Une nouvelle Freebox, de nouvelles questions !
L’annonce d’une nouvelle Freebox est toujours un événement marquant. Il y a les promesses de nouvelles fonctionnalités, il y a les craintes de bugs. Il y a aussi les petits secrets de Free, des fonctionnalités prévues dans le matériel de la box mais gardées encore secrètes et qui ne seront dévoilées que quelques mois plus tard, à l’occasion d’une offensive commerciale. La Freebox Revolution fut un festival sur tous ces points, alors allons voir dans les entrailles de la toute nouvelle Freebox mini 4K, afin de mieux mesurer son potentiel.
Objectif compacité
Au menu du jour, le boîtier TV, le “Player”. Il a comme particularité de fonctionner sous Android TV, une première chez le FAI. Il est très compact : la télécommande est presque plus volumineuse que le boîtier lui-même. Il a aussi le bon goût d’être alimenté par un bloc secteur faisant office de boîtier CPL, une habitude chez Free. Ce bloc est lui aussi très compact, bien plus que ceux accompagnant la Freebox Revolution.
Ce qu’il faut de ports
L’arrière du Player s’orne d’une connectique somme toute très classique : alimentation, Ethernet, HDMI, antenne pour la TNT, mais aussi une sortie audio SPDIF et deux ports USB 2.0. Aucun port n’est présent en façade.
Attention, vis cachée !
Le démontage commence ici. L’ouverture du boîtier TV de la Freebox mini 4K nécessite malheureusement un tournevis : il y a une vis torx cachée sous l’étiquette d’identification. Une fois la vis déposée, la partie supérieure du boîtier se déclipse.
Un ventilateur !
L’ouverture de la coque révèle la première surprise : un ventilateur est là. Le boîtier TV de Freebox mini 4K pourtant n’est pas un monstre de puissance ; on espérait un design totalement passif.
Ne pas perdre la face
Le démontage passe ensuite par la dépose de la façade, clipsée simplement au reste du châssis. Attention à ne pas tirer trop fort : elle est reliée par un fil d’antenne WiFi.
Le “venti” de “ventirad”
Le ventilateur est fourni par Delta Electronics. Il s’agit d’un modèle centrifuge de 60 mm de diamètre par 10 mm d’épaisseur, doté de quatre fils pour un contrôle fin (PWM) de sa vitesse de rotation. Espérons qu’il saura rester discret en fonctionnement. Il faut le déclipser du radiateur pour poursuivre le démontage.
Et quatre vis pour le “rad”
Sous le ventilateur se cache en effet une des quatre vis qui tiennent le radiateur en place. Ces vis vont mordre directement dans le boîtier et assurent donc aussi la fixation de la carte mère.
Trois antennes, deux bandes
A ce stade, la carte mère n’est plus fixée au boîtier que par les trois câbles qui la relient aux trois antennes WiFi. Ces trois antennes viennent de chez AirGain. Sur la face avant du boîtier, on trouve une M2410CM (simple bande 2,4 GHz). Sur le côté gauche, une N2420DS (double bande 2,4 ou 5 GHz) et sur l’arrière une N2410CM (double bande 2,4 GHz ou 5 GHz). Le Player de la mini 4K peut donc a priori fonctionner en 2,4 GHz ou 5 GHz en 2×2, pour un débit maximum de 300 Mbit/s.
Oh, le gros SoC !
Libérée de ces antennes, la carte mère peut livrer ses secrets. On découvre sous son radiateur vissé, un gros SoC. Il s’agit du Broadcom BCM7252. Pour un SoC double coeur Cortex A15, il est tout simplement gigantesque : son package mesure à peu près 3,5 cm de côté. Rappelons que les smartphones récents embarquent des SoC octocoeurs sur des cartes mères qui sont moins larges que ça. Broadcom a sans doute fait économies sur la finesse de gravure et sur l’optimisation de la taille de sa puce qui n’est pas destinée au même marché. La présence du radiateur, en tout cas, s’explique mieux.
Un dos nu
Le dos de la carte mère est presque nu. On n’y voit presque que trois puces, mais elles sont importantes : elles stockent la moitié de la mémoire vive et la totalité de la mémoire Flash.
2 Go de DDR3-1066
La Freebox mini 4K fonctionne sous Android TV on l’a dit. Et que faut-il à Android pour vraiment s’exprimer ? De la RAM, beaucoup de RAM. Alors Free a installé quatre puces de 512 Mo de DDR3-1066 (14-14-14) Nanya NT5CB256M16CP-FL, pour un total de 2 Go de mémoire vive.
Pour comparaison, le Player de la Freebox Revolution n’embarque que 1 Go de RAM.
8 Go le système et les apps
Le stockage est assuré par une puce de mémoire Flash Toshiba THGBMBG6D1KBAIL, de la MLC sur une interface eMMC 5.0. Sa capacité est de 8 Go, à partager entre l’OS et les applications, ce qui laisse tout de même une place raisonnable pour installer quelques apps utiles ou des jeux.
USB 2.0 seulement
Puisque 2015 sera l’année de lancement de l’USB 3.1 à 10 Gbit/s, on pouvait espérer que les ports USB de la Freebox soient au moins en USB 3.0. Hélas non ! Le coupable est sur la photo ci-contre : un contrôleur Genesys Logic GL852G qui ne prend en charge que quatre ports USB 2.0.
Encore deux secrets blindés
Le reste des puces embarquées n’est pas très intéressant (convertisseur de tension, redresseur, contrôleur de ventilateur PWM, etc.), mais, nous avons laissé en place deux blindages. Il nous serait en effet difficile de les ôter proprement et nous ne voulons pas risquer de rendre notre boîtier inopérant, pour continuer nos tests. Il est heureusement facile de deviner ce que cache un des blindages : il est cerné par les départs d’antennes WiFi. Sous cette plaque se trouve donc le chipset WiFi/Bluetooth Broadcom BCM43570. Une puce capable de monter en WiFi ac à 867 Mbit/s, qui se trouve sous exploitée par Free. Le second blindage, placé juste derrière la prise d’antenne, recouvre probablement un tuner TNT.
Attendez les mises à jour !
Voilà qui conclut notre visite à l’intérieur du boîtier TV de la Freebox mini 4K. Dommage, elle ne nous a pas permis de déceler des surprises… peut-être n’avons nous pas bien regardé.
En l’état, pour les abonnés, la progression est réelle et très intéressante par rapport à l’antédiluvienne Freebox Crystal. Attention cependant : selon les tests de Tom’s Guide et les retours des premiers utilisateurs, le firmware de la Freebox mini 4K n’est pas finalisé. Les plantages et dysfonctionnements semblent encore nombreux. La Revolution avait connu un lancement aussi chaotique, mais quelques mises à jour plus tard, elle était devenue tout à fait recommandable.
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