13 ans de Freebox
La Freebox. Lancé en 2002, le boîtier de Free est le premier d’une longue série de boîtiers *box, que ce soit chez Free — avec 6 versions officielles et bien plus de variantes — ou chez ses concurrents, comme Orange (Livebox), Numericable-SFR (SFR box et LaBox) ou Alice (Alicebox). Dans ce dossier, nous passons en revue les différentes versions de la Freebox, en attendant le lancement de la Freebox V7 prévu, si tout va bien, avant la fin de cette année.
Septembre 2002 : la Freebox V1
C’est en septembre 2002 que Free lance la Freebox. Lancée dans l’indifférence générale — elle n’était disponible que dans quelques rares communes dégroupées —, elle proposait une connectique complète pour l’époque : un connecteur Ethernet (100 mégabits/s), un port USB de type B (pour l’utiliser en tant que modem USB), une prise Peritel, deux prises RJ11 (pour la téléphonie) et même un connecteur IDE externe, jamais utilisé.
Février 2003 : la V2
La Freebox V2 est une simple amélioration du premier modèle avec quelques modifications dans la gestion de la VoIP et une alimentation plus efficace, celle de la première Freebox étant problématique dans certains cas. Elle a été distribuée dès 2003 aux abonnés. Le design reste le même.
Février 2004 : la Freebox V3
En février 2004, Free lance la Freebox V3. Ce nouveau modem est un gros changement : nouveau design, nouvelle télécommande, intégration du Wi-Fi via une carte PCMCIA optionnelle, la V3 est convaincante.
Février 2004 : la Freebox V3 et sa connectique
La connectique évolue beaucoup : un des connecteurs RJ11 disparaît (il n’a jamais été utilisé), la sortie audio optique passe du coaxial au Toslink, la prise IDE — jamais utilisée — est remplacée par une prise SATA… qui ne servira pas. Les connecteurs audio RCA pour la sortie audio analogique sont aussi supprimés. Le Wi-Fi est limité à la norme 11b (11 mégabits/s) et la Freebox elle-même à 8 mégabits/s.
Août 2004 : Freebox V4, on accélère
En août 2004, la Freebox V4 arrive. C’est la première Freebox compatible avec l’ADSL2+, une technologie très utilisée quelques années plus tard. La Freebox V4, en voie de disparition en France, garde le même design que la V3 mais amène un port USB maître sur le panneau arrière, qui va permettre de connecter des périphériques comme des imprimantes.
La Freebox V4 évolue
Free proposera des versions B, C et R de la Freebox, avec quelques petites modifications internes à chaque fois. Une de ces dernières est la possibilité d’utiliser des cartes de type CardBus (32 bits) au lieu des cartes PCMCIA (16 bits) et donc de prendre en charge la norme 802.11g, plus rapide. Les dernières versions du boîtier prennent en charge la norme ReADSL2+, qui améliore la qualité de la connexion sur les longues lignes.
Free va changer le design de la Freebox pour la Alicebox V4 et a proposé la Freebox V4 a ses abonnés jusqu’en 2011.
Avril 2006 : la Freebox V5
En 2006, Free lance la Freebox V5. Une vraie révolution : deux boîtiers, support de la HD, intégration du Wi-Fi et d’un switch Ethernet. Le boîtier modem est proche du design de la Freebox V4 mais est gris. Avec cette Freebox, la liaison entre le boîtier modem et le boîtier TV se fait en Wi-Fi.
Freebox TV
Le principal avantage de la Freebox V5, c’est son boîtier TV : il est doté d’une sortie HDMI, d’un tuner TNT et d’entrées vidéo. Bien plus complet que ce que propose la concurrence, le boîtier lutte sans soucis avec les Media Center de l’époque. Il est capable de recevoir la télévision en HD et peut décoder le H.264, un codec bien plus performant que le MPEG2 des premiers boîtiers. Autre nouveauté, l’intégration d’un disque dur de 40 Go.
Les évolutions de la Freebox V5
Free va faire évoluer par petites touches sa Freebox au fil des années. L’évolution la plus importante est liée au Wi-Fi : le premier modèle propose trois antennes (MIMO) et un contrôleur à la norme 802.11g, les évolutions vont faire varier le nombre d’antennes — 2, 3, aucune — et passer à la norme 802.11n sans antennes externes sur la dernière version. Pour la liaison entre le boîtier TV et le modem, Free va proposer des boîtiers CPL, les Freeplugs.
Les évolutions de la Freebox TV
Free va modifier aussi le boîtier TV : le disque dur va évoluer, avec des modèles de 80, 120 et même 160 Go. Pour des raisons légales, la capacité est dans tous les cas limitée à 40 Go. Les premiers boîtiers intégraient le Wi-Fi pour la connexion avec le modem, les dernières générations ne l’intègrent plus : la liaison CPL a pris le pas. Enfin, le tuner TNT a été intégré dans les premiers boîtiers, supprimé dans certaines versions et réintégré dans les dernières itérations. Dans certains cas, Free a même proposé un tuner TNT externe, en USB.
Mai 2008 : la Freebox Ô
En mai 2008, Free propose la Freebox Ô. Ce modèle est destiné aux utilisateurs de l’offre fibre optique de Free et est basé sur la Freebox V5. On trouve donc un connecteur SFP pour la fibre optique, un switch Ethernet avec des connecteurs à 1 gigabit/s (une nouveauté) et — surtout — l’intégration d’un Media Center. La Freebox Ô reprend donc le concept des premières Freebox mais en HD, avec une sortie HDMI.
Février 2009 : AliceBox V5
L’opérateur a racheté Liberty Surf Group (propriétaire de la marque Alice ADSL) à l’été 2008 et il a fallu environ six mois pour qu’il commence à fusionner ses offres. Au début 2009, Free standardise ses box en introduisant une nouvelle Alicebox, l’Alicebox V5 qui n’est autre qu’une Freebox V5 cachée dans un boîtier aux couleurs d’Alice. Adieu antennes qui dépassent, bonjour boîtier TV compatible TNT HD et muni d’un disque dur de 40 Go. Cette Alicebox est toujours commercialisée en 2015.
Décembre 2009 : Alicebox Initial
À la fin 2009, Free frappe un grand coup en lançant l’offre AliceBox Initial, un abonnement triple-play à seulement 19,99 € par mois. Ce prix d’appel est évidemment obtenu au prix de quelques sacrifices, comme celui d’un modem moins sophistiqué. L’AliceBox Initial n’est ainsi plus basée sur une Freebox V5 mais sur une V4. On perd ainsi le boitier TV HD, c’est le modem qui se connecte au téléviseur via une bonne vieille Péritel. Cette offre sera commercialisée jusqu’en février 2011. À cette date, AliceBox Initial est descendu en prix à 9,99 € par mois et bénéficie d’une AliceBox V5.
Décembre 2010 : la Freebox Révolution
En décembre 2010, Free annonce la Freebox V6, alias Freebox Révolution. Nouveau design, disque dur intégré dans le boîtier modem (d’une capacité de 250 Go), Ethernet à 1 gigabit/s, afficheur OLED, etc. Vous la connaissez, nous l’avons démonté. Une réussite, toujours proposée actuellement.
Le boîtier TV
Free a aussi proposé un boîtier multimédia complet : lecteur de Blu-ray, jeux en ligne, Media Center complet, etc. Le boîtier est animé par un processeur Atom et l’interface est très réussie. Comme le boîtier serveur, il a été démonté par la rédaction.
Les accessoires
Avec la Freebox Révolution, Free a soigné les accessoires : télécommande radio dotée d’un accéléromètre, boîtier CPL, manette de jeu, Free met les petits plats dans les grands et on est loin de la télécommande de la Freebox V5…
Les Freebox V6 r2 et r3
Après avoir fait sa Revolution, Free ne s’est pas reposé sur ses lauriers, mais a discrètement fait évoluer sa Freebox v6. Le boîtier server s’est ainsi doté en octobre 2013 d’une carte WiFi soudée à la carte mère (et non plus sur un port mini PCI-Express comme sur la V1 ci-contre), puis, en 2014, d’un nouvel émetteur WiFi prenant en charge le protocole 802.11 ac.
La Freebox Crystal
La Freebox Revolution fut un véritable succès pour Free : grâce à son avance technologique, elle attira de nombreux nouveaux clients. Toutefois, elle était placée plus haut en gamme que la Freebox v5 (à 36 €, voire 38 € avec le service TV) et laissait donc les FAI concurrents récupérer les abonnés intéressés par le prix plus que par les fonctionnalités. Pour eux, Free introduisit en juin 2013 la Freebox Crystal. Il ne s’agit que d’une V5 dotée d’une apparence plus séduisante. Le boîtier TV Crystal perd cependant les entrées vidéo du boîtier HD des V5. La Crystal n’a pas encore disparu, mais depuis la sortie de la Freebox mini 4K elle n’est plus accessible qu’aux abonnés en zone non dégroupée.
La Freebox mini 4K
La dernière Freebox en date est aussi la plus petite jamais lancée par le FAI. Toutefois, ne laissez pas sa taille vous tromper : à bien des égards, c’est un produit majeur. La Freebox mini 4K est tout d’abord la première à afficher des contenus 4K. C’est aussi la première à briser le moule des précédentes Freebox en adoptant un système d’exploitation étranger, en l’occurrence Android TV. Pour Free, qui a inventé le modèle de la box faite maison, c’est une vraie révolution culturelle. Android TV est néanmoins encore limité au seul boîtier TV de la Freebox mini 4K, le Player.
La Freebox mini 4K server
La portion modem de la Freebox mini 4K, autrement dit le boîtier Server, est en fait presque identique à celui de la Freebox Revolution. Free a tout de même pris soin d’ôter quelques fonctionnalités afin de différencier ses offres. Ainsi, le Server mini 4K est dénué de NAS interne ou de la base DECT. En contrepartie, il est nettement plus compact que son grand frère. L’abonnement Freebox mini 4K est aussi bien moins cher que l’abonnement Revolution : il ne coûte que 29,99 € par mois avec service TV inclus.
En attendant la V7
Bientôt, il nous faudra mettre à jour ce dossier. Xavier Niel l’a prédit à plusieurs reprises, la Freebox V7, la véritable remplaçante de la Revolution, arrivera avant la fin de cette année. Réussira-t-elle à prendre le marché par surprise comme la V6 en son temps ? C’est bien possible puisque Bouygues Telecom a choisi de concentrer ses efforts sur les tarifs et que SFR et Numericable semblent empêtrées dans leur fusion – seule Orange aura les moyens de lancer une nouvelle box comme Free. Mais quelles fonctionnalités pourraient faire de la V7 une révolution ? La prise en charge de la 4K est une évidence, tout comme celle des réseaux WiFi encore plus rapides. On peut supposer également une femtocell mise à jour pour la 4G et la compatibilité avec des nouvelles fonctions réseaux comme le WiFi calling ou l’agrégation WiFi + LTE. Ensuite ? Laissez parler votre imagination !
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