Découverte
5,3 kg, 6 cm d’épaisseur, 5995 €. Quelques chiffres qui vous laissent deviner que le PC portable dont nous parlons aujourd’hui est hors-norme. Vendu par Eurocom sous la marque Panther 2.0, il s’agit d’un châssis Clevo X7200. A l’intérieur : un SLi de Geforce GTX 480M et un CPU Intel Core i7 980X.
Caractéristiques
Le Panther 2.0 est imposant et lourd, mais il est aussi très bien fini et rigide. Son écran de 17,3″ est malheureusement très brillant.
Processeur | Intel Core i7 980X (3,33 GHz, 6 coeurs, 8 Mo cache L2) |
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Mémoire vive | 3 x 2 Go DDR3-1600 CL7 Kingston HyperX |
Cartes graphiques | 2 x Geforce GTX 480M (352 CUDA cores, 2 Go GDDR5) |
Disques durs | 2 x Seagate Momentus XT 500 Go, RAID0 |
Blu-ray | Graveur Blu-ray Panasonic UJ-240A |
WiFi/Bluetooth | Carte Mini-PCI Express Intel 6300 (802.11 a/b/g/n 450 Mbit/s) – Bluetooth 2.1/3.0 + EDR |
Écran | LCD 17,3 pouces (44 cm), 1920 x 1080, Rétroéclairage LED |
Belle finition
Son capôt arbore une jolie finition métallique brossée. Son éclat est rapidement terni par les traces de doigts.
Connectique pléthorique
Comme l’équipement, la connectique est très complète : à gauche, deux sorties vidéo (HDMI et DVI), une prise d’antenne TV, l’Ethernet Gigabit, deux ports USB 3.0, un port eSATA, un Firewire 400a.
Encore des ports
A droite : quatre jacks audio dont une optique, trois ports USB 2.0 et la prise pour verrou Kensington.
On n’oublie pas l’ergonomie
Le clavier de type Chiclet (comprenez à touches isolées) est confortable bien que son layout ne soit pas parfait, notamment au niveau des flèches directionnelles. L’ensemble noir est égayé par des diodes bleues sur le trackpad ou sous les touches sensitives de contrôle du volume, du WiFi ou du Bluetooth. L’ergonomie est bonne, mais il faut s’habituer à la hauteur du clavier due à l’épaisseur du châssis.
Chaud derrière !
L’arrière est réservée aux grilles d’évacuation d’air et… à la prise de l’alimentation, énorme également. En parlant d’alimentation…
Une alimentation déséquilibrée
Voilà le bloc livré avec le Panther 2.0 à côté d’une alimentation ATX 400W classique. C’est tout simplement la plus grosse brique qu’il ait été donné de voir : 20,6 cm x 5,1 cm x 11 cm. Elle pèse la bagatelle de 1,67 kg. Si on pouvait encore admettre de transporter les 5,3 kg du Panther 2.0, le poids de l’ensemble Panther 2.0 + alimentation impose l’achat d’une valise à roulette… ou d’un abonnement à un club d’haltérophilie.
Démontage
Le dessous du portable révèle pas moins de trois ventilateurs. Ce petit morceau manquant en bas à gauche ? La batterie.
Une batterie ? Un onduleur !
La batterie est étonnament compacte eu égard à sa capacité de 78,4 Wh. Hélas, cette réserve d’énergie est tout juste suffisante pour assurer 30 minutes d’autonomie au repos !
Disques hybrides en RAID0
Juste à côte de la batterie, le compartiment principal pour les disques durs. Ici deux Seagate Momentus XT de 500 Go montés en RAID 0.
Le soin du détail
Le montage est soigné, les vibrations diminuées par des patins résilients.
De la place pour 4 disques durs
Si deux disques durs sont insuffisants pour vos besoins, sachez que le châssis on ne peut plus spacieux du Panther 2.0 peut en accueillir quatre : un logé dans la baie pour lecteur optique et un sous la batterie.
Et 4 ventilateurs !
En ôtant le capot principal, on découvre les imposants systèmes de refroidissement.
Deux pour le Core i7 980X
Les deux ventilateurs de gauche cachent le radiateur du CPU i7 980X et du chipset X58.
Et deux pour les Geforce GTX 480M
A droite se trouvent les deux ventilateurs des deux cartes graphiques Geforce GTX 480M.
Les Geforce 480M
Zoom sur les Geforce. La taille du die d’un Fermi haut de gamme nous surprendra toujours. Rappelons qu’une Geforce GTX 480M est doté de 352 Cuda cores, comme les Geforce GTX 465 de bureau. Les fréquences de fonctionnement sont malheureusement bien inférieures : 850 MHz maximum pour les CUDA cores, contre 1215 MHz pour la carte de bureau. Impossible cependant pour NVIDIA de monter plus haut : le TDP des 480M est déjà de 100 W par carte !
Core i7 980X et X58
Ayant opté pour la solution graphique la plus puissante disponible sur un PC portable, nous avons logiquement choisi le processeur le plus puissant qu’Eurocom accepte d’installer dans son Panther 2.0. C’est aussi le CPU le plus puissant du marché grand public, le Core i7 980X d’Intel, doté de 6 coeurs (et d’un TDP de 130 W). On le voit ici dans son socket. En bas à gauche, se trouve le chipset X58. Au centre, on peut deviner les barrettes de RAM, situées au dos de la carte mère.
100 % Cuivre
Gros plan sur le dissipateur CPU/chipset, intégralement fait de cuivre, comme ceux des GPU. Notez les pads thermiques permettant de refroidir les MOSFETs situés autour du socket CPU.
Des performances exceptionnelles
Les performances du Panther 2.0 sont évidemment excellentes, le Core i7 980X étant tout simplement le plus rapide processeur grand public acutellement disponible, et la paire de Geforce GTX 480M étant grosso modo équivalentes à deux Geforce GTS 450 de bureau.
Les chiffres suivants ont été obtenus avec les paramètres “Performance” de 3D Mark Vantage, et les paramètres suivants dans Unigine Heaven : 1920×1080, shaders high, textures high, filter trilinear, anisotropy 4x, AA 4x, occlusion enabled, refraction enabled, volumetric enabled, replication disabled, tessellation normal.
Sauf sur batterie
Malheureusement tout s’écroule dès que l’on utilise le Panther sur batterie. La fréquence du CPU est alors abaissée à 1600 MHz et celle des deux GPU à 67,5/135 MHz (GPU/shaders). Les performances diminuent alors logiquement de 87 % en moyenne sous 3DMark Vantage et 89 % sous Unigine.
Plus de 50 dB en charge !
Dans notre pièce de test, le niveau sonore de base était de 28,3 dBA. Au repos, sous le bureau de Windows, les ventilateurs du Panther maintiennent un fond sonore de 33,7 dBA environ, ce qui est audible mais encore en-dessous du seuil communément admis de 35 dBA.
Sous le benchmark Unigine Heaven, par contre, on passe instantanément à 37 dBA, puis 40, 41,5, 46,7, 48,3 et enfin 52,5 dBA. A ces niveaux, bien sûr, le Panther n’est plus du tout silencieux. Il peut même rapidement devenir agaçant car la gestion des ventilateurs est basique : les accélérations ou deccélérations se font instantanément dès qu’une température passe un seuil. Des transitions plus progressives seraient beaucoup plus agréables à l’oreille.
En attendant les bi-processeurs…
Le Panther est une machine unique en son genre (même si Eurocom n’est pas le seul intégrateur à proposer des configurations utilisant le châssis Clevo X7200), qui rend transportable une configuration d’une puissance incroyable. Cette prouesse impose cependant quelques sacrifices : poids et encombrement hors norme, autonomie ridicule, bruit très présent dès que le PC est en charge… Le plus grave défaut à nos yeux est la puissance limitée de l’alimentation. Dans deux tests de “torture extrême”, Furmark et OCCT, le Panther consomme trop pour son alimentation et s’éteint sans ménagements. Nous n’avons pas pu reproduire ce comportement avec des logiciels “normaux”, mais ce phénomène ne nous semble pas compatible avec une utilisation professionnelle. Heureusement, Eurocom nous a confié étudier de nouvelles alimentations d’une puissance de 600 W… et des Panther embarquant non pas un mais deux CPU. Où s’arrêteront-ils ?
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