Introduction
A plusieurs reprises, Lian Li s’est risqué à commercialiser des boitiers audacieux, parmi lesquels le PC-777 en forme de coquille d’escargot ainsi que le PC-CK101. Ce dernier a manifestement rencontré un certain succès vu qu’il n’est plus en stock (en version L) chez les revendeurs qui le proposaient lors des fêtes de fin d’année. En configuration de base, le kit comprend une locomotive et son tender, lesquels accueillent tous les composants que l’on retrouve dans un boitier classique. La déclinaison portant le suffixe « L » ajoute à cette base environ 3 mètres de rail ainsi qu’un moteur.
Dans un premier temps nous avons assemblé une configuration complète dans cette locomotive, après quoi nous l’avons rendue complètement mobile.
Même sans rails ni moteur, ce boitier est unique en son genre. Ceci ne nous a pas empêchés de la tester de la manière la plus objective possible : si le concept est séduisant, il n’est pas question de passer ses éventuels défauts sous silence. Au-delà des goûts et des couleurs, Lian Li montre avec le PC-CK101 ce dont les orfèvres de l’aluminium sont capables. Cette entreprise est d’autant plus remarquable que le constructeur taiwanais a pris le risque de le commercialiser, alors qu’il aurait pu se contenter d’un prototype pour le Computex.
Caractéristiques | |
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Référence | PC-CK101 (PC-CK101L pour la version avec moteur et rails) |
Format | Mini Tour compatible Mini-ITX |
Dimensions | (L x P x H) 185 x 515 x 258 mm |
Coloris | Noir (peinture en poudre) |
Matériaux | Structure: aluminium Fenêtres: acrylique |
Poids | 4,1 Kg |
Emplacements | 1 x 5,25″ externe (lecteur/graveur slim) 1 x 3,5″ interne (inutilisable avec le moteur) 2 x 2,5″ internes (un seul emplacement libre si le moteur est installé) |
Ventilateur | 1 x 120 mm avec filtre |
USB | 2 x ports 3.0 (sur la locomotive) |
Dimensions emballage | CK101: 554 x 246 x 385 mm CK101L: 554 x 246 x 628 mm |
Alimentation | Format SFX (fabriquée par FSP) 300 Watts 80 PLUS Bronze |
Prix | Environ 240 € (PC-CK101) / 370 € (PC-CK101L) |
Voici donc pour les caractéristiques techniques. Voyons maintenant dans quelle mesure le montage d’une configuration dans ce boitier est complexe, étape par étape. S’il a fallu franchir quelques obstacles mineurs, l’expérience s’est avérée franchement amusante.
Emballage et contenu
Le carton d’emballage semble très compact et pourtant, tout le nécessaire est bien là (à vrai dire il y a même un peu d’espace libre). Il apparait très rapidement que la locomotive tient du successeur modèle réduit des trains à vapeur de l’époque.
Un bon point mérite d’être souligné au niveau de l’emballage : plutôt que d’opter pour du polystyrène qui a une fâcheuse propension à s’émietter, Lian Li a choisi d’associer polyuréthane et carton. Outre la locomotive, on trouve un segment de rail support mesurant 51 cm, un guide utilisateur minimaliste sous la forme d’une feuille repliée, une visserie abondante, des patins anti-vibrations pour le disque dur, un support pour la locomotive et même un petit haut-parleur piézoélectrique.
Le train, composé d’une locomotive et son tender, est déjà assemblé. Tout le reste est emballé en petits sachets plastique.
Pour ce qui est de l’emballage comme des accessoires, rien ne différencie le PC-CK101 des modèles plus classiques … ou presque : compte tenu de la multitude de petites surfaces et de leur revêtement, mieux vaut prendre le plus grand soin du boitier de Lian Li au déballage puis au montage.
On peut se simplifier la vie en posant tout simplement le boitier sur un coussin ou une couette : après 3 cycles montage/démontage, le train n’avait souffert d’aucune rayure sur la surface métallique ou les parois en acrylique. Concrètement, nous avons essayé deux cartes mères différentes puis le kit de motorisation, ce qui nous a obligés à changer l’emplacement plusieurs composants. Avant d’en arriver là, voyons tout d’abord l’alimentation.
Alimentation et câblage
Le PC-CK101 embarque une alimentation de 300 Watts fabriquée par FSP, laquelle se situe dans la cabine de la locomotive. FSP est un OEM sérieux, ce qui n’empêche pas l’alimentation d’être largement surdimensionnée par rapport aux configurations que le boitier peut accueillir étant donné qu’il n’y a pas la place pour une carte graphique. Il nous aurait donc semblé plus judicieux d’opter pour une Pico alimentation avec transformateur externe : cette association serait certes trop légère pour un Core i7-3770K accompagné d’une carte mère Z77, mais on imagine mal qui que ce soit (à part nous) mettre une configuration taillée pour l’overclocking dans un boitier aussi compact.
A condition de choisir une carte mère compatible, l’alimentation respecte la directive européenne EuP avec 0,5 Watt à l’arrêt. En outre, la FSP300-60GHS a passé avec succès plusieurs tests de court-circuit et surcharges tout en se montrant très silencieuse en toutes circonstances. Ceci s’explique notamment par son ventilateur thermorégulé, un choix qui mérite d’être salué compte tenu du format de l’alimentation.
FSP300-60GHS | |
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Tensions d’alimentation | 90 à 264 V/AC 4,5-2,5 A 50-60 Hz |
Output Spec | 3,3 V + 5 V = 125 Watts max. 12 V1 + 12 V2 = 264 Watts (22 A) max. Puissance combinée maximale : 300 Watts |
Connecteurs | Prise ATX 24 broches Connecteur CPU 4 broches 12 Volts 1 x câble PATA (4 prises Molex, 1 branchement disquette) 2 x câbles SATA (2 prises) |
Les câbles ne bénéficient pas de gaines tressées, ce qui nous semble plutôt être un avantage vu le caractère exigu du boitier : une plus grande rigidité compliquerait leur agencement. Il n’y a donc aucune raison de remplacer l’alimentation fournie malgré son caractère surdimensionné.
Où se cache le périphérique optique ?
Vu le format du boitier, personne ne s’étonnera du fait qu’on ne puisse installer qu’un seul périphérique optique. En revanche, il faut noter que la plupart des lecteurs/graveurs au format slim utilisent un connecteur d’alimentation mini-SATA qui fait défaut à l’alimentation fournie. Il est donc nécessaire d’acheter un adaptateur dont le problème tient non pas au coût (~5 €) mais aux difficultés qu’il engendre lors du montage.
Le guide d’utilisation préconise l’installation du périphérique par le devant de la locomotive après avoir retiré le cache. L’emplacement dédié semble pouvoir s’accommoder de tout lecteur/graveur au format slim.
Il faut donc faire passer la nappe SATA ainsi que le câble d’alimentation à l’avant du boitier pour les brancher, ce qui s’avère relativement facile. Attention cependant à l’adaptateur SATA vers mini-SATA qui est susceptible de se débrancher lorsque l’on insère le périphérique optique dans la baie prévue à cet effet.
Le principe est assez simple même si l’erreur reste possible : le berceau du périphérique optique maintient le cache en place et doit donc être dévissé en premier lieu, sachant que les vis sont trop longues pour un lecteur/graveur standard et ne doivent donc être vissées que partiellement (cf. ci-dessous) ou bien remplacées. Faute d’attention à ce stade, on risque de ne plus pouvoir faire glisser le périphérique optique ou bien de l’endommager.
Si les vis à moitié serrées permettent de résoudre le problème d’un point de vue fonctionnel, des vibrations se font entendre lorsqu’un disque tourne. Nous avons donc fini par stabiliser l’ensemble avec quelques points de Super Glue.
Le berceau du périphérique optique est maintenu avec des vis à tête ronde, tandis que celles qui se serrent à l’extérieur du boitier sont à tête plate.
Bien que le guide utilisateur ne le précise pas, il est possible de complètement retirer l’arrière de la locomotive après avoir desserré quatre vis. Bien que nous ayons respecté à la lettre les instructions de montage, il nous semble plus simple de procéder de cette manière pour accéder au périphérique optique.
Adapter l’adaptateur
Revenons à l’adaptateur SATA vers mini-SATA : suivant le modèle, il est possible qu’il pose problème au montage. Le plus simple est d’en prendre un aussi étroit que possible, ou encore de retravailler un des deux côtés (ce que nous avons fait au dremel) pour qu’il puisse être correctement branché.
Installation du SSD
Nous nous passons de disque dur 3,5 pouces pour plusieurs raisons : tout d’abord par envie de silence, mais aussi parce que le kit de motorisation (en option) occupe la place disponible pour le disque dur (un fait omis par le guide utilisateur). Ce sont les instructions de montage du moteur qui nous alertent sur la nécessité d’utiliser un périphérique de stockage 2,5 pouces venant se loger dans le tender.
Nous avons repris notre Corsair Neutron GTX 480 Go pour cette configuration, un choix idéal si ce n’est au niveau du prix (450 €). Un Samsung 840 de 500 Go permet d’adoucir l’addition (~290 €) bien qu’elle reste nettement plus salée qu’avec un disque dur de même capacité (~50 €).
Si les patins anti-vibrations sont facultatifs dans le cas d’un SSD, ils nous semblent indispensables pour un disque dur : le fait que ce dernier soit découplé du châssis limite grandement les vibrations (tout en le protégeant en retour lorsque la locomotive bouge). De plus, l’installation du SSD dans le boiter est plus facile lorsque les patins sont en place.
Les patins se logent parfaitement dans la structure, mais il est préférable de brancher les deux câbles avant d’aller plus loin. Une fois encore, on se simplifie la vie à complètement démonter l’arrière de la locomotive.
S’il y a plus que la place nécessaire à l’installation d’un périphérique de stockage 2,5 pouces dans le tender, il faut savoir qu’il n’y a pas de points de fixation prévus à cet effet. Le moteur émettant beaucoup de vibrations, il nous semble risqué de mettre autre chose qu’un SSD à cet endroit.
La ventilation, revue et corrigée
On trouve d’origine un ventilateur installé entre la locomotive et son tender. Si Lian Li excelle sur plusieurs familles de produits, ce n’est malheureusement pas le cas pour les ventilateurs : sans émettre un bruit assourdissant, il fait savoir qu’il est là et se montre nettement plus audible que celui de l’alimentation. Mieux vaut donc l’alimenter en 7 Volts (via adaptateur ou en modifiant le câblage) ou bien tout simplement opter pour un modèle silencieux.
Nous avons choisi un Noiseblocker de la série eLoop, la plus élaborée qui soit chez le constructeur allemand. Vu que le PC-CK101 n’est pas vraiment à la portée de tous, il nous semble acceptable de rajouter 20 euros pour avoir un bon ventilateur. Il s’agit d’une version probablement surdimensionnée (ITR-B12-2, 1300 tr/min) vu le boitier et l’absence de carte graphique, mais notre premier choix de processeur est un Core i7-3770K. Quoi qu’il en soit, notons que le ventilateur est également proposé dans une déclinaison 800 tr/min.
Pourvu que le ventilateur fonctionne en extraction, le filtre anti-poussière est dispensable. Le fait d’avoir une pression d’air assez faible est même susceptible d’améliorer les performances thermiques.
Carte mère et processeur n°1 : jusqu’aux limites du boitier
Pour un PC de jeu accessible, on aurait probablement économisé sur le processeur pour acheter une vraie carte graphique, laquelle n’aurait jamais pu trouver sa place avec le PC-CK101. Nous sommes parfaitement conscients du fait qu’un Core i7-3770K constitue un choix démesuré par rapport au boitier, mais il nous a semblé nécessaire d’évaluer les limites thermiques de ce dernier.
Comme son nom l’indique, la H77-ITX Wi-Fi de Zotac permet de se passer de câble Ethernet.
Le boîtier comme la carte mère nécessitent que l’on reste raisonnable pour ce qui est du dissipateur CPU.
Sur la photo ci-dessous, on peut voir l’intérieur du tender. Nous recommandons vivement de démonter le ventilateur avant d’installer la carte mère, étant donné l’accès à divers branchements s’en trouve ainsi facilité comme c’était le cas avec notre Zotac.
Le tender ne fait que quelques centimètres de plus en hauteur que la plaque E/S. Cette dernière a fini par se mettre en place, mais il aura fallu exercer une force inhabituelle.
Les entretoises sont déjà installées et proposent des pas de vis parfaits, ce dont nous avons pu nous assurer après trois assemblages successifs.
Les tests ont montré que le Core i7-3770K poussait le Scythe Big Shuriken rev. 2 dans ses derniers retranchements, tout particulièrement avec une charge CPU maximale. Sans aller jusque-là, il est évident que la marge d’overclocking est quasi nulle. Concrètement, notre ventilateur Noiseblocker eLoop a bien aidé le dissipateur puisque la température CPU n’a jamais dépassé 72°C après 1h sous LinX avec une température ambiante de 22°C. A titre de comparaison, nous avons relevé 74°C avec le ventilateur d’origine, ce qui nous semble encore tolérable.
Malheureusement, le Big Shuriken est trop bruyant à pleine charge, ce qui nous a poussés à changer de processeur et de carte mère.
Après avoir mis les limites du boitier en évidence, nous avons donc choisi une configuration plus adaptée que l’on verra sur la page suivante.
On peut voir immédiatement que le câble USB est tout juste assez long pour être branché tout en collant au dissipateur. Certes, le positionnement de la prise USB n’est pas le même sur toutes les cartes mères, mais Lian Li devrait rallonger ce câble d’une dizaine de centimètres ne serait-ce que pour mieux le ranger.
Carte mère et processeur n°2 : des choix plus adaptés
Etant donné que notre première tentative s’est révélée être un concours du ventilateur le plus bruyant, nous avons levé le pied. Un PCHC ne nécessite pas un quad core à coefficient multiplicateur débloqué, raison pour laquelle on peut se contenter d’un processeur bien plus économe (qui sera par ailleurs bien plus facile à refroidir dans ce boitier).
L’APU E-350 d’AMD est tout sauf un monstre : nous l’avions testé il y a un peu plus de deux ans, sachant qu’il a bien entendu été remplacé par plus performant depuis. La plateforme Brazos a pour elle un prix très attractif, puisqu’on trouve maintenant des cartes mères avec APU E-350 intégré à 70 euros et moins. Nous aurions pu utiliser un APU plus performant, mais la MSI E350IA-E45 présentait un double avantage : être à la mesure des objectifs de silence et de températures que nous envisagions, ainsi qu’à portée de mains au laboratoire.
Naturellement, l’envie nous a pris de modifier quelque chose dans la configuration : le ventilateur intégré à la carte mère s’avérant bruyant lorsqu’il monte dans les tours, nous l’avons remplacé par un Noiseblocker XM2. Sa consommation tout comme sa fréquence de rotation son très proches de celles du ventilateur d’origine, sachant qu’il a l’avantage d’être à peine audible même à plein régime.
Avec cette petite évolution, on arrive à un PCHC assez idéal. L’APU n’ayant pas besoin d’un flux d’air conséquent, il est possible de sous-alimenter le ventilateur du boitier voire l’enlever complètement, ou encore le remplacer par un modèle à LED rouges : après tout, il s’agit d’un train à vapeur.
Cette locomotive doit rouler !
Comme nous l’avons évoqué plus tôt, le boîtier de Lian Li est également proposé dans une édition haut de gamme (PC-CK101L) qui contient un moteur alimenté par piles ainsi que 6 segments de rail mesurant à peu près 50 cm chacun. Bien entendu, il est possible de les assembler.
Le moteur nécessite quatre piles AA 1,5 Volt pour fonctionner. Bien qu’il soit impossible de relier le compartiment à piles avec l’alimentation du PC, nous recommandons tout de même d’utiliser des accus rechargeables : pour peu que l’on veuille faire rouler le train lorsque le PC fonctionne (c’est bien notre cas), la configuration peut devenir un gouffre à piles.
Vu le prix demandé (~370 euros pour le train avec rails et moteur), on aurait dû avoir un interrupteur et un chargeur. La bonne nouvelle vient du fait que le moteur fonctionne en 5 Volts, ce qui veut dire qu’il est possible de le relier directement au rail 5V de l’alimentation.
Avant d’installer le moteur, il faut retirer les composants de la locomotive et déplacer le SSD dans le tender. Cette étape n’est pas franchement amusante mais impérative.
Fort heureusement, l’alimentation fournie propose deux câbles d’alimentation SATA indépendants : le premier reste dans la locomotive pour alimenter le périphérique optique, tandis que le second court jusqu’au tender pour être relié au SSD fraîchement déplacé. Ce n’est pas la solution la plus esthétique qui soit, mais il n’y a pas d’alternative. Pour un résultat aussi propre que possible, il est toujours possible d’utiliser des serre-câbles, lesquels ne sont malheureusement pas fournis avec le boitier.
A ce stade, il y a enfin la place suffisante dans la locomotive pour y installer moteur et essieux.
Installation du module de propulsion
En premier lieu, il est nécessaire de démonter les roues pour installer les essieux. Le moteur entraine l’essieu avant par engrenage et le second à l’aide d’une courroie de transmission. Il est tentant de ne pas installer l’essieu arrière vu qu’il reste alors suffisamment de place pour laisser le SSD dans la locomotive, mais les roues avant sont incapables à elles seules de mouvoir le train. De plus, l’essieu avant émet un cliquetis bien trop important lorsqu’il n’est pas également entrainé par la courroie.
Il est donc nécessaire de suivre scrupuleusement les instructions de montage et donc de relocaliser le SSD dans le tender afin de pouvoir aller plus loin.
En retirant la plaque qui couvre la base de la locomotive, nous avons constaté qu’elle avait été assemblée avant que Lian Li n’applique son revêtement de finition. La peinture maintenait donc cette pièce en place et il a fallu forcer pour la retirer, ce qui a laissé quelques marques. Fort heureusement, cette partie de la locomotive n’est pas destinée à être vue régulièrement, mais nous pensons tout de même que Lian Li n’a pas suffisamment bien pensé le retrait de cette plaque.
Pour peu que l’on ait déjà joué enfant avec des Legos ou des Meccanos, l’installation des essieux ne pose aucune difficulté. Nous conseillons toutefois de ne pas laisser la courroie sur les axes durant cette étape pour ne pas générer une tension inutile : sans cela, le vissage des roulements s’avère bien plus délicat.
Le câble d’alimentation du moteur doit être plaqué contre le métal grâce aux pinces fournies, lesquelles sont pourvues d’adhésif double face pour maintenir l’ensemble en toute sécurité. Il ne reste plus qu’à monter les roues sur les essieux.
Moteur : alimentation et interrupteur
Afin que le train puisse faire machine arrière lorsqu’il arrive au bout du rail, il est nécessaire d’avoir une commande dédiée. Un câble d’alimentation à connecteur USB vient se relier au boitier à piles situé à l’arrière du train, sachant que nous déconseillons de le brancher directement sur la carte mère : le moteur nécessite plus de 500 mA et dépasse donc les spécifications de l’USB 2.0. De plus, un moteur à commutation en courant continu renvoie des signaux parasites sur la source d’alimentation, ce qui peut par exemple altérer la lecture de fichiers musicaux.
On trouve une petite pièce métallique sur le premier et le dernier rail, laquelle permet d’actionner l’interrupteur situé sous le tender qui définit le sens de la marche. Naturellement, il est impératif de respecter la polarité des câbles pour que le train puisse changer de direction.
L’installation de l’interrupteur est facile, mais encore faut-il l’orienter correctement.
Enfin, il faut installer l’interrupteur marche/arrêt à l’arrière du tender. Sa position n’est pas idéale : on a très vite fait de l’actionner par inadvertance lorsque l’on soulève la locomotive. Mieux vaut donc bien vérifier qu’il est à l’arrêt avant de transporter le train pour éviter que les piles/accus ne se déchargent pour rien.
Le câblage étant terminé, il est temps de voir la locomotive en action. Mais quel est l’intérêt de mouvoir un PC qui n’est pas en fonctionnement ? Nous avons donc remplacé les câbles de la configuration par des connexions sans fil, à l’exception de l’alimentation bien entendu.
Place au sans-fil
La mise en place de solutions sans-fil ne pose pas de vraie difficulté à condition de fuir les périphériques avec transmetteurs infrarouge. Nous avons un faible pour les adaptateurs couplés souris/clavier vu qu’ils permettent d’économiser un port USB, sachant que certains d’entre eux sont même compatibles Bluetooth, ce qui facilite la communication avec d’autres composants par la même occasion.
Réseau domestique et Internet
Une fois encore, il s’agit là de composants assez courants. Notons toutefois que nous avons été confrontés à des faiblesses chroniques du signal Wi-Fi, ce qui nous a poussés à prendre un module plus puissant. La réception est alors devenu parfaite sur la bande 5 GHz (802.11a).
Pour s’amuser un peu plus, nous avons décidé de filmer nos essais à la première personne. Pour aller au plus simple, c’est une webcam classique qui a été utilisée, mais il est clair que l’on gagnerait à installer un modèle miniature qui se ferait invisible ou presque.
La connexion Skype entre notre PC classique et la locomotive s’est parfaitement faite en 720p. La démonstration est franchement amusante.
Afin de libérer au maximum les mouvements du train, il nous reste encore à régler le cas des câbles audio et vidéo.
Audio et vidéo sans fil
La transmission sans-fil des signaux A/V a longtemps été plombée par des problèmes de qualité et de latence, mais il existe aujourd’hui des produits viables. Le SkyVision WS100 de Gigabyte traite les deux types de signaux sans-fil grâce à un petit adaptateur USB.
La compatibilité avec le standard WHDI 1.0 (Wireless Home Digital Interface) permet d’atteindre un débit maximal théorique de 3 Gb/s. Le WS100 utilise des fréquences comprises entre 5,1 et 5,8 GHz, ce qui permet d’éviter les interférences avec le Wi-Fi 802.11a sur la bande 5 GHz. Mieux encore, un transmetteur Wi-Fi 802.11a ne dégradera pas la qualité vidéo.
Il nous semble essentiel qu’un produit de ce genre soit à même de prendre en charge tous les formats et résolutions courants, et non pas seulement du 720p ou 1080i. C’est bien le cas de ce transmetteur, ce qui le distingue des produits concurrents moyennant un investissement non négligeable. Notons cependant deux limitations : les formats audio HD ne sont pas pris en charge (le 5.1 reste possible, mais pas en DTS-HD Master Audio ou Dolby True HD) et manifestement, il en est de même pour les vidéos en 3D stéréoscopique (impossible de lancer le Blu-Ray d’Avatar en 3D ou de jouer en 3D).
Le SkyVision WS100 est donc un transmetteur A/V sans fil probant qui ne nécessite ni pilotes ni configuration préalable à l’emploi. Son seul défaut est son prix : 120 euros.
Un produit de niche franchement réussi
De toute évidence, le PC-CK101 parlera avant tout aux amateurs de trains en tout genre.
Rien ne pousse à laisser le train systématiquement en marche, d’autant que le moteur se fait entendre, mais la simple possibilité de le faire rouler dès qu’on le souhaite est une satisfaction. Nous avons abordé plusieurs aspects pratiques afin de pousser le concept aussi loin que possible, il ne reste donc plus qu’à voir le résultat en vidéo.
Au-delà de la question du prix (environ 370 euros pour la version avec moteur et rails), il faut reconnaitre que Lian Li propose un produit très inventif qui transcende le concept traditionnel des boitiers PC. On s’amuse de voir le train rouler sur 3 mètres de rail, même s’il a fallu y mettre un peu du nôtre pour rendre cela possible.
A quelques détails près, la qualité d’ingénierie et de fabrication du boitier comme des rails est très bonne. Nous pensons tout particulièrement à la peinture qui rapproche le boitier d’un modèle réduit élaboré. Bien entendu, il s’agit là d’un produit vitrine dont le but premier est de témoigner du talent de la marque avec l’aluminium. L’essai nous semble franchement réussi, d’autant plus que le boitier n’est pas un prototype pour salons mais un produit disponible.
Pour finir, signalons que le plus grand musée ferroviaire d’Europe est situé à Mulhouse.