Test : MSI Vortex G25 8RE, le PC gaming qui se prend pour une console
Un PC gaming compact de salon
Le Vortex G25 de MSI a fait une première apparition il y a un an environ lors du Computex 2017. A l’époque, nous avions droit à un Core i7 de septième génération (Kaby Lake) et une GeForce GTX 1070. Ce PC gaming, à mi-chemin entre l’ordinateur transportable et la console de salon, est arrivée sur le marché en septembre dernier.
Depuis, le constructeur est passé aux Core de huitième génération (Coffee Lake-S), et c’est justement l’un de ces nouveaux modèles que nous passons aujourd’hui sur notre banc de tests. Découvrons donc sans plus attendre la « bête » et ses composants puissants, certains dans leur version mobile.
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Processeur | Intel Core i7-8700 Hexa-core (avec HT) @ 3,2 GHz (Turbo 4,6 GHz) |
Chipset | Intel Z370 (carte mère MS-1T31) |
Carte graphique | NVIDIA GeForce GTX 1070 8Go MXM (mobile) |
Mémoire | 2 x 8 Go DDR4-2400 Kingston (CL21 17-17-39) 4 ports SoDIMM DDR4-2400 64 Go max |
Stockage | 1x SSD Samsung PM871a 256 Go M.2 NVMe 1x HDD HGST 1 To SATA (7200rpm, 2,5 pouces) 1x port M.2 libre |
Réseau | 1x Ethernet Gigabit (Killer E2500) WiFi 802.11ac (Killer 1435) Bluetooth 4.2 (Qualcomm Atheros QCA61x4) |
Audio | 1 entrée micro 1 sortie casque 1 sortie SPDIF |
Connectivité | 2x HDMI 2.0 1x USB 3.1 Gen2 Type-C 1x USB 3.0 Type-C 4x USB 3.0 Type-A |
Système d’exploitation | Windows 10 Home |
Alimentation | Externe (330W) |
Dimensions | 279 x 43 x 331 mm (sans l’adaptateur secteur) |
Poids | 2,5 kg |
Châssis et design
La première chose qu’on remarque avec le Vortex G25, ce sont ses dimensions : pas plus grand qu’une console de salon moderne, ce PC pour joueurs pourra prendre place horizontalement sur ses quatre petits patins en caoutchouc, ou bien verticalement grâce au socle en plastique livré.
Et si vous n’avez vraiment pas de place, il est même possible de le fixer derrière un écran ou un moniteur grâce à sa compatibilité VESA (le kit de fixation n’est pas fourni). Oubliez en revanche toute idée de façade métallique : l’ensemble est en plastique.
A l’avant
On trouve en face avant, outre l’indispensable bouton Power (qui s’illumine, comme certaines autres parties du boîtier équipées de LED RGB), une partie de la connectique : une sortie HDMI, deux ports USB 3.0, un port USB 3.0 Type-C ainsi que les entrées et sorties audio. Un connecteur d’alimentation est également présent afin d’alimenter un casque VR en cas de besoin.
Le reste des connecteurs se situe de l’autre côté : le connecteur d’alimentation, le port Ethernet, la deuxième sortie HDMI, les deux autres ports USB 3.0, la sortie SPDIF ainsi que le port USB 3.1 / Thunderbolt 3 Type-C.
A l’arrière
L’arrière laisse apparaitre l’ensemble des aérations nécessaires au système de refroidissement du PC. L’emplacement pour le support VESA est également visible, de même que les patins en caoutchouc utilisés lorsque le le Vortex G25 est placé à plat.
Démontage facile
Le démontage est particulièrement aisé puisque seules quatre vis de serrage à main retiennent l’ensemble. Une fois ôtées, on accède aux entrailles de la bête, ou plus exactement à une partie de celles-ci !
Il faudra retourner le Vortex G25 et défaire (avec précaution, les ergots en plastique sont fragiles) la face supérieure pour accéder au reste des composants (principalement le stockage).
CPU classique sur socket
Core i7-8700 standard oblige, le processeur de bureau vient prendre place dans un socket LGA1151 tout ce qu’il y a de plus classique.
GPU au format MXM
La GeForce GTX 1070, en revanche, est un modèle mobile au format MXM, bien calé dans son connecteur. Les fréquences de fonctionnement sont donc un peu moins élevées que pour une GTX 1070 classique : 1443 MHz pour le chipset GP104 (avec un Boost à 1645 MHz) et 2002 MHz pour les 8 Go de GDDR5. On passe en revanche de 1920 à 2048 CUDA Cores.
Refroidissement : le plein de caloducs
Le système de refroidissement Cooler Boost Titan est particulièrement imposant : deux systèmes indépendants sont chargés de refroidir l’ensemble des composants.
Le premier (à gauche sur la photo) se charge du CPU et de la VRAM, le deuxième (à droite) s’occupe de l’étage d’alimentation du CPU et du chipset graphique. L’air chaud est ensuite expulsé par le haut du boîtier (si vous le placez à la verticale).
Stockage : combo SSD et HDD
De l’autre côté du boîtier, on trouve la partie stockage : un SSD Samsung PM871a (NVMe) occupe le premier emplacement M.2, un second étant disponible en cas de besoin. Notez la présence d’un pad thermique sous le SSD afin d’améliorer légèrement son refroidissement.
L’emplacement 2,5 pouces est quant à lui occupé par un disque dur SATA 6Gbps de 1 To rapide (7200rpm).
RAM : quatre slots en tout
Côté mémoire vive, enfin, le Vortex G25 offre quatre emplacements SO-DIMM pour autant de barrettes DDR4 ! Deux emplacements sont occupés par deux modules de 8 Go fabriqués par Kingston à partir de puces Micron, fonctionnant en dual-channel. Les deux autres emplacements sont libres.
Performances en jeu
Maintenant que nous avons décortiqué le Vortex G25 8RE, voyons ce que cette machine a à nous offrir en termes de performances, en commençant par notre panel désormais classique de jeux. Nous avons pour cela sélectionné cinq jeux DirectX 12 et un jeu DirectX 11, testés en 1080p et 1440p avec les réglages les plus élevés possibles. Nous avons toutefois désactivé les fonctionnalités propres à l’un ou l’autre des constructeurs de GPU, tel que le HBAO+, afin d’éviter tout favoritisme. Le Vsync et, le cas échéant, la limitation d’IPS ont bien entendu eux aussi été désactivés. Les tests (hors overclocking) sont réalisés avec le profil de performances équilibrées standard de Windows.
Jeu | Réglages |
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Ashes of the Singularity: Escalation | Extreme, test GPU |
Tom Clancy’s The Division | Ultra |
Far Cry 5 | Ultra, Flou off |
Rise of the Tomb Raider | Very High, SMAA, HBAO+ off |
Civilization VI | Ultra/Ultra, MSAA 8x, test GPU |
Total War: Warhammer II | Ultra, test Campaign |
Avec un framerate moyen dépassant les 82 ips en Full HD et atteignant même la barre des 60 ips en QHD, il va sans dire que le Vortex G25 8RE pourra digérer sans sourciller n’importe quel jeu récent, et ce jusqu’en 1440p !
Performances en jeu (OC)
Grâce à un outil dédié et à un mode « Turbo », MSI permet d’overclocker légèrement le GPU et la VRAM du Vortex G25 8RE : voyons si nous pouvons obtenir quelque chose d’intéressant.
Nous nous sommes contentés d’un overclocking raisonnable, à savoir +45 MHz pour le GPU et +125 MHz pour la VRAM. En pratique, cela permet d’augmenter légèrement les performances de 5% à 6% en moyenne, en Full HD comme en QHD.
Performances CPU et 3DMark
Pour mesurer les performances CPU, en particulier en encodage vidéo H.265, nous faisons confiance au bench HWBOT. Avec un framerate moyen de plus de 47 ips en 1080p et de 11,7 ips en 4K, le Core i7-8700 est près de trois fois plus rapide que le Ryzen 5 1400 du Zotac ER51070 que nous avons précédemment testé…
Côté 3DMark Time Spy, le Vortex G25 8RE est également plus rapide (de 8% environ) que le Zotac Magnus ER51070 et sa GTX 1070 Mini-ITX. Et l’overclocking permet de grappiller encore quelques points supplémentaires !
Performances PCMark et Stockage
Avec une bande passante atteignant en moyenne 215 Mo/s dans le test de copie de fichiers d’AS SSD, le SSD Samsung intégré dans le Vortex G25 8RE est plutôt véloce. Le score PCMark 10 n’est pas en reste : à titre de comparison, le Zotac ER51070 n’atteignait que 4237 points…
Températures (min/max) et nuisances sonores
La mesure “Max” correspond à la consommation maximale réelle qu’il est possible d’atteindre – hors test de torture. Nous avons pour cela lancé un encodage H.265 4K en tâche de fond (avec une priorité faible) pour stresser le CPU, et The Witcher III pour occuper le GPU…
Avec un GPU qui reste tout le temps sous les 70°C, même overclocké, et un processeur qui reste à distance des 80°C, on peut dire que le système de refroidissement du Vortex G25 est à la hauteur. Bonne nouvelle, le PC reste également assez silencieux, en tout cas tant que l’on n’overclocke pas : dans ce dernier cas, les nuisances sonores font alors un bond de 3 dB(A) en charge !
Fréquence et température CPU
Nous avons une nouvelle fois lancé un encodage H.265 4K en tâche de fond (avec une priorité faible) pour stresser le CPU, et The Witcher III pour occuper le GPU, ce pendant une vingtaine de minutes. La température restant tout le temps sous la barre des 80°C, le CPU n’a pas besoin de diminuer sa fréquence de fonctionnement et reste tout le temps à 4,3 GHz.
Fréquence et température GPU
Côté GPU, après une courte période passée à 1800 MHz environ, la fréquence se stabilise juste au dessus de 1500 MHz. Une fois overclocké, la fréquence dépasse sans surprise les 1600 MHz tout au long du test grâce à des températures inférieures à 70°C.
Consommation en jeu
Les mesures de consommation montrent un comportement intéressant : la consommation est très légèrement moins élevée en QHD qu’en Full HD, et ce pour tous les jeux sans exception. Ceci peut s’expliquer par une charge CPU inférieure en QHD, que l’augmentation de la charge GPU ne compense alors pas totalement. Au repos sur le bureau de Windows, les 26 watts affichés sur notre wattmètres sont très raisonnables.
Consommation en jeu (OC)
Enfin, une fois overclocké, la consommation du Vortex G25 8RE augmente logiquement, mais assez faiblement (sauf au repos bien entendu).
Conclusion
ON AIME :
- Le châssis compact et son design agréable
- Les performances en jeu
- Un CPU à six coeurs avec HT dans une machine compacte
- L’efficacité du système de refroidissement
- Les possibilités d’upgrade (RAM et stockage, voire CPU)
ON N’AIME PAS :
- Pas de lecteur de cartes mémoires
- Pas de sortie DisplayPort
- Le GPU au format MXM (upgrade quasi introuvable, hausse du prix de la machine)
- L’adaptateur secteur, imposant
- La finition plastique malgré un tarif assez élevé
Même s’il lui reste encore quelques petits défauts, le Vortex G25 8RE remplit parfaitement son contrat : les composants intégrés permettent de jouer en QHD, tout en restant extrêmement compact et relativement silencieux tant que l’on overclocke pas, le tout avec une design qui ira très bien dans un salon. Reste juste à trouver un terrain d’entente avec votre banquier !
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