6 ans de PlayStation(s) 3 en images

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La PlayStation 3 : 6 ans d’évolution

En 2006, il y a six ans presque jour pour jour (le 11 novembre), Sony lançait la PlayStation 3. En quelques années, la console a changé : d’un modèle assez gros, compatible PlayStation 2 et très cher, on est passé à la PlayStation 3 Slim et même la Super Slim, sortie récemment. Si les capacités ludiques de la console n’ont pas réellement changé, les fonctions annexes et la connectique ont évolué en six ans. Dans ce dossier, nous allons passer en revue toutes les versions de la console de Sony et présenter les diverses modifications effectuées par le constructeur japonais sur sa console au fil des années.

Pour se faire une idée, il existe au moins 23 références différentes pour la PlayStation 3, en fonction du modèle de console (trois versions), de la finesse de gravure du Cell (4 versions), de la finesse de gravure du RSX (4 versions) ou de la capacité du disque dur (12, 20, 40, 60, 80, 120, 160, 250, 320 et 500 Go).

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Ce qui est commun

Avant de parler des différences entre les consoles, parlons de ce qui est commun. La PlayStation 3 propose un lecteur de Blu-ray et — dans presque tous les cas — un disque dur interne. Sony utilise dans tous les cas des disques durs 2,5 pouces en interface SATA, avec une vitesse de rotation de 5 400 tpm. Au fil du temps, les disques ont évidemment évolué : on passe de 20 Go dans les premiers modèles à 500 Go actuellement. Sony, contrairement à Microsoft, laisse les utilisateurs changer le disque dur, même si la PlayStation 3 Super Slim 12 Go est un peu différente sur ce point, comme nous le verrons.

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Le Cell, le RSX, la mémoire

La console, dans tous les cas, est basée sur la même plateforme matérielle : un processeur Cell/BE qui intègre un core PowerPC et 8 DSP (7 fonctionnels, 6 utilisables) appelés SPE. Le Cell évolue au niveau de la finesse de gravure, mais pas au niveau de la fréquence : 3,2 GHz. On a aussi un GPU d’origine NVIDIA, le RSX, qui est proche des GeForce 7. Enfin, la mémoire : Sony a intégré 256 Mo de mémoire vive de type Rambus (XDR) et 256 Mo de mémoire vidéo de type GDDR3.

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La PlayStation 3 NTSC

Première version de la console, sortie en 2006. La CECHAxx est la version 60 Go japonaise, la CECHBxx la version de 20 Go japonaise. En dehors de la capacité du disque dur, les deux versions diffèrent aussi au niveau de l’équipement : la version 20 Go ne possède pas de lecteur de cartes ni le Wi-Fi. Cette version NTSC sera proposée au Japon et aux États-Unis.

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Pas de lecteur de cartes ni de Wi-Fi

La version dotée d’un disque dur de 20 Go, moins onéreuse, faisait l’impasse sur deux options : le lecteur de cartes mémoire (Memory Stick, SD, MMC et Compact Flash Type II) et l’intégration du Wi-Fi 802.11g : la console se limite à l’Ethernet. Cette console est différente visuellement de la version classique : elle est entièrement noire, alors que les versions « complètes » ont une partie chromée sur la face avant.

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Une PlayStation 2 presque complète

Comment émuler une PlayStation 2 pour obtenir une rétrocompatibilité (presque) parfaite ? En intégrant le CPU et le GPU de la console précédente directement sur la carte mère de la PlayStation 3. Les PlayStation 3 de première génération japonaises et américaines intègrent en effet une puce spécialisée sur la carte mère : elle intègre le CPU « Emotion Engine » et le GPU « Graphics Synthesizer » dans un seul composant, comme dans les dernières PlayStation 2.

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Le Super Audio CD est de la partie

Le lecteur des premières versions de la console est capable de lire les Super Audio CD, un format de disques lancé par Sony et destiné à remplacer les CD. Si le Blu-ray a été un succès, le Super Audio CD n’en est pas un, et la console a donc perdu en cours de route la compatibilité avec ce type de disques.

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La PlayStation 3 européenne

À sa sortie en Europe, la console ne semble pas avoir changé d’aspect : on a le lecteur de cartes, quatre ports USB 2.0, du Wi-Fi, un disque dur de 60 Go, le lecteur de Blu-ray, la console semble identique à sa version NTSC. Et pourtant…

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Une demi PlayStation 2

Pour limiter les coûts, Sony a modifié la console en interne : les versions PAL de la console ne sont pas équipées de la puce permettant la rétrocompatibilité PlayStation 2. Sony utilise uniquement une puce qui porte le nom CDX2972GB, qui prend place au même endroit que le composant unifié des versions américaines et japonaises. Sans que ce soit totalement officiel, ce composant est en fait un GPU de PlayStation 2, le Graphics Synthesizer. La console émule donc complètement le processeur MIPS de la PlayStation 2 mais effectue des appels au GPU de la console, ce qui permet une rétrocompatibilité partielle, avec quelques bugs dans certains jeux.

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La PlayStation 3 avec deux USB

Les dernières itérations de la PlayStation 3 « fat » — que ce soit aux États-Unis ou en Europe — supprimeront la rétrocompatibilité de la PlayStation 2. Les consoles passeront à seulement deux ports USB au lieu de quatre et supprimeront le lecteur de cartes mémoire. Enfin, en interne, le CPU et le GPU seront modifiés : on passera d’un Cell B/E et d’un RSX (GPU) en 90 nm à un Cell en 65 nm couplé à un RSX en 90 nm puis à un Cell et un RSX en 65 nm en 2009. C’est le modèle « 40 Go » lancé en 2007.

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La consommation

Le passage entre la version dotée de quatre ports USB et la version dotée de deux connecteurs modifie aussi une chose : la consommation. Le premier modèle dispose d’une alimentation de 384 W (32 ampères sur le rail 12 V) et une consommation en jeu d’environ 205 W (~175 W pour lire un Blu-ray). La seconde génération a une alimentation de 280 W et une consommation réelle d’à peu près 115 W dans un jeu et 95 W pendant la lecture d’un Blu-ray. La version Slim, dont nous allons parler, a une alimentation de 200 ou 250 W (selon son âge) et demande environ 80 W dans les jeux ou pour lire un Blu-ray.

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La PlayStation 3 Slim

En 2009, Sony lance une nouvelle PlayStation 3, la version Slim. Disponible en plusieurs couleurs, la version Slim est évidemment plus fine que la version classique, mais garde les fonctions habituelles. Le processeur Cell est gravé en 45 nm, le RSX (GPU) en 65 nm ou en 40 nm, en fonction des versions de la console. La compatibilité avec la PlayStation 2 n’est pas assurée, comme avec les derniers modèles de PlayStation 3 « fat ».

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Deux ports USB

Plus sobre, la console ne propose que deux ports USB et du Wi-Fi, mais pas de lecteur de cartes ou de support du SACD. Cette itération de la console est livrée avec un disque dur de 120 Go à 320 Go, en fonction des versions de la console.

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Le HDMI a été modifié

Petite différence importante pour certains, la sortie HDMI a été modifiée sur la PlayStation 3 Slim. En effet, elle supporte toutes les fonctions CEC, contrairement aux premiers modèles. Le CEC permet d’utiliser la télécommande du téléviseur pour commander d’autres appareils, dans ce cas-ci le lecteur de Blu-ray de la console. De plus, la sortie HDMI est capable d’envoyer un flux Dolby TrueHD ou un flux dts-HD MA en bitstream, sans le décoder, alors que les premières consoles devaient décoder le flux et l’envoyer en PCM.

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La PlayStation 3 Super Slim

2012 : Sony annonce enfin une nouvelle console. La PlayStation 3 Super Slim. Deux ports USB, un Cell en 32 nm et un RSX en 28 nm (40 et 45 nm selon d’autres sources), pas de compatibilité avec la PlayStation 2… mais du Wi-Fi 11n. La console est plus fine, moins onéreuse à produire. Sony propose aussi des disques durs de plus grande capacité.

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Une version mémoire flash

Sony vend — en Europe uniquement — une console dotée de 12 Go de mémoire en lieu et place du disque dur. Cette console est moins onéreuse (230 € contre 300 € pour celle dotée d’un disque dur de 500 Go), mais Sony propose d’y installer un disque dur, qui désactive la mémoire flash. Attention, la console n’intègre pas le tiroir nécessaire pour installer un disque dur, il est vendu séparément pour environ 20 €. Notons que la console intègre un disque dur de 7 mm d’épaisseur dans sa version classique, mais qu’un modèle de 9,5 mm entre parfaitement.

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Les prototypes de la PlayStation 3

Durant le développement, les spécifications ont changé, et la console a bien évolué. La photo montre une CEB-1020, la première version de la console, dédiée au développement. Les premières versions avaient un Cell à 2,4 GHz (3,2 GHz dans la version finale) et généralement 512 Mo de mémoire Rambus (256 Mo en version finale). Pour le GPU, Sony a commencé avec des GeForce 6800 en SLI avant de passer à une seule GeForce 7800 GTX puis à un GPU RSX, assez proche des GeForce 7. Enfin, la mémoire vidéo a aussi bougé, avec 512 Mo (et même 1 Go) sur les premiers modèles, avant de descendre à 256 Mo dans la version finale.

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Les PlayStation 3 de développement

Sony a aussi évidemment proposé des PlayStation 3 de test et de développement. Si la majorité des modèles sont identiques aux versions du commerce, mais avec un firmware modifié, certaines sont très différentes. La DECR1000 est de celle-là : deux emplacements pour disques durs, deux sorties HDMI, une sortie VGA, la console propose même quatre connecteurs RJ45. Elle dispose de 512 Mo de mémoire vive et peut émuler les modèles classiques de PlayStation 3 pour tester les jeux en développement.

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La PlayStation 4 ?

La question, c’est bien évidemment la suite. 6 ans pour une console, c’est beaucoup. Si la PlayStation 2 est toujours en vente, elle a bien évidemment été remplacée par la version 3 dans le coeur des joueurs. Peu d’informations circulent sur la PlayStation 4, en dehors de son nom de code — Orbis — et de quelques rumeurs sur sa configuration : d’un CPU PowerPC et d’une carte graphique NVIDIA, on passerait à un APU AMD, une puce qui intègre un processeur x86 et une carte graphique AMD.