Comment choisir un disque dur externe ?
MAJ : Retrouvez notre nouveau comparatif de disques durs externes ici.
Le format
On trouve deux formats de disques durs externes : les 2,5″ (6,35 cm) et les 3,5″ (8,89 cm). Les premiers sont légers (≤ 150 g), compacts et tirent leur alimentation du connecteur de données. Ils sont donc idéaux en déplacement. En contrepartie, les plateaux magnétiques sur lesquels ils stockent les données étant physiquement plus petits, leur capacité de stockage est restreinte. Le maximum disponible aujourd’hui dans ce format est de 2 To. Les seconds sont à l’opposé. Gros et lourds (≈ 1 kg), ils nécessitent une alimentation externe et sont donc difficilement transportables. En revanche, leur capacité de stockage est bien plus importante. Ils atteignent pour le moment 4 To ; leur prix au gigaoctet est également plus bas.
Au sein des disques durs 2,5″ il existe une sous-catégorie récente, les slim. Ces disques sont plus fins que la moyenne, car leur disque interne est un modèle de 7 mm d’épaisseur seulement. Corollaire, ils ne possèdent qu’un seul et unique plateau magnétique : leur capacité maximale est de 500 Go aujourd’hui.
Citons une dernière catégorie, tout à fait marginale : le format mSATA. Calquant leurs dimensions sur les cartes mini PCI-Express, les disques à ce format sont en réalité des SSD. Leurs performances sont donc remarquables, mais leur capacité encore plus limitée et leur coût élevé.
L’interface
Pendant de longues (très longues) années, les disques externes furent bridés par leur interface à la norme USB 2.0. Plafonnant, par grand soleil et vent dans le dos à 40 Mo/s, cette norme ne satisfaisait plus les besoins modernes en bande passante, ce qui a poussé certains constructeurs à chercher des alternatives. On a connu le Firewire 800 (surtout chez Apple), puis l’eSATA. Plus rapides, ces normes n’ont cependant jamais réussi à supplanter l’USB. On a donc vu apparaître des disques bi-, tri- voire quadri-interfaces, onéreux et peu pratiques.
Le choix est heureusement beaucoup plus simple aujourd’hui : l’USB 3.0 a pris le relais de l’USB 2.0 en assurant une compatibilité descendante (les périphériques USB 3.0 peuvent se brancher sur des hôtes USB 2.0) et ascendante (les périphériques USB 2.0 peuvent se brancher sur des hôtes USB 3.0).
Prenez garde tout de même aux connecteurs utilisés. Les disques durs 2,5″ USB 2.0 emploient systématiquement une prise USB 2.0 “mini”. Les disques durs USB 3.0 2,5″, une prise USB 3.0 “micro”. Cette dernière n’accepte que les connecteurs USB 3.0 “micro” ou USB 2.0 “micro”. Les vieux câbles ne sont donc pas réutilisables sur les nouveaux disques. Théoriquement la bande passante de l’USB 3.0 est de 5 Gbit/s soit 500 Mo/s (par la grâce d’un encodage 8b/10b). Les fabricants n’hésitent pas à mettre en valeur ce chiffre qui n’a aucune justification pratique : les disques durs actuels dépassent rarement les 180 Mo/s. Seuls les SSD exploitent à fond la bande passante offerte par l’USB 3.0 : nous avons pu atteindre plus de 430 Mo/s “réels” sur cette interface.
Aux côtés de l’USB 3.0, une autre interface promet monts et merveilles : Thunderbolt. Sa bande passante théorique est encore plus élevée (10 Gbit/s), mais en pratique elle sera aussi limitée, soit par le disque dur, soit par le contrôleur SATA-Thunderbolt. Les produits Thunderbolt sont également très coûteux et compatibles avec un tout petit nombre de machines récentes (dont tous les Mac sortis depuis 2011).
La vitesse de rotation
Il arrive parfois qu’un constructeur mette en avant la vitesse de rotation de son disque externe. Faut-il y faire attention ? Parfois. Comme sur les disques internes, la vitesse de rotation conditionne les performances du disque dur externe. Plus elle est élevée (7 200 tr/min), plus le disque accèdera rapidement aux données. Toutefois, d’autres paramètres déterminent les débits d’un disque dur, notamment la densité de ses plateaux. Il arrive qu’un disque à rotation lente (5 400 tr/min) soit autant, voire plus performant, qu’un disque à 7 200 tr/min grâce à des plateaux d’une génération plus avancée, plus denses. Pourtant le modèle 7 200 tr/min sera systématiquement vendu plus cher.
Par ailleurs, la vitesse de rotation ne doit être prise en compte que si le disque est doté d’une interface rapide. Un disque dur ultrarapide sur un bus USB 2.0 est une hérésie.
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Nos autres comparatifs :
L’éternelle question du formatage
Nous sommes nombreux à utiliser un disque dur externe pour transporter des fichiers d’une machine à une autre. Or tous les ordinateurs n’utilisent pas les mêmes systèmes d’exploitation, qui n’emploient pas tous les mêmes systèmes de fichiers et ne savent pas lire les fichiers des autres. Comment donc formater un disque dur externe pour échanger des données entre Windows, Mac OS et Linux ?
Le bon vieux temps, la FAT 32.
Il y a quelque temps encore, cette question ne se posait pas. Windows, Mac OS et Linux pouvaient collaborer via le système de fichiers FAT 32. Et c’est toujours le cas. La FAT 32 demeure le seul format totalement compatible avec Windows, Mac OS X et Linux. Mais l’explosion du partage de films de vacances a créé un nouveau besoin, celui de pouvoir manipuler des fichiers de plus de 4 Go. La FAT 32 devint alors obsolète puisque 4 Go est la limite qu’elle impose.
Sous Windows : NTFS
Microsoft a doté ses systèmes d’exploitation de la branche NT (NT, 2000, XP, Vista, 7, 8) d’un système de fichier moderne, sophistiqué : NTFS. NTFS sait parfaitement lire et écrire des fichiers de plus de 4 Go (son maximum est de 16 exaoctets, soit 16 milliards de Go). Mais NTFS n’est pas librement distribué par Microsoft. Pour l’utiliser il faut acquitter une licence, que ni Apple, ni les divers distributeurs ou vendeurs de distribution GNU/Linux n’ont voulu prendre.
Un disque dur formaté en NTFS est lisible par Mac OS X, mais Mac OS X ne peut pas y écrire des données. Le noyau Linux se comporte de la même manière. L’écriture sur NTFS est néanmoins possible sous ces systèmes via l’installation de pilotes spécifiques développés par des tiers. Les plus célèbres sont celui de Paragon (payant) et l’alternative libre NTFS-3G, incluse par défaut par de très nombreuses distributions Linux. Les développeurs de NTFS-3G commercialisent également un pilote annoncé comme plus performant, Tuxera NTFS.
Sous Mac OS X : HFS+
Mac OS X a également son système de fichiers propriétaire : HFS+. HFS+ n’est lisible que par Mac OS X : ni Windows ni Linux ne possèdent de pilotes adaptés. La seule exception est celle d’un Windows installé sur un Mac : Apple livre dans son package “Bootcamp” un pilote pour le HFS+. Son installation sur d’autres PC n’est ni permise, ni facile. Là encore, Paragon propose des pilotes adaptés. La société a même un pilote HFS+ pour Android.
Sous Linux : ext2, 3, 4, ReiserFS, btrfs, etc.
Bien qu’il lui manque le NTFS et le HFS+, le noyau Linux est capable de gérer de nombreux systèmes de fichiers, intrinsèquement performants. Mais ni Windows ni Mac OS X ne savent les lire d’origine. Là encore, des solutions existent. Certaines sont libres et gratuites, comme Ext2IFS ou Ext2Read, qui rendent les formats ext2 et ext3 lisibles par Windows. D’autres sont payantes, comme Paragon ExtFS, disponible pour Mac OS ou Windows.
La quasi-solution : exFAT
Il n’y a, aujourd’hui, aucune solution universelle. Toutefois, un système de fichiers semble devenir universel : exFAT. Pensé pour le stockage sur mémoire Flash, exFAT est lui aussi un format sous licence Microsoft. Malgré la licence, de plus en plus d’acteurs le choisissent. Apple, par exemple, qui l’inclut dans Mac OS X. Des pilotes exFAT – créés par Paragon ou Tuxera – existent pour Linux ou Android et ils semblent trouver preneur : Panasonic livre par exemple ses smartphones Eluga avec le pilote Tuxera. Mais le signe le plus encourageant pour l’établissement d’exFAT comme un futur standard est qu’il a été choisi comme format natif des cartes mémoires SDXC. Tout appareil compatible SDXC doit être compatible exFAT. On peut espérer que l’omniprésence de ces cartes pousse à l’avenir la communauté Linux a développer des pilotes compatibles. Ou pousse Microsoft à libérer son format devenu incontournable.
Protocole de test
Quels modèles ?
Pour ce comparatif, nous avons testé un total de 37 disques durs USB 3.0 : 29 au format 2,5 pouces, 8 au format 3,5 pouces. Notre plateforme de test ayant dû être renouvelée, nous avons dû retester des modèles présents dans la précédente version de ce comparatif. Vous pouvez trouver ci-dessous le détail des modèles :
Marque | Modèle | Capacité | Meilleur prix du marché |
---|---|---|---|
ADATA | Classic CH11 | 750 Go | |
ADATA | Superior SH14 | 500 Go | |
Certon Systems | dataROCK | 1 To | |
G-Technology | G-Drive Mobile | 1 To | |
G-Technology | G-Drive Slim | 500 Go | |
HGST | Touro Mobile Pro | 1 To | |
LaCie | d2 USB 3.0 Thunderbolt | 3 To | |
LaCie | Porsche Design P’9233 | 3 To | |
LaCie | Porsche Design P’9223 | 1 To | |
LaCie | Porsche Design P’9223 Slim | 500 Go | |
LaCie | Rugged Mini | 500 Go | |
LaCie | Rugged USB 3.0 Thunderbolt | 1 To | |
PQI | H567V | 500 Go | |
Samsung | 2,5″ Portable 3.0 | 640 Go | |
Samsung | Story Station 3.0 | 2 To | |
Seagate | Backup Plus | 500 Go | Meilleur prix |
Seagate | Backup Slim Plus | 2 To | |
Seagate | FreeAgent GoFlex | 1,5 To | |
Seagate | FreeAgent GoFlex Slim | 320 Go | |
Silicon Power | Stream S10 | 750 Go | |
Silicon Power | Stream S20 | 750 Go | |
Toshiba | Canvio Alu | 2 To | |
Toshiba | STOR.E Basics | 2 To | |
Toshiba | STOR.E Canvio | 2 To | |
Toshiba | STOR.E Edition | 1 To | Meilleur prix |
Toshiba | STOR.E SLIM | 500 Go | Meilleur prix |
Toshiba | STOR.E SLIM Mac | 1 To | Meilleur prix |
Transcend | StoreJet 25A3 | 1 To | |
Transcend | StoreJet 25H3 | 1,5 To | |
Transcend | StoreJet 35T3 | 3 To | Meilleur prix |
Western Digital | My Book 3.0 | 1 To | |
Western Digital | My Book Essential | 3 To | |
Western Digital | My Book Essential | 4 To | |
Western Digital | My Book Studio | 1 To | |
Western Digital | My Passport Essential SE | 1 To | |
Western Digital | My Passport for Mac | 1 To | |
Western Digital | My Passport | 2 To |
NB : Les prix ne s’affichent que pour ceux qui n’utilisent pas de bloqueur de pub.
Quels benchmarks ?
Un disque dur externe étant principalement dédié à recevoir des fichiers et non pas à accueillir un système d’exploitation, les performances les plus intéressantes sont celles en accès séquentiels. Toutefois nous avons également mesuré les performances dans des scénarios de copie de disque à disque de trois ensembles de fichiers pesant chacun 2 Go au total. Nous rapportons la moyenne des vitesses en lecture et en écriture.
Plateforme de test
Configuration | |
CPU | Intel Core i5-2400 (32 nm, Sandy Bridge, D2) 4C/4T, 3,2 GHz (Turbo max. 3,6 GHz), 6 Mo cache L3, HD Graphics 3000, TDP 95 W TDP |
---|---|
Carte mère | Gigabyte G1.Sniper M3 Revision: 1.0 Chipset: Intel Z77 BIOS: F10c |
RAM | 4 x 2 Go DDR3-1333 OCZ OCZ3G2000LV4GK |
Disque système | Samsung 470 64 Go, Firmware 0901, SATA 3 Gbit/s |
Contrôleur USB 3.0 | Intel Z77 |
Alimentation | Seasonic X-760 760W SS-760KM Active PFC F3 |
Benchmarks | |
Débits séquentiels | h2benchw 3.16 |
Copie | Xcopy Benchmarks |
OS et pilotes | |
OS | Windows 8 Pro |
Le meilleur 3,5 pouces
Notre échantillon de disques durs USB 3.0 3,5 pouces n’est pas encore très large. Nous pouvons toutefois remarquer que les performances des modèles en lice sont homogènes.
Le P’9233 de LaCie est le clair vainqueur de nos tests de performances. Avec près de 180 Mo/s au maximum, il permet de copier de grands volumes de fichiers et de les éditer sans ralentissement. Un peu moins à l’aise sur les très petits fichiers, il bénéfice d’un design sympathique, son boîtier tout alu est gage d’un bon refroidissement, LaCie livre une suite logicielle de qualité et inclus 10 Go de stockage sur son service en ligne Wuala.
Le Transcend StoreJet 35T3 termine juste au pied de la première marche du podium. Ses performances sont virtuellement identiques, un cran au-dessus des autres modèles de notre panel. Il est probable que LaCie et Transcend s’approvisionnent en disque de 3 To auprès du même constructeur. Moins complet, le bundle prévu par Transcend reste agréable et le prix un peu moins élevé.
Le meilleur 2,5 pouces
Notre panel de disques durs 2,5″ est beaucoup plus étendu et les différences de performances plus marquées entre les modèles. Dans notre test de débit séquentiel, l’écart entre le disque le plus lent et le disque le plus rapide dépasse 50 % !
Le Touro Pro 1 To règne en maître sur nos benchmarks. Avec son disque dur tournant à 7 200 tr/min, ses performances sont réellement un cran au-dessus. Il a en outre le bon goût de n’être pas trop cher, à moins de 100 €.
Le LaCie Rugged Mini combine de très bonnes performances et une conception “durcie”, mettant le disque dur à l’abri des chocs sous une coque mêlant métal et silicone. Le Rugged Mini que nous avons testé ici est le modèle 500 Go 5 400 tr/min. LaCie commercialise également un modèle 500 Go 7 200 tr/min dont les performances devraient être encore plus élevées, et un modèle 1 To. Cerise sur le gâteau, LaCie offre un an d’abonnement et 10 Go à son service de stockage en ligne Wuala pour l’achat d’un Rugged Mini. Ses raffinements grèvent cependant le prix.
Si vous avez besoin de la plus grosse capacité disponible, alors le Western Digital My Passport 2 To est tout indiqué. Il n’offre pas les meilleures performances mais reste dans la bonne moyenne. Sa coque n’est pas renforcée, mais elle affiche un design soigné et demeure compacte malgré la hauteur nécessaire à accomoder un disque dur à 4 plateaux.
Tableau récapitulatif
Le P’9233 de LaCie est le clair vainqueur de nos tests de performances. Avec près de 180 Mo/s au maximum, il permet de copier de grands volumes de fichiers et de les éditer sans ralentissement.
Le Transcend StoreJet 35T3 termine juste au pied de la première marche du podium. Ses performances sont virtuellement identiques, un cran au-dessus des autres modèles de notre panel.
Le Touro Pro 1 To règne en maître sur nos benchmarks. Avec son disque dur tournant à 7 200 tr/min, ses performances sont réellement un cran au-dessus.
Le LaCie Rugged Mini combine de très bonnes performances et une conception “durcie”, mettant le disque dur à l’abri des chocs sous une coque mêlant métal et silicone.
Si vous avez besoin de la plus grosse capacité disponible, alors le Western Digital My Passport 2 To est tout indiqué. Il n’offre pas les meilleures performances mais reste dans la bonne moyenne.