Présentation du Raspberry Pi B+ [MAJ]

En début de semaine, la fondation Raspberry Pi lançait une nouvelle version de sa célèbre carte, le Raspberry Pi B+. Nous avons reçu un exemplaire de cette carte et nous avons comparé cette dernière à un Raspberry Pi B commandé au lancement en février 2012.

Une carte plus compacte

Image 1 : Présentation du Raspberry Pi B+ [MAJ]Au-dessus du BPremière chose, la carte est plus compacte : les coins sont arrondis, ce qui facilite l’insertion dans un boîtier et les connecteurs dépasse peu de la carte. On trouve maintenant quatre ports USB 2.0 (au lieu de deux) et un emplacement microSD au lieu d’un emplacement SD. La fondation a aussi supprimé la prise composite, mais a gardé une sortie analogique : la prise jack peut recevoir un adaptateur A/V (souvent utilisé dans les caméscopes) pour proposer une sortie composite et une sortie audio stéréo. Enfin, la nouvelle carte consomme moins selon ses créateurs, grâce à des optimisations au niveau de l’étage d’alimentation.

Le test

Nous avons simplement comparé un Raspberry Pi de 2012 (B 256 Mo, première génération) à un Raspberry Pi B+ (512 Mo). La partie logicielle n’évolue pas, et la partie matérielle très peu : on a le même SoC Broadcom, qui intègre un core ARM de type ARM11 à 700 MHz et un GPU VideoCore IV. Le contrôleur qui prend en charge l’USB et l’Ethernet change, mais les fonctions sont les mêmes : on passe d’un SMSC 9512 à un 9514, qui prend simplement en charge quatre ports USB au lieu de deux.

Image 2 : Présentation du Raspberry Pi B+ [MAJ]B à gauche, B+ à droite

Nous n’avons pas encore pu tester la sortie vidéo analogique, faute de câble, mais nous avons par contre testé la consommation de la carte. La nouvelle carte utilise une alimentation à découpage, alors que l’ancien modèle utilise une alimentation linéaire pour convertir la tension de 5 V utilisée en entrée en des tensions utilisables par les composants. Le gain annoncé est sensible, et nous avons pu le mesurer.

Image 3 : Présentation du Raspberry Pi B+ [MAJ]Le nouveau contrôleur USBUn modèle B classique relié à un clavier et une souris USB, nous avons mesuré une consommation moyenne comprise entre 1,9 et 2 W à la prise, avec le Raspberry Pi relié à un écran et au réseau. En charge, pendant la compilation de libbluray, nous avons atteint au maximum 3,2 W à la prise. Enfin, sans le clavier et la souris, la consommation en idle est de 1,8 W. 

La nouvelle carte modèle B+ consomme significativement moins : entre 0,8 et 0,9 W à la prise en idle, 0,7 W sans périphériques USB et 1,9 W dans le pire des cas. La seule différence venait de la carte utilisée : une carte SD Classe 6 de 4 Go sur le modèle B et une carte microSD de 64 Go Samsung sur le modèle B+.

Dès que nous aurons un câble pour la sortie analogique, nous mettrons à jour cette actualité.

MAJ : Nous avons testé la sortie vidéo analogique. Nous avons utilisé quatre câbles différents, tous équipés d’une prise jack quadripôle d’un côté et de trois prises RCA de l’autre côté (jaune pour la vidéo, rouge et blanc pour l’audio). Le choix de plusieurs câbles n’est pas anodin : il n’y a pas de norme pour la façon de connecter les prises et tous les constructeurs ne le font pas de la même façon.

Le premier est un adaptateur Apple pour les iBook G3, le second un câble noname destiné à la même machine. Nous avons aussi testé un câble acheté sur Amazon pour quelques euros et un câble acheté en grand magasin, tous les deux destinés à des caméras analogiques.

Les deux câbles pour iBook ne fonctionnent pas, car Apple a utilisé un brochage qui n’est pas standard. Pour les deux autres câbles, le premier — bien câblé — offre une image de très mauvaise qualité, et le simple fait fait de toucher le câble brouille l’image. Dans le second cas, l’image est correcte (pour de l’analogique en composite) mais en utilisant la prise rouge pour transférer l’image et en utilisant la prise jaune et la prise blanche pour l’audio…

Pour les personnes qui ont besoin d’une sortie analogique, il faudra donc faire attention au câble, et éventuellement acheter un modèle B classique, plus simple à mettre en œuvre sur ce point.