Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Introduction

AMD et Intel savent tous deux que leurs produits suscitent d’énormes attentes. Quand on voit la différence de performances entre un Athlon et un Athlon 64 ou entre un Core 2 et un Core i7, il est normal d’attendre des générations suivantes une évolution similaire.

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Côté Intel, les Sandy Bridge se sont imposés sans encombre dans les ordinateurs de bureau ; pourrait-on nous blâmer d’espérer que les Ivy Bridge se montrent encore plus véloces ?

Toutefois, il n’a jamais été prévu que les Ivy Bridge aient un impact aussi fort que leurs prédécesseurs. La désormais célèbre stratégie « tick-tock » du fondeur est claire sur ce point ; les processeurs évoluent en deux temps : d’abord l’architecture (tock), ensuite la finesse de gravure (tick). Lorsqu’Intel lance une nouvelle architecture basée sur une technique de lithographie mûre, les gains de performances ont tendance à être très significatifs. Les Nehalem et les Sandy Bridge, tous deux des « tock », nous ont laissés béats d’admiration sur ce point. Les « tick », à l’inverse, apportent des avantages d’un autre type, à savoir un die de plus petite taille et des économies d’énergie, mais n’entraînent normalement pas d’amélioration des performances aussi spectaculaires.  

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Le plus récent « tick » d’Intel a été le Westmere, qui a sonné l’arrivée sur le marché des processeurs à transistors gravés en 32 nm. La firme avait profité de l’espace gagné par la diminution de la taille du die pour ajouter des cores supplémentaires à ses modèles les plus haut de gamme, ce qui a donné des processeurs comme le Core i7-990X.

Aujourd’hui, Intel lance l’Ivy Bridge, un die shrink en 22 nm de l’architecture utilisée dans les processeurs Sandy Bridge. Le fondeur parle toutefois de « tick+ » car cette fois, nous avons droit à quelques améliorations fondamentales.

Malheureusement pour les possesseurs de machines de bureau, ces améliorations concernent principalement le moteur graphique intégré, dénommé Intel HD Graphics 4000, auquel la plupart d’entre nous ne font simplement pas appel.  

Pour les possesseurs d’ordinateurs portables, bien entendu la situation est toute différente : la baisse de consommation et les capacités « suffisantes » du moteur graphique s’associent pour faire grimper l’autonomie tout en offrant des performances étonnamment correctes. Cependant, le processeur que nous examinons aujourd’hui, le Core i7-3770K, n’est pas un processeur pour portable mais bien le modèle à coefficient multiplicateur déverrouillé le plus rapide de la gamme Intel, censé succéder aux Core i7-2600K et 2700K.

Ivy Bridge : présentation

Intel a décliné les processeurs Sandy Bridge en trois configurations : une quad-core et deux dual-core différentes. Dans leur version la plus complexe, ils contiennent 995 millions de transistors sur un die de silicium de 216 mm². À titre de comparaison, le modèle Ivy Bridge le plus imposant contient 1,4 milliards de transistors sur un die de 160 mm².

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Si vous montriez à votre grand-mère les photos des dies des Sandy Bridge et des Ivy Bridge, et elle ne devrait avoir aucun mal à vous indiquer où a été ajoutée la majeure partie des 400 millions de transistors supplémentaires : de toute évidence, le moteur graphique intégré a pris de l’embonpoint.

Pour l’essentiel, cette prise de poids se ressent dans les unités d’exécution (EU), c’est-à-dire les shaders programmables chargés du traitement graphique, qui, selon Intel, multiplient par deux les performances en 3D. Le moteur HD Graphics 3000 des Sandy Bridge contenait 12 EU ; le HD Graphics 4000 des Ivy Bridge fait passer ce nombre à 16. Le HD Graphics 4000 est également compatible DirectX 11, gère jusqu’à trois sorties vidéo, prend en charge OpenCL et DirectCompute et bénéficie d’un Quick Sync plus performant ; autant de points que nous allons bien entendu vérifier pour vous.

Le reste du processeur reste relativement inchangé par rapport au Sandy Bridge. Axé plutôt milieu de gamme, le Core i7-3770K est un processeur quad-core avec Hyper-Threading (huit cores virtuels, donc), doté de 8 Mo de cache L3 partagé divisé en quatre portions de 2 Mo ; il ressemble donc fortement au Core i7-2600K que nous avons testé il y a plus d’un an. Intel a quelque peu modifié les cores eux-mêmes et indique que ces ajustements, couplés à quelques adaptations mineures au niveau du cache et du contrôleur mémoire, contribuent à augmenter le nombre d’instructions par cycle que l’architecture est en mesure d’exécuter. Nous vérifierons cela par nous-mêmes en procédant à des comparaisons à fréquence égale entre l’Ivy Bridge et le Sandy Bridge.


Cores / Threads
Fréq. de base
Fréq. max
Cache L3
HD Graphics
Fréq. de base moteur graphique
Fréq. max moteur graphique
TDP (watts)
Prix
Gamme Core i7 (troisième génération)
-3770K
4/8
3,5 GHz
3,9 GHz
8 Mo
4000650 MHz
1,15 GHz77
$313
-3770
4/83,4 GHz
3,9 GHz
8 Mo
4000650 MHz1,15 GHz77
$278
-3770T
4/82,5 GHz
3,7 GHz
8 Mo
4000650 MHz1,15 GHz45
$278
-3770S
4/83,1 GHz
3,9 GHz
8 Mo
4000650 MHz1,15 GHz65
$278
Gamme Core i5 (troisième génération)
-3570K
4/4
3,4 GHz
3,8 GHz
6 Mo4000
650 MHz1,15 GHz77
$212
-3570T
4/42,3 GHz
3,3 GHz
6 Mo2500
650 MHz1,15 GHz45
$194
-35704/43,4 GHz
3,8 GHz
6 Mo2500650 MHz1,15 GHz77
$194
-3550
4/43,3 GHz
3,7 GHz
6 Mo2500650 MHz1,15 GHz77
$194
-3550S
4/43,0 GHz
3,7 GHz
6 Mo2500650 MHz1,15 GHz
65
$194
-3470
4/43,2 GHz
3,6 GHz
6 Mo
2500650 MHz1,1 GHz
77
$174
-3470T
2/4
2,9 GHz
3,5 GHz
3 Mo
2500650 MHz1,05 GHz
35
$174
-3470S
4/42,9 GHz
3,6 GHz
6 Mo2500650 MHz1,1 GHz
65
$174
-3450
4/43,1 GHz
3,5 GHz
6 Mo2500650 MHz1,1 GHz
77
$174
-3450S
4/42,8 GHz
3,5 GHz
6 Mo2500650 MHz1,1 GHz
65
$174


Côté contrôleur mémoire, nous avons toujours droit à un modèle double canal, mais désormais validé pour les débits DDR3-1600. Avec les barrettes adaptées, les amateurs de performances peuvent donc overclocker leur mémoire jusqu’à 2667 MT/s par paliers de 200 MHz.

Enfin, l’Ivy Bridge reprend les 16 lignes PCI Express du Sandy Bridge, mais prend maintenant officiellement en charge la version 3.0 de l’interface, ce qui pourra s’avérer utile pour certaines cartes graphiques telles que les AMD Radeon HD 7000 ou la Nvidia GeForce GTX 680.

Dans l’ensemble, les Ivy Bridge sont une fois encore des processeurs fortement « intégrés ». Leurs différents composants ont été mis au point par des équipes indépendantes travaillant à différents endroits du monde (une première en Israël pour les cores CPU ; une deuxième à Folsom, en Californie, pour le moteur graphique ; et une troisième également à Folsom pour la connectique, le cache et le System Agent, c’est-à-dire l’ancien uncore), mais le tout a été supervisé par un groupe de développement de processus basé dans l’Oregon et chargé de s’assurer qu’ils fonctionnent bien ensemble et que la gravure en 22 nm ne pose pas de problème.

De quoi le produit fini est-il capable ? C’est que ce nous allons voir, étape par étape ; nous allons vous montrer dans quels domaine l’Ivy Bridge excelle et dans lesquels il ne répond pas tout à fait à nos attentes.

Le core Ivy Bridge en détail

Sans grande surprise, la majeure partie des technologies dont bénéficie l’Ivy Bridge ont fait leur apparition sur le Sandy Bridge ; le fondeur s’est avant tout concentré sur la finesse de gravure, qui passe de 32 à 22 nm. Les capacités des cores de l’Ivy Bridge sont par conséquent très semblables à celles des processeurs de la génération précédente.

Chaque core contient toujours 32 Ko de cache L1 dédié aux données, 32 Ko de cache L1 dédié aux instructions et 256 Ko de cache L2 ; les processeurs quad-core comme le Core I7-3770K que nous passons en revue aujourd’hui, contiennent en outre 8 Mo de cache L3 partagé (2 Mo par core). Les latences semblent très semblables à celles du Sandy Bridge, ce qui indique que la bande passante du cache devrait être comparable.

Intel affirme cependant avoir apporté aux cores de petites modifications qui améliorent leurs performances dans certaines situations. La société n’est pas rentrée dans les détails, se contentant de mentionner qu’une douzaine de nouvelles fonctionnalités, réparties pour moitié dans les cores et pour moitié dans le cache et le contrôleur mémoire, accéléraient désormais le fonctionnement de l’architecture. Il est heureusement assez simple de procéder à des tests en monothreadé avec la fréquence bloquée à 3,5 GHz et le Turbo Boost désactivé pour comparer la vitesse du Core i7-3770K à celle du Core i7-2700K.

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Comme on peut le constater sur le graphique ci-dessus, l’Ivy Bridge permet de gagner environ trois secondes dans nos tests Lame, iTunes et création de PDF ; un écart peu impressionnant par rapport à celui que nous avions décelé entre le Sandy Bridge et le Nehalem, mais il s’agit d’un résultat correspondant à nos attentes.

Il apparaît donc clairement que l’amélioration d’IPC (instructions traités par cycle) qu’Intel a apportées à l’Ivy Bridge ne suffisent pas, à elles seules, à justifier une mise à niveau depuis le Sandy Bridge.

La firme de Santa Clara a néanmoins intégré à sa puce deux fonctions orientées sécurité qui devraient plaire à certaines catégories de développeurs : Digital Random Number Generator (DRNG) et Supervisor Mode Execution Protection (SMEP).

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La première est une instruction conforme aux normes établies en matière de génération de nombres aléatoires et a pour but d’offrir une source fiable et performante d’entropie (l’élément qui permet de mesurer le degré d’imprévisibilité d’une clé de chiffrement). Les applications peuvent faire appel au DRNG et obtenir des nombres réellement aléatoires à une vitesse pouvant atteindre 2 à 3 Gbit/s. L’instruction est accessible au niveau utilisateur ou système d’exploitation sans aucun privilège particulier.

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La deuxième fonctionnalité, SMEP, vise à contrer les attaques de type « élévation de privilèges », qui consistent à tenter d’accéder à des ressources normalement protégées. En bref, elle empêche l’exécution de code superviseur au sein des pages mémoire en mode utilisateur.

HD Graphics 4000 : Tick, Tock, Tick+

Tom Piazza, le représentant d’Intel qui a dévoilé le sous-système graphique de l’Ivy Bridge lors de l’Intel Developer Forum de l’an dernier, a insisté sur le fait que, bien que la nouvelle puce soit avant tout un die shrink de la précédente (un « tick »), son moteur graphique intégré correspond plus à un « tock ».

Nous avons déjà mentionné le fait qu’Intel avait ajouté quatre unités d’exécution à son GPU intégré (du moins dans sa version haut de gamme), que celui-ci était enfin compatible DirectX 11, que le moteur de conversion vidéo Quick Sync était plus rapide que dans la génération précédente et qu’il était maintenant possible de brancher jusqu’à trois écrans simultanément.

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Pour arriver à un tel résultat, Intel a dû revoir son approche des graphismes sur processeur ; la société s’est non seulement fixé une feuille de route plus agressive, mais a également comblé certaines des lacunes du Sandy Bridge. L’aboutissement de ce processus est une architecture graphique répartie en cinq domaines :

  1. Le premier comprend des éléments globaux tels que le pipeline de géométrie. Comme le requiert DirectX 11, Intel a ajouté à son unité de tessellation fixe un hull shader et un domain shader.
  2. Intel appelle le deuxième domaine « Slice Common » ; celui-ci comprend le moteur de rastérisation, les back-ends relatifs aux pixels et le cache L3. Le Sandy Bridge n’avait pas de cache L3 dédié aux graphismes car Intel ne parvenait pas à en tirer de réels gains de performances : le bus en anneau du processeur offrait une bande passante suffisante pour que le L3 partagé convienne à cette tâche. L’Ivy Bridge, par contre, fait la part nettement plus belle aux performances graphiques ; le cache L3 dédié lui apporte donc un supplément de bande passante bien nécessaire et réduit simultanément la consommation du moteur graphique, qui peut accéder directement à ses propres données sans avoir à faire appel au bus.
  3. Le troisième domaine, nommé « Slice », comprend les shaders, les échantillonneurs de textures, le cache L1 dédié aux instructions et le Media Sampler utilisé par la fonction Quick Sync. Il s’agit d’un ensemble de ressources auquel Intel compte faire appel pour gonfler les performances du moteur graphique dans les générations à venir (le domaine précédent évoluera en conséquence).
  4. Le quatrième domaine se compose des éléments multimédia de type fonction fixe. Son importance pourra être réduite ou augmentée indépendamment du reste, selon l’orientation choisie par Intel (plus ou moins de performances dans les fonctions de traitement de la vidéo).
  5. Le dernier domaine concerne les sorties vidéo. Si une carte-mère d’ordinateur de bureau peut avoir trois sorties vidéo (selon le bon vouloir du fabricant), elle doit comporter deux sorties DisplayPort : une première pouvant grimper jusqu’en 2560×1600 et une autre pouvant atteindre 1920×1200. La troisième sortie peut être en HDMI (maximum 1080p), en DVI, en VGA ou en DisplayPort (maximum 1920×1200).

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D’après Intel, chaque domaine est réglé indépendamment de manière à maximiser les performances, accroître le débit en gestion de la géométrie, optimiser l’effacement des tampons, améliorer la qualité de l’échantillonnage anisotrope, obtenir des performances soutenues en calcul GPGPU et augmenter les performances par watt.

De la théorie au HD Graphics 4000

Tous les éléments précités se combinent pour former l’Intel HD Graphics 4000, un moteur graphique intégré au die du Core i7-3770K, armé de 16 unités d’exécution, cadencé à 650 MHz et pouvant monter selon les besoins jusqu’à 1,15 GHz. À l’inverse, au repos, il descend à 350 MHz, libérant de ce fait une partie de l’enveloppe thermique pour les cores CPU.

L’an dernier, nous nous plaignons du fait qu’Intel, qui avait pourtant doté du HD Graphics 3000 la plupart de ses processeurs pour portables et de la série K, avait laissé le HD Graphics 2000 sur ses autres puces pour ordinateurs de bureau, ce qui compromettait forcément leurs performances. Au cours de l’année 2011, le fondeur a peu à peu rectifié la situation en lançant de nouveaux modèles équipés du HD Graphics 3000.

Cette année, Intel divise sa gamme de manière quelque peu différente : tous les Core i7 (portables comme desktop) sont équipés du HD Graphics 4000, tandis que tous les Core i5 (sauf un, le Core i5-3570K) doivent se contenter du HD Graphics 2500.

Ce dernier comporte 6 unités d’exécution (EU) au lieu de 16 et offre, d’après le fabricant, des performances 10 à 20 % supérieures à celles du HD Graphics 2000. Nous avons quelques Core i5 en laboratoire et ne manquerons pas d’examiner le HD Graphics 2500 plus en détail dans le cadre d’un autre article.

Mais que penser des performances du HD Graphics 4000 ? C’est ce que nous allons voir en page suivante.

HD Graphics 4000 : 3DMark 11 et Batman

3DMark 11

3DMark 11 nécessitant la prise en charge de DirectX 11, les processeurs Sandy Bridge ne sont pas en mesure de le faire fonctionner. Nous en sommes donc réduits à comparer le Core i7-3770K à un AMD A8-3850 et à une carte graphique AMD Radeon HD 6570.

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Malgré les efforts d’Intel en vue de doubler les performances de son moteur graphique, le Core i7-3770K ne parvient pas à dépasser l’AMD A8-3850, basé sur l’architecture Llano.

Le plus intéressant reste la comparaison avec la carte graphique : en effet, à chaque fois qu’Intel fait progresser sa technologie en la matière, nous avons une discussion avec des experts qui craignent que celle-ci ne phagocyte complètement le marché des cartes graphiques d’entrée de gamme. Et pourtant, une simple Radeon HD 6570, que l’on peut trouver à moins de 65 €, parvient encore à faire deux fois mieux que l’Ivy Bridge dans ses meilleurs jours. Il semble donc que les petites cartes graphiques aient toujours leur place dans une machine de bureau.

La portion « Physics » de 3DMark 11, qui mesure les performances du processeur, est également intrigante. Les nombreux tests que nous avons effectués au cours de l’année écoulée nous ont clairement montré que les cores des Intel Sandy Bridge exécutent bien plus d’instructions par cycle que les AMD Llano, dont les performances assez médiocres sont bien connues. Néanmoins, le fait que le Core i7-3770K gagne plus de 2000 points dans ce benchmark lorsqu’on le couple à une carte graphique semble indiquer que les cores CPU sont limités par l’enveloppe thermique globale du processeur.

Batman: Arkham City

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En situation réelle, en l’occurrence dans le jeu Batman: Arkham City, l’Intel HD Graphics 4000 parvient presque à faire jeu égal avec le moteur graphique de l’AMD A8-3850. Cependant, il faut régler les détails au minimum et jouer dans une résolution peu engageante pour obtenir un framerate ne serait-ce que semi-jouable. À titre de comparaison, une carte graphique aussi bon marché que la Radeon HD 6570 parvient monter jusqu’en 1920×1080 avec quelques détails graphiques.

HD Graphics 4000 : Skyrim et WoW

The Elder Scrolls V: Skyrim

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L’AMD A8-3850 conserve son avance dans Skyrim. Une fois encore, cependant, ce ne sont pas les quelques images par seconde séparant les deux moteurs graphiques intégrés qui vont faire une réelle différence : le problème reste qu’il faut jouer en 1280×720 avec des détails à peine dignes d’une vieille console.

Certes, nous attendons avec impatience de tester les performances graphiques des futurs APU « Trinity » d’AMD, mais il est à l’heure actuelle encore impossible de se passer de carte graphique dans un ordinateur de bureau ne serait-ce qu’un tant soit peu utilisé pour jouer. Si votre budget n’est absolument pas flexible, retirez 70 € d’un autre poste et mettez-les dans une carte graphique d’entrée de gamme.

World Of Warcraft: Cataclysm

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World of Warcraft: Cataclysm est généralement limité par les performances du processeurs et non celles de la carte graphique. Malheureusement pour Intel, l’accent mis sur la partie graphique du Core i7-3770K a une incidence négative sur celle de sa partie CPU (comme nous l’avons déjà constaté dans le benchmark « Physics » de 3DMark 11), ce qui signifie que dans ce titre, le HD Graphics 4000 n’apporte pratiquement aucun avantage par rapport au HD Graphics 3000, et ce, malgré le surcroît de performances engendré par le mode DirectX 11.

L4AMD A8-3850 semblerait presque rapide en comparaison : celui-ci parvient en effet à générer un framerate correct jusqu’en 1920×1080 avec les graphismes réglés sur « Good quality ».

Évidemment, la carte graphique (d’entrée de gamme, rappelons-le) reste plus performante que les deux processeurs.

HD Graphics 4000 : support natif du GPGPU

L’Ivy Bridge contient tout le matériel nécessaire pour prendre en charge de manière native OpenCL et DirectCompute 5.0, c’est-à-dire le calcul généraliste exécuté via le moteur graphique (GPGPU).

Mais à bien y réfléchir, Intel n’avait-il pas déjà publié un pilote activant le GPGPU sur les processeur Sandy Bridge ? Effectivement, mais les moteurs HD Graphics 2000 et 3000 ne gèrent pas nativement les deux API : celles-ci sont émulées et exécutées sur la partie CPU, raison pour laquelle la charge processeur grimpe à 100 % dans les charges de travail de ce type.

L’Intel HD Graphics 4000, à l’inverse, gère le calcul en virgule flottante sur 32 et 64 bits (FP32 et FP64) via DirectCompute et sur 32 bits uniquement via OpenCL. Le consortium Khronos n’a pas encore accordé à Intel la certification relative à l’extension ARB_gpu_shader_fp64, raison pour laquelle celle-ci n’est pas activée.

Sandra OpenCL

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On remarque immédiatement que les calculs en FP32 s’effectuent nettement plus vite que le HD Graphics 4000 que sur les cores CPU du Sandy Bridge. Sandra doit par contre émuler les calculs en FP64 via FP32, ce qui signifie que les performances en double précision apparaissent comme nettement plus faibles.

Il sera intéressant de comparer les performances de l’Intel HD Graphics 4000 aux cartes graphiques de Nvidia, car l’architecture Kepler de ce dernier limite artificiellement les performances en FP64 à 1/24e de celles en simple précision (FP32).

Luxmark

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Une fois encore, le HD Graphics 3000 ne gère pas nativement l’OpenCL, raison pour laquelle il n’apparaît pas sur le graphique ci-dessus. On constate toutefois que les processeurs quad-core d’Intel l’émulent tout à fait correctement (mais au prix d’une occupation de 100 % et d’une consommation plus élevée).

La carte graphique Radeon HD 6570 termine en troisième position, derrière les cores CPU des Ivy et Sandy Bridge ; le HD Graphics 4000 ferme la marche, mais au lieu de faire grimper la charge processeur à 100 %, celle-ci tombe à 0 % et la consommation diminue de 50 watts… En termes d’efficacité énergétique, ce résultat est impressionnant.

Quick Sync : l’arme secrète encore améliorée

Lorsqu’Intel a lancé son architecture Sandy Bridge, nous avons qualifié le moteur de conversion vidéo Quick Sync « d’arme secrète ». Développé en silence pendant cinq ans, il a pris AMD et Nvidia totalement par surprise. Nous avions prévu qu’il faudrait environ un an aux deux concurrents pour formuler leur réponse, et c’est à peu de choses près ce qui s’est passé : AMD avec le Video Codec Engine et Nvidia avec NVEnc.

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Malheureusement, quatre mois après son annonce officielle, la solution d’AMD n’est toujours pas disponible en pratique : en l’absence de pilotes adaptés, l’encodage vidéo sur Radeon HD 7000 passe en effet par les shaders programmables au lieu de faire appel à la partie du die spécialement conçue à cet effet, qui reste pour l’instant inutilisée.

Côté Nvidia, NVEnc fonctionne bel et bien et permet d’ailleurs à la GeForce GTX 680 de dépasser la première génération de l’Intel Quick Sync en termes de performances.

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La victoire de Nvidia n’aura cependant été que de courte durée : l’Intel HD Graphics 4000 renvoie tous ses concurrents sur les bancs de l’école, et ce, même après avoir paramétré Cyberlink MediaEspresso de manière à privilégier la qualité plutôt que la vitesse.

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Arcsoft MediaConverter gère bien Quick Sync, mais sa dernière version semble se comporter de manière assez aléatoire avec APP (AMD App Acceleration) et CUDA/NVEnc. Les écarts ne sont pas aussi marqués que sous MediaEspresso, mais le HD Graphics 4000 permet tout de même de réduire considérablement le temps nécessaire à la conversion d’un grand fichier vidéo.

Quick Sync en détail

L’an dernier, avant le lancement des Sandy Bridge, le Dr Hong Jiang, Chief Media Architect chez Intel, nous avait fait l’honneur de nous expliquer en détail comment fonctionnait Quick Sync. Cette année, il a tenu à l’IDF une conférence relative aux améliorations apportées aux Ivy Bridge ; celles-ci, d’après lui, concernent exclusivement les performances, car tout accélération du traitement donne aux développeurs une marge supplémentaire pour améliorer la qualité de leurs filtres (sans oublier le fait que, si le processeur termine ses tâches plus rapidement, il se retrouve plus vite au repos et consomme donc moins d’énergie).

L’augmentation du nombre d’unités d’exécution du moteur HD Graphics favorise bien évidemment la montée en puissance de ce dernier ; cela vaut également pour le cache L3 dédié et la hausse du débit du Media Sampler. Ce dernier faisant partie du troisième domaine (« Slice »), Intel va d’ailleurs avoir la possibilité de l’agrandir dans les versions futures afin d’accélérer plus encore le traitement 3D et multimédia.

Image 29 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

L’Ivy Bridge reprend le moteur Multi-Format Codec Engine (MFX) du Sandy Bridge et gère par conséquent l’accélération matérielle du décodage du H.264, du VC-1 et du MPEG-2 ainsi que celle de l’encodage en H.264. Intel a apparemment modifié deux de ses moteurs d’encodage sans perte (context-adaptive variable-length encoding engine et context-based adaptive binary arithmetic coding engine) afin de les accélérer.

Bonne nouvelle pour tous ceux qui souhaitent aller au-delà du 1080p, le moteur MFX gère désormais le décodage des vidéos jusqu’en 4096×4096. D’après Hong Jiang, il est même capable de décoder plusieurs flux 4K simultanément.

Image 30 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

L’équipe chargée de la conception des moteurs multimédia du HD Graphics 4000 ont voulu aller au-delà du simple décodage et accélérer l’encodage, tant sur le plan de la qualité que des performances.Comme nous l’avons déjà signalé, le nouveau Media Sampler contribue à la montée en puissance du Quick Sync ; il est plus spécifiquement chargé de l’estimation des mouvements (Motion Estimation), une opération où son débit plus élevé semble faire des miracles.

Image 31 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

D’après Intel, le moteur d’accélération matérielle de l’encodage offre un rendu d’une qualité similaire à celle des solutions logicielles.Malheureusement, nous avions vu l’an dernier dans notre article Video Transcoding Examined: AMD, Intel, And Nvidia In-Depth (en anglais) que cette affirmation était fausse : les solutions matérielles des trois fabricants (Intel, AMD et Nvidia) sacrifient en effet partiellement la qualité au profit de la vitesse.Il nous reste à déterminer si c’est toujours le cas avec les nouvelles versions de leurs moteurs ; ce sera pour un futur article.

Compatibilité avec les cartes-mères existantes

Tous les processeurs Intel Ivy Bridge s’insère sur socket LGA 1155, ce qui suscite quelques questions en matière de compatibilité.

Naturellement, à l’instar des Sandy Bridge, tous les processeurs Core de troisième génération fonctionnent sur les cartes-mères dotées d’un chipset Intel Série 7 et du firmware Management Engine en version 8.x.

Les choses commencent à se corser lorsqu’il est question de placer un processeur Ivy Bridge sur une carte-mère équipée d’un chipset de la série 6. C’est en effet aux différents fabricants qu’il appartient de fournir aux possesseurs de carte-mère à base de chipset H61, H67, P67 et Z68 les mises à jour du firmware Management Engine, du BIOS et des pilotes graphiques. Les cartes-mères avec chipset Q65, Q67 et B65 ne sont pas compatibles avec les Ivy Bridge.

À l’heure d’écrire ces lignes, le nombre de fabricants ayant publié le firmware en question est malheureusement très faible : seuls Asus, Gigabyte et Intel ont pu nous fournir une mise à jour pour les cartes dont nous disposons en laboratoire. MSI, EVGA, Foxconn et ASRock sont paraît-il en train d’y travailler. Biostar a publié un firmware censé gérer les puces gravées en 22 nm, mais celui-ci date de fin 2011 ; nous ne sommes donc pas sûr qu’il fonctionne avec les processeurs disponibles dans le commerce. ECS a publié le firmware pour une poignée de ses cartes-mères H61, mais les P67 et H67 ne seront prises en charge que plus tard.

Quoi qu’il en soit, si vous prévoyez d’insérer un processeur Ivy Bridge dans une carte-mère de la série 6, n’oubliez surtout pas de mettre à jour son firmware avant de procéder l’opération.

PCI Express 3.0 sur les cartes-mères à chipset Intel Série 6

Les processeurs Ivy Bridge sont dotés de 16 lignes PCI Express 3.0, ce qui signifie que sur une carte-mère Série 6 ou 7, toute carte compatible peut bénéficier d’un débit de 8 GT/s sans aucune intervention.Il y a toutefois quelques restrictions à garder à l’esprit.

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Premièrement, si vous utilisez une carte-mère à chipset Série 6 équipée d’une puce telle que la Nvidia NF200 pour mettre en place un SLI à trois ou quatre voies, vous êtes limité au PCI Express 2.0.C’est par exemple le cas de la Gigabyte Z68X-UD7-B3 : rien ne fera jamais fonctionner cette carte-mère en PCI Express 3.0.

D’autres cartes-mère de la série 6 font appel à une puce qui reconfigure automatiquement les lignes PCI Express en fonction du nombre de cartes (par exemple, une liaison à 16 lignes se transforme en deux liaisons à 8 lignes en cas de SLI ou de CrossFire).Pour brancher une Radeon HD 7000 ou une GeForce GTX 680 sur un Ivy Bridge et bénéficier du PCI Express 3.0, il faut que cette puce le prenne en charge ; dans le cas contraire, vous êtes, une fois encore, limité au PCIe 2.0.

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Par contre, vous ne rencontrerez pas le moindre problème si vous branchez une carte graphique comme l’AMD Radeon HD 7850 sur une carte-mère telle que la Gigabyte G1.Sniper 2 (à chipset Z68) couplée à un Core i7-3770K.

Overclocking : des résultats mitigés

On pourrait penser que le passage à la lithographie en 22 nm fait de l’Ivy Bridge un processeur plus enclin à l’overclocking ; d’autant plus que, malgré son nombre accru de transistors et sa taille réduite, son TDP de 77 watts seulement (sur les modèles les plus haut de gamme, qui plus est) semble indiquer une moindre propension à la surchauffe.

Malheureusement, la gravure en 22 nm est un processus flambant neuf et, comme l’admet volontiers Intel, l’Ivy Bridge est un peu plus qu’un simple die shrink.Deux paramètres qui sont susceptibles de poser problème aux plus enthousiastes des overclockeurs.

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Pour l’heure, il reste difficile de déterminer avec exactitude si, oui ou non, les processeurs Ivy Bridge s’overclockent bien ; d’après les tests que nous avons effectués, les résultats sont assez aléatoires.Trois de nos rédacteurs travaillent actuellement sur Core i7-3770K ; deux d’entre eux sont parvenus à le faire grimper jusqu’à 4,7 GHz tandis que le troisième est arrivé à 4,9 GHz avec refroidissement par air et des tensions comprises entre 1,3 et 1,35 V (via le BIOS).Pourtant, alors qu’ils font tourner Prime95 et Linpack sans encombre des heures durant, certaines applications de notre batterie de test (en particulier 3ds Max) n’ont besoin que de quelques secondes pour faire planter le processeur ; pour maintenir un overclocking stable, il faut descendre à 4,5 et 4,77 GHz sur les trois exemplaires que nous avons reçus.

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En comparaison, notre Core i7-2700K parvient à lancer Windows à 4,8 GHz et fonctionne de manière stable à 4,7 GHz / 1,35 V.

En termes d’overclocking, la principale différence entre les Sandy Bridge et les Ivy Bridge (outre le fait que ces derniers semblent tolérer des fréquence légèrement moindres), réside dans le fait que les processeurs 22 nm d’Intel chauffent nettement plus que leurs prédécesseurs : environ 10°C de plus en overclocking stable maximal.Les overclockeurs utilisant une solution de refroidissement par air auront donc du mal à trouver le bon équilibre entre montée en fréquence et longévité.


Ivy Bridge
Sandy Bridge-E
Sandy Bridge
Coefficient multiplicateur (cores)
Max. 63x
Max. 57x
Max. 59x
Possibilité de modifier le coefficient des cores en temps réel
Oui
Tous les cores simultanémentNon
Coefficient multiplicateur (moteur graphique)Max. 60x
N/A
Max. 57x
Possibilité de modifier le coefficient du moteur graphique en temps réelOuiN/A
Non
Fréquence DDR
Max. DDR3-2667
Max. DDR3-2400
Max. DDR3-2133
Paliers d’overclocking DDR
200/266 MT/s
266 MT/s
266 MT/s
Code de référence XMP
v.1.3
v.1.2 or 1.3
v.1.2
Overclocking BCLK
Limité
1,0/1,25/1,67x
Limité


Pour les autres (watercooling, azote liquide, etc.), la situation est quelque peu différente : certains sont déjà parvenus à faire grimper un Ivy Bridge à 6,9 GHz, sans surchauffe et avec quatre cores actifs, tout simplement parce qu’Intel a augmenté le coefficient multiplicateur maximum (63x contre 59x sur les Sandy Bridge).Le chipset Z77 souffrant des mêmes limitations que le Z68 et le P67 en matière de marge thermique, la plupart des overclockeurs font état de fréquences BLCK limitées à 107 ou 108 MHz, mais les cartes-mères capables de monter jusqu’à 110 ou 111 MHz semblent faire des prouesses.

Reste une question cruciale : que vaut un Core i7-3770K overclocké à 4,5 GHz par rapport à un Core i7-2700K à 4,7 GHz ?En pratique, presque exactement la même chose ; certes, il est peu probable que quiconque ait très envie de laisser tourner trop longtemps un 3770K fonctionnant à 88°C sur un seul core, mais c’est stable…

Image 42 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

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Sous 3ds Max, un logiciel très bien multithreadé, l’Ivy Bridge overclocké termine la tâche que nous lui avons confiée avec deux secondes d’avance sur le Sandy Bridge (contre cinq secondes aux fréquences de référence) ; sous iTunes, l’écart n’est que d’une seconde (trois secondes à 3,5 GHz).

Vous pouvez considérer cette page comme un avant-goût des performances du nouveau processeur Intel en overclocking : notre équipe de rédaction allemande prépare en ce moment un article plus approfondi sur la question.

Overclocking de la mémoire

Bonne nouvelle : Intel a rehaussé le plafond d’overclocking mémoire de l’Ivy Bridge et autorise désormais des paliers de réglage plus précis.En théorie, l’augmentation de la bande passante mémoire peut avoir une forte incidence sur les performances du moteur graphique intégré (c’est très certainement ce que nous avions constaté sur l’AMD A8-3850).Est-il pour autant utile d’opter pour des barrettes de mémoire validées pour des débits plus élevés ?

Sandra 2012

Image 44 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Un benchmark synthétique comme Sandra 2012 nous montre que l’opération peut s’avérer payante : la bande passante double quand on passe de la DDR3-1066 à la DDR3-2133 (en mode double canal).

Skyrim

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En situation réelle, toutefois, les gains sont moins évidents, probablement parce que la mémoire ne constitue pas le goulot d’étranglement le plus problématique.

WinRAR

Image 46 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Si vous avez un processeur Ivy Bridge haut de gamme couplé à une carte graphique, la vitesse de la mémoire affecte-t-elle les applications plus classiques ?WinRAR, logiciel célèbre pour ses besoins en bande passante, nous montre jusqu’à quel point la fréquence des barrettes a une influence… ou à partir de quel point elle cesse d’en avoir.

Il semble utile d’opter pour un kit de DDR3-1600, voire de DDR3-1866, mais la DDR3-2133 n’apporte strictement rien en pratique.

3ds Max 2012

Image 47 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Et puis il y a les contre-exemples tels que 3ds Max, un logiciel extrêmement bien threadé pour lequel la bande passante mémoire ne change absolument rien.

Configuration de test et benchmarks

Configuration de test
Processeurs
Intel Core i7-3770K (Ivy Bridge) 3,5 GHz (35 x 100 MHz), LGA 1155, 8 Mo de cache L3 partagé, Hyper-Threading activé, Turbo Boost activé, fonctions d’économie d’énergie activées

Intel Core i7-3930K (Sandy Bridge-E) 3,2 GHz (32 x 100 MHz), LGA 2011, 12 Mo de cache L3 partagé, Hyper-Threading activé, Turbo Boost activé, fonctions d’économie d’énergie activées

Intel Core i7-3960X (Sandy Bridge-E) 3,3 GHz (33 x 100 MHz), LGA 2011, 15 Mo de cache L3 partagé, Hyper-Threading activé, Turbo Boost activé, fonctions d’économie d’énergie activées

AMD FX-8150 (Zambezi) 3,6 GHz (18 x 200 MHz), socket AM3+, 8 Mo de cache L3 partagé, Turbo Core activé, fonctions d’économie d’énergie activées

AMD Phenom II X6 1100T (Thuban) 3,3 GHz (16,5 x 200 MHz), socle AM3, 6 Mo de cache L3 partagé, Turbo Core activé, fonctions d’économie d’énergie activées

Intel Core i7-2700K (Sandy Bridge) 3,5 GHz (35 x 100 MHz), LGA 1155, 8 Mo de cache L3 partagé, Hyper-Threading activé, Turbo Boost activé, fonctions d’économie d’énergie activées

Intel Core i5-2550K (Sandy Bridge) 3,5 GHz (35 x 100 MHz), LGA 1155, 6 Mo de cache L3, Turbo Boost activé, fonctions d’économie d’énergie activées
Pâte thermique
Zalman ZM-STG1
Carte-mère
Intel DX77GA-70K (LGA 1155), chipset Intel Z77 Express, BIOS GA.3254

Gigabyte X79-UD5 (LGA 2011), chipset Intel X79 Express, BIOS F10

Gigabyte 990FXA-UD5 (socket AM3+), chipset AMD 990FX/SB950, BIOS F7

Gigabyte A75-UD4H (socket FM1), chipset AMD A75, BIOS F7

Gigabyte X68X-UD7-B3 (LGA 1155), chipset Intel Z68 Express, BIOS F10 (pour les tests de compatibilité)

Gigabyte G1. Sniper 2 (LGA 1155), chipset Intel Z68 Express, BIOS F5 (pour les tests de compatibilité)
Mémoire
16 Go (4 x 4 Go) de DDR3-1600 G.Skill, F3-12800CL9Q2-32GBZL @ 9-9-9-24 et 1,5 V

4 Go (2 x 2 Go) de DDR3-2133 Kingston, KHX2133C9AD3T1K2/4GX @ DDR3-2133 max., 1,65 V (pour les tests d’overclocking mémoire)
Stockage
Intel SSD 510 250 Go, SATA 6 Gbit/s
Carte graphique
Nvidia GeForce GTX 680 2 Go
Alimentation
Cooler Master UCP-1000 watts
OS et pilotes
OS
Windows 7 Édition Intégrale 64 bits
DirectX
DirectX 11
Pilote graphique
Nvidia GeForce 301.10
Jeux : protocole de test
Batman: Arkham City
Paramètres du jeu : paramètres de qualité élevés, anti-aliasing désactivé / MSAA 8x, synchronisation verticale désactivée, DirectX 11, 1680×1050, 1920×1200, 2560×1600, benchmark intégré
The Elder Scrolls V: Skyrim
Paramètres du jeu : paramètres de qualité Élevés (AA 8x / AF 8x) ou Ultra (AA 8x, AF 16x), FXAA désactivé, synchronisation verticale désactivée, 1680×1050 / 1920×1080 / 2560×1600, 25 secondes sous Fraps
World of Warcraft: Cataclysm
Paramètres du jeu : paramètres de qualité « Ultra », antialiasing 1x/8x, AF 16x, synchronisation verticale désactivée, 1680×1050, 1920×1080, 2560×1600, démo : trajet en vol de Crushblow à Krazzworks, DirectX 11
Audio : protocole de test
iTunesVersion : 10.4.10 64 bits
CD audio (Terminator II SE), 53 min, conversion au format AAC
Lame MP3Version : 3.98.3
CD audio (Terminator II SE), 53 min, conversion wav en mp3, commande : -b 160 –nores (160 kbps)
Vidéo : protocole de test
HandBrake CLIVersion : 0.9.5
Source vidéo : Big Buck Bunny (720×480, 23 972 images) 5 minutes
Source audio : Dolby Digital, 48 000 Hz, 6 canaux, anglais
Cible vidéo : AVC ; cible audio 1 : AC3, cible audio 2 : AAC (High Profile)
MainConcept Reference v2.2
Version : 2.2.0.5440
Vidéo : MPEG-2 vers H.264, codec MainConcept H.264/AVC, 28 s de HDTV 1920×1080 (MPEG-2)
Audio : MPEG-2 (44,1 kHz, 2 canaux, 16 bits, 224 kbps)
Codec : H.264 Pro, Mode : PAL 50i (25 images/s), Profil : H.264 BD HDMV
Applications : protocole de test
WinRARVersion 4.11
RAR, syntaxe “winrar a -r -m3”, benchmark : 2010-THG-Workload
WinZip 16Version : 16.0 Pro
WinZip CLI, Benchmark : 2010-THG-Workload
7-Zip
Version 9.22 beta
LZMA2, Syntax “a -t7z -r -m0=LZMA2 -mx=5”, benchmark : 2010-THG-Workload
Adobe Premiere Pro CS 5.5
Séquence « Paladin » sur Blu-ray H.264
Sortie : 1920×1080, qualité maximale, moteur de lecture Mercury en mode logiciel
Adobe After Effects CS 5.5
Version : CS 5.5
charge de travail Tom’s Hardware, projet SD avec trois flux picture-in-picture, vidéo source en 720p, rendu simultané de plusieurs image
BlenderVersion: 2.62
Syntaxe “blender -b thg.blend -f 1”, résolution : 1920×1080, antialiasing : 8x, rendu : THG.blend frame 1, moteur de rendu Cycles et moteur de rendu des dalles interne (9×9)
Adobe Photoshop CS 5.1 (64-Bit)Version : 11
Filtrage d’un image TIFF de 16 Mo (15000 x 7266)
Filtres :
Flou radial (quantité : 10 ; méthode : zoom ; qualité : bonne)
Flou de forme (rayon : 46 px ; forme personnalisée : symbole « Trademark »)
Médiane (rayon : 1 px)
Coordonnées polaires (rectangulaires en polaires)
ABBYY FineReaderVersion : 10 Professional Build (10.0.102.82)
Lecture d’un PDF et enregistrement en DOC, source : « Political Economy » (J. Broadhurst, 1842) 111 pages
3ds Max 2012
Version : 10 x64, rendu « Space Flyby Mentalray » (SPECapc_3dsmax9)
Images : 248, résolution : 1440 x 1080
Adobe Acrobat X Professional
Création (impression) d’un document PDF au départ de Microsoft PowerPoint 2010
SolidWorks 2010
PhotoView 360
Render 01-Lighter Explode.SLDASM (SolidMuse.com)
Résolution de l’image en sortie : 1920×1080, rendu : qualité de prévisualisation « Good », qualité de rendu finale « Best »
Visual Studio 2010
Compilation d’un projet Chrome (31/1/2012) avec version devenv.com /build
Benchmarks synthétiques
PCMark 7Version 1.0.4
3DMark 11
Version 1.0.3
SiSoftware Sandra 2012 SP3
Test CPU (arithmétique/multimédia), test mémoire (bande passante), cryptographie, latence du cache

PCMark 7

Score global

Image 48 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

D’emblée de jeu, le Core i7-3770K, actuellement le processeur le plus rapide de la gamme Intel Ivy Bridge, semble s’imposer comme un concurrent exceptionnel, parvenant même à dépasser le Core i7-3960X, un composant à mille euros.

Masi à y regarder de plus près, le Core i7-2700K fait lui aussi mieux que le fleuron de la famille Sandy Bridge-E.Que se passe-t-il ?

D’après Futuremark, certaines parties de PCMark 7 sont optimisées pour au moins 16 threads ; c’est notamment le cas des benchmarks Calculs et Créativité, où le 3960X excelle.Mais à part cela, les composants de Windows 7 auxquels fait appel le logiciel de l’éditeur sont principalement optimisés pour les processeurs quad-core fonctionnant à fréquence plus élevée.

Conséquence : si les tests en situation réelle emboîtent le pas à PCMark, il deviendra difficile de recommander l’achat du Core i7-3930K.Nous avons toutefois le pressentiment que les autres tests ne vont pas favoriser autant les processeurs quad-core.

Bureautique

Image 49 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Créativité

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Divertissement

Image 51 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Calculs

Image 52 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

3DMark 11

Performances

Image 53 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Apparemment, la GeForce GTX 680 aime être couplée à un processeur hexacore : les deux modèles Sandy Bridge-E prennent en effet la tête dans le benchmark « Performances » de 3DMark 11, suivis de près par le Core i7-3770K et le 2700K.

Le Core i5-2550K et les deux processeurs AMD se retrouvent assez loin derrière.

Les benchmarks « Graphismes » et « Combiné » ne permettent pas vraiment de tirer la moindre conclusion, ce qui n’a rien d’étonnant, la carte graphique restant la même quel que soit le processeur utilisé.Les écarts sont par contre nettement plus marqués dans les parties « Physique » et « Framerate physique », qui sont fortement optimisées pour le multithreading.

Graphismes

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Physique

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Score combiné

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Physique (framerate)

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Sandra 2012 SP3

Arithmétique

Image 58 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

SiSoftware Sandra est souvent considéré comme un meilleur indicateur des performances des processeurs que PCMark ou 3DMark.

Sans surprise, les processeurs Sandy Bridge-E, avec leurs six cores, terminent en pole position dans le test d’arithmétique.L’Ivy Bridge, avec son nombre d’instructions traitées par cycle légèrement plus élevé, finit quant à lui juste devant le Core i7-2700K. Les trois autres processeurs terminent avec retard plutôt marqué.

Multimédia (SSE)

Image 59 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Nous avons divisé les résultats du test « multimédia » en deux parties car le Phenom II ne gère pas les instructions AVX.Les calculs sur nombres entiers font la force de l’AMD FX, ce qui paraît logique au vu de ses huit cores.Pour les calculs en virgule flottante, par contre, il ne se montre pas aussi rapide ; une fois encore, il fallait s’y attendre car les ressources de l’architecture dédiées à ce type d’opérations sont partagées.

Multimédia (AVX)

Image 60 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Avec les instructions AVX, le FX réussit l’exploit de dépasser l’Intel Core i7-3770K dans les calculs sur nombres entiers.Il n’en va pas de même en virgule flottante, où il se fait même battre par le Core i5-2550K ; ses quatre modules ne parviennent visiblement pas à suivre.

L’Ivy Bridge, de son côté, est à peine plus rapide que le Sandy Bridge (à fréquence égale).

Deux modèles se démarquent nettement dans ce test : le Core i7-3960X et le Core i78-3930K. Leurs six cores font toute la différence.

Chiffrement

Image 61 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Les architectures Ivy Bridge, Sandy Bridge et Bulldozer gèrent l’accélération matérielle du chiffrement/déchiffrement en AES, et cela se sent.En pratique, les résultats du test en AES256 varient en fonction de la bande passante mémoire, seul goulot d’étranglement dans l’équation.Le hachage SHA, par contre, est une opération beaucoup plus lente, dominée par les Sandy Bridge-E.

Bande passante mémoire

Image 62 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Le test de bande passante mémoire permet de mieux comprendre les résultats du benchmark de chiffrement.À fréquence mémoire égale (DDR3-1600), l’Ivy Bridge n’apporte rien par rapport au Sandy Bridge et se retrouve même en léger retrait par rapport à celui-ci.

Latence du cache

Image 63 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

En plein milieu de nos tests, SiSoftware a publié une version SP4 de Sandra 2012 ; fruit des discussions entre Adrian Silasi et notre rédaction, le nouveau logiciel gère mieux les processeurs à fréquence dynamique (Turbo Boost, Turbo Core).

Pour des raisons de cohérence avec les premiers graphiques, nous avons toutefois gardé la version SP3, qui fait état de résultats basés sur la fréquence annoncée et non sur la fréquence réelle.En pratique, cela ne change pas grand-chose, car les Ivy Bridge et les Sandy Bridge affichent des latences de cache très similaires.Nous passerons à Sandra 2012 SP4 lors de nos prochains tests, mais pour l’instant, la version SP3 nous suffit amplement.

Adobe CS 5.5

Photoshop

Image 64 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Sous Photoshop, le Core i7-3770K termine à égalité avec son prédécesseur.

Nous ne sommes guère surpris de votre les hexacores terminer en tête, mais nous le sommes nettement plus de constater que l’AMD FX-8150 parvient à dépasser les deux « Bridge ».Il y a donc encore de l’espoir pour l’architecture Bulldozer…

Premiere Pro

Image 65 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Officiellement, la Nvidia GeForce GTX 680 est trop neuve pour que le moteur Adobe Mercury Playback Engine la prenne en charge.Officieusement, il ne serait pas bien compliqué d’ajouter la carte graphique à la liste des modèles compatibles avec Premiere Pro (un simple fichier texte).

Quoi qu’il en soit, l’absence de prise en charge officielle facilite la comparaison entre les processeurs : au moins, la carte graphique ne crée pas d’interférences.Pour ne pas changer, les deux Sandy Bridge-E se montrent les plus rapides ; l’Ivy Bridge et le Sandy Bridge occupent quant à eux la troisième et la quatrième place, respectivement, avec 36 secondes d’écart entre eux.

Les autres processeurs terminent avec un retard très conséquent.Curieusement, l’AMD FX finit après son prédécesseur, le Phenom II X6 1100T.

After Effects

Image 66 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Dans After Effects, tous les processeurs Intel se tiennent dans un mouchoir de poche.Par contre, l’écart entre la puce Intel la plus lente (le Core i7-390K) et la puce AMD la plus rapide (le Phenom II X6 1100T) est assez important.

Création de contenu

3ds Max

Image 67 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Bien optimisés pour le multithreading, les deux Sandy Bridge-E et leurs six cores respectifs occupent les deux premières places du classement sous 3ds Max 2012.

Le Core i7-3770K termine troisième, devançant de peu le Core i7-2700K.Les améliorations orientées « instructions par cycle » apportées par Intel sont probablement responsables de ce résultat, mais la différence, de cinq secondes, reste marginale.

Blender

Image 68 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Image 69 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Le nouveau moteur de rendu de Blender, Cycles, a refusé de fonctionner avec nos machines AMD ; nous devrons donc nous contenter des résultats des processeurs Intel.Une fois de plus, les deux hexacores prennent la tête, suivis du 3770K et du 2700K, qui sont quasiment à égalité.Le Core i5-2550K, qui ne bénéficie pas de l’Hyper-Threading et dont le cache L3 est légèrement plus petit, termine avec un certain retard.

Le vieux moteur de rendu, par contre, ne pose de problème sur aucun de nos processeurs. Aucun changement au final côté Intel ; les AMD Phenom II X6 1100T et FX-8150 se retrouvent tout simplement au bas du classement précédent.

SolidWorks

Image 70 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

C’est exactement la même histoire sous SolidWorks : les hexacores dominent, suivi des Core i7-3770K et 2700K pratiquement à égalité, le Core i5-2550K est cinquième et les deux AMD ferment la marche.Malgré ses excellents résultats dans Photoshop, le FX-8150 se fait déclasser dans les applications de création de contenu.

Bureautique

ABBY FineReader

Image 71 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Les résultats se suivent et se ressemblent… dans un logiciel gérant bien le multithreading tel que FineReader, les Sandy Bridge-E ont évidemment l’avantage.

Seule différence par rapport aux benchmarks précédents : l’AMD FX dépasse enfin le Phenom II et, ce qui est plus rare, l’Intel Core i5-2550K.

Fritz Chess

Image 72 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Nous n’incluons généralement pas Fritz dans nos dossiers processeurs, mais nous avons reçu suffisamment de demandes pour faire une exception.

Les Sandy Bridge-E domine une fois de plus tandis que les optimisations IPC (instructions par cycle) de l’Ivy Bridge semblent lui conférer un léger avant sur le Sandy Bridge à fréquence égale.

Fait plutôt exceptionnel dans cet article, l’Intel Core i5-2550K termine derrière les deux processeurs AMD.

Visual Studio 2010

Image 73 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Tâche de longue haleine, la compilation de Google Chrome prend plus de 30 minutes sur trois des modèles examinés aujourd’hui, contre moins de 20 minutes sur les deux hexacores.

Les Core i7-3770K et 2700K se situent quant à eux entre les deux extrêmes. Notons que seules 22 secondes les séparent.

Adobe Acrobat X

Image 74 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Notre test de création de PDF est décidément bien incapable de gérer le multithreading.Rien d’étonnant dans ce cas à ce que les architectures Ivy et Sandy Bridge s’en sortent avec les honneurs et que les processeurs AMD terminent bon derniers, la faute à un nombre d’instructions par cycle trop faible.

Les légères améliorations apportées à l’Ivy Bridge suffisent pour lui donner l’avantage par rapport aux Sandy Bridge.

Compression de fichiers

WinZip

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Le récent passage à la version 16 ne semble pas avoir apporté à WinZip le support du multi-core…L’Ivy Bridge termine juste devant le Core i7-3960X et le Core i7-2700K.D’après l’éditeur, la prochaine version du logicielle devrait se montrer plus efficace en la matière.

WinRAR

Image 76 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

WinRAR, par contre, est optimisé de manière plus agressive et parallélisée, ce qui donne l’avantage au Core i7-3960X, qui reprend la tête ; par contre, le Core i7-3770K parvient à faire jeu égal avec le 3930K (un comble pour une puce à 550 € !).

N’oublions toutefois pas le plus important : le Core i7-2700K termine à peine une seconde derrière le nouveau processeur, et le Core i5-2550K une autre seconde plus loin.Si vous accordez plus d’importance à votre porte-monnaie qu’à deux secondes d’attente lorsque vous compressez un dossier de 650 Mo, le choix est vite fait…

7-Zip

Image 77 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Célèbre pour ses optimisations « multi-core / multithreading », 7-Zip donne évidemment l’avantage aux deux Sandy Bridge-E ; ceux-ci sont toutefois suivis de près par le Core i7-3770K.

Le vrai perdant est ici le Core i5 qui, doté de quatre cores mais pas de l’Hyper-Threading, finit en dernière place.L’AMD FX-8150 s’en tire mieux, même s’il ne parvient pas tout à fait à rattraper l’Intel Core i7-2700K.

Encodage audio/vidéo

Lame

Image 78 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Lame étant un logiciel purement monothreadé, les performances des processeurs dépend avant tout du nombre d’instructions par cycle et de la fréquence.

Sans grande surprise, c’est donc l’Ivy Bridge qui termine en tête, devant sa courte victoire au Turbo Boost ; le Core i7-3960X et le Core i7-2700K affichant la même fréquence, ils finissent à égalité ; et sans overclocking, le Core i7-3930K ne parvient pas à faire aussi bien que le Core i5-2550K (six cores ne servent à rien lorsqu’un logiciel n’en utilise qu’un seul).

iTunes

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La situation est très similaire sous iTunes.Certains des Sandy Bridge jouent à saute-mouton et échangent leurs places, mais ils sont tous très proches les uns des autres.Le Core i7-3770K, de son côté, termine une fois de plus en première position.

MainConcept

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On peut résumer les performances des Ivy Bridge en deux phrases : dans les applications légèrement multithreadées faisant la part belle à une architecture efficace, ils sont plus rapides que leurs concurrents à fréquence égale ; dans les applications fortement parallélisées, un processeur Sandy Bridge-E est préférable, pour autant qu’il dispose de plus de cores.

Vous aurez sans doute remarqué l’absence du Core i7-3820.En fait, nous ne voyons pas l’intérêt de ce modèle, et nous ne le verrions même pas si l’Ivy Bridge n’existait pas : si vous voulez vraiment dépenser de l’argent dans un Sandy Bridge-E, optez pour un modèle comptant au moins six cores.Sinon, préférez un Sandy Bridge, une carte-mère Z68 et un kit mémoire double canal.

MainConcept illustre notre propos à merveille : à fréquence de référence, on constate une progression pour ainsi dire linéaire entre le 3960X, le 3930K, le 3770K et le 2700K.L’écart se creuse quand on passe au 2550K et aux AMD.

HandBrake

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Cette conclusion vaut également pour HandBrake (une interface pour l’encodeur x264).Les hexacores d’Intel font la fête ; si votre budget est plus serré, les modèles quad-core avec Hyper-Threading feront toutefois parfaitement l’affaire.

Batman: Arkham City

1680 x 1050

Image 82 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

1920 x 1080

Image 83 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

2560 x 1600

Image 84 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Les performances de Crysis 2 étant très clairement liées à la carte graphique et non au processeur, nous avons cette fois préféré opter pour Batman: Arkham City.Les résultats ne sont que semi-concluants : tant quand l’anti-aliasing est désactivé, ce titre semble en effet relativement réceptif à la vitesse du processeur, mais il faut rester en 1680×1050 ou en 1920×1080.

À ces résolutions, la fréquence semble plus importante que le nombre de cores.Le Core i7-3960X doit sa place à ses 3,9 GHz (après enclenchement du Turbo Boost) et à ses 15 Mo de cache L3.

Dans ces deux résolutions toujours, les processeurs AMD sont à la traîne.Par contre, activez l’anti-aliasing ou passez en 2560×1600 et l’écart se résorbe considérablement.Bref, le FX et le Phenom II constituent bien des goulots d’étranglement, mais il faut une carte graphique à 550 € pour s’en rendre compte.

The Elder Scrolls V: Skyrim

1680 x 1050

Image 85 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

1920 x 1080

Image 86 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

2560 x 1600

Image 87 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

De part son incroyable popularité, Skyrim est prévu pour fonctionner sur un maximum de machines.Bien qu’avec les détails à fond, ce titre soit parfaitement capable de faire sentir qui est le chef à une GeForce GTX 680, les performances du processeur conservent une influence notable jusqu’en 2560×1600.

En 1680×1050 et 1920×1080, le Turbo Boost et le cache L3 du Core i7-3960X lui offrent une victoire symbolique dans son deuxième jeu consécutif.Le Core i7-3770K fini quant à lui en deuxième place dans les deux résolutions.

Nous trouvons par contre troublant le fait que les deux processeurs AMD parviennent à ralentir Skyrim à ce point. Même en 2560×1600 avec les détails à fond, le FX-8150 empêche la GeForce GTX 680 de dévoiler tout son potentiel.

World Of Warcraft: Cataclysm

1680 x 1050

Image 88 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

1920 x 1080

Image 89 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

2560 x 1600

Image 90 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

On retrouve le même phénomène dans Word of Warcraft que dans Skyrim : les AMD FX et Phenom II limitent les performances.

Pendant ce temps, les Core i7-3960X et 3770K se marchent sur les pieds en 1680×1050 et 1920×1080, le premier prenant l’avantage lorsque l’anti-aliasing est désactivé et le second se payant une petite victoire lorsque la charge graphique augmente.

En 2560×1600, l’Ivy Bridge arrache la première place quel que soit le niveau de détail ; l’écart entre le 3770K et le 2550K est toutefois négligeable lorsque l’anti-aliasing est activé (le framerate est de toute manière supérieure à 80 images/s dans tous les cas).

Consommation et efficacité énergétique

Comme nous avons pu le constater, le Core i7-3770K n’est pas vraiment plus rapide que le Core i7-2700K.Mais si ses performances n’évoluent guère, nous savons que son enveloppe thermique, elle, diminue : le 3770K a en effet un TDP de 77 watts, contre 95 watts pour le 2700K ; les Sandy Bridge-E, quant à eux, affichent une consommation maximale de 130 watts.

Plutôt que de mesurer les consommations de nos différents processeurs au repos et en charge, nous avons rédigé un script faisant appel à tous les benchmarks de notre batterie de test (à l’exception des jeux et de la compilation de Google Chrome) et ménageant de courtes phases de repos entre chacun d’eux.Le résultat est un graphique long de plus d’une heure (sur le processeur le plus rapide de notre collection) et comportant des périodes de repos et de charge tout à fait réalistes.

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Avec autant de données, le problème est évidemment que le graphique devient assez difficile à lire.Il apparaît toutefois clairement que de tous les modèles tests, le Core i7-3770K est le plus économe, suivi du 2700K, du 3930K, puis de l’AMD Phenom II X6 1100T et enfin de l’AMD FX-8150.Quid du Core i7-3960X ?Nous avons bien collecté les données pour ce processeur, mais elles rendaient le graphique réellement illisible, raison pour laquelle nous ne l’avons pas inclus (vous le trouverez néanmoins dans les graphiques ci-dessous).Quant au Core i5-2550K, nous le gardons pour la page suivante… c’est une surprise.

Consommation moyenne

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La consommation moyenne est tout de même une métrique plus aisément abordable et comparable que notre premier graphique, aussi intéressant soit-il.Les résultats sont conformes à l’hypothèse que nous avions formulée dans un premier temps et les différents processeurs prennent exactement la même place dans le classement ; le Core i7-3960X termine juste derrière le 3930K.

Durée du test

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Sans grande surprise non plus, le Core i7-3960X a été le premier à terminer la série de tests.Il est bien plus intéressant de constater que le Core i7-2700K finit juste avant le Core i7-3770K.Les AMD ferment la marche, loin derrière les processeurs Intel.

Électricité consommée

Image 94 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Une simple multiplication (consommation moyenne x temps nécessaire pour terminer) nous donne la quantité d’énergie consommée en watt-heures et donc le rendement de nos processeurs.

Les bonnes performances du Core i7-3770K, couplées à sa faible consommation, lui permettent de terminer en première place de ce classement ; le Core i7-2700K ne termine cependant pas loin derrière.

Les deux modèles Sandy Bridge-E affichent quant à eux des performances impressionnantes, en particulier dans les applications bien multithreadées, mais leur efficacité énergétique est pénalisée par leur TDP de 130 watts, raison pour laquelle ils ne se positionnent qu’en troisième et quatrième places.

Le Phenom II X6 et le FX finissent bon derniers ; rien d’étonnant à cela, dans la mesure où ils sont moins performants et consomment plus que leurs équivalents Intel.Espérons pour AMD que les prochains APU, basés sur le core Piledriver, se montreront plus attrayants que les actuels FX.

Core i7-3770K / Core i5-2550K : que choisir ?

Core i7-3770K contre Core i7-2700K

Image 95 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

En tant que CPU pur, le Core i7-3770K est à peine plus rapide que le fer de lance de la gamme Sandy Bridge, le Core i7-2700K.

Certes, le moteur HD Graphics 4000 et la nouvelle version de Quick Sync peuvent avoir leur intérêt, mais l’Ivy Bridge est avant tout un processeur.

Core i7-3770K contre Core i5-2550K

Image 96 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Bref, si vous pouviez vous « contenter » d’un Core i5-2550K au moment où le Core i7-2700K était le processeur LGA 1155 le plus rapide du marché, il n’y a aucune raison pour que cela change aujourd’hui.

Concédons toutefois qu’il existe certaines tâches pour lesquelles les Core i7 valent leurs 100 € supplémentaires : Premiere Pro, Visual Studio… ces logiciels comptent parmi les plus exigeants de notre batterie de tests et fonctionnent beaucoup plus rapidement avec un processeur doté de plus de cache L3 et de l’Hyper-Threading.

Conclusion

AMD a récemment invité à Austin un groupe de journalistes en insistant sur le fait que « les benchmarks ne faisaient pas tout » et qu’il fallait également savoir se fier à ses impressions.

En ce qui nous concerne, nous trouvons pourtant que les benchmarks sont importants, dans la mesure où ils constituent les meilleurs outils pour quantifier la valeur des nouveaux composants. C’est grâce aux données précises qu’ils permettent d’obtenir que nous sommes en mesure de faire des généralisations et de déterminer si tel ou tel matériel convient à tel ou tel public ; difficile après tout de savoir combien de temps il faudra à un développeur pour compiler son code en se basant sur des « impressions ».

Mais au final, peu importe : quel que soit votre avis sur la question, le fait est que, même subjectivement, le Core i7-2700K reste largement suffisant par rapport au nouveau bébé d’Intel, le Core i7-3770K. Cela ne fait aucun doute, les chiffres sont là : si vous possédez un processeur Sandy Bridge haut de gamme, il n’y a objectivement aucune raison de le remplacer par un Ivy Bridge.

Image 97 : Test Ivy Bridge Intel Core i7-3770K : un bon cru ?

Certes, Intel a amélioré son moteur graphique intégré, mais le HD Graphics n’est pas vraiment fait pour les joueurs, qui continueront à lui préférer (de loin) une vraie carte graphique. Et pour ceux qui n’ont besoin que de performances d’entrée de gamme dans les jeux, il y a l’AMD A8-3850, qui permet d’obtenir des framerates plus élevés pour un prix nettement moindre… au détriment, il est vrai, des performances CPU.

Le Core i7-3770K n’aura même pas les faveurs des overclockeurs, si ce n’est ceux ayant accès à des solutions de refroidissement « extrêmes » : le Core i7-2700K se montre dans ce domaine plus agressif.

Et pour ceux qui avaient lu notre article de l’an dernier sur le Core i5-2500K (Intel Core 2000 : le test des Sandy Bridge) mais n’avaient pas changé de processeur ? Ou ceux qui possèdent encore un vieux Core 2 ou un Phenom et désirent remplacer leur machine ? Dans ce cas, bien entendu, un processeur Ivy Bridge pour ordinateur de bureau est une option nettement plus logique qu’un composant datant de l’an dernier. Le Core i7-3770K est une possibilité, mais le Core i5-3570K, coûtant une centaine d’euros de moins, pourrait s’avérer plus intéressant. Il faut savoir qu’Intel se montre très raisonnable dans sa nouvelle grille tarifaire : le Core i7-3770K est en effet proposé à un prix inférieur à celui que coûtait hier le 2700K ; de même, le Core i5-3570K coûte moins cher que l’ancien 2550K.

Un peu de perspective

Reste qu’il serait dommage de dénigrer l’architecture Ivy Bridge dans son ensemble juste parce que le Core i7-3770K n’apporte pas grand-chose aux possesseurs de machine récente.

Ses performances graphiques revues à la hausse et son enveloppe thermique à la baisse indiquent clairement qu’Intel vise aujourd’hui le marché des formats plus compacts : ordinateurs de bureau tout en un et ordinateurs portables minces et légers.

La première vague d’Ultrabook (nom de code « Chief River ») équipés de processeurs Ivy Bridge ne va en effet pas tarder à déferler dans le commerce ; ces portables reflèteront plus fidèlement les priorités du fondeur avec sa nouvelle gamme de processeurs…


Et vous qu’en pensez-vous ? Allez-vous changer votre processeur ?

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