Introduction
Kickstarter permet à n’importe qui de mettre sur le marché des produits qui étaient limités à une poignée d’acteurs auparavant. On présente son projet et on fixe un montant à atteindre pour son financement. Les personnes intéressées promettent une somme qui sera prélevée si la campagne atteint le montant préalablement fixé. Cela permet de lever des capitaux facilement et ce système permet aussi de juger de l’intérêt d’une communauté pour un produit.
Le site est rapidement devenu un des terrains privilégiés des ingénieurs ou entrepreneurs désirant commercialiser des cartes contenant un SoC, des imprimantes 3D, des chargeurs solaires et d’autres produits qui auraient demandé de passer par une grande marque auparavant. Nous vous présentons aujourd’hui notre sélection non exhaustive des meilleurs projets Kickstarter pour geek en espérant que cela vous donnera envie d’acheter une platine d’expérimentation pour laisser libre cours à l’ingénieur qui sommeille en vous (cf. « reaDIYmate : l’Internet des objets DIY »).
Un microprocesseur bon marché
Des membres du club robotique de Los Angeles ont récolté 24 553 $ pour financer une carte de développement de la taille d’un paquet de chewing-gum. Petit et léger, le kit est compatible Arduino pour faciliter les développements.
Le processeur utilisé est un ATMEL Atmega328 8-bit AVR RISC. Le projet est sur le point d’être livré, selon la dernière mise à jour des dirigeants qui date de la semaine dernière.
oneTesla
oneTesla est une bobine Tesla qui utilise une entrée MIDI pour reproduire le son et produire les étincelles qui sont caractéristiques d’un tel composant. Le projet Kickstarter permet aux personnes qui disposent d’un peu de patience et d’un bon fer à souder de monter leur propre bobine et de la relier à un synthétiseur ou un ordinateur portable.
Le projet a reçu 169 155 $ et les premiers kits ont été livrés lundi dernier. Il est aussi possible d’en acheter sur le site oneTesla.
Oculus Rift
Oculus Rift est un système de réalité virtuelle qui a déjà fait beaucoup parler de lui. Avec un financement de 2 437 429 $, le casque dispose de capteurs permettant de mesurer les mouvements de la tête. À l’intérieur, l’utilisateur profite d’une image de 640 x 800 par oeil pour un total de 1 280 x 800. Le champ de vision est de 110º en diagonale et 90º à l’horizontale.
Les livraisons ont déjà commencé et la firme semble être sur la bonne voie pour satisfaire toutes les commandes d’ici la fin du mois. Il est possible de commander un casque sur le site du fabricant.
Teensy 3.0
Teensy 3.0 est une carte utilisant un processeur 32 bits Cortex-M4. Elle est destinée à jouer le rôle d’un système Arduino ou C/C++ bon marché. Compatible avec les platines d’expérimentation, elle dispose d’un port USB et peut servir à optimiser ses projets Arduino.
Lors de notre enquête sur une faille iOS, nous avons utilisé un Teensy pour simuler un clavier entrant les combinaisons nécessaires pour pénétrer le système à l’aide d’une attaque en force brute.
BootstrapSolar
BootstrapSolar est un projet intéressant qui tente de mettre un chargeur solaire bon marché dans les mains du grand public en cas d’urgence. Il permet de recharger son smartphone lors d’une coupure de courant prolongée, par exemple. Le projet a récolté 31 941 $ et il fut livré quelques semaines après la fin du financement en octobre 2011. Les directeurs du projet ont eu quelques soucis avec certains composants qui n’étaient pas aux bonnes dimensions. Les problèmes sont aujourd’hui résolus et il est possible d’acheter les éléments du kit sur le site du constructeur
Des applications Android sur le WebOS du TouchPad de HP
Il y a encore de nombreux fans de webOS et si HP a vendu le système d’exploitation à LG qui l’utilisera sur ses smartTV (cf. « LG rachète webOS à HP ! »), la communauté continue de s’y intéresser. Cela explique pourquoi les dirigeants du projet ACL (Application Compatible Layer) ont reçu 45 533 $ pour développer un système permettant de faire tourner des applications Android sur webOS. La version alpha est déjà bien aboutie, comme le montre la vidéo du projet et le public pourra profiter du code en juillet prochain. Les applications Android sont lancées au sein de Cards et s’adaptent bien à l’interface de webOS.
Un tout petit Arduino
Ce système compatible Arduino nous a séduit en raison de sa taille extrêmement petite, puisqu’il fait 20 mm de diamètre. Le projet a récolté 109 699 $ et les commandes ont déjà été livrées. Il est possible d’en commander sur le site Tiny Circuits.
Il embarque un processeur Atmel ATmega328P. Le but est de le coupler à des cartes d’extensions embarquant un port Ethernet, un GPS ou un module Wi-Fi par exemple. Il est possible d’alimenter la carte à l’aide d’une pile CR1612 ou CR1632 (des piles que l’on trouve souvent dans des montres). C’est une solution bon marché et très petite pour des projets simples.
LandingZone
Le LandingZone d’InfiniWing a reçu 82 489 $. Ce dock est destiné aux MacBook Air. Il ajoute un port USB en plus des deux déjà présents. Il dispose aussi d’un port Kensington et d’un port Ethernet, tous les deux absents sur la machine à la pomme. Il permet aussi de plus facilement brancher et débrancher ses périphériques.
Le projet a connu un retard important, mais les LandingZone ont finalement été livrés. Nous en avons un et sommes très satisfaits. Les débits en USB 2.0 ne sont pas toujours optimaux, mais c’est un outil très pratique. Le LandingZone est maintenant en vente sur le site du constructeur qui offre aussi une version Thunderbolt.
STINKY
STINKY est un contrôleur pour jeux sur PC qui permet de lancer des commandes en appuyant sur le périphérique avec ses pieds. Le projet a reçu 79 562 $ et a été financé le 3 mai 2013. Les premiers exemplaires ont déjà été livrés et la société en propose maintenant sur son site.
Le principe est intéressant. Il s’agit d’une surface sur laquelle le joueur pose son pied. Il suffit de le bouger vers l’avant, l’arrière ou sur les côtés pour activer des touches du clavier qui sont parfois difficiles d’accès dans les jeux. Les pilotes ne sont pour l’instant disponibles que pour Windows.
Galago
Galago est un projet qui a obtenu 73 383 $ et qui est avant tout un système destiné à concurrencer les Arduino. Il offre un debugger matériel, qui est censé faciliter la vie des développeurs en optimisant la détection des codes à problème. Il a aussi l’avantage d’utiliser un SoC Cortex-M3 nettement plus puissant que celui des systèmes Arduino classiques. Il est possible de placer le Galago sur une carte fille contenant un port USB ou un port Ethernet pour facilement créer des prototypes.
Le projet a connu des retards, mais les premières cartes ont finalement été livrées en avril dernier et l’environnement de développement est sur le point d’être terminé.
mPrinter
mPrinter est une petite imprimante thermique Wi-Fi qui fonctionne à l’aide d’API ouvertes et de codes JavaScript qui déterminent les bouts de pages web à imprimer. Il est possible d’imprimer du contenu statique ou dynamique. La configuration a lieu sur une interface web. Le mPrinter sert aussi de système de notification ou d’imprimante d’appoint pour ses listes ou du contenu très précis.
Le projet a reçu 88 018 $ et a été financé en septembre 2012, mais de gros retards au niveau de la fabrication de l’imprimante ont obligé les dirigeants à repousser la date de livraison. Ils affirment qu’ils pourront les envoyer à leurs supporters d’ici quelques semaines.
OUYA
Nous ne pouvions pas faire un dossier sur les meilleurs projets KickStarter pour geeks sans parler de OUYA, la console qui souhaite démocratiser le monde du jeu vidéo en offrant une plateforme Android ouverte. Le but des créateurs était de concevoir une console qui ne demande pas des budgets colossaux et qui permette aux développeurs indépendants de créer des jeux qui soient massivement distribués.
La console a récolté 8 596 474 $ et les premiers modèles pour le grand public ont déjà été livrés. Reste maintenant à voir si le succès sera au rendez-vous.
KickSat Sprite
KickSat Sprite est une très petite carte contenant un condensateur, un microcontrôleur, des panneaux solaires, des antennes et une puce radio. Le but du projet est d’envoyer un convoi de Sprite dans l’espace. Ils ont la taille de deux timbres postes et transmettront un message de quelques bits.
Les Sprites n’iront pas plus loin que l’orbite terrestre basse, ce qui signifie qu’ils redescendront sur Terre et bruleront lors de leur entrée dans l’atmosphère. Ils ne contribueront donc pas à la pollution spatiale. Le projet a reçu 74 586 $ et le lancement dans l’espace des Sprite est prévu pour le 11 novembre 2013.
Transporter
Le Transporter permet de créer son cloud privé. C’est une solution pour ceux qui ne souhaitent pas mettre des informations sensibles et confidentielles sur n’importe quel serveur. Le système est livré avec ou sans disque dur selon que l’on souhaite installer son propre support de stockage. Il suffit de connecter le boîtier à un routeur avec ou sans fil et le tour est joué. L’interface permet de déterminer les dossiers que l’on souhaite partager et avec qui. Il est donc possible de collaborer avec d’autres personnes, même si elles n’ont pas de Transporter. Il existe aussi une solution pour chiffrer les données de la machine.
Le projet a reçu 260 453 $ et les produits ont été livrés. Il est aujourd’hui possible d’en acheter depuis le site du constructeur.
FORM 1
Les imprimantes 3D ne manquent pas sur Kickstarter, mais nous avons décidé de n’en retenir qu’une seule, la FORM 1. C’est l’un des projets les plus prometteurs. Il offre une imprimante 3D pour moins de 2 500 $. Le projet a grandement séduit puisqu’il a récolté 2 945 885 $ et les premiers modèles ont été livrés en mai dernier. Il est aussi possible de passer une commande sur le site de Formlabs pour une livraison au mois d’août.
L’imprimante utilise une résine liquide et un processus de stéréolithographie pour produire un résultat plus précis et plus détaillé, permettant aux designers d’avoir un outil fiable et des modèles intéressants. La finesse de gravure du FORM 1 est de 25 microns.
Mojo
Le Mojo est une carte FPGA qui est destinée aux passionnés qui ont peu d’expérience avec ce genre de support. Le grand avantage du Mojo est de ne pas utiliser une PROM couteuse et difficile à programmer, comme cela est typiquement le cas sur ce genre de carte. Mojo utilise à la place un port série similaire à celui d’un Arduino qui envoie un fichier dans la mémoire flash du système afin de configurer le FPGA automatiquement. La carte utilise un processeur Spartan 6 XC6SLX9 et 84 pins entrées/sorties.
Le projet a reçu 100 490 $ et les cartes ont été livrées en avril dernier, un mois après la fin de la campagne. Le Mojo est aussi disponible à la vente en quantité limitée.
Transparent Speaker
Transparent Speaker est une enceinte que l’on assemble soi-même (un modèle déjà monté existe). Le projet a reçu 169 480 $. Il souffre de retards de livraisons liés à des difficultés de fabrication. Les enceintes sont néanmoins attendues pour ce mois-ci.
La structure modulaire permet de facilement remplacer ou recycler les composants. Le verre est acheté chez un fabricant local qui aura les mesures permettant de couper aux bons endroits. Enfin, un emplacement au sein de l’enceinte permet d’installer un routeur Apple pour transformer le tout en un système compatible AirPlay.
NUIA eyeCharm
NUIA eyeCharm est un outil qui se branche sur le Kinect for Windows et qui permet de contrôler son ordinateur avec ses yeux. Les fondateurs du projet proposent aussi un SDK pour créer des applications qui sont compatibles avec leur système.
Le projet a reçu 102 608 $ en avril 2013 et les premiers produits sont attendus pour le mois de juillet.
ProjectQ
ProjectQ est une carte mère conçue pour permettre de faire tourner n’importe quel système d’exploitation. Le but est de pouvoir monter son propre Hackintosh ou s’assurer que la carte mère et ses composants sont reconnus pour tous les systèmes pour PC disponibles aujourd’hui.
La carte intègre deux ports Thunderbolt, un port DVI, six ports USB, un port FireWire 400 et un port FireWire 800. Le projet a reçu 189 451 $. Les cartes sont attendues ce mois-ci, comme cela était prévu initialement.
iControlPad 2
iControlPad 2 reprend le design du premier modèle, mais ajoute un clavier. La manette open source utilise un nouveau mécanisme qui permet de la glisser derrière le téléphone, ce qui est utile lorsque l’on a besoin de prendre un appel. Le côté open source signifie qu’il est possible de modifier le firmware pour utiliser iControlPad 2 pour contrôler n’importe quel produit, tels un robot ou un Raspberry Pi.
Le projet a récolté 209 100 $ et il connaît aujourd’hui des retards en raison de pénurie de composants et de quelques problèmes de fabrication qui ont été résolus.
Mycestro
Mycestro est une souris que l’on attache sur son index. Le but est de pouvoir reproduire les mouvements et les fonctionnalités d’une souris tout en réduisant les mouvements du bras et de la main. Sa position sur le doigt de l’utilisateur permet aussi d’en faire une télécommande ou une manette de jeu. La souris dispose de trois boutons et d’une surface tactile pour le défilement de contenu.
Le projet a reçu 354 115 $ et les premières souris sont prévues pour le mois d’octobre 2013. Les prototypes se succèdent à un rythme soutenu pour le moment. Les précommandes sont aussi ouvertes sur le site du fabricant.
Spark Core
Spark Core est une carte compatible Arduino regroupant un module Wi-Fi et un SoC ARM Cortex-M3. L’ensemble est extrêmement petit, car le but est de le relier à une foule d’objets afin qu’ils se connectent à Internet. Il est ainsi possible de concevoir un capteur de mouvement qui détecte la présence d’une personne dans une pièce et envoie un message sur votre smartphone pour vous alerter.
Spark Core a obtenu 567 968 $. Il a été financé le 1 juin dernier et les livraisons sont attendues pour septembre 2013.
MaKey MaKey
La vidéo du projet est l’une des plus divertissantes de cette sélection. Le principe de MaKey MaKey est de relier le monde à des pinces crocodiles pour que n’importe quelle surface ou objet conducteur serve à envoyer une commande à un ordinateur. Si une pince est reliée à l’utilisateur, toucher l’objet relié à une autre pince va créer un circuit fermé et permettre l’envoi d’un signal.
MaKey MaKey a amassé 568 106 $ et les kits ont déjà été livrés. Il est possible d’en commander sur le site du constructeur.
Almond+
Almond+ est un routeur 802.11ac qui n’a pas besoin d’un PC, Mac ou CD pour être configuré. Il joue aussi le jeu de hub pour les objets de la maison connectés à Internet. Il est ainsi possible de contrôler la température d’une pièce ou la lumière à l’aide d’un smartphone. L’ensemble est censé être performant et surtout très facile d’utilisation avec une interface entièrement tactile.
Le routeur est vendu à 99 $, le projet a récolté 855 625 $ et les premiers exemplaires devraient être livrés en septembre prochain.
Parallella
Parallella est une plateforme qui place un centre de calcul parallèle dans votre salon. La plateforme est ouverte et le système d’exploitation (Ubuntu) est stocké sur une carte mémoire SD. Il suffit de connecter Parallella sur son téléviseur ou un écran et le tour est joué. Le clou du spectacle est le processeur hautement parallèle Epiphany. Il s’agit d’un core RISC tournant à 1 GHz qui est couplé à un SoC généraliste, un Zynq–7010 dual core ARM Cortex-A9. Parrallella dispose aussi de deux ports USB, une sortie HDMI et un port Ethernet.
Le Parallella a généré 898 921 $. Les premières cartes sont attendues pour la deuxième semaine de juin.
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