Motorola DynaTAC 8000X (1984) : la révolution
Le premier téléphone mobile fut commercialisé il y a 30 ans, en 1984. Le DynaTAC 8000X conçu par Motorola était le premier téléphone cellulaire suffisamment compact pour être porté à la main. Il était cependant gigantesque selon les standards actuels. Quand Apple, HTC ou Samsung se battent pour des dixièmes de millimètres d’épaisseur ou quelques grammes, le DynaTAC 8000X pesait 790 g et mesurait 25 cm de haut, sans compter son antenne externe. Pire, son autonomie était de seulement 1 h en appel !
Son prix de lancement était de 3 995 $, soit environ 6 800 € compte tenu de l’inflation. Un gadget pour riches, qui amorça néanmoins une révolution qui touchera des décennies plus tard, même les plus démunis.
Nokia Mobira Senator (1982) : ce n’était pas mieux avant
Le DynaTAC était remarquable non seulement pour sa miniaturisation, mais aussi parce qu’il utilisait le premier réseau cellulaire 1G aux États-Unis, l’AMPS. Encore analogique, ce réseau était parmi les premiers au monde. Le Japon s’était doté d’un réseau 1G dès 1979 et, de l’autre côté de l’Atlantique, en Finlande, NMT (Nordisk MobilTelefoni) opérait un réseau 1G depuis 1981. Le premier téléphone “mobile” de Nokia, compatible NMT, fut lancé en 1982 : le Mobira Senator était prévu pour s’installer dans une voiture et pesait 9,8 kg. Face à une telle bête, on comprend mieux en quoi le DynaTAC fut une révolution.
Nokia Cityman 900 (1987) : Nokia devient portable
La course à la miniaturisation était lancée. Dès 1987, Nokia répondait à Motorola avec le Cityman 900. Toujours 1G (mais sur la bande 900 MHz et plus 450 MHz), ces téléphones étaient enfin réellement mobiles. Leur dessin comme leur format rappelait sans aucun doute possible le DynaTAC et leurs caractéristiques étaient similaires : 18 cm de haut (hors antenne), 760 g, 50 minutes d’autonomie en communication. Leur succès fut aussi grand et Nokia, à partir de ce moment, devint une des principales forces du progrès de la téléphonie mobile.
Motorola MicroTAC (1989) : il rentre dans une poche !
Le 25 avril 1989, Motorola frappe un nouveau grand coup en présentant le fils prodigue du DynaTAC, le MicroTAC 9800X. C’est à l’époque le plus petit et le plus léger téléphone mobile au monde. C’est aussi le premier téléphone à rabat, un format qui préfigure les téléphones à clapet des années suivantes.
Le MicroTAC 9800X était conçu pour rentrer dans une poche de chemise. Il mesurait tout de même environ 23 cm une fois ouvert et pesait encore 300 g avec sa batterie la plus fine, qui garantissait une autonomie de seulement 30 minutes d’appel. Ce joujou coûtait encore 3000 $ à son lancement, l’équivalent de 4 100 € aujourd’hui.
Bi-Bop (1991) : l’exception française (ou presque)
1991 fut une année cruciale pour la téléphonie mobile. 1991 fut aussi l’année où France Télécom lança le Bi-Bop. Pas tout à fait un téléphone mobile, ce fleuron de la technologie française mérite tout de même que l’on s’y attarde, car c’est par lui que de nombreux Français ont goûté aux joies du téléphone “toujours sur soi”.
Pour fonctionner, un Bi-Bop devait se trouver à proximité d’une borne compatible, mais le réseau ne gérait pas le hand over ; si le Bi-Bop sortait de la zone couverte, la communication était coupée, même si on rentrait dans la zone de couverture d’une borne adjacente. Il offrait néanmoins une transmission du son numérique de très bonne qualité. Le réseau Bi-Bop est en effet basé sur la norme CT2 précurseur du DECT des téléphones sans fil résidentiels.
Par une ironie de l’histoire, l’opérateur Orange a débuté en ouvrant au Royaume-Uni un réseau – Rabbit – exploitant la même technologie CT2 que le Bi-Bop.
Orbitel 901 (1992) : le premier GSM du monde
En 1991, la norme GSM est ratifiée et la toute première communication GSM est effectuée sur le réseau de Radiolinja, en Finlande (encore !). La technologie numérique du GSM offre une excellente qualité audio et décuple la capacité des réseaux, mais elle fait faire un grand pas en arrière aux téléphones. Beaucoup plus complexes, ils reprennent un volume conséquent, à l’image de cet Orbitel 901, premier téléphone GSM certifié et le téléphone qui a reçu le premier SMS en décembre 1992. Il s’agit à nouveau d’un téléphone de voiture, pesant 2 kg.
Nokia 1011 (1992) : l’ergonomie murit
Le 10 novembre 1992, Nokia jette dans la mare le pavé sur lequel la marque construira son succès : le 1011. Ce téléphone est le premier GSM de Nokia. Il est aussi l’un des premiers conçus par Frank Nuovo. Ce designer, qui dirigera le design de Nokia à partir de 1995, eut l’idée de rendre l’utilisation du téléphone simple, quand les concurrents cherchaient surtout à caser le maximum de fonctions. Les touches du clavier du 1011 étaient donc larges, bien espacées et rétroéclairées. On lui doit aussi le duo “téléphone vert pour appeler” “téléphone rouge pour raccrocher” qui fut repris comme un standard ergonomique dans toute l’industrie. Premier GSM fabriqué en grand volume, le 1011 coutait tout de même l’équivalent de 1 800 €.
Hagenuk MT-2000 (1994) : l’antenne interne
1994 fut une année remarquable pour la téléphonie mobile. Quatre premières eurent lieu cette année-là, dont deux sont dues au constructeur allemand Hagenuk. Le Hagenuk MT-2000 était le premier téléphone mobile dotée d’une antenne interne en lieu et place des antennes télescopiques utilisées jusqu’alors. Il fonctionnait sur le réseau allemand D-Netz 900, la variante locale du GSM 900.
Cet Hagenuk MT-2000 fut également le premier téléphone mobile à offrir un jeu à son utilisateur, ouvrant sans le savoir la voie vers un marché qui a révolutionné le jeu vidéo. Le jeu embarqué par Hagenuk était une déclinaison de Tetris. Malgré ses qualités et l’instinct visionnaire de ses concepteurs, le MT-2000 n’a pas marqué le monde. Son constructeur a disparu en 1997 avant de renaître en 2000.
Nokia 2110 (1994) : une sonnerie pour les avertir tous
En 1994, Nokia introduisit le 2110. Reprenant les fondamentaux du design du 1011, le 2110 fut le premier Nokia à posséder la fameuse sonnerie Nokia, la première sonnerie musicale sur un téléphone. Elle était encore monophonique et ne se distinguait pas parmi les 5 sonneries disponibles. Mais son usage dans les publicités de la marque l’établit comme standard pour de nombreuses années à venir. Avec cette sonnerie musicale, Nokia lança la mode des sonneries personnalisables, un concept qui a donné naissance à d’innombrables services payants.
Le 2110 était aussi remarquable par son interface. Quand la plupart des téléphones se paramétraient via des codes complexes à mémoriser, le 2110 pouvait être utilisé via un menu textuel qui listait ses fonctions sur son écran monochrome de 4 lignes. Enfin, le 2110 était le premier GSM à pouvoir envoyer des SMS, là où ses concurrents se contentaient de les recevoir.
IBM Simon (1994) : le premier smarpthone
Non Apple n’a pas inventé le smartphone. Apple n’a même pas inventé le smartphone à écran tactile. Cette percée technologique, nous la devons à IBM. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le Simon Personal Communicator possédait en 1994 un écran tactile résistif de 4,5 pouces, noir et blanc affichant 293 x 160 pixels. Il permettait de passer des appels, d’envoyer des fax ou des emails. Il était livré avec plusieurs applications : un carnet d’adresses, un calendrier, une calculatrice, une horloge mondiale et même une application de prise de notes manuscrites tirant parti du stylet. On retrouve dans son interface des éléments très familiers comme un menu d’icônes ou un clavier virtuel. On pouvait même installer d’autres applications par l’intermédiaire de cartes PCMCIA. Le tout était piloté par un processeur x86 à 16 MHz.
Malheureusement, trop en avance sur son temps et trop onéreux (899 $, soit un peu plus de 1000 € HT) , Simon ne trouva que 50 000 acquéreurs avant que IBM ne jette l’éponge. Il faudra attendre 2000 pour que Ericsson utilise le mot smartphone.
Motorola StarTAC 3000 (1996) : le succès du clapet
La grande lignée des Motorola TAC accoucha en 1996 d’un des téléphones les plus emblématiques des années 1990 : le StarTAC. À son lancement, il était le plus petit téléphone mobile du marché et de loin. Pesant seulement 88 g, il était également le premier téléphone à clapet moderne composé d’une moitié abritant la batterie et le clavier et d’une seconde moitié renfermant le haut-parleur. Le StarTAC était évidemment richement doté pour l’époque : il était capable d’envoyer des SMS, possédait un des premiers vibreurs et pouvait recevoir en option une des premières batteries Li-ion.
Le StarTAC débuta aux USA sur le réseau AMPS, mais Motorola le déclina rapidement en version GSM. Tous modèles confondus, le StarTAC fut vendu à plus de 60 millions d’unités, malgré un prix de départ de 1000 $.
Nokia Communicator (1996) : Connecting People
Alors que Motorola tentait de rendre le téléphone mobile le plus petit possible, Nokia explorait d’autres voies. Avec le Communicator (9000), le finlandais proposait un des tout premiers smartphones du marché. Il permettait de se connecter directement à Internet grâce à son navigateur intégré (développé par Nokia). Le Communicator était en réalité un deux en un. Sa partie téléphone était très similaire à un Nokia 2110i. Elle était épaulée par une partie PDA, animée par un Intel 386 à 24 MHz et 8 Mo de mémoire vive. Son écran LCD mesurait 4,5 pouces de diagonale et affichait 640 x 200 pixels, suffisamment pour profiter des pages web de l’époque. Le principal obstacle au surf était la lenteur de la connexion. En ces temps reculés, pas question de 4G, ni de 3G, ni même d’EDGE ou de GPRS. Le Communicator utilisait un modem audio à 9 600 bit/s pour échanger avec les serveurs web.
1997 : la fusion avec un appareil photo
Prendre des photos avec son téléphone est aujourd’hui un acte à la fois banal et extrêmement populaire. Mais dans les années 1990, personne n’imaginait encore cela possible. On doit le concept du téléphone-appareil photo à un heureux papa, qui voulait enregistrer des photos de sa fille à sa naissance. Philippe Kahn, un Français, bricola donc une solution à la maternité pendant le travail de sa femme. Avec quelques fils et un fer à souder, il relia son appareil photo numérique – un Casio QV-10 – à son téléphone mobile – un Motorola StarTAC. L’image de sa fille (ci-contre, en 320 x 240 pixels) fut alors envoyée sur un serveur et il fit parvenir par mail le lien correspondant. La modernité de ce processus est frappante : 17 ans plus tard, le partage de photos sur Flickr, Instagram ou Facebook repose toujours sur le même principe.
Kahn fonda alors une entreprise Lightsurf pour commercialiser le concept de camera-phone et c’est au Japon qu’il trouva ses premiers partenaires. En novembre 2000, Sharp lançait le J-SH04, le premier téléphone équipé d’un appareil photo et capable de transmettre directement ses images via le réseau cellulaire. Il capturait des clichés de 0,11 Mpix.
Nokia 7110 (1999) : et ça fait WAP !
Vous connaissez le web (qui a fêté cette année ses 25 ans) mais vous rappelez-vous du WAP ? Cet ersatz de web, pensé pour permettre au téléphones mobiles d’accéder au contenu du web malgré leurs processeurs trop lents, leur débit trop faible et leurs écrans trop petits restent dans les mémoires de ceux qui l’ont connu un mauvais souvenir. WAP était synonyme de lenteur, d’interface mal pensée ou déformée. Malgré tout, l’industrie crut beaucoup au WAP et le promut fortement. Le tout premier téléphone compatible sur le marché fut le Nokia 7110. Cette merveille de technologie de la fin du 20e siècle possédait un autre avantage clé : il reprenait le design du Nokia 8110, le téléphone utilisé par Neo, Trinity et Morpheus dans The Matrix. Il fut aussi le premier Nokia fonctionnant sous l’OS Series 40.
Benefon ESC! (1999) : le premier avec GPS
Appels, SMS, connexion à Internet, écran tactile, appareil photo… les téléphones de 1999 faisaient déjà presque tout ce que font leurs descendants de 2014. En 1999, Benefon frappa un très grand coup : son ESC! intégrait pour la première fois au monde, un récepteur GPS. Pensé pour les randonneurs, le ESC! était protégé contre les projections d’eau. L’utilisateur pouvait s’orienter en chargeant des cartes sur le téléphone qui s’affichaient sur le relativement large écran LCD, sur 100 x 160 pixels. Il pouvait également envoyer ses coordonnées géographiques via SMS. On pouvait même partager sa position en temps réel avec d’autres utilisateurs de ESC! via une fonctionnalité “Friend Find” qui n’est pas sans rappeler les Google Latitude et autres Apple Find my Friends.
Samsung SPH-WP10 (1999): l’ancêtre de la Galaxy Gear
Les objets connectés sont actuellement sous le feu des projecteurs, notamment les montres connectées. Pourtant l’idée est très loin d’être nouvelle (elle remonte à Dick Tracy) et même la réalisation date. En 1999, déjà, Samsung avait créé le SPH-WP10, le premier téléphone-montre. Pour l’occasion Samsung avait réussi des prouesses techniques. L’appareil ne mesurait que 67 mm x 58 mm x 20 mm et pesait 50 g. Il offrait 90 minutes d’autonomie en appel et 60 h en veille. Il possédait un écran de 1,52 pouce et pouvait composer des numéros sous la dictée. Malgré ces caractéristiques, le SPH-WP10 fit un four ; 15 ans plus tard, Samsung réussira-t-elle enfin à convaincre M. Tout-le-Monde de porter une montre connectée ?
Ericsson T36 (2000) : bienvenue au Bluetooth
Au tournant du millénaire, la maîtrise des communications radio acquise dans les décennies précédentes va être appliquée à d’autres domaines que la simple téléphonie. Finalisée en 1999, la norme Bluetooth commence sa carrière commerciale en l’an 2000 sur le téléphone Ericsson T36. Ou plutôt aurait dû commencer : juste avant le lancement, le constructeur décida d’annuler le T36. LE tout premier téléphone Bluetooth annoncé ne fut donc jamais vendu. C’est son cousin le Ercisson R520M qui lui vola la vedette. Le T36 ressuscita néanmoins un an plus tard sous les traits du T39. C’est le début d’une nouvelle ère qui voit le téléphone supplémenté par des appareils tiers. Le Bluetooth se répand rapidement, tout comme ses accessoires indispensables : les oreillettes !
Nokia 3310 (2000) : le culte
Impossible de réaliser cette rétrospective sans parler du téléphone qui symbolise à lui seul l’ère présmarpthone, le téléphone devenu culte, le Nokia 3310. Vendu à environ 125 millions d’unités pendant sa carrière le 3310 a accédé à un statut d’objet culte sans qu’il possède une caractéristique exceptionnelle. Son prédécesseur le 3210 était plus novateur avec son antenne interne, ses coques interchangeables, son clavier prédictif T9. Mais c’est le 3310 que l’histoire collective retient. Peut-être est-ce pour sa bouille plus trapue. Peut-être est-ce pour la possibilité d’écrire des SMS de 459 caractères. Même Nokia s’est amusé à ressusciter le 3310, en lui ajoutant le capteur photo Pureview 41 MPix du Lumia 1020 – à l’occasion d’un premier avril, bien entendu.
Samsung SPH-M100 Uproar (2000) : intégration du mp3
L’an 2000 marque vraiment l’entrée dans l’ère du téléphone couteau-Suisse. C’est en 2000 que le téléphone mobile apprend à communiquer avec des accessoires, c’est en 2000 que le téléphone mobile se dote d’un appareil photo et c’est aussi en 2000 que le téléphone mobile devient baladeur. Le Samsung SPH-M100 Uproar est le premier téléphone à se doter de cette fonctionnalité si banale aujourd’hui. Il n’embarquait rien moins que 64 Mo de mémoire, suffisamment pour stocker un CD entier en mp3 128 kbit/s. Sa batterie lui permettait de jouer pendant 10 h et Samsung livrait des écouteurs munis d’une télécommande pour lancer/mettre en pause et régler le volume.
Matsushita P2101V (2001) : le premier téléphone 3G
Le coup d’envoi de la troisième génération de réseau mobile, la 3G (dite aussi UMTS), fut donné au Japon par l’opérateur NTT DoCoMo, en octobre 2001. Pour accompagner ce réseau tout neuf et profiter de son incroyable vitesse de téléchargement (384 kbit/s) il fallait des téléphones compatibles. L’opérateur débuta ses opérations avec deux modèles, dont le plus haut de gamme était le Matsushita P2101V. Pour convaincre les foules de l’intérêt de la 3G, NTT l’avait doté d’un écran couleur et d’un capteur vidéo – la vidéophonie semblait encore le futur. Le plus gros défaut de ces premiers téléphones était leur autonomie. Les modems 3G mettront de nombreuses années à corriger ce problème.
Blackberry 6210 (2003) : le push mail
Nokia, Motorola, Samsung… ceux qui ont écrit l’histoire de la téléphonie mobile sont déjà apparus dans les pages précédentes. Reste un nom que nous n’avons pas encore introduit : RIM. Mais l’histoire de RIM et de ses BlackBerry est restée distincte de celle des téléphones mobiles jusqu’en 2003, date à laquelle la société ajoute enfin la fonction téléphone ! Nous considérons donc le BlackBerry 6210 comme le véritable premier smartphone de la marque, même si le nom BlackBerry est apparu dès 1999 sur le modèle 850.
Le 6210 introduit aussi les traits caractéristiques des BlackBerry, que l’on retrouve encore sur le tout récent Q10 : une molette pour se déplacer dans sa liste de mails et grand écran horizontal et – évidemment – un clavier complet. Sa fonction phare était la réception des emails en push, grâce aux serveurs BES installés chez les FAI.
Nokia Communicator 9500 (2004) : on ajoute le WiFi
La panoplie des fonctions d’un smartphone moderne est complétée en 2004, lorsque Nokia ajoute une connectivité WiFi à son Communicator 9500. Voici donc un appareil doté d’un écran couleur de 4,5 pouces (640 x 200 pixels), compatible EDGE (à 177 kbit/s), Bluetooth, WiFi, possédant un appareil photo (0,3 Mpix), sachant jouer de la musique (mp3, AAC) et ouvrir des documents Office et même envoyer des fax ! Il était animé par un SoC Texas Instruments OMAP 150 (ARM925T à 150 MHz), fonctionne sous l’OS Series 90 (basé sur Symbian) et peut surfer via un navigateur développé en partenariat par Nokia et Opera. Que pourrait-on demander de plus ?
Razr V3 (2004) : le trop gros succès de Motorola
Motorola, père fondateur de la téléphonie mobile n’est plus que l’ombre de lui-même aujourd’hui. Avant de perdre la guerre du smartphone, le constructeur américain avait pourtant remporté un énorme succès avec le Razr V3. Ce téléphone à clapet dans la lignée des MicroTAC et StarTAC fit de grosses vagues dans l’océan des téléphones en plastique. Il possédait en effet un châssis très fin (13 mm) tout en aluminium. Son clavier était également métallique et son écran protégé par une dalle de verre. Ses atouts ont permis à Motorola d’écouler 130 millions de Razr en quatre ans. Ironiquement, c’est ce succès qui a totalement aveuglé le géant américain et l’a empêché de voir venir la vague du smartphone.
Apple iPhone (2007) : une nouvelle ère
Au cours des années 2000, les téléphones mobiles sont devenus très abordables et courants. Ils sont également devenus de plus en plus sophistiqués, bourrés de fonctions annexes. Mais ils butent toujours sur un point : mettre internet dans la poche, autrement dit, convaincre leurs utilisateurs de surfer sur leur téléphone. À cause du WAP, à cause d’écrans trop petits, d’une ergonomie désagréable, le surf sur mobile reste anecdotique. Puis est arrivé l’iPhone.
L’iPhone n’est en rien un concept révolutionnaire et n’embarque pas de technologies exclusives. Mais Apple a réussi le tour de force de marier des technologies existantes pour en faire un objet qui à son lancement semblait tout droit sorti du futur. Sur le papier, il lui manquait les MMS, un appareil photo, la 3G… En pratique, il permettait enfin de surfer confortablement, de regarder des vidéos ou des photos avec plaisir, etc. La suite de l’histoire est connue.
HTC Dream (2008) : Google entre dans la danse
C’est en 2008 que Google débarque sur le marché des smartphones avec son système d’exploitation Android. Le premier modèle commercialisé avec ce système d’exploitation, le Dream (ou G1) de HTC, affiche des caractéristiques raisonnables pour l’époque : un processeur Qualcomm MSM7201A, 192 Mo de mémoire vive et 256 Mo d’espace de stockage (extensible via une carte microSD).
Compatible 3G/3G+, le Dream présente la particularité d’être équipé d’un clavier physique coulissant derrière l’écran HVGA (320 x 480) de 3,2 pouces. Fonctionnant à l’origine sous Android 1.1, il bénéficiera uniquement – en tout cas de manière officielle – d’une mise à jour vers Android 1.6.
Nexus One (2010) : le premier smartphone Google
Le Nexus One fait son apparition sur le marché au début de l’année 2010 : il s’agit du premier smartphone directement commercialisé par Google. Fonctionnant bien entendu sous Android, plus exactement sa version 2.1, le Nexus One est fabriqué par HTC.
Equipé d’un écran AMOLED de 3,7 pouces (WVGA, 800 x 480 pixels), le Nexus One embarque un SoC Qualcomm Snapdragon 8250 (un modèle monocore à 1 GHz avec un GPU Adreno 200), 512 Mo de mémoire vive, 512 Mo d’espace de stockage extensible via une carte microSD) ainsi qu’un APN de 5 MPixels. Ce smartphone bénéficie en outre d’une connectivité standard pour l’époque : WiFi 802.11g, Bluetooth 2.1 ou encore 3G HSDPA/HSUPA. Avec le Nexus One, Google entend montrer à ses partenaires comment mettre au point un « bon » smartphone sous Android…
Samsung SCH-R900 (2010) : la 4G LTE débarque
2010 est l’année de la 4G, ou plutôt « des » 4G : le HTC Evo 4G est le premier modèle commercialisé compatible 4G WiMAX, tandis que le Samsung SCH-R900 Craft est le premier smartphone compatible 4G LTE à arriver sur le marché. N’étant pas utilisables sur les réseaux GSM européens, ces deux modèles n’ont toutefois presque pas quitté le sol des Etats-Unis.
Mis à part leur compatibilité 4G, ces deux smartphones restent relativement classiques pour l’époque. Le SCH-R900 possède par exemple un écran de 3,3 pouces (480 x 800 pixels), « seulement » 165 Mo de mémoire interne (extensible via une carte microSD) et… un clavier physique. Un peu mieux loti, le HTC Evo 4G est doté d’un écran de 4,3 pouces WQVGA (480 x 800 pixels), de 512 Mo de mémoire vive et de 1 Go d’espace de stockage (extensible via une carte microSD). Le premier tourne sous un OS propriétaire tandis que le second bénéficie d’Android 2.3.3.
LG Optimus 7 (2010) : Microsoft et la plateforme Windows Phone
A la fin de l’année 2010, LG lance son Optimus 7 (ou LG-E900), l’un des premiers modèles équipés du système d’exploitation Windows Phone 7 de Microsoft. L’objectif pour l’éditeur est alors d’unifier les interfaces graphiques de ses systèmes pour PC et pour smartphones.
Côté caractéristiques techniques, l’Optimus 7 possède un écran de 3,8 pouces capable d’afficher une définition de 800 x 480 pixels, un SoC Qualcomm S1 cadencé à 1 GHz et intégrant un GPU Adreno 200, 512 Mo de mémoire vive et 16 Go d’espace de stockage. Il est bien entendu compatible 3G+.
Samsung Galaxy S II (2011) : l’iPhone killer
Après un premier Galaxy S lancé en 2010, c’est véritablement le Galaxy S II qui permet à Samsung de concurrencer efficacement les iPhone d’Apple.
Destiné au marché haut de gamme, ce smartphone affiche des caractéristiques alléchantes (pour l’époque) : processeur Samsung Exynos 4210 (Cortex-A9 dual-core cadencé à 1,2 GHz, GPU Mali-400MP4 à 266 MHz), 1 Go de mémoire vive, 16 ou 32 Go d’espace de stockage, un capteur photo pouvant filmer en 1080p, un APN frontal 2 MPixels ou encore une connectivité 3G HSDPA/HSUPA et Bluetooth 3.0. Véritable succès commercial, le Galaxy S II va permettre à Samsung de devenir le premier vendeur de smartphone au monde dès octobre 2011, malgré une polémique liée à la commercialisation sous le même nom d’une variante équipée d’un GPU moins performant (PowerVR SGX540).
Nokia 808 Pureview (2012) : un capteur de 41 millions de pixels
Alors que les smartphones commencent tous à afficher des caractéristiques équivalentes, Nokia sort en 2012 de son chapeau le 808 Pureview, un modèle équipé d’un capteur photo de… 41 millions de pixels ! S’il est plus lourd et plus épais que les autres smartphones de l’époque (normal, il faut bien arriver à caser son capteur 1/1,2 pouce), le Nokia 808 Pureview est véritablement un hybride smartphone/APN.
Hélas, Nokia a négligé la partie affichage (avec un écran de 4 pouces AMOLED limité à une définition de 640 x 360 pixels, soit 184 ppi) et puissance (avec un SoC mono-core tournant à 1,3 GHz et seulement 512 Mo de mémoire) de son smartphone. De plus, son système d’exploitation Symbian est alors en fin de vie…
LG G Flex (2013) : écran incurvé, revêtement auto-cicatrisant
En 2013, LG commercialise le premier téléphone équipé d’un écran incurvé : le G Flex.
Reprenant les principales caractéristiques du G2 (SoC Qualcomm Snapdragon 800, GPU Adreno 330, 2 Go de mémoire vive et 32 Go d’espace de stockage), le G Flex peut être perçu comme un produit destiné à valider la fabrication en masse d’un écran flexible de 6 pouces pour smartphone. Certains lui reprocheront d’ailleurs une résolution de « seulement » 245 ppi, pour une définition limitée à 720 x 1280 pixels. D’autres en revanche retiendront son revêtement arrière « self-healing », c’est-à-dire capable de « réparer » – dans une certaine mesure – les rayures et égratignures, ou encore son APN de 13 MPixels…
Notons au passage que Samsung a présenté à la même époque son propre modèle de smartphone à écran incurvé, le Galaxy Round.
Apple iPhone 5s (2013) : le smartphone passe au 64 bits
Avec son iPhone 5s lancé en septembre 2013, Apple inaugure l’ère du 64 bits sur smartphone. Ce modèle est en effet le premier à être équipé du SoC Apple A7, un modèle dual-core 64 bits cadencé à 1,3 GHz, et d’un GPU PowerVR G6430. Un coprocesseur – baptisé M7 – se charge quant à lui de reccueillir et d’analyser les données des capteurs de l’appareil.
L’iPhone 5s est par ailleurs doté d’un écran IPS de 4 pouces affichant une définition de 1136 x 640 pixels (soit 326 ppp), de 16 Go à 64 Go d’espace de stockage, d’un APN 8 MPixels, d’un capteur frontal de 1,2 MPixels et d’une connectivité 4G LTE et WiFi 802.11n. Cerise sur le gâteau, l’iPhone 5s intègre le tout nouveau système de déverrouillage Touch ID.
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