Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Pour savoir exactement comment fonctionne Shadow, c’est par ici.

Un Windows 10 comme à la maison

Nous avons reçu, comme beaucoup, la nouvelle box Shadow Ghost en test. Le bon moment pour tester l’ensemble du service de Shadow en détail, en essayant vraiment de quantifier ses performances réelles par rapport à un PC local, mais aussi face au service GeForce Now dans les jeux. Le but de cet article consiste à vous montrer exactement comment ce service va fonctionner, et quelles sont ses performances.

Image 1 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Shadow propose un ordinateur sous Windows 10 Famille à distance. Et sans limite. Si vous ne possédez pas la machine, vous aurez droit à un vrai Windows comme sur votre PC, sans limitation et sans bloatware. Vous pourrez le bidouiller à volonté, avec les droits administrateurs, jusqu’à la modification du registre et autres bidouilles peu recommandables. Ce fut notre première excellente surprise.

Image 2 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées
Un Windows 10 qui commence par s’installer au premier démarrage, avec les paramètres souhaités.

GeForce GTX 1080 dédiée, CPU virtualisé

La machine proposée à distance par Shadow est composée d’une carte graphique GeForce GTX 1080 complète et dédiée. Comprenez : elle ne fait pas partie d’un groupe de GPU partagé avec les autres utilisateurs, comme les cartes graphiques Tesla P40 des serveurs de GeForce Now. Ce qui signifie que vous aurez la même puissance GPU à disposition pour vos jeux, même si beaucoup d’utilisateurs sont connectés en même temps à Shadow.

Image 3 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Le reste de la machine se compose de 12 Go de RAM DDR4-2400, de quatre coeurs et huit threads d’un processeur Xeon E5-2667 v3, un octocoeur qui va donc gérer deux utilisateurs, à des fréquences réelles difficiles à déterminer (derrière une couche de virtualisation). Annonçons-le tout de suite, c’est ici que la machine trouve son point faible en termes de puissance, comme nous allons le montrer par la suite dans nos tests. Une faiblesse qui handicape un peu trop les performances de la GTX 1080 pour les joueurs.

Shadow Ghost : configuration et consommation

Image 7 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Côté box, la Shadow Ghost est assez basique, mais apporte l’essentielle. La box est passive et ne chauffe presque pas, et se base sur un processeur Rockchip RK3399 assez basique (deux Cortex-A72, quatre A53, GPU MALI T860MP4), accompagné de 2 Go de RAM et 8 Go de mémoire flash eMMC. Sans oublier le Bluetooth 4.1 et le Wi-Fi 802.11ac. Sans oublier deux ports USB 2.0, deux autres USB 3.0, un port Ethernet Gigabit, une sortie jack 3,5 mm, et une sortie vidéo HDMI 2.0.

Selon nos mesures, sa consommation moyenne est la suivante (en 4K) :

  • Eteinte : 0,9 W
  • Repos : 5,6 W
  • Activité : 6,9 W
  • Pic maximal observé : 9,1 W

Pour peu que votre équipement réseau ne consomme pas trop, vous aurez donc droit à l’équivalent d’une tour PC gaming, à moins de 10 W et sans aucun bruit !

Sans oublier la LED rouge bien placée, mais pas RGB !?

Quelques bugs et difficultés

Image 12 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Les débuts avec Shadow n’ont pas été faciles. La box n’a rien voulu afficher à l’écran après plusieurs premiers démarrage. Changement de câble, d’écran, etc… Tout d’un coup, elle s’est finalement décidée à afficher quelque chose, on ne sait trop pourquoi car nous n’avions alors rien modifié depuis la dernière tentative de démarrage !

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Le câble Ethernet a aussi fait des siennes, il a fallu le rebrancher pour qu’il fonctionne. La box s’est alors mise à jour et ne nous a plus posé de problème. Nous avons toutefois été incapables d’accéder au service pendant toute une après-midi lors de nos tests, on ne sait pas pourquoi. Nous n’avons eu droit qu’à un seul message d’erreur sans conséquence sous Windows. Mais franchement, pour le temps que nous l’avons utilisé, et poussé à bout, l’ensemble du service fut surprenant de stabilité et de souplesse… sur une connexion fibre.

Car il faudra avoir un réseau béton. Pour le Wi-Fi, il faudra un routeur dernier cri et une réception exemplaire. Notre box Orange fut un peu limite en Wi-Fi. Il faudra aussi de l’Ethernet Gigabit si vous souhaitez profiter de la 4K ou du 144 Hz sans défaut. Pour ce qui est de la machine du serveur Shadow à Paris, son réseau est exemplaire (heureusement !), mais on aurait aimé avoir un peu plus de bande passante en upload :

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Gestion des périphériques

Polling rate USB

Nous nous sommes d’abord demandés comment la Shadow Ghost gère les périphériques à distance. A commencer par une souris gaming à 1000 Hz. Le résultat est assez irrégulier, passant de 500 à 1500 Hz dans le logiciel de mesure, avec une moyenne qui ne dépasse jamais les 800 Hz. Reste qu’en pratique, nous n’avons pas eu de problème quant à la précision et à la fluidité de la souris, sur le bureau et en jeu.

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Débit de transfert en stockage USB

Comment le serveur gère le stockage USB à distance ? Plutôt bien : un simple branchement et tout se fait comme si on était sur son propre PC. En revanche, les débits de transferts sont limités dans les deux sens. Nous avons été souvent à 5 Mo/s avec une pointe à 8 Mo/s, alors que notre flux de streaming vidéo était à 70 Mbit/s sur une connexion fibre à 300 Mbit/s. Il faudra donc être un peu patient, mais Shadow nous a expliqué que ce transfert peut aller jusqu’à 30 Mo/s sur les plus grosses connexions fibres (ce qui reste plus lent que sur un PC en local évidemment).

Image 16 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Pilotes USB pour périphériques gaming

Reconnaître un périphérique USB à distance, c’est bien, mais l’émulation est-elle assez transparente pour identifier correctement le périphérique et gérer toutes ses fonctionnalités via ses pilotes et outil de configuration. Sur Shadow Ghost, oui, c’est possible, et c’est assez bluffant ! On a pu gérer toutes les fonctions d’un clavier gaming RGB, par exemple. Un casque audio USB fonctionne sans problème en plug and play comme sur un PC local, sans latence sonore.

Image 17 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Le problème ici, c’est que cette fonction n’est disponible que sur les ports USB 3.0 de la box. Seulement deux ports, alors que les joueurs utilisent désormais souvent un clavier, une souris et un casque gaming au minimum, avec les pilotes pour les gérer. Il faudra un hub pour compenser ça.

Gestion des écrans

La box est capable d’afficher du Full HD et du WQHD (2560 x 1440) en 144 Hz, et monte en 4K à 60 Hz au maximum. Nous l’avons essayé avec le tout nouvel écran AOC CQ32G1 dont nous allons bientôt publier un test complet.

Image 18 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Il nous a toutefois fallu créer une définition personnalisée dans le panneau de configuration de NVIDIA sur notre écran au début. Une mise à jour de la box au cours de notre test a corrigé ce détail.

Performances GPU / Gaming

Performances en jeu

Image 19 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Nous avons effectué tous nos tests de performance durant des périodes creuses, pour obtenir les performances nominales, voire maximales des serveurs, que ce soit pour Shadow ou GeForce Now. Nous avons ensuite comparé ces performances gaming avec des machines que nous avons déjà testées dans le même pool de test de jeu (options identiques).

Nous avons aussi testé notre machine de test locale avec une GTX 1080, et surtout un puissant CPU Core i7-6850K à 4,3 GHz avec 32 Go de RAM DDR4-3200 CL14 en quad-channel, histoire de voir ce qu’une GTX 1080 peut faire avec un gros CPU en soutien.

Image 20 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

On voit qu’avec un bon gros CPU aux fesses, la GTX 1080 est capable de développer de bien meilleures performances en jeu que chez Shadow ou même GeForce Now. Rise of the Tomb Raider montre le pire scénario du genre, où le GPU dépend grandement du reste de la machine. Seul The Division, le moins dépendant du CPU, affiche des performances similaires sur les trois plateformes, mais avec une occupation CPU de 93 % sur Shadow (contre 45 % sur notre machine locale et 68 % sur GeForce Now).

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Notez que le service GeForce Now, dopé à la Tesla P40 (supérieure à une GTX 1080 Ti mais virtualisée) fait mieux, mais toujours limité par ses performances CPU (du Xeon virtualisé aussi). GeForce Now est aussi limité par le fait qu’il ne gère pas DirectX 12, mais seulement DirectX 11 et Vulkan (pour AotS). Nous testerons GeForce Now plus en détail bientôt (nous n’avons pas pu tester Total War, indisponible et impossible à télécharger sous GeForce Now).

Nous observons donc des performances assez décevantes dans les jeux, alors que la GTX 1080 est capable de faire bien mieux. La carte semble clairement limitée par le reste de la machine, ce qu’on essayera de préciser dans la page suivante.

Image 22 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Finalement, nous avons constaté que Shadow offre en moyenne les performances d’un portable gaming milieu/haut de gamme. Exemple ci-dessus, comparé à deux portables gaming avec GTX 1070 Max-Q et RTX 2060 (dont la version bureau est équivalente à une GTX 1080).

Test synthétique

Image 23 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Time Spy conserve le score GPU original, en utilisant très peu le processeur pour ne pas brider la carte graphique. On voit ici que la GTX 1080 de Shadow est aussi rapide qu’une bonne GTX 1080 bien refroidie dans un portable gaming.

En revanche, on voit encore que le CPU est à la peine. Evidemment plus lent qu’un 6 coeurs 8750H sur ce test fortement multithreadé, mais clairement moins rapide qu’un simple Core i7-7700HQ avec le même nombre de coeurs.

Performances CPU / Bureautique

Performances de stockage

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Image 25 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Nous intégrons ici les performances des 256 Go de stockage virtualisés. C’est assez limite pour les débits séquentiels (ISO), mais assez performant pour les plus petits fichiers. Reste qu’en pratique, les chargement dans les jeux sont tout de même assez longs (le séquentiel restant important dans ce genre d’épreuve). En comparaison, un portable gaming avec SSD NVMe fait bien mieux : l’Asus ROG Zephyrus S GX701GX, dernier testé en date chez nous, monte à 960 Mo/s en moyenne, mais reste à 150 Mo/s pour la copie de programmes (petits fichiers).

Bureautique

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On voit ici que les performances de cette machines restent encore similaires à celles d’un portable gaming milieu de gamme. PCMark reste assez peu porté sur le multicoeur et les 6 coeurs des Core i7-8750H ne font pas vraiment la différence. Pour bosser, et en multimédia, Shadow sera suffisant, mais sans plus de puissance qu’un simple ultrabook comme le Huawei Matebook 13 (Core i7-8565U avec IGP), dont le SSD est beaucoup plus rapide.

Performances CPU /  RAM / Cache

C’est là qu’on pointe le point faible des serveurs de Shadow pour les joueurs. Les performances CPU et DRAM des machines sont limitées par une technique de virtualisation qui augmentent les latences et donc les bandes passantes mémoire DRAM et cache. On peut le voir sur ce test AIDA, ou la bande passante mémoire est 10 fois inférieure à celle d’une plateforme Ryzen de première génération, sans oublier les accès au cache, largement plus lents.

Shadow utilise KVM comme hyperviseur, et présente aux machines virtuelles (QEMU) un processeur Xeon E5-2667 v3. Si un tel CPU possède 8 coeurs avec HT et 20 Mo de cache L3, chaque VM se voit attribuer un “demi-CPU”, soit 4 coeurs avec HT, et de manière surprenante 16 Mo de cache L3. Nous restons toutefois sceptiques sur cette valeur, la virtualisation pouvant fausser cette information. Shadow nous a en revanche confirmé qu’il n’y avait pas d’overcommitting : chaque utilisateur “possède” bel et bien ses quatre coeurs hyperthreadés dédiés.

Les performances CPU de Shadow sont ainsi très limitées par rapport à celles d’un processeur grand public de bureau. Sur Cinebench, un vieux processeur mobile à quatre coeurs fait mieux en simple et multicoeur. Voilà pourquoi la GTX 1080 de Shadow est sous-exploitée dans certains jeux.

Image 29 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Tests de latence et flux vidéo

Flux vidéo, organisation et qualité

La machine de Shadow encode en temps réel la vidéo pour l’envoyer sur votre écran via le réseau. L’encodage est en H.264 par défaut, via une technologie d’encodage faite maison, qui s’effectue sur CPU, sans utiliser aucun encodeur matériel de GPU.

L’encodage est totalement dynamique, c’est l’un des aspects les plus bluffants de la technologie de Shadow. Lorsque l’image ne bouge pas ou presque, le flux se met “au repos”, baissant le débit, la latence et même le nombre d’images par seconde. C’est absolument indolore pour l’utilisateur, et c’est surtout vraiment bluffant techniquement !

Image 30 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

La qualité est quasi parfaite, surtout avec des débits de 50 à 70 Mbit/s. Nous avons juste repéré le point faible typique de l’encodage vidéo : le rouge et le bleu purs ont tendance à “baver” à cause d’une définition inférieure sur l’encodage de la chrominance (sous-échantillonnage de la chrominance). C’est presque uniquement visible en bureautique, mais nous l’avons aussi remarqué sur les aplats unis de rouge dans l’interface d’Overwatch.

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Shadow n’y peut pas grand chose, dans la mesure où cette limite est inhérente à la méthode de compression du codec utilisé (en 4:2:0). L’encodage en 4:2:2 ou 4:4:4 semble trop complexe, du moins pour l’instant. Et plus c’est complexe, plus il y a de latence…

Il serait toutefois possible d’estomper ce sous-échantillonnage par un upscaling avancé de la chroma en local par la box lors du décodage, à l’image de ce que fait un filtre de rendu comme MadVR. Cet upscaling nécessite toutefois un peu de puissance GPU, et rajouterait certainement de la latence… Mais un décodage ultra-poussé par ce genre de techniques pourrait améliorer la totalité de l’image, et même organiser un upscaling très propre à partir de définitions inférieures (un genre de DLSS sur vidéo, pour de meilleures performances, sachant que MadVR organise déjà de l’upscaling neuronal en faisant des petits miracles !).

Input lag, latence absolue

Le test de latence se fait avec un clavier gaming à 1000 Hz, sous Overwatch, les mesures sur le bureau de Windows étant faussées par la composition graphique de Windows 10. Nous avons mis le jeu en options graphiques minimales, et laissé la limite maximale d’images par seconde à 300 (3,3 ms). Nous avons aussi utilisé l’écran gaming AOC CQ32G1, en mode “Low Input Lag”, donc sans FreeSync, pour mieux comparer PC et box Shadow Ghost. Les mesures se font à partir d’un enregistrement vidéo à 1000 images par secondes, sur 8 mesures au total, avec suppression de la pire et de la meilleure. Les écarts de lag ci-dessous se font sur les moyennes des 6 mesures restantes.

Image 32 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

On voit que la box Shadow Ghost fait beaucoup mieux que l’application Shadow sous Windows ! Voilà de quoi bien apprécier la box dédiée, le résultat étant tout de même assez bluffant. Au final, la box fait seulement 8 ms de plus en input lag que notre PC local, encodage vidéo compris, ce qui est impressionnant ! En QHD 144 Hz, il faut rajouter encore 9 ms, certainement pour l’encodage de la vidéo (le jeu était toujours à 300 ips constants).

Notez que la box Shadow Ghost n’a pas été en mesure d’afficher réellement du 144 Hz en Full HD sur notre écran, qui restait alors en 120 Hz, avec du frame skipping (saut d’image) sur le flux à 144 ips. En QHD, elle tenait toutefois les 144 Hz. Nous pensons qu’il s’agit d’un problème corrigeable par mise à jour de la box. Dommage que le support du taux de rafraîchissement variable ne soit pas implémenté, mais c’est en cours de recherche chez Shadow. Si difficile que cela puisse paraître, Shadow nous a assurés croire en une solution possible… Ce serait l’argument ultime pour les joueurs !

Conclusion

Avec tous ces tests, nous avons pu profiter de l’expérience bureautique et multimédia de Shadow, mais finalement peu de jeux vidéo… Nous avons donc joué une petite heure à Overwatch pour nous faire une idée pratique de ce que le service donne. Nous avons alors opté pour une définition QHD 144 Hz (environ 10 ms de plus que le Full HD 120 Hz). Très franchement, vieux joueurs à la retraite que nous sommes, nous n’avons ressenti aucune latence gênante.

Image 33 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Shadow nous a fait l’illusion d’un PC local, ultra-fluide et agréable à jouer, même dans un jeu très rapide (et peu exigeant) comme Overwatch. Toutefois, il est certain qu’un joueur de très haut niveau remarquera la différence. Pour notre part, nous n’avons plus l’explosivité de nos 17 ans, enchaînant les headshots dans Medal of Honor avec une latence totale largement plus élevée à l’époque !

Juste un peu plus de puissance CPU…

Image 34 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées

Soyons clair, pour une réelle expérience optimale, il faudra une connexion fibre et un bon réseau Ethernet Gigabit filaire à la maison (au pire, du Wi-Fi d’excellente qualité). Les fibrés à Paris avec 1 ms de ping seront encore plus ravis. Accéder à Shadow sur une connexion plus lente ne sera qu’une solution de dépannage, même si ça progresse en 5G

A 50 ou 70 Mbit/s, la qualité d’image est excellente, seul l’encodage du rouge ayant quelques défauts vraiment visibles dans un jeu. En fait, on regrette surtout que Shadow n’offre pas plus de puissance CPU/RAM et stockage. Un ultrabook moderne fera globalement mieux en la matière, notamment grâce à son SSD. Pour le jeu, Shadow se limite donc à la puissance d’un portable gaming sur GTX 1070 ou RTX 2060 mobiles, alors que sa GTX 1080 dédiée pourrait offrir beaucoup plus. Mais tout ceci n’est qu’un début…

Image 35 : Test complet de Shadow Ghost : techno bluffante, performances limitées
7/10

Shadow Ghost

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On aime
  • Techniquement impressionnant !
  • Un Windows 10 complet et paramétrable
  • Latence maîtrisée
  • Box passive et économe
  • Accessible partout et facilement
On n’aime pas
  • Pas assez de ports USB
  • Performances perfectibles
  • Encodage du rouge/bleu (inhérent au codec)
  • Stockage limité (256 Go)
  • Tearing parfois visibile
Verdict :

Les solutions de cloud gaming se multiplient (Google, Microsoft, NVIDIA…), mais Shadow se distingue par la mise à disposition d’un Windows 10 complet avec les droits administrateurs, pas seulement pour jouer. La box Shadow Ghost ne fait pas un bruit, consomme moins de 10 W, et relaye les performances d’un bon portable gaming. Une puissance qui reste décevante dans la mesure où sa GTX 1080 est bridée par une partie CPU/RAM virtualisée, pas assez nerveuse. Mais le service est jeune, et sa qualité d’utilisation est déjà excellente, pour peu que l’on soit armé d’une connexion fibrée. L’efficacité impressionnante de cette solution annonce une nouvelle ère, à tel point qu’on se demande quel sera l’avenir des sites de hardware comme le notre dans quelques années !