Broadwell-E : pas Skylake, pas tout à fait Broadwell non plus
En août dernier, Intel a lancé sa sixième génération de processeurs nommée Skylake. L’architecture arrivait seulement deux mois après les Broadwell pour ordinateur de bureau, ce qui est sans doute le passage à une nouvelle architecture le plus rapide de l’histoire de l’entreprise.
Les Broadwell Core i7–5775C et i5–5675C n’étaient pas mauvais, mais ils n’étaient pas non plus la meilleure option pour remplacer les anciens Devil’s Canyon, qui avait séduit les passionnés qui voulaient pousser l’architecture Haswell à plus de 5 GHz. Les Broadwell de l’an dernier offraient des performances graphiques intéressantes puisque leur Iris Pro Graphics 6200 permettait de jouer à de nombreux jeux populaires en 1920×1080 et tenait la dragée haute aux APU d’AMD. Mais à cause de leurs coeurs CPU aux fréquences bridées, les Broadwell restaient presque toujours derrière les Core i7–4790X ou i5–4690K et cela a provoqué la sortie rapide des Skylake.
À lire aussi :
– Notre comparatif de processeurs
Architecture | PC de bureau | PC de jeu ou station de travail | Nombre de mois de retard |
---|---|---|---|
Sandy Bridge | Janvier 2011 | Novembre 2011 | 10 |
Ivy Bridge | Avril 2012 | Septembre 2013 | 16 |
Haswell | Juin 2013 | Août 2014 | 15 |
Broadwell | Juin 2015 | Juin 2016 | 13 |
Skylake | Août 2015 | – | – |
1800 euros : Intel sait au moins overclocker le prix
Nous savions que nous reverrions les Broadwell puisqu’Intel a pris l’habitude de ressortir une architecture pour les stations de travail et les plateformes haut de gamme. Ainsi, lorsque nous avons eu l’occasion de tester le Xeon E5–2600 v4, nous savions que la version pour un seul socket n’était pas très loin.
Intel lance aujourd’hui les Broadwell-E avec quatre nouveaux modèles. Le plus performant est facturé 1800 euros au lieu des traditionnels 1000 euros dont nous avons l’habitude. On ne s’attend pas néanmoins à ce que les passionnés soient intéressés par cette puce.
Quand l’IGP est inutile
Au fur et à mesure des évolutions, les processeurs d’Intel dédient de plus en plus de transistors aux circuits graphiques. Les coeurs CPU sont bien conçus et les multiplier n’est pas toujours utile s’il sont sous-utilisés. Intel peut par contre continuer à augmenter le nombre d’unités d’exécution graphique sans craindre de gaspiller des ressources. Il aura toujours besoin de plus de circuit graphique pour rivaliser avec les cartes graphiques dédiées.
De plus en plus d’utilisateurs peuvent faire appel à un processeur Skylake et une carte mère bon marché pour profiter d’excellentes performances dans la plupart des applications ou jeux. Le problème est que les passionnés montant leur plateforme de jeux préfèrent que tous les transistors soient dédiés aux CPU, puisqu’ils utilisent des cartes graphiques haut de gamme. Les Broadwell-E perpétuent donc cette tradition qui consiste à accroître le nombre de coeurs, le cache, le contrôleur mémoire et les lignes PCI-Exptress.
Les processeurs Broadwell-E sont une déclinaison d’une architecture contenant environ 3,2 milliards de transistors.
Caractéristiques | Core i7–6950X | Core i7–6900K | Core i7–6850K | Core i7–6800K |
---|---|---|---|---|
Fréquence standard (GHz) | 3 | 3,2 | 3,6 | 3,4 |
Fréquence Turbo maximum (GHz) | 3,5 | 3,7 | 3,8 | 3,6 |
Coeurs/Threads | 10/20 | 8/16 | 6/12 | 6/12 |
Cache L3 partagé (Mo) | 25 | 20 | 15 | |
Lignes PCI-Express | 40 | 28 | ||
Contrôleur mémoire | DDR4–2400 | |||
TDP (W) | 140 | |||
Interface | LGA 2011-v3 | |||
Prix constaté (le 31 mai 2016) | 1800 € | 1150 € | 690 € | 480 € |
Les quatre nouvelles puces
Le 6950X et ses dix coeurs utilisent l’ensemble du die. Chaque coeur dispose de 2,5 Mo de cache L3, ce qui offre 25 Mo de cache au total. Chaque coeur dispose aussi de 32 Ko de cache L1 pour les instructions et les données et 256 Ko de cache L2. Les Core i7–6950X ont une fréquence standard de 3 GHz et un Turbo à 3,5 GHz. La puce embarque aussi le traditionnel contrôleur PCI-Express 3.0 à 40 lignes et un contrôleur DDR4 à quatre canaux compatible avec de la mémoire tournant à 2400 MT/s.
Les Broadwell-E sont toujours compatibles avec le chipset X99 et le Socket LGA 2011-v3. Il faudra simplement mettre les cartes mères à jour pour profiter des nouvelles puces. Les nouveaux modèles devraient aussi proposer de l’USB 3.1, de l’USB Type-C et des connecteurs U.2.
Le passage au 14 nm a permis à Intel de garder les mêmes fréquences et le même TDP de 140 W que pour le Core i7–5960X, tout en ajoutant deux coeurs. Le prix de ces deux coeurs est néanmoins exorbitant puisque l’on passe de 1000 euros environ pour le meilleur Haswell-E à 1800 euros pour le 6950X.
Le Core i7–6900K offre huit coeurs, tout comme le Core i7–5960X, mais à un prix supérieur de 1150 euros. Éteindre les deux coeurs du die retire 5 Mo de cache L3 et on se retrouve avec 20 Mo, tout comme sur le 5960X. Au-delà de la fréquence plus élevée, le Broadwell-E peut traiter un nombre plus important d’instructions par cycle d’horloge, comparativement au Haswell-E.
Le Core i7–6850K offre six coeurs compatibles avec l’HyperThreading et 15 Mo de cache L3. Le fait que plus de coeurs soient désactivés signifie qu’Intel a une marge thermique plus importante pour accroître la fréquence, ce qui permet à la puce d’être plus rapide que le Core i7–5930K de 100 MHz. Le Turbo Boost peut monter jusqu’à 3,8 GHz lorsque les tâches ne sont pas trop intensives, ce qui est aussi 100 MHz de plus que sur l’ancienne génération. C’est le dernier processeur du lot intégrant 40 lignes PCI-Express.
Enfin, le Core i7–6800K dispose aussi de six coeurs, mais de fréquences inférieures à 3,4 GHz et 3,6 GHz pour le mode Turbo. On retrouve 15 Mo de cache L3 et seulement 28 lignes PCI-Express.
Entre le fait que NVIDIA limite maintenant son SLI à seulement deux cartes et le faible gain de performance entre un port PCI-Express 8x et 12x, la perte de 12 lignes PCI-Express n’est pas un grand problème. 28 lignes suffisent pour deux cartes graphiques, un support de stockage et même une carte réseau. La question est de savoir s’il est préférable d’avoir six coeurs Broadwell à 3,4 GHz ou quatre coeurs Skylake à 4 GHz et au moins 100 euros de moins.
Turbo Boost 3.0 : le petit plus des Broadwell-E
Il est difficile de tomber amoureux des caractéristiques techniques des Broadwell-E ou de pardonner un prix haut de gamme presque deux fois plus important, mais le lancement de ces processeurs marque aussi l’arrivée d’une fonctionnalité qui devrait ravir les passionnés.
Le Turbo Boost Max 3.0 permet d’identifier les performances de chaque coeur pour lancer les opérations en single thread sur le plus performant de tous. Le but est de maximiser le temps passé à utiliser des fréquences élevées. La fonctionnalité demande néanmoins d’être prise en charge par des pilotes ou Windows 10. Nous avons utilisé les pilotes fournis par Intel sur notre machine Windows 10.
Cette fonctionnalité est prise en charge par les quatre Broadwell-E d’aujourd’hui. Intel n’a pas pu nous dire si le Turbo Boost 3.0 demandait un composant spécial sur le die. Nous savons seulement que le BIOS de la carte mère doit le prendre en charge.
Le Turbo Boost 3.0 ou Turbo Boost Max, ne remplace pas le Turbo Boost 2.0 qui reste là pour faire varier les fréquences selon des limites prédéfinies et en fonction de l’utilisation du coeur. Turbo Boost Max semble simplement déterminer le coeur le plus rapide pour lui permettre de dépasser les limites prédéfinies. Le comportement est difficile à mesurer, mais il y a un seuil d’utilisation qui doit être dépassé durant un intervalle d’évaluation pour que Turbo Max soit activé afin de traiter plus rapidement une tâche intensive. Le seuil est une utilisation du coeur à au moins 90 % durant un intervalle de 1000 ms.
Ainsi, lors de notre benchmark single thread LAME, notre Core i7 6950X n’a jamais atteint les 90 % et la fréquence n’a jamais dépassé les 3,4 GHz, soit les limites du Turbo Boos 2.0. Par contre Cinebench atteint un taux d’utilisation de 99,5 % sur un coeur, ce qui a activé Turbo Max qui a poussé un coeur jusqu’à 4 GHz automatiquement.
Il y a évidemment une limite à ce que Turbo Boost Max 3.0 peut faire. Sur le graphe ci-dessus, nous avons lancé Prime95 avec un thread actif, puis deux, puis trois. Lors du premier test, nous avons pu atteindre 3,9 GHz, contre 3,8 GHz pour le second, mais nous sommes tombés à 3,4 GHz lorsque le test tournait sur trois threads.
Cette fonctionnalité est mal documentée et nous ne savons pas si le Core i7-6950X est garanti de fonctionner à 4 GHz ou si le Turbo Boost Max 3.0 permet seulement d’offrir des performances supplémentaires en fonction de la qualité du CPU.
Système de test et overclocking
Système de test et processeurs
Core i7-6950X | Core i7-6900K | Core i7-6850K | Core i7-6800K |
Carte mère et mémoire
Nous utilisons la MSI X99A Gaming Carbon Pro pour nos benchmarks l’overclocking. Nous avons choisi le format ATX en raison de son pragmatisme, au lieu de la carte EATX de nos derniers tests. Les deux ont des fonctionnalités suffisamment proches, comme le connecteur USB 3.1, la même solution audio et le même contrôleur Ethernet Intel.
Un des composants les plus importants pour un overclocking stable est de la bonne mémoire. Nous utilisons donc quatre modules de 8 Go G.Skill TridentZ DDR4-3200 RAM pour notre système à quatre canaux.
La seule différence entre la machine de test et celle utilisée pour l’overclocking et le test de consommation se situe au niveau du système de refroidissement du processeur. Pour éviter de griller la puce, nous utilisons un système à eau à circuit ouvert, ce qui a permis de grandement améliorer le rendement.
Overclocking et stabilité
Nous accroissons la fréquence petit à petit jusqu’à ce que l’on trouve la mesure maximum en utilisant un coefficient débloqué et le paramètre Turbo Boost le plus élevé pour tous les coeurs disponibles. Nous modifions aussi les tensions pour obtenir le meilleur compromis entre la stabilité du système et la chaleur dégagée.
Une fois qu’une configuration démarre correctement, nous lançons divers tests pour vérifier sa stabilité. Après le stress test de Aida64 (CPU, FPU, cache), le système doit gérer les charges de travail sous Creo 3.0 SPECAPC, compresser une vidéo en 4K en utilisant Adobe CC Media Encoder, lancer une séquence du jeu Witcher 3 puis faire tourner Primse95 et AVX.
Une fréquence d’horloge n’est confirmée que lorsque tous ces benchmarks sont exécutés sans erreur et à des tensions raisonnables.
Configuration du test de la consommation | |
---|---|
Méthodologie | Mesure au câble externe de l’alimentation Mesure au niveau de l’alimentation Mesure en temps réel avec infrarouge |
Équipement de test | 2 x Rohde & Schwarz HMO 3054, 500 MHz Digital Multi-Channel Oscilloscope 4 x Rohde & Schwarz HZO50 Current Probe (1 mA – 30 A, 100 kHz, DC) 4 x Rohde & Schwarz HZ355 (10:1 probes, 500 MHz) 1 x Rohde & Schwarz HMC 8012 Digital Multimeter 1 x Optris PI640 80Hz Infrared Camera + PI Connect |
Watercooling | Pompte: Alphacool VPP655 (sous-alimentée de 50 %) Dissipateur CPU: Lian Li Réservoir: Phobya Dissipateur: Alphacool, 24 cm (6 cm d’épaisseur) Ventilateurs: 2x 12 cm Noiseblocker eLoop, PWM (jusqu’à 1500 RPM) |
Les Core Broadwell-E dans les jeux
Ashes of the Singularity
La GeForce GTX 1080 est la carte graphique disponible la plus rapide, ce qui signifie que lorsque l’on joue à Ashes of the Singularity à 2560 x 1440 en DirectX 11, on est avant tout limité par le processeur. Nous pouvons aussi en être sûr parce que le jeu offre un benchmark qui permet de savoir, image par image, si le GPU ou le CPU attend des informations.
Ashes of the Singularity tire parti des processeurs multicoeurs et le taux d’image par seconde moyen montre que le Core i7-6950X est en haut du classement, suivi par les processeurs à huit coeurs. Les deux Broadwell-E à six coeurs occupent la quatrième et la cinquième place tandis que le Skylake 6700K occupe la sixième position.
Bioshock Infinite
Lorsqu’on lance un jeu plus ancien, comme Bioshock Infinite, les optimisations multithreading sont beaucoup moins présentes. Le Skylake Core i7-6700K est donc en haut du classement grâce à ses 4 GHz et son Turbo de 4,2 GHz. Trois Broadwell-E suivent la dance. On aurait pensé que les plus hautes fréquences du 6850K lui auraient donné un avantage, mais il semble que les 10 Mo de cache L3 supplémentaire du 6950X lui permettent de prendre la main. Le 5960X est aussi rapide que le 6900K et les Ivy Bridge-E, même s’il peut atteindre 4 GHz.
Le jeu tire parti de tous les coeurs, ce qui signifie que les processeurs à dix, huit, six et quatre coeurs arrivent dans en haut du classement. Notre suite de tests inclura d’autres titres plus demandeurs, mais ces premiers jeux permettent d’avoir une bonne vision des performances.
3DMark
3D Mark est composé de plusieurs tests qui analysent différents aspects des performances des moteurs de jeu, ce qui permet de mettre en lumière les avantages et inconvénients de chaque architecture.
Le test Graphics test 1 porte sur les calculs géométriques et la lumière et le Graphics test 2 porte sur les particules et les simulations calculées par le processeur graphique. Il est donc normal que tous les processeurs soient très proches les uns des autres puisque ces deux tests isolent avant tout les GPU.
Les calculs physiques mesurent par contre la capacité du système à lancer des simulations de calculs physiques sur le CPU afin de minimiser la charge du GPU. Le test utilise un thread par coeur et sans surprise, les processeurs ayant le plus de coeurs s’en sortent le mieux et le 6700K arrive donc dernier.
Lorsque les deux types de tests mentionnés plus haut sont lancés en même temps, il semble que la fréquence devienne un facteur plus déterminant que la parallélisation. Rien dans la documentation de Futuremark ne permet d’expliquer ce phénomène.
Finalement, le test global privilégie les plateformes les plus cohérentes et l’absence de goulot d’étranglement. Il n’y a pas de grande différence entre les diverses plateformes, mais sans surprise, les Broadwell-E occupent le haut du classement. Le test montre aussi qu’un Skylake rapide à quatre coeurs est aussi un bon processeur pour une GeForce GTX 1080.
Les Core Broadwell-E en bureautique
7-Zip
Les résultats varient beaucoup en fonction des options choisies. Par exemple, compresser une archive en utilisant la méthode LZMA fait que le Core i7-6700K dépasse le 6950X et ses dix coeurs. Lorsque l’on passe au LZMA2, on passe de 17 minutes à 3 minutes 30 s et le 6700K arrive en dernière position à 7 minutes. C’est un bon rappel pour inciter les utilisateurs à tester les paramètres de 7-Zip pour essayer de les optimiser pour leur configuration.
LAME permet d’explorer les performances en single threads. Cela permet d’expliquer pourquoi le Core i7-6700K arrive en première position. Il est suivi du 6850K puis du 6950X. Nous nous attendions à voir le 6900K en troisième position, mais il n’arrive que quatrième. Il faut noter que le benchmark n’a pas réussi à activer le Turbo Boost Max 3.0.
HandBrake
Cet encodeur-décodeur open source tire bien partie des coeurs disponibles, ce qui explique que le 6950X est en haut de l’affiche, suivie des modèles à huit coeurs et à six coeurs. Enfin, malgré son architecture plus avancée et ses 4 GHz, le 6700K n’arrive qu’au niveau du 4960X et est presque deux fois plus lent que le 6950X.
Blender
Encore une fois, le logiciel favorise les multiples coeurs. On notera que malgré la présence de deux coeurs en moins, l’architecture avancée des Skylake place le 6700K au même niveau que le 4960X et encore presque deux fois plus lent que le 6950X.
Cinebench
La place du 6700K montre une nouvelle fois l’importance de bien choisir son processeur en fonction des tâches que l’on compte lancer. Suivant les cas, le Skylake arrive premier ou dernier.
Les Core Broadwell-E sous Adobe Creative Suite
Nous utilisons Photoshop, After Effects, InDesign et Illustrator, les logiciels inclus dans la suite Adobe CC, via PCMark 8 Professional pour des tests parfaitement répétitfs. Les détails de configuration de chaque benchmark sont disponibles ci-dessous.
Il faut souligner que la solution de stockage et les tâches lancées en fond influencent les résultats puisque l’on ouvre et ferme chaque application et que l’on charge et sauve des fichiers. En conséquence, PCMark 8 rapporte la moyenne géométrique de trois benchmarks.
Adobe Photoshop léger
Photos | Taille des fichiers | Taille des photos | |
---|---|---|---|
Source | 14 | 3,9 to 17,6 Mo | 2500×1677 6048×4032 |
Objectif | 14 | 388 to 778 Ko | 1200×800 |
Actions | – Lancer l’application et ouvrir un fichier – Changer la balance des couleurs – Ajouter un niveau automatique – Ajuster des ombres et éblouissements – Réduction avec interpolation bicubique – Calculer et ajouter un masque Unsharp – Sauver le résultat dans des fichiers et fermer l’application |
Adobe Photoshop intensif
Taille du fichier | Taille de la photo | Resolution | Couche | |
---|---|---|---|---|
Source PSD | 113 Mo | 5184×7744 | 300 ppp | 1 |
PSD Export | 1320 Mo | 7000×10457 | 300 ppp | 4 |
TIFF Export | 476 Mo | 7000×10457 | 300 ppp | Aucune |
JPEG Export | 177 Ko | 1000×1494 | 300 ppp | Auune |
Actions | – Lancer une application et ouvrir un fichier PSD – Agrandissement avec interpolation bicubique – Changement de la profondeur des couleurs pour passer à 16 bits par canaux – Créer une gamme de couleurs et la copier sur une nouvelle couche – Fusionner deux couches de photos et l’insérer comme une nouvelle couche avant – Calculer et ajouter un masque Unsharp à cette couche avant – Créer et effacer une sélection elliptique sur cette couche – Fusionner toutes les couches en une seule – Ajouter un flou gaussien – Ajouter et effacer un masque Gradiant – Réduire l’opacité de la couche – Exporter le fichier en PSD, TIFF et JPEG – Aplatir l’image et la réduire en utilisant une interpolation bicubique – Calculer et ajouter un masque Unsharp – Exporter en JPEG et fermer l’application |
Adobe InDesign
Taille du fichier | Pages | Photos | |
---|---|---|---|
Fichier source | 385 Mo | 40 | 42 |
Fichier obtenu | 378 Mo | 40 | 40 |
Export en PDF | 64,7 Mo | 40 | 40 |
Actions | – Démarrer l’application et ouvrir un fichier – Changer la taille de la photo et la repositionner – Ajouter un rectangle de couleur comme élément décoratif – Changer les paramètres de bordure – Insérer du texte – Sauver le document sous la forme d’un nouveau fichier – Exporter un fichier PDF et fermer l’application |
Adobe After Effects
Taille du fichier | Débit | Audio | Débit total | |
---|---|---|---|---|
Fichier définitif | 890 Mo | 1458 Mbit/s | 1536 kbit/s @ 48 kHz Stéréo | 1459 Mbit/s |
Actions | La vidéo préparée est traitée par AERender à 1920 x 1080 à 30 ips Le paramètre utilisé est : AVI non compressé |
Adobe Illustrator
Fichier original | Fichier sauvergardé | PDF Exporté | |
---|---|---|---|
Fichiers | 733 ko | 6,2 Mo | 5,6 Mo |
Actions | – Lancer l’application et ouvrir le fichier – Changer les tailles des photos et les repositionner – Ajouter un rectangle translucide comme effet de couleur – Vectoriser les photos dans le document – Ajouter des champs de texte, des lignes, rectangles, ellipses, étoiles et piques – Sauvergarder le document en tant que nouveau fichier – Exporter en tant que PDF – Fermer le document et l’application |
Les Core Broadwell-E sous Microsoft Office
Aucun benchmark bureautique ne serait complet sans des tests sous Office. PCMark 8 se charge de calculer la moyenne géométrique de trois tests à chaque fois.
Microsoft Word 2013
Taille du fichier | Pages | Mots | Images | |
---|---|---|---|---|
Document original | 3,25 Mo | 77 | 17,987 | 5 |
Document crée | 57 Mo | 138 | 30,800 | 10 |
Actions | – Lancer l’application et ouvrir un document – Ouvrir le document à créer dans un nouvelle fenêtre – Copier de larges bouts du document originale dans le document à créer – Sauvergarder le document à créer avec un nouveau nom de fichier – Étendre la fenêtre du document à créer – Copier et coller de grosses partie du document à créer – Sauvegarder le document à créer une nouvelle fois – Ajouter du texte avec des délais simulés – Sauvegarder le nouveau document une nouvelle fois – Insérer des images – Sauvegarder le document crée et fermer l’application |
Microsoft Excel 2013
Taille du fichier | Feuille de calcul | Cellules actives | |
---|---|---|---|
Fichiers originaux | 4,62 Mo 2,33 Mo | 4 | 240,800 |
Fichier crée | 4,18 Mo | 2 | 10,930 |
Actions | – Lancer l’application et ouvrir les trois feuilles de calcul – Ouvrir tous les classeurs – Étendre la fenêtre de l’application – Copier les données du classeur original au nouveau classeur crée en évaluant les formules – Copier les données du classeur original au nouveau classeur crée sans évaluer les formules – Copier depuis les cellules avec les formules – Copier encore plus de données dans les cellules avec évaluation des formules – Insérer des valeurs spécifiques dans trois cellules avec évaluation de formule – Sauvegarder le document crée et fermer l’application |
Microsoft PowerPoint 2013
Taille du fichier | Diapositives | Images | |
---|---|---|---|
Fichier orginal | 27,1 Mo | 15 | 12 |
PDF exporté | 2,83 Mo | 16 | 13 |
Actions | – Lancer l’application et ouvrir la présentation – Étendre la fenêtre de l’application – Naviguer les diapositives en simulant des pauses – Ajouter une nouvelle diapositive – Insérer et couper une image – Insérer du texte – Sauvegarder le document – Exporter le document en tant que PDF et fermer l’application |
Résultats : Intel Core i7-6800K – overclocking, consommation, température
Fréquences, Turbo et overclocking
Le Core i7-6800K est le moins performant des quatre nouveaux processeurs lancés par Intel aujourd’hui. Sa fréquence de base est de 3,4 GHz, contre 3,7 GHz pour son Turbo.
Nous avons commencé par tester ses performances en lançant des séances de jeu assez exigeantes, puis des benchmarks intensifs. Nous avons ensuite tenté de déterminer l’overclocking le plus stable, mais nous avons buté rapidement sur un mur, malgré l’utilisation de tensions extrêmement hautes.
Le CPU a terminé les tests de stabilité à une fréquence de 4,5 GHz, mais, malgré une tension Vcore de 1,5 V, cette fréquence s’est avérée trop élevée pour les jeux. Il a donc fallu abaisser la fréquence à 4,4 GHz pour pouvoir faire tourner les benchmarks de jeu pendant des heures sans problèmes.
Voici les fréquences pour chaque coeur :
Tensions et overclocking
À la fin, la tension définie dans le BIOS est seulement un objectif à atteindre qui est ensuite ajusté par le firmware en fonction de la charge et de la température. Voici la tension qui a permis un overclocking stable.
Consommation
Les deux graphes montrent la consommation moyenne au repos, durant les jeux et en période de stress. 61 W durant les jeux est assez décent et offre un avant-goût de ce que réserve l’overclocking.
Si le CPU est poussé dans ses derniers retranchements, la consommation ne dépasse pas les 100 Watts lorsque l’on utilise les fréquences par défaut, mais elle fait un bond massif à 177 W lorsque l’on tourne à 4,4 GHz. De plus, la tension est tout simplement extravagante.
Températures
Nous faisons la moyenne de tous les cœurs selon les mesures rapportées par le capteur interne.
Les températures sont correctes durant les jeux, mais fluctuent de façon importante. Durant les tests intensifs, les températures sont plus stables. Les résultats avec notre système watercooling montrent que le Core i7-6800K n’a aucun problème à être refroidi et qu’il deviendra instable bien avant d’avoir atteint sa limite thermique.
En conclusion, le Core i7-6800K a un rendement intéressant. À 4 GHz, sa consommation et la chaleur dégagée augmentent de façon importante, et à 4,4 GHz les gains de performances ne justifient pas la consommation exorbitante.
Les systèmes de refroidissement à air ne sont vraiment une option pour le Core i7-6800K que si l’on garde les fréquences par défaut. Un kit watercooling sera nécessaire pour atteindre 4 GHz et à 4,4 GHz, il est impératif d’utiliser un système à eau à circuit ouvert. Par exemple, nous avons utilisé un Corsair H100i qui est devenu inutile après 12 minutes. Le CPU s’est vite bridé après avoir atteint une température de 90 °C.
Résultats : Intel Core i7-6850K – overclocking, consommation, températures
Fréquences, Turbo et overclocking
Le Core i7-6850K est légèrement plus rapide que le 6800K. Il a une fréquence de base de 3,6 GHz et son Turbo reste identique à 3,7 GHz, mais contrairement au 6800K, tous les coeurs peuvent atteindre cette fréquence en même temps.
La fréquence la plus stable en overclocking était de 4,4 GHz, tout comme pour le Core i7-6800K, mais la tension était inférieure de 0,2 V.
Tension et overclocking
Nous disposons d’une plus grande marge pour jouer avec la tension en raison de la meilleure qualité du processeur. 1,25 V est assez pour atteindre les 4,4 GHz, contrairement au 1,45 V du 6800K. Néanmoins, même si le système a démarré à 4,5 GHz et 1,5 V, il n’était pas stable.
Consommation
Durant les jeux, la consommation du 6850K était plus élevée que celle du 6800K, parce que les coeurs ont une fréquence Turbo plus élevée. Notre exemplaire de test ne pouvait néanmoins pas monter très haut.
Une fois que la puce est overclockée, la consommation dépasse les 100 Watts.
Température
Les températures du 6850K sont généralement plus basses que pour le 6800K, ce qui est expliqué par les tensions de fonctionnement plus faibles. Il est possible d’imaginer monter jusqu’à 4 GHz avec un refroidissement à air, même si on est proche de la limite.
En conclusion, le Core i7-6850K a une température similaire au 6800K, mais a une fréquence Turbo plus élevée et consomme à peine plus. L’overclocking montre la différence de qualité entre le 6850K et le 6800K. Cette puce permet d’envisager de monter à 4,4 GHz avec un système watercooling à circuit fermé, même si nous recommandons toujours un circuit ouvert. Au final, nous préférons donc cette puce au Core i7-6800K, mais un Core i7-5930K restera nettement plus intéressant si l’on compte overclocker sa machine.
Résultats : Intel Core i7-6900K – overclocking, consommation, températures
Fréquences, Turbo et overclocking
Le Core i7-6900K est le successeur direct du Core i7-5690X, les deux puces intégrant huit coeurs, contre six pour les i7-6800K et 6850K. Le 6900K a une fréquence de base de 3,2 GHz et malgré nos efforts, l’overclocking n’est pas monté à plus de 4,3 GHz. Au-delà, la machine ne démarrait même pas.
Durant les tests intensifs, la fréquence Turbo de chaque coeur était d’au moins 3,7 GHz et un coeur a même atteint 4 GHz.
Tension et overclocking
Le Core i7-6900K est monté jusqu’à 4,3 GHz à l’aide d’une tension de 1,38 V, ce qui n’est pas un bon signe pour la puce. Les tensions sont meilleures lorsque l’on reste à 4 GHz, mais cette fréquence n’est pas d’exceptionnelle puisqu’elle est atteinte en mode Turbo . Le problème est que dépasser les 4 GHz engendre une augmentation importante de la consommation et même une tension de 1,5 V ne permet pas de dépasser les 4,3 GHz.
Consommation
À moins d’avoir un jeu capable de tirer parti de huit coeurs, la consommation est identique à celle des Broadwell-E à six coeurs, c’est-à-dire que l’on reste à moins de 100 W jusqu’à 4 GHz.
Lors de nos tests intensifs utilisant les huit coeurs à 100 %, le Core i7-6900K est devenu la première puce testée dans nos laboratoires à dépasser les 200 W.
Températures
Les résultats révèlent un problème au sein de l’architecture Broadwell-E : une plus grande finesse de gravure crée une puce plus dense et plus difficile à refroidir. Notre système de refroidissement liquide à circuit ouvert avait plus de mal à refroidir le 6900K que le 5690X qui consommait pourtant autant à 4,5 GHz que la nouvelle puce. Pire encore, il était possible de pousser le 5690X à 5 GHz en appliquant une tension de 1,5 V.
En conclusion, le Core i7-6900K est intéressant si on se contente de ses fréquences par défaut, mais une fois overclocké, chaque 100 MHz supplémentaire nécessite une augmentation très importante de la tension. Même ainsi, notre puce était limitée à 4,3 GHz. Bref, le processeur n’est vraiment utile que si l’on utilise des logiciels qui exploiteront tous les coeurs et si l’on ne compte pas faire de l’overclocking.
Résultats: Intel Core i7-6950K – overclocking, consommation, températures
Fréquences, Turbo et overclocking
Le Core i7-6950X est le nouveau processeur en tête du haut de gamme chez Intel. C’est le plus puissant des processeurs grâce à ses dix coeurs.
La fréquence par défaut du Core i7-6950X est de 3 GHz et le mode Turbo 2.0 ne descend pas en dessous des 3,5 GHz.
Tension et overclocking
Notre overclocking s’est limité à 4,3 GHz avec une tension de 1,38 V, ce qui est identique à nos résultats sur le Core i-6900K.
Consommation
La consommation de 120 W est raisonnable si l’on s’en tient aux fréquences par défaut.
À 4,3 GHz et à 1,38 V, la consommation passe à 240 W et faire appel à l’AVX tout en s’assurant que les fréquences ne descendent pas signifie que la puce monte jusqu’à 270 W.
Températures
Au regard de la consommation de 240 W et la petite taille du processeur, même les meilleurs systèmes de refroidissement à eau n’empêcheront pas la puce d’atteindre 90 °C. On ne recommande pas de monter à plus de 4 GHz, voire 4,1 GHz, selon la qualité du processeur et tout overclocking poussé semble assez inutile. La chaleur dégagée ne justifie pas le faible gain de performance.
En conclusion, les Broadwell-E sont intéressants si l’on se contente de fréquences par défaut. Dès que l’on tente d’overclocker ces puces, la consommation explose et le packaging devient très chaud. Les puces n’ont de toute façon pas une grande marge de fréquences. Au final, le Core i7-6950X n’est pas fait pour les gamers. Il a été conçu pour les applications professionnelles pouvant tirer parties de ses coeurs. Il sera une alternative intéressante aux Broadwell-EP moins rapides.
Conclusion
Arpès les avoir testés de fond en comble, il est difficile d’être particulièrement excité par les processeurs lancés aujourd’hui. Ceux qui ont acheté un Haswell-E trouveront un remplaçant et un modèle fantaisiste à 1800 euros. Les Broadwell-E apporteront un peu plus de performances grâce à leur nouvelle architecture et la petite montée en fréquence. Toutefois ceci n’est pas suffisant pour convaincre de remplacer un Core i7-5930K par un 6850K.
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À moins d’avoir une excellente raison pour justifier un processeur à dix coeurs, le Core i7-6950X est à éviter. Il ne fait aucun doute que certains professionnels auront réellement besoin de tous ces coeurs et que les performances leur feront gagner du temps et de l’argent. Nous aurions néanmoins beaucoup mieux apprécié un Core i7-6950X à 1000 euros remplaçant le 5960X pour que les passionnés aient une réelle raison de remplacer leur processeur. On imagine qu’Intel aurait eu plus de mal à justifier le Xeon E5-2687 v4 à dix coeurs qui est facturé à plus de 2200 euros, même si dans les faits les deux processeurs occupent des marchés très différents.
Le Core i7-6800K est une option intéressante pour les joueurs désirant bâtir une plateforme X99 bon marché qui n’accueillera qu’une ou deux cartes graphiques. Néanmoins, au regard de l’architecture plus avancée du Core i7-6700K, ainsi que sa plus haute fréquence, son prix inférieur et son chipset Z170 plus flexibles, l’ancienne puce Skylake reste une excellente alternative. Il faut tout de même prendre en compte le fait que certains jeux récents tirent parti des multiples coeurs.
Intel montre qu’il pense aussi aux passionnés. Turbo Boost Max 3.0 est une nouvelle approche qui tente d’optimiser les calculs en single thread. Un overclocking indépendant à chaque coeur permet d’avoir un plus grand contrôle sur les optimisations sur amélioreront les performances. Le ratio AVX permet de maintenir un overclocking agressif tout en réduisant la fréquence des coeurs traitant les applications optimisées pour les instructions AVX, sans compromettre la stabilité de l’ensemble. Enfin, pouvoir contrôler la tension VccU offre un accès sans précédent à l’alimentation des interconnexions, même si Intel rappelle que cette fonctionnalité n’est destinée qu’aux overclockeurs extrêmes. Il est néanmoins regrettable que nos tests montrent la faible marge de manoeuvre disponible sur ces puces comparativement aux Haswell-E.
Selon Intel, les quatre nouveaux Broadwell-E seront disponibles immédiatement. Une personne cherchant processeur pour un ordinateur de bureau haut de gamme pourra donc dépenser des euros supplémentaires pour obtenir un Broadwell-E au lieu d’un Haswell équivalent. Néanmoins, au vu des faibles améliorations que cette famille de processeur apporte, on doute que beaucoup mettent leur plateforme X99 existante à jour. Il est préférable de dépenser son argent dans une nouvelle carte graphique dernier cri ou un meilleur SSD PCI-Express.