Asus nous a fait découvrir son prototype C90S, un PC portable barebone, c’est-à-dire un châssis et ses accessoires, sur lequel le client monte lui-même son processeur, sa mémoire, son disque dur etc… Ce prototype se destine à tous ceux qui cherche plus un PC compact et transportable à l’occasion que les réels nomades. Et pour cause : le C90S utilise un processeur de PC de bureau.
D’un naturel curieux, nous avons demandé à Asus de le démonter pour nous. Découvrez les entrailles de la bête en images dans les pages qui suivent…
Première étape, le démontage de la coque. Il suffit de dévisser quatre vis pour pouvoir ensuite soulever le couvercle inférieur. Au contraire de beaucoup d’autres portables, une seule pièce recouvre tous les composants.
Sous la coque on découvre les composants du C90S. On voit donc le disque dur 2,5″ en bas à droite, le CPU juste au-dessus et la carte graphique MXM à gauche du CPU. On est surtout frappé par le système de refroidissement et sa batterie de ventilateurs.
Le démontage du ventirad CPU nécessite d’enlever quatre vis. Asus a opté pour cette solution pour tous les composants. Ce n’est pas la plus élégante mais elle a le mérite d’être très simple et robuste.
Le C90S n’est pas un portable comme les autres. Pour plus de facilité lors du montage/démontage, sa coque est très épaisse (un bon 3 cm). De plus il utilise un chipset et un CPU issus des PC de bureau. Asus précise d’ailleurs que les clients pourront monter n’importe quel Core 2 Duo jusqu’à 2,93 GHz. Du coup, le fabricant n’a pas lésiné sur la ventilation. Quatre ventilateurs de 40 mm sont présents, et soufflent sur les radiateurs du CPU et de la carte graphique.
Passons au démontage de la carte graphique. Là encore, le tournevis est de rigueur. Notez, au fond le CPU sur son socket LGA775, à la place du socket 479 des Core 2 Duo mobiles.
La carte graphique est au format MXM, I ou II. Asus assure que tous les GPU peuvent être montés sans problème. Dommage pourtant que l’on ne puisse choisir un module MXM III. Ici, le GPU était une Geforce 8600M. Le montage s’apparente à celui d’une barrette de SO-DIMM.
Zoom sur les radiateurs. On voit nettement la différence entre celui du CPU (à droite) et celui du GPU (à gauche). Le nombre d’aillettes montre clairement la différence de dissipation thermique entre les deux puces.
Derniers tours de vis (deux) pour le disque dur. Au format 2,5 pouces, il utilise une interface SATA. Au total le démontage du C90s ne nous aura pas pris plus de trois minutes. Idéal pour désacraliser l’intérieur d’un PC portable aux yeux du grand public.
L’initiative d’Asus est donc séduisante. On doute toutefois que le concept ait un grand avenir. Le C90S est taillé pour le joueur itinérant, à la recherche des meilleures performances. Mais ce marché ne concerne que très peu d’utilisateurs, surtout en Europe. Il nous semble en effet que la majorité des clients, et aussi des distributeurs, sera rebutée par un boîtier aussi gros, et potentiellement aussi bruyant. De plus, la disponibilité des cartes graphiques MXM est toujours aussi limitée.