De meilleurs benchmarks pour Ryzen
Afin de mieux vous aider à vous décider, nous testons aujourd’hui les deux autres membres de la famille des Ryzen 7 – le 1700X et le 1700 -, après notre test du 1800X. La famille des processeurs AMD à huit cœurs et seize threads sera ainsi au complet. Notez que tous les tests que vous verrez ici, notamment celui du 1800X, on été refaits avec les dernières mises à jour et recommandations « anti-bugs » d’AMD. Les CPU ont été testés dans 11 jeux et une vingtaine d’applis.
Des tests plus fiables
Comme le lancement de Ryzen a été un peu chaotique avec des exemplaires de test arrivés très tard et des premiers résultats peu fiables, nous complétons notre test approfondi des nouveaux processeurs AMD avec deux autres représentants Ryzen 7 en confrontation directe avec le modèle étendard. Et nous avons surtout retesté tous les processeurs Ryzen 7 de ce dossier, avec deux exemplaires pour chaque CPU (un du commerce, un fourni par AMD).
Environ 200 € séparent le petit dernier des Ryzen 7, le 1700, de son ainé le 1800X. Entre les deux vient se loger le 1700X, qui aura fort à faire pour se démarquer, tant il semble n’être là que pour combler le vide dans une catégorie de prix intermédiaire et n’être ainsi qu’un artifice marketing.
Socket | AM4, 1331 broches |
---|---|
Gravure | 14nm GloFo |
Coeurs / Threads | 8 / 16 |
TDP | 95 W |
Fréquence base | 3,6 GHz |
Boost sur 8 coeurs | 3,7 GHz |
Boost sur 2 coeurs | 4 GHz |
XFR (2 coeurs) | 4,1 GHz |
Cache L2 + L3 | 20 Mo |
RAM | Double Canal, 1866-2667 MHz |
PCI Express | PCIe Gen3 |
Socket | AM4, 1331 broches |
---|---|
Gravure | 14nm GloFo |
Coeurs / Threads | 8 / 16 |
TDP | 95 W |
Fréquence base | 3,4 GHz |
Boost sur 8 coeurs | ? |
Boost sur 2 coeurs | 3,8 GHz |
XFR (2 coeurs) | 3,9 GHz |
Cache L2 + L3 | 20 Mo |
RAM | Double Canal, 1866-2667 MHz |
PCI Express | PCIe Gen3 |
Socket | AM4, 1331 broches |
---|---|
Gravure | 14nm GloFo |
Coeurs / Threads | 8 / 16 |
TDP | 65 W |
Fréquence base | 3 GHz |
Boost sur 8 coeurs | ? |
Boost sur 2 coeurs | 3,7 GHz |
XFR (2 coeurs) | 3,75 GHz |
Cache L2 + L3 | 20 Mo |
RAM | Double Canal, 1866-2667 MHz |
PCI Express | PCIe Gen3 |
Forfait overclocking à 3,8 GHz
Sans gâcher le suspense, une fois le potentiel d’overclocking épuisé, il est bien difficile de faire la distinction entre ces trois CPU : tous les artifices marketing tombent et la vraie nature de ces âmes bien nées se révèle. Alors, ce n’est pas la mansuétude, mais plutôt la cupidité du Grand Overclocker qui se réveille : jamais seize threads et huit cœurs n’avaient été aussi accessibles, nom d’un Ryzen ! Ou tout du moins, dans le cas du Ryzen 7 1700.
Nos six CPU Ryzen ont été capables d’atteindre les 3,8 GHz sans problème de surchauffe ou le recours à des techniques d’overclocking avancées. Les résultats obtenus avec le Ryzen R7 1800X à 3,8 GHz sont donc valables pour tous les processeurs testés. Et à 3,8 GHz, la seule différence qui les sépare, ce n’est plus que le prix. Mais n’en disons pas plus.
Ces promesses de performances supplémentaires sont alléchantes, mais dans la réalité, nombreux sont les acheteurs pour qui l’overclocking n’est pas une option. Que ce soit par principe ou bien car le matériel est réservé à une utilisation professionnelle. Nous allons donc dans ce test montrer de manière différenciée quel CPU vaut le coup pour tel usage, et aussi quand il vaudrait mieux s’abstenir.
Machines de test
Plusieurs plateformes ont été nécessaires pour mener à bien tous nos tests dans notre labo allemand (consommation, température, performances station de travail) et notre labo américain (performances jeux vidéo).
Systèmes | Performances station de travail, conso et températures : AMD AM4 : AMD Ryzen 7 1800X, 1700X, 1700 MSI X370 XPower Gaming Titanium 2x 8 Go Corsair Vengeance DDR4-3000 @2666 MHz Intel 2011v3 : Intel Core i7-6900K MSI X99S XPower Gaming Titanium 4x 4 Go Crucial Ballistix DDR4 2400 Intel 1151 : Intel Core i7-7700K MSI Z270 Gaming 7 2x 8 Go Corsair Vengeance DDR4-3200@2400 MHz AMD AM3+ : FX-9590 Asus Crosshair V Formula 2x 8 Go Corsair Dominator DDR3 2133 @1866 MHz Toutes config : 1 To Toshiba OCZ RD400 (M.2, OS) 2x 960 Go Toshiba OCZ TR150 (Stockage, images) Alim Be Quiet Dark Power Pro 11, 850 W Windows 10 Pro | Performances en jeux : AMD 1 : Ryzen 7 1800X MSI X370 XPower Gaming Titanium 2x Corsair Vengeance LPX DDR4-2666 AMD 2 : AMD FX-8350 MSI 970 Gaming 2x Kingston HyperX DDR3 2133 Intel 1 : Intel Core i7-7700K MSI Gaming M7 2x Corsair Vengeance LPX DDR4-2666 Intel 2 : Core i7-6900K ASRock Extreme4 4x Crucial DDR4 2400 Toutes config : GPU EVGA GeForce GTX 1080 FE SSD 1 To Samsung PM863 Alim SilverStone ST1500, 1500 W Windows 10 Pro |
Refroidissement | Waterblock CPU Alphacool Pompe Alphacool VPP755 Radiateur Alphacool NexXxoS UT60 360mm Alphacool Cape Corp Coolplex Pro 10 LT 5x Be Quiet! Silent Wings 3 PWM Thermal Grizzly Kryonaut | Corsair H100iv2 Noctua NH-U12S SE-AM4 Arctic MX-4 |
Boîtier | Lian Li PC-T70 modifié (ouvert, fermé) | Table de bench ouverte |
Performances dans 11 jeux vidéo
Propos préliminaires
Nous vous posons aujourd’hui tous les tests de nos trois Ryzen 7 dans les jeux vidéo. Nous les avons tous refaits avec les dernières mises à jour du moment pour améliorer la précision de nos résultats. Mais nous nous gardons pour l’instant de faire des commentaires, tant les performances de Ryzen dans les jeux vidéo semblent être sujettes à changement dans les semaines qui viennent. Nous ferons alors encore de nouveaux tests, mais pour l’instant, voici l’état des performances que vous pouvez attendre de ces trois processeurs dans 11 jeux majeurs.
Nous nous contentons aussi de ne publier que les tests en Full HD, qui sollicitent moins notre carte graphique, permettant aux CPU de mieux se démarquer dans leur capacité à soutenir une grosse carte graphique haut de gamme comme la nôtre (GeForce GTX 1080). D’autres tests ont été menés en 1440p (QHD), et les résultats y sont plus lissés car plus limités par le GPU. Ici, nous souhaitons surtout voir ce que les CPU ont dans le ventre.
Méthode de test
Pour nos tests de jeu, nous avons décidé d’appliquer la même méthode à tous les processeurs, en fonction des conseils d’AMD pour maximiser les performances des Ryzen sans désavantager Intel pour autant :
- Nous n’avons pas désactivé le SMT, car cette fonctionnalité est destinée à être activée constamment par défaut (la désactivation du SMT fait trop « bricolage », selon nous). Sans SMT, les Ryzen sont plus performants dans des jeux comme Ashes of the Singularity, Arma 3, Battlefield 1, et The Division (voir nos précédents tests sans SMT).
- Nous avons désactivé le HPET (High Precision Event Timer)
- Nous avons activé le profil « Performances élevées » de Windows (ce qui améliore la rapidité de changement de fréquence de Ryzen à 1 ms, et désactive aussi le Core Parking, explique AMD)
Pour faire simple, voici l’état des lieux sur les performances actuelles de Ryzen dans les jeux (plutôt décevantes) :
- Le scheduler de Windows 10 n’est pas en cause, et fonctionne correctement, selon AMD.
- Le problème vient des latences causées par le transfert des threads entre les deux groupes CCX de Ryzen (4 coeurs chacun), notamment via l’accès à la mémoire cache L3, et empiré par le SMT.
- Ces transferts de threads sont fréquents dans les jeux, et AMD compte sur les développeurs pour optimiser leurs jeux pour Ryzen (ce qui semble possible).
- AMD nous explique aussi qu’une mise à jour du profil « Normal » de Windows permettra d’augmenter un peu les performances du CPU.
Ashes of the Singularity
Battlefield 1
Battlefield 4
Project CARS
Civilization VI
Test graphiques :
Test intelligence artificielle :
Deus Ex : Mankind Divided
Grand Theft Auto 5
Hitman
Middle-Earth : Shadow of Mordor
Metro Last Light Redux
Rise of the Tomb Raider
Tom Clancy’s The Division
Performances en station de travail
Remarque préliminaire
Dans notre premier test des processeurs AMD Ryzen 7, nous avons expliqué en détail l’intérêt des différents benchmarks et pourquoi certains résultats étaient à prendre avec des pincettes. Dans ce second test, on a regroupé les nombreux benchmarks par catégories pour plus de lisibilité.
Nous avons laissé de côté certains benchmarks peu stables ou inadaptés et avons recommencé nos tests sur le Ryzen 7 1800X avec une version du BIOS actualisée, ce qui explique pourquoi certains résultats diffèrent de ceux du premier passage. Même chose pour les résultats obtenus en overclocking à 3,8 GHz.
Tests 2D : DirectX et GDI/GDI+
Nous avons regroupé dans une galerie les résultats obtenus sur AutoCAD 2D et sur notre benchmark maison qui évalue les capacités GDI/GDI+ du processeur. Les résultats sont en accord avec nos observations dans l’article de lancement :
Test 2D : Adobe Creative Cloud
Dans les programmes de cette suite, les deux nouveaux venus sont souvent à la traîne du Ryzen 7 1800X. C’est à cause uniquement de la fréquence inférieure. Cela dit, le Ryzen 7 1700 se défend plutôt bien puisque l’écart avec son grand frère est certes mesurable, mais à l’usage, à peine perceptible.
Benchmarks 3D : DirectX et OpenGL
Les programmes et suites logicielles suivants donnent une bonne impression des performances graphiques des processeurs. Par rapport à l’article de lancement, on constate que le Ryzen 7 1700 non-overclocké est un peu à la traîne dans les scénarios single-thread, car sa faible fréquence ne permet pas de compenser un IPC (instructions par cycle) modeste.
Performance station de travail
Dans le domaine de la productivité, il est important de comprendre qu’il n’y a pas que la performance 3D qui compte, beaucoup de choses sont calculées en parallèle par le CPU (simulation, calculs purs, calcul des aperçus). Pour se faire une impression globale, il faut donc garder à l’esprit ces deux aspects : performance 3D et polyvalence. Et là, on peut dire que les Ryzen 7 sont un compromis plutôt réussi.
Performance en rendu photo-réaliste
Dans le rendu final, il est moins question de polyvalence et plus de la capacité à effectuer des tâches répétitives de manière parallèle le plus efficacement possible. Nous séparons donc cet aspect pour mieux l’évaluer.
Benchmarks d’encodage et de compression / décompression
Les CPU Ryzen confirment leur force brute avec des résultats qui vont du respectable à l’impressionnant.
Benchmarks HPC (High Performance Computing)
Toutes les applications n’ont pas besoin d’une interface graphique et de nombreux programmes dans le domaine des sciences et des mathématiques ne sont accessibles qu’en ligne de commande. Nous avons donc regroupé ces programmes ci-dessous. Selon la qualité de la compilation et le niveau d’optimisation des programmes à la plate-forme Ryzen, les résultats sont très différents. On devine une tendance plutôt positive lorsque Ryzen peut exprimer son potentiel.
Observations générales
Les prévisions météorologiques pour le Ryzen 7 d’AMD sont plutôt bonnes dans cette catégorie avec un ciel allant du dégagé à l’ensoleillé. De courtes ondées peuvent parfois rafraîchir l’enthousiasme, mais c’est une bonne chose pour les esprits échauffés par ce lancement hyper attendu. Quand les développeurs auront compris comment adapter et optimiser leurs programmes aux spécificités de Ryzen, les précipitations résiduelles devraient complètement disparaître.
Consommation et températures
Nous avons retesté toutes les plateformes et amélioré le système de refroidissement des CPU par rapport à la première fois. Nous y reviendrons. Observons tout d’abord la consommation des CPU au repos. Nous nous basons sur la moyenne établie sur un temps relativement long qui inclut donc quelques toussotements du système. Petite bizarrerie : les Core i7 overclockés à 3,8 GHz consomment moins qu’à la fréquence d’usine à cause de la désactivation du mode Turbo sur un seul cœur.
Conso au repos
Conso en charge moyenne
Notre test sur AutoCAD qui mélange tâches 2D et 3D montre que les CPU AMD consomment nettement moins, en raison surtout d’une performance moindre et de la composante 2D du test. Si l’on mesure l’efficacité énergétique en divisant la performance globale moyenne par la consommation, les CPU à huit-cœurs d’AMD sont au coude à coude avec Intel.
Conso en jeu
Même chose en jeu où AMD se paye même le luxe de dépasser Intel au niveau de l’efficacité énergétique. Cela faisait bien longtemps qu’AMD ne jouait plus dans la même ligue dans ce domaine. Une très bonne nouvelle !
Conso en torture
C’est seulement en stress-test que le Ryzen 7 overclocké à 3,8 GHz affiche son appétit insatiable. Mais un instant ! Le Core i7-6900K à 3,8 GHz, dont la performance en rendu est similaire, se met aussi à table et engloutit une belle brochette de Watts, dépassant même le Ryzen.
AMD remporte aussi la main au niveau de la gestion de la consommation, car si on compare le niveau de performance par Watt, AMD se place devant, même de peu. Quant au pauvre Core i7-7700K à la fréquence d’usine, on ne peut que le plaindre tant il est enferré dans une fréquence infernale. Un retour aux 3,8 GHz imposés est comme une libération. Mais soyons honnêtes, qui parmi nous aurait la lubie d’utiliser ce CPU autrement que ventre à terre ?
Températures
Évidemment, avec un refroidissement à eau, on peut dissiper pas mal d’ardeurs, mais on va voir qu’il existe toujours des différences parfois importantes entre les CPU. Depuis la dernière fois, nous avons amélioré la fixation de notre refroidisseur au socle AM4 en ajoutant deux boulons entre le bloc de refroidissement et le ressort présent dans les vis fixées au socle, de sorte que la pression exercée sur le CPU est maintenant normale à 0,4 Nm. Les résultats diffèrent donc de ceux de l’article de lancement.
En même temps que nous mesurions à nouveau la consommation, nous avons aussi relevé la température des CPU. Malheureusement, le refroidisseur est tellement efficace qu’il est quasi impossible de distinguer des différences lorsque les processeurs dégagent moins de 50 Watts. Nous présentons donc seulement les résultats obtenus en jeu et lors du stress-test.
Concernant les températures du FX-9590 d’AMD, elles sont à prendre avec circonspection puisque les anciens CPU depuis l’architecture Bulldozer sont capables d’afficher toutes sortes de valeurs, mais rarement la bonne. Par ailleurs, les températures relevées par les capteurs sur les CPU Ryzen ne sont pas exactement comparables à celles relevées sur les Core i7 d’Intel puisque les capteurs sont utilisés différemment.
Nos mesures de températures ne semblent pas touchées par le bug de température des 1800X et 1700X, notamment car ils utilisent le capteur de température de notre carte mère de test MSI.
Le Core i7-7700K est le seul CPU qui souffre d’une mauvaise conduction de la chaleur entre le die et le dissipateur thermique intégré ou IHS à cause d’une pâte thermique de mauvaise qualité, ce qui se ressent dans les températures. AMD n’a pas ce problème puisque les IHS sont directement soudés au die, ce qui donne d’excellents résultats au niveau des températures. Enfin, il faut aussi considérer le rapport entre les températures et les performances obtenues. Commençons par les températures en jeu :
Les températures en stress-test sont aussi très bonnes, surtout quand on garde à l’esprit que les Ryzen 7 overclockés à 3,8 GHz consomment plus de 140 W ! Avec un bon refroidisseur à eau, on peut maintenir les températures à des niveaux convenables. Les refroidisseurs d’entrée de gamme sont toutefois à éviter.
Observations générales
On ne peut que saluer la maitrise de la nouvelle architecture pour CPU AMD au niveau de la consommation et du dégagement de chaleur. Même si leurs performances dans certains domaines et particulièrement en jeu n’atteignent pas celles du Core i7 7700K, les Ryzen sont bien plus raisonnables en termes de consommation. Le fait que les dissipateurs thermiques intégrés soient soudés au die permet aussi un meilleur transfert de la chaleur, une particularité réservée par Intel à ses processeurs Broadwell-E.
Le processeur le plus rapide du segment grand-public reste donc un processeur Intel, mais il s’achète la victoire grâce à une fréquence à la limite de l’intenable et qui posera des problèmes de surchauffe sur beaucoup de refroidisseurs grand-public.
Conclusion : un bon plan se cache !
Overclocking pour tous
Alors que les performances du Ryzen 7 1700X se rapprochent de celles du 1800X, le Ryzen 7 1700 est distancé en raison d’une fréquence bien moins élevée. Les utilisateurs d’applications bien multithreadées et qui n’ont pas besoin des performances maximum en jeu ne seront pas gênés.
Cependant, en tant que CPU grand public principalement destiné au jeu, le Ryzen 7 1700 n’est recommandable que si on envisage de l’overclocker. Il faut alors avoir une carte mère avec un chipset B350 au minimum, qui se négocie actuellement pour moins de 100 €. L’overclocking comme arme secrète ? Et pourquoi pas ?
Les six CPU que nous avons testés (trois d’entre eux issus du commerce) étaient en effet capables de faire tourner leurs huit cœurs simultanément à 3,8 GHz. Et ce, sans encombre et sur chacune des trois cartes mères testées. Dans la plupart des cas, il a suffi d’augmenter la fréquence dans le BIOS. Le Ryzen 1700 a eu besoin d’une tension plus élevée que ses frères, mais rien de bien méchant. 1,35 V ou, au pire 1,365 V, devrait suffire pour donner un coup de fouet aux performances.
Ceux qui souhaitent aller plus loin et atteindre les 4,1 GHz devront avoir beaucoup de chance – même en achetant un R7 1800X – pour tomber sur un modèle capable de dépasser les 4 GHz. Nos deux exemplaires de test n’étaient stables qu’à 3,9 GHz. Nous conseillons donc une fréquence de 3,8GHz pour être tout à fait sûr.
À fréquence identique, les trois processeurs sont aussi rapides et leur consommation varie très peu. C’est une très bonne nouvelle pour les chasseurs de bonnes affaires qui n’auront pas besoin d’acheter le processeur le plus cher pour obtenir des performances égales au top du top AMD. En effet, devant la limite des 4 GHz, tous les processeurs doivent s’incliner. On pourra essayer, mais mieux vaut ne pas compter dessus.
1700 + B350 : le bon plan
En combinaison avec une carte mère à chipset B350, on peut se payer aujourd’hui pour moins de 400 € un huit cœurs physiques avec SMT (soit 16 cœurs logiques). Si on se projette un peu dans l’avenir où de plus en plus d’applications et de jeux seront optimisés pour le multithreading, il est bien difficile de résister à la tentation.
Nous avons testé le Ryzen 7 1700 sur une carte mère B350-A Prime d’Asus, une carte toute simple au format mATX qui se négocie actuellement au prix de 100 €, et nous n’avons constaté aucune baisse de performance significative.
Évidemment, le nombre d’options sur une carte aussi peu chère que la B350-A Prime d’Asus est plutôt restreint. Mais pour monsieur Tout-le-monde, ce sera certainement suffisant, d’autant plus qu’overclocker un processeur de nos jours n’a rien de sorcier. Ce format de carte est aussi adapté aux boitiers cubiques et les six phases d’alimentation devraient supporter sans problème un overclocking à 3,8 GHz.
En moyenne, à part en rendu et en stress-test, le processeur consomme moins de 100 W. Les plus consciencieux utiliseront un ventilateur CPU soufflant vers le bas – comme par exemple le ventirad AMD Wraith en version box – et/ou colleront sur les convertisseurs de tension des petits radiateurs en aluminium (deux MOSFET sur chaque phase en low-side).
Verdict
Notre conclusion ne diffère pas beaucoup de ce que nous écrivions dans l’article de lancement des Ryzen 7. Avec une petite différence, tout de même : le Ryzen 7 1700 est en effet presque 200 € moins cher que le Ryzen 7 1800X ou 100 € moins cher que le Ryzen R7 1700X. Tous les trois ont pourtant (presque) le même potentiel d’overclocking et sont limités par la même barrière des 4 GHz – du moins pour le moment. On peut espérer que cette limite monte au fur et à mesure qu’AMD maîtrisera mieux sa production.
Intel possède une large gamme de processeurs allant du quadricœur aux monstres à dix cœurs. Mais voilà, pour un prix raisonnable, il est possible d’acquérir au mieux un six cœurs. Au-delà, le gain de performance se paie à prix d’or, particulièrement sur la plateforme X99. Parmi les joueurs, il y a toujours ceux qui ne jurent que par le quatre-cylindres qui monte bien dans les tours, et pour les deux trois années qui viennent, ils auront sûrement raison. Car oui, malheureusement, les jeux ne sont pas encore suffisamment optimisés pour le multithreading massif.
Mais pour ceux qui savent dans quelle direction l’industrie informatique se dirige, pour ceux intéressés par la palette toujours plus large d’applications qui tirent parti d’un grand nombre de cœurs, pour ceux-là, le choix du Ryzen est une sage décision sur le long terme (quitte à sacrifier sur le court terme un peu de performance en jeu).
Le Ryzen 7 1800X est clairement trop onéreux pour l’utilisateur moyen, le 1700X est mi-figue mi-raisin, seul le Ryzen 7 1700 en combinaison avec une carte mère d’entrée de gamme a le potentiel pour devenir un véritable succès commercial, d’autant plus qu’il va se bonifier avec le temps. Que ce soit au niveau du système d’exploitation avec une mise à jour du Scheduler de Windows 10 ou de la prise de conscience des développeurs qu’il existe désormais une alternative intéressante aux CPU Intel, Ryzen a un potentiel d’optimisation logicielle très prometteur.