Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l’entrée de gamme

À la découverte des GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti

Cette année, Nvidia et AMD avaient évité la confrontation. Nvidia a pris d’assaut le marché des cartes graphiques haut de gamme avec ses GPU Pascal. AMD a fait une entrée fracassante sur le milieu de gamme avec ses Polaris. Mais inéluctablement, les deux compétiteurs devaient finir par se marcher sur les platebandes.

En attendant l’arrivée des Radeon Vega au premier semestre 2017, qui viendront batailler avec les GTX 1070 et 1080, c’est Nvidia qui lance ses GeForce GTX 1050 Ti et GTX 1050 à l’attaque des AMD RX 460 2 Go et 4 Go. Ces deux nouvelles GeForce utilisent un nouveau GPU, le GP107. Il est composé de 3,3 milliards de transistors et fabriqué en 14 nm FinFETpar Samsung – une infidélité exceptionnelle de Nvidia à TSMC.

Malgré une gravure différente, le GP107 conserve l’architecture des autres GPU Pascal. Bien sûr, sur une carte aussi économique, certaines des fonctionnalités de Pascal ne sont plus pertinentes. La multiprojection simultanée (SMT), par exemple, qui se montre très efficace pour jouer sur des confiugrations multiécran ou sur des casques VR n’a plus d’utilité sur une carte graphique de toute façon trop peu puissante pour de telles applications.

Ceci dit, les GeForce GTX 1050 et 1050 Ti devraient bousculer le marché entre 100 et 150 euros. Nvidia recommande un prix de 125 euros pour la GTX 1050 et 155 euros pour la GTX 1050 Ti. À 5 euros près, ce sont les prix recommandés pour les Radeon RX 460 2 Go et 4 Go. Les cibles sont clairement marquées ! Espérons que les prix en boutique seront conformes à ces recommandations.

Image 1 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gammeGeForce GTX 1050 Ti : le maximum de performance pour 75 W

En 2014, la GeForce GTX 750 Ti fut un énorme succès car elle rendait possible le jeu en Full HD sur une carte consommant 60 W. Elle tirait tout le courant dont elle avait besoin d’un unique slot PCI-Express. Certaines GeForce GTX 1050 Ti devraient réussir la même prouesse en restant juste sous les 75 W. D’autres dépasseront volontairement cette limite et s’équiperont d’un connecteur d’alimentation à 6 broches pour laisser plus de plus de marge d’overclocking.

La GeForce GTX 1050 Ti possède un GP107 complet. Les six Streaming Multiprocessors (SM) sont activés, répartis dans ce que Nvidia appelle deux Graphics Processing Clusters (GPC). C’est une première différence : les quatre autres GPU Pascal existant regroupent cinq SM par GPC.

Avec 128 unités de calculs flottants simple précision par SM (les coeurs CUDA), la GeForce GTX 1050 Ti totalise 768 coeurs. Chaque SM contient également huit unités de texture (soit 48 au total), un registre de 256 ko, 96 ko de mémoire partagée et 48 ko de cache L1/cache de texture.

Le back-end du GP107 est revu à la baisse dans les mêmes proportions. Quatre contrôleurs mémoire 32 bits fournissent un bus de 128 bits. Comme sur les autres GPU Pascal, chaque contrôleur est associé à huit ROP et 256 ko de cache L2, ce qui fait donc 32 ROP et 1 Mo de cache.

Nvidia offre à la GTX 1050 Ti 4 Go de GDDR5 à 7 GT/s. La bande passante mémoire totale atteint 112 Go/s.

Nvidia n’oublie jamais de préciser que des optimisations apportées par Pascal améliorent la bande passante effective. Voici ce que nous écrivions dans notre test de la GTX 1080 : « La technique de compression des delta des couleurs de la GP104 réduit de moitié la place que prennent ces informations et un nouveau mode 4:1 permet de réduire les ressources nécessaires lorsque les informations entre plusieurs pixels sont très légèrement différentes. Il y a aussi un mode 8:1 qui utilise la compression 4:1 sur des blocs de 2×2 pixels, en offrant une compression de 2:1 sur les différences entre eux. »

Par rapport au GTX 1060, le GP107 n’a que 60 % des coeurs CUDA et des unités de textures du GP106, et 66 % des ROP et de la bande passante mémoire. Mais quand le GP106 tourne à 1506 MHz au minimum, la GTX 1050 Ti démarre à 1290 MHz. La fréquence Boost est aussi 75 % de celle de la GTX 1060.


GeForce GTX 1050 Ti
GeForce GTX 950
GeForce GTX 750 Ti
GPU
GP107
GM206
GM107
Streaming Multiprocessors
6
6
5
CUDA Cores
768
768
640
Fréq. GPU (Base/Boost)
1290/1392 MHz
1024/1188 MHz
1020/1085 MHz
Puissance de calcul (fréq. base)
1981 MFLOPS
1573 MFLOPS
1305 MFLOPS
Unités de texture
48
48
40
Débit de texels
61,9 GT/s
49,2 GT/s
40,8 GT/s
ROPs
32
32
16
Cache L2
1 Mo
1 Mo
2 Mo
Débit mémoire
7 Gbit/s
6,6 Gbit/s
5,4 Gbit/s
Bande passante mémoire
112 Go/s
106 Go/s
86,4 Go/s
Bus mémoire
128 bits
128 bits
128 bits
Board Power
75 W
90 W
60 W
Transistors
3,3 milliards
2,94 milliards
1,87 milliard
Surface du die
135 mm²227 mm²148 mm²
Prix de lancement (en dollars)
140
160
150

Vu la capacité d’overciocking de notre exemplaire de test (nous allons en reparler) et la tension supérieure envoyée au GP107, par rapport au GPU106, on dirait bien que la fréquence nominale de la GTX 1050 Ti est limitée par le TDP maximum de 75 W, plus que par les capacités physiques de la puce. Il existera heureusement des GeForce GTX 1050 Ti munies de connecteurs d’alimentation supplémentaires et capables d’extraire plus de performance de leur GPU.

GeForce GTX 1050 : petite soeur, mais bonne pour du 1080p

Examinons maintenant la petite soeur, la GTX 1050. À 125 euros, elle se place pile en face de la Radeon RX 460 2 Go – avant que celle-ci ne baisse son prix. Physiquement, les deux exemplaires qu’a pu nous fournir MSI semblent identiques. Toutes les différences sont dissimulées sous le large dissipateur double-slot.

Image 2 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gammeTout d’abord, le GPU GP107 de la GeForce GTX 1050 voit l’un de ses SM désactivé, ce qui le prive de 128 coeurs CUDA et 8 unités de texture. Nvidia compense en partie en augmentant la fréquence de fonctionnement : la GTX 1050 tourne au minimum à 1354 MHz avec un GPU Boost fixé à 1455 MHz.

Comme la 1050 Ti, la GTX 1050 possède 32 ROP et 1 Mo de L2. Mais au lieu de 4 Go, la GTX 1050 n’a que 2 Go. La bande passante mémoire reste la même à 112 Go/s.

La GeForce GTX 1050 devrait être plus rapide que la GTX 950, un de nos modèles favoris pour jouer en 1080p. Cette carte GeForce GTX 1050 devrait être plus rapide que la GTX 950, qui est l’un de nos modèles favoris pour du Full HD. À 90 W, la GTX 950 nécessite un connecteur d’alimentation. Plus de performance, pour moins cher et sans alimentation dédiée : la GTX 1050 pourra trouver une place là où la GTX 950 ne convenait pas. Qui plus est, la GTX 1050 incorpore toutes les unités dédiées au décodage vidéo qui manquait à la GTX 750 Ti, comme le décodage des flux H.265 4K60 ou du VP9.

Les fans de HTPC devront cependant s’armer de patience. Alors que la GTX 1050 Ti est disponible aujourd’hui, Nvidia table sur le 9 novembre pour la GTX 1050. Il n’y aura pas de Founders Edition : toutes les cartes 1050 ou 1050 Ti seront donc des designs personnalisés par les constructeurs, faites bien attention à leurs fiches techniques !

La GeForce GTX 1050 Ti Gaming X 4 Go en détails

Image 3 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Nvidia ayant renoncé à présenter un design de référence pour la GeForce GTX 1050 (Ti), nous avons dû aller à la pêche aux exemplaires de test. Nos tests de performance seront réalisés sur une GeForce GTX 1050 Ti 4G OC et une GeForce GTX 1050 2G OC de MSI. Pour nos mesures de consommation, de températures et de bruit, nous avons pris la GeForce GTX 1050 Ti Gaming X 4 Go, toujours de MSI.

Cette situation a ses avantages : nous testons des cartes que des joueurs vont vraiment acheter, et pas un modèle théorique réservés à la presse ou presque. Mais en contrepartie, nos mesures ne sont valables pour une implémentation spécifique et pas forcément représentative des autres modèles. 

En l’espèce, la GeForce GTX 1050 Ti Gaming X 4 Go représente la crème de la crème des GeForce GTX 1050 Ti. La plupart des cartes vendues seront bien moins chères que ce modèle. Avec cette carte de MSI, on a donc affaire au maximum de ce que l’on peut tirer d’une puce GP107.

Construction déjà vue, mais solide

Le couvercle du dissipateur est constitué comme sur les modèles supérieurs d’une coque en plastique noir et rouge relativement fine qui cache le système de refroidissement autoporté. La carte pèse 526 grammes, à mettre principalement sur le compte de son radiateur.

La carte a des dimensions standards à ce niveau de performance : 22,9 cm de long, 12,5 cm de haut pour 3,5 cm d’épaisseur. Elle occupe donc deux slots sur la carte mère. Les pales des deux ventilateurs sont montées sur un double roulement à billes et mesurent 8,7 cm de diamètre. L’espace pour leur rotation compris, on a donc deux ventilateurs de 9 cm.

Image 4 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Image 5 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

La face arrière de la platine ne possède pas de plaque arrière. MSI a bien fait, car on n’en a pas besoin pour la stabilisation de la carte ou son refroidissement, comme nos résultats vont le montrer. C’est donc autant d’économisé.  

Le dessous de la carte révèle une boucle du caloduc nickelé de 8 mm d’épaisseur en métaux composites qui évacue la chaleur vers les deux extrémités de la carte en formant un S.

Image 6 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Le dessus de la carte porte une inscription MSI rétroéclairée. On retrouve l’autre courbe du caloduc en forme de S et un connecteur d’alimentation PCIe orienté à 180° à l’extrémité de la carte. Nous verrons plus tard si ce connecteur est vraiment utile.

Image 7 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

L’extrémité arrière de la carte est complètement ouverte et révèle des lamelles à l’horizontale qui dirigent le flux d’air chaud vers les extrémités de la carte. Cette solution est plutôt pratique car elle permet l’évacuation d’une partie non négligeable de la chaleur directement hors du boitier à travers les ouvertures de l’équerre PCI.

Image 8 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

L’équerre PCI possède trois sorties, qui peuvent être utilisées simultanément. Outre une sortie DVI Dual-Link (uniquement numérique), on retrouve un port HDMI 2.0 et d’une sortie DisplayPort 1.4.

Image 9 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Le reste de l’équerre est pourvu de trous d’aération. Comme toutes les sorties sont réunies sur une même ligne, laissant la place aux ouvertures d’aération, l’extraction de l’air chaud directement hors du boitier fonctionne assez bien.

Un ventirad surdimensionné

Le bloc de refroidissement est ici nettement plus modeste que sur la GeForce GTX 1060 Gaming X 6G ou 3G. Il faut dire aussi que la carte chauffe nettement moins. Plutôt que du cuivre nickelé, on a donc recours à de l’aluminium sur lequel est posé directement le radiateur avec ses ailettes à l’horizontale. Cette solution demeure cependant, à ce niveau de performance, particulièrement soignée.

Image 10 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

L’unique caloduc de 8 mm de diamètre est fondu dans la masse du bloc de refroidissement. Il repose directement sur le GPU selon le principe direct heat touch (DHT pour les intimes). C’est une bonne solution, particulièrement sur des puces de dimension réduite qui dégagent peu de chaleur. 

Les deux puces de GDDR5 au-dessus du GPU sont refroidies par le radiateur grâce à deux pads thermiques, mais les deux autres puces mémoire ainsi que les convertisseurs de tension ne sont eux refroidis que par le souffle du ventilateur à leur surface.

PCB et composants : du grand classique

Le circuit imprimé semble un peu vide, mais les composants sont bien ordonnés. On voit clairement qu’une carte plus courte aurait été facilement réalisable.

Image 11 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Les trois convertisseurs de tension GPU sont pilotés par un contrôleur uP9509 de chez UPI Semiconductor Corp. Ces MOSFET à double canal N sont de type M3816 et embarquent convertisseurs de tension de haut et bas étage, drivers et diodes de Schottky. Ça économise de la place sur le PCB et c’est aussi moins cher.

Image 12 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gammeImage 13 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Le contrôleur de tension mémoire est un petit uP1537 de chez uPI Semiconductor Corp. Il régit un couple de MOSFET avec un  M3116 pour le haut étage et un M3106 pour le bas étage. Les drivers et diodes de Schottky sont aussi intégrés aux convertisseurs. 

Image 14 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gammeImage 15 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Le monitoring du courant n’est cette fois pas assuré par une puce INA1221 mais par une solution maison. MSI utilise les mêmes bobines depuis des années, des composants milieu de gamme relativement bien encapsulés. Dans tous les cas, ils sont meilleurs que les bobines Magic de chez Foxconn, même s’il faut les assembler manuellement.

Image 16 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gammeImage 17 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

La GeForce GTX 1050 Ti possède 4 Go de mémoire et utilise quatre modules Samsung K4G80325FB-HC25 d’une capacité de huit gigabits (32 x 256 Mbits) qui supportent une tension allant de 1,305 à 1,597 Volt. Un overclocking de ces dernières est envisageable si on veille à ne pas dépasser une température de 85°C.

Notre méthode de test des GeForce GTX 1050/Ti

Depuis le lancement de la RX 460, nous avons fait quelques changements pour nous adapter aux nouvelles sorties de jeu, et surtout aux nouveaux drivers. Nous avons remplacé notre RX 470 Sapphire par une Asus STRIX, plus rapide de quelques MHz. Nous avons ajouté Battlefield 1 en DirectX 12 à nos tests. Nous avons retiré Hitman à cause de problème de limite d’image alors même que le V-Sync était désactivé.

Des tests en moins pour la GTX 1050

Aucun fabricants, ni NVIDIA, n’a pu fournir une GeForce GTX 1050 à temps à notre testeur allemand, chargé de mesurer les fréquences, températures, consommation et nuisances sonores des cartes. Notre testeur allemand n’a pu avoir qu’une GeForce GTX 1050 Ti Gaming X 4 Go de MSI, dotée d’un très gros dissipateur et surtout d’un connecteur d’alimentation 6 broches supplémentaire.

La GTX 1050 Ti de nos tests de performances n’a pas de connecteur supplémentaire, elle est donc limitée strictement à 75 W.


Fréquence GPU (Référence)
Fréquence mémoire (Référence)
MSI GeForce GTX 1050 Ti 4G OC1341 MHz (1290 MHz)
1750 MHz (1750 MHz)
MSI GeForce GTX 1050 2G OC1404 MHz (1354 MHz)
1750 MHz (1750 MHz)
EVGA GeForce GTX 950 FTW Gaming ACX 2.0 2GB1203 MHz (1024 MHz)1652 MHz (1652 MHz)
GeForce GTX 760 2GB888 MHz (888 MHz)1450 MHz (1450 MHz)
GeForce GTX 750 Ti 2GB1200 MHz (1200 MHz)1350 MHz (1350 MHz)
Sapphire Nitro Radeon RX 460 OC 4GB
1250 MHz (1200 MHz)
1750 MHz (1750 MHz)
Asus Strix RX 470 OC Edition1270 MHz (926 MHz)1650 MHz (1650 MHz)
Radeon R9 270X 2GB
1050 MHz (1050 MHz)
1400 MHz (1400 MHz)

Tout comme pour la Radeon RX 460, nous avons choisi de garder notre puissante plateforme de test équipée d’un Core i7-6700K pour faire nos mesures de performances, afin de bien comparer toutes les cartes jusqu’aux modèles d’entrée de gamme.

Les benchmarks

Ces cartes d’entrée de gamme sont faites pour de l’eSport sur des jeux légers, et nous les avons donc testés en définition Full HD, pas plus.

Ashes of the Singularity
DirectX 12, Standard quality preset, built-in benchmark
Battlefield 1
DirectX 12, Medium quality preset, custom benchmark, 60-second PresentMon recording
Doom
Vulkan, High quality preset, custom benchmark, 60-second PresentMon recording
GTA V
DirectX 11, High quality settings, 2x MSAA, built-in benchmark (test five), 110-second Fraps recording
Project CARS
DirectX 11, Medium quality settings, DS4X/SMAA anti-aliasing, Medium texture resolution, Nürburgring Sprint, 100-second Fraps recording
Starcraft 2
DirectX 9, Ultra quality preset, Polt vs. Snute 2016 Circuit Match, 100-second Fraps recording from 3:00 mark
The Witcher 3
DirectX 11, Medium quality settings, HairWorks disabled, custom Tom’s Hardware benchmark, 100-second Fraps recording
World of Warcraft
DirectX 11, Quality preset ‘7’, custom benchmark, 60-second Fraps recording

Ashes of the Singularity, BF1, Doom, & GTA V

Ashes of the Singularity

Grâce à une mise à jour de pilotes, les Radeon RX 470 et RX 460 sont nettement plus rapides que lors de notre test originale de la RX 460. Bien sûr, l’avantage de la RX 470 est exagéré par le fait que nous testions une Asus overclockée et non notre Sapphire d’origine. Mais même avec ces nouveaux pilotes, la RX 460 ne résiste pas à la GTX 1050 et encore moins à la GTX 1050 Ti. C’est un mauvais départ pour AMD puisque AotS est le benchmark le plus favorable à l’architecture GCN.

Dans ce benchmark au moins, la GTX 1050 remporte une large victoire face à la GTX 950. Soulignons aussi que Nvidia risque d’avoir beaucoup de mal à convaincre les joueurs de dépenser 30 euros de plus pour une GTX 1050 Ti seulement 10 % plus performante.

Battlefield 1

Le bilan dans Battlefield 1 est très similaire à celui dans Ashes : la RX 470 caracole en tête, les deux GeForce GTX 1050/Ti battent la Radeon RX 460 et la 1050 Ti peine à se détacher.

Nous sommes toujours à la recherche d’une meilleure séquence de test que l’ouverture de Through Mud and Blood. Pour le moment, nous devons faire avec. Sur nos graphiques, vous pouvez facilement repérer le premier tiers du test, quand le tank se pilote seul et garde sa tourelle pointée droit devant, une seconde partie où le tank s’arrête, et un troisième passage plus intense d’attaque qui induit de fort pics de temps d’affichage, particulièrement sur le GeForce. Les cartes AMD présentent des pics moins grands, mais tout au long du test.

Doom

Avec un écart de presque 14 %, voilà le plus gros avantage de la GTX 1050 Ti sur la 1050. Mais la plus grande victoire ici, c’est celle de la Radeon RX 460, qui se place entre les deux nouvelles cartes de NVIDIA.

Il est intéressant de voir que les problèmes de temps d’affichage d’image que l’on a constaté chez NVIDIA et AMD ont été réglés depuis les trois derniers mois. Les quatre cartes que nous avons testées ont montré une meilleure stabilité du temps d’affichage dans ce même benchmark.

GTA V

Quand on passe de DirectX 12 et Vulkan à DirectX 11, l’impact est clair sur nos résultats. La Radeon RX 470 reste en tête des graphiques, mais son avantage sur la GTX 1050 Ti est inférieur à 11 %. La GTX 1050 Ti n’est que 10 % plus puissante que la GTX 1050. Des écarts qui ne justifient plus vraiment l’écart de prix entre toutes ces cartes.

Nous avons déjà évoqué l’impressionnante domination de la GTX 1050 sur la RX 460 dans les titres DirectX 12 comme AotS, alors que l’architecture d’AMD est meilleure dans cette API. En DirectX 11, la RX 460 accuse le coup, et passe presque dernière du classement, très loin derrière la GTX 1050, avec un écart de 45 % !

Project CARS, StarCraft 2, The Witcher 3, and World of Warcraft

Project CARS

Comme dans GTA V, la RX 470 reste en tête, mais la RX 460 se retrouve en bas du tableau, alors que les GTX 1050 et 1050 Ti se retrouvent en deuxième et troisième positions, avec un minuscule écart de performances.

StarCraft 2

AMD et NVIDIA veulent dominer le marché eSport avec leurs cartes d’entrée de gamme. C’est plutôt NVIDIA qui s’en sort bien dans ce jeu de stratégie, malheureusement plus très à la mode dans les compétitions occidentales. La GTX 1050 Ti se paye le luxe de surpasser la RX 470, la RX 460 est derrière, mais toutes les cartes offrent une jouabilité parfaite.

The Witcher 3

Nous étions habitués à voir les cartes AMD très bien se comporter dans ce jeu, malgré son API DirectX 11. En effet, la RX 470 est bien en tête, avec un taux d’image par seconde minimum qui dépasse le taux moyen de la GTX 1050 Ti ! Mais pour la RX 460, c’est une autre histoire : la GTX 1050 la surpasse de plus de 17 %

World of Warcraft

Les deux GeForce GTX 1050 se placent très bien derrière la RX 470 dans WoW. C’est encore une grosse victoire de la GTX 1050 face à la RX 460, avec un écart de performances de presque 59 %. Lorsque nous avions testé la RX 460, nous pensions que la présence de 4 Go de mémoire vive aiderait beaucoup dans ce jeu. Mais la GTX 1050 nous prouve le contraire avec ses 2 Go de GDDR5.

Mesures de consommation

Nos procédures et équipement de test n’ont pas changé depuis quelques mois maintenant. Vous pouvez le consulter ces détails sur cette page du test de la Radeon RX 460 d’AMD.

Consommation

En plus des mesures classiques de test, nous avons inclus des jeux à différents niveaux de détail. En ce qui concerne la résolution, nous nous sommes limités à du Full-HD (1920 x 1080 pixels), car cette carte n’est de toute façon pas prévue pour jouer à des définitions supérieures.

Image 58 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

La consommation maximale que nous rapportons est celle mesurée avec la carte overclockée au maximum, c’est-à-dire, pour notre exemplaire, à 1911MHz. La limite de consommation de 75 Watts n’était pas un facteur limitant puisque même si nous l’avons relevée à 125 %, la carte n’a pas dépassé 75 W. Autrement dit, même à 1911 MHz la GTX 1050 Ti ne dépasse pas sa limite de consommation.

Image 59 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

La courbe de consommation reste parfaitement stable après la phase de montée en température, ce qui montre qu’aucune fuite de courant n’est à déplorer lorsque la carte a atteint sa température de croisière.

Un connecteur d’alimentation indispensable

Allons un peu plus en détail et considérons maintenant la répartition de la charge électrique en jeu ou lors de stress-tests. On s’intéresse tout particulièrement à la répartition de la charge sur la ligne de 12 Volts entre le slot de la carte mère et le connecteur d’alimentation PCIe externe. Avec même pas 36 Watts relevés en stress-test (environs 21 Watts en jeu), le slot de la carte mère n’est que peu sollicité.

Le slot de la carte mère alimente en effet la mémoire et les autres composants secondaires de la platine (éclairage LED, ventilateur, etc.) qui consomment peu mais seulement un des trois étages d’alimentation du GPU. Le GPU tire donc principalement sur le connecteur d’alimentation PCIe externe à 6 broches. On comprend cependant bien pourquoi MSI a décidé de recourir à ce connecteur supplémentaire, car si on additionne les deux valeurs relevées en 12 Volts, on atteint déjà sans overclocking les 70 Watts, alors que les cartes mères ne sont prévues que pour délivrer au maximum 66 Watts sur cette ligne. C’est aussi pourquoi on suppose que les GTX 1050 Ti sans connecteur 6 broches sont, en quelque sorte, bridées pour ne pas trop tirer sur la carte mère, même si leur consommation totale ne dépasse pas les 75 W.

Image 60 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Ci-dessous les courbes de la consommation en jeu et lors du stress-test (cliquez pour agrandir).

Image 61 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gammeImage 62 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Comme les normes PCI SIG se réfèrent uniquement à l’intensité du courant, penchons-nous donc sur les ampères. Le graphique suivant nous montre qu’avec moins de 3 A sur le slot de la carte mère, il n’y absolument rien à craindre de ce côté-là, puisque la limite de 5,5 A est loin d’être dépassée. Le connecteur d’alimentation PCIe supplémentaire soulage la carte mère grandement et se montre même indispensable, car en son absence, la somme des intensités aux deux entrées dépasse légèrement la limite.

Image 63 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Pour les curieux, voici les graphiques de l’évolution de l’intensité du courant :

Image 64 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gammeImage 65 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Nous aurions aimé pouvoir tester des GeForce GTX 1050 Ti et GTX 1050 sans connecteur d’alimentation dans les mêmes conditions, afin de vérifier si elles restent dans les limites tolérées par les cartes mères. Malheureusement, pour les raisons expliquées en page 3, la disponibilité des exemplaires de test pour la presse nous l’a interdit.

Consommation par rapport à d’autres cartes

Pour clore ce chapitre, comparons la consommation de la GTX 1050 Ti Gaming X 4G de MSI à celle de ses concurrentes. Nous utilisons pour cette comparaison la valeur maximale relevée sur chaque carte lors des benchmarks.

Image 66 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Image 67 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Image 68 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

On constate ici une nouvelle fois que l’augmentation de la limite maximale de consommation (+ 25 % de 75 Watts) n’apporte rien, puisque la carte plafonne à 75 Watts en raison de ses limitations internes, qui ne lui permettent pas de dépasser durablement les 1911 MHz.

Températures, fréquences et tensions

Fréquence Boost et overclocking

Observons tout d’abord l’évolution de la température en jeu et lors du stress-test de 15 minutes. Alors qu’en jeu on relève un maximum de 62°C (63-64°C boitier fermé), la température monte à 64°C en stress-test (66°C au maximum boitier fermé). Des résultats excellents. MSI a manifestement fixé la limite de température de la carte à 64°C, comme nous l’indique la stabilisation assez brutale de la température après une rapide phase d’échauffement. Image 69 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Alors que la fréquence de boost atteint au début 1835 MHz, elle perd seulement 40 MHz une fois que la carte a stabilisé sa température. Une perte qui restera sans doute invisible pour le joueur.Image 70 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Pour tester ses capacités d’overclocking, nous avons réglé les ventilateurs de sorte que la température ne dépasse pas les 50°C et ainsi éviter que la carte ne baisse sa fréquence à cause de la température. Ainsi, on a pu obtenir une puce overclockée à 1911 MHz stable, que la limite de consommation soit fixée à 110 ou 125 %.

L’évolution de la tension suit une courbe similaire puisqu’on démarre avec 1,1 V avant de baisser à 1,075 V, en accord avec ce que le système Boost plus agressif sur cette puce prévoit. La tension du GP107 est en effet légèrement supérieure à celle du GP106 qui anime la GeForce GTX 1060, sur laquelle la tension maximale est de 1,062 V. Nvidia laisse donc un peu plus de marge de manœuvre au niveau tension pour maintenir la fréquence. Un constat intéressant, à mettre en rapport avec le fait que le GP107 est gravé sur un procédé Samsung 14 nm différent du GP106 (TSMC 16 nm).

Image 71 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Températures : record de froid !

La température mesurée sous le GPU est à peu près la même que celle que la diode au sein du GPU relève, que ce soit en jeu ou lors du stress-test. 

Les convertisseurs de tension et les modules mémoires sont aussi bien refroidis puisqu’on relève 60°C sous les modules mémoire (ils sont prévus pour supporter 85°C) et 70°C sous les convertisseurs de tension.

Image 72 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

En stress-test, la température monte à 73°C au niveau des convertisseurs de tension GPU et 62°C sous les modules mémoire. Dans tous les cas de figure, le refroidissement des composants est donc optimal.

Image 73 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Le silence des ventilos

Passons maintenant au comportement des ventilateurs. Les deux gros ventilateurs tournent au maximum à 900 tr/min en jeu et 1000 tr/min en stress-test. À plus de 50 cm de distance, ceux-ci sont donc inaudibles, et même en se rapprochant et en tendant l’oreille, il est difficile de percevoir leur souffle. Pratiquement n’importe quel composant actif d’un PC traditionnel couvrira l’imperceptible bruissement de la GTX 1050 Ti Gaming X 4G.

Image 74 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Ces valeurs très basses sont d’autant plus importantes que la carte de MSI est – très – silencieuse. Les mesures de bruit dans un environnement classique n’auraient ici pas de sens. On considère par ailleurs qu’une pièce à vivre est silencieuse quand le bruit ambiant ne dépasse pas 30 dB. Nous réalisons nos mesures dans une chambre anéchoïque avec un matériel nous permettant de descendre à 22 dB(A) (plus d’informations sur cette page du test de la Radeon RX 460).

Image 75 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Comme les ventilateurs ne tournent pas lorsque la carte est au repos, nous renonçons à cette mesure. En jeu, on relève 28,8 dB, un excellent résultat, meilleur même que la GeForce GTX 1060 Gaming X 3G de MSI avec 29,3 dB. On observe un léger pic dans les basses fréquences dû aux roulements à billes, mais ceux-ci sont étouffés par le bruit ambiant.

Cette mesure et les températures relevées nous montrent que le système de refroidissement est clairement surdimensionné pour une telle carte. La pertinence d’aussi bons résultats se pose quand on considère le surcoût engendré sur cette carte.

Conclusion

NVIDIA a donc ajouté deux nouvelles cartes graphiques Pascal à son offre. L’une semble être une championne, l’autre, pas vraiment.

La GeForce GTX 1050 brave la RX 460

La GeForce GTX 1050 parvient à rester devant la Radeon RX 460 dans les jeux en DirectX 12, alors que l’architecture d’AMD brille particulièrement sur cette nouvelle API. En DirectX 11, la GTX 1050 est clairement plus rapide que la RX 460. Seul le jeu Doom place la RX 460 en tête, devant la 1050.

Quant à la GeForce GTX 1050 Ti, avec son GPU GP107 complet (768 cœurs CUDA) et ses 4 Go de RAM GDDR5, elle est nettement plus rapide, mais n’a pas vraiment de quoi justifier son prix.

Libérez la GTX 1050 Ti des 75 W

La finesse de l’écart de performances entre la 1050 et la 1050 Ti est à mettre sur le compte d’une limite : les deux cartes sont à 75 W, et la 1050 Ti doit donc réduire ses fréquences pour ne pas dépasser ce TDP officiel.

Certaines cartes de fabricants, équipées d’un connecteur 6 broches supplémentaire, vont dépasser ce TDP et vont offrir une bonne marge d’overclocking. C’est le cas de la MSI GeForce GTX 1050 Ti Gaming X 4 Go que notre testeur allemand a reçu pour les tests de température, consommation et bruit. Cette dernière tournait sans problème à 1900 MHz !

Image 76 : Test : les GeForce GTX 1050 et GTX 1050 Ti à la conquête de l'entrée de gamme

Faut-il acheter l’une de ces cartes ?

Tout dépendra de plusieurs paramètres très variables. Le prix des cartes des fabricants, tout d’abord. Ensuite, l’état de la compétition chez AMD, qui a déjà baissé les prix des RX 460 et RX 470, et qui prépare de nouvelles versions pour contrer les GTX 1050 et 1050 Ti.

Les prix minimums des 1050 et 1050 Ti sont de respectivement de 125 et 155 euros, tandis que chez AMD, les RX 460 et RX 470 devraient tomber dans les mêmes tarifs, voire moins pour la RX 460.

La GeForce GTX 1050 a clairement vocation à s’imposer comme la meilleure carte d’entrée de gamme face à la RX 460, même si cette dernière baisse drastiquement son prix. Pour la GTX 1050 Ti, c’est plus compliqué, car la Radeon RX 470 devrait la dominer dès lors que son prix va baisser, surtout dans les nouvelles API DirectX 12 et Vulkan.

Quoi qu’il en soit, ne vous faites aucune illusion : le prix de toutes ces cartes graphiques suivra toujours la même logique : il sera minutieusement indexé sur les performances relatives de la chaque carte par rapport à la concurrence. Il n’y aura donc pas d’affaire miracle !