Une étude publiée par un centre de recherche allemand veut contredire une étude australienne affirmant que les particules émises par certaines imprimantes lasers sont aussi nombreuses que celles émises par une cigarette qui est en train d’être fumée.
Le côté sain de l’affaire
Fraunhofer-Gesellschaft, un institut allemand, rapporte que l’impression laser émet de l’ozone, et rejette des particules ultrafines. Ceci n’est pas nouveau.
Lorsque vous imprimez sur une imprimante laser, une odeur bien déterminée se fait sentir. C’est l’ozone, selon l’étude, qui s’il se trouve en grande quantité, peut provoquer des irritations aux yeux, au nez à la gorge et aux poumons. Néanmoins, lors d’une impression laser, les quantités restent faibles et au final, l’utilisateur ne fait que le sentir, sans pour autant souffrir des troubles mentionnés plus haut.
En ce qui concerne les particules, il s’agit de la paraffine et l’huile de silicone et même les imprimantes qui n’utilisent pas de toner, mais une forme d’impression thermique, comme les fax, emettent ces composants. Il convient néanmoins de souligner qu’ils sont sans dangers pour la santé.
Le côté malsain
Là où la controverse fait rage est le fait que l’étude allemande affirme que le toner des imprimantes laser ne lâchent que très peu de particule dans l’air. De l’autre côté, une étude australienne affirme que les poussières de toner sont un véritable problème, surtout lorsque le toner est nouveau ou que l’utilisateur imprime des documents lourds (graphiques ou images), bref lorsque l’on utilise plus de toner que d’habitude.
Il est important de noter que l’étude allemande fut financée par une association regroupant des fabricants d’imprimantes alors que l’étude australienne a été payée par un ministère du gouvernement de Queensland, un état de l’Australie. De plus, alors que les deux études sont d’accord pour dire que des particules de toner sont relâchées, sans être d’accord sur la quantité, contrairement à l’étude allemande qui ne parle absolument pas de l’impact sur la santé des particules relâchée, l’étude australienne affirme que les particules ultrafines peuvent causer des troubles respiratoires alors que les particules plus larges peuvent introduire plus de toxine dans le corps du sujet qui les respire.
Besoin de régulation ?
Enfin, l’étude allemande ne fait aucun distinguo alors que l’étude australienne affirme que certaines imprimantes lâchent plus de particules que d’autres. Certains modèles lâchent autant de particules qu’une cigarette en train d’être fumée. C’est pour cela que l’étude australienne recommande que les gouvernements régulent cette pollution intérieure et que les bureaux soient correctement ventilés.
On notera enfin que l’étude australienne est parue dans la revue américaine Chemical Society’s Environmental Science & Technology alors que l’étude allemande ne semble pas aspirer à une revue scientifique. À vous de juger.