Les grandes faillites de la high-tech

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Introduction

Dès qu’une compagnie atteint une certaine taille, les faillites ou redressements judiciaires sont rares dans le monde des hautes technologies. Une société en difficulté arrive le plus souvent à se faire racheter ou fusionner avec une autre compagnie ou à changer de modèle économique. Néanmoins, il y a des cas qui ont marqué l’histoire. Nous avons donc décidé de lister les entreprises qui ont fait faillite ou celles qui sont passées par un redressement judiciaire. Dans ce dernier cas, certaines d’entre elles en sont sorties et mènent une activité plus ou moins saine, mais la fin n’est pas heureuse pour tout le monde.

On remarque que trois grandes causes expliquent généralement ces échecs financiers. Les entreprises en redressement ou liquidation ont soit manqué de s’adapter aux nouvelles tendances, se laissant ainsi dominer par leurs concurrents, soit elles ont beaucoup souffert de crises économiques mondiales ou elles ont été victimes de dirigeants malhonnêtes.

Notre classement est donné par ordre chronologique en fonction du début de la procédure de redressement ou faillite.

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Wang Laboratories (18/08/1992)

Wang Laboratories s’est fait connaître avec ses logiciels de traitement de texte, ses serveurs et ses machines censées concurrencer IBM. Le problème est que la firme n’a pas su anticiper la révolution PC. Ses machines étaient spécialisées pour le traitement de texte et Wang a été largué par l’arrivée de l’informatique généraliste. Après la procédure de redressement judiciaire, la firme a grandement réduit ses effectifs et elle a décidé de se concentrer sur les services aux administrateurs réseau. Elle fut rachetée en 1999 par Getronics. Certaines familles d’ordinateurs issus de l’ère Wang Laboratories existent toujours. Ils sont principalement destinés à la virtualisation et au réseau.

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Commodore International (29/04/1994)

Commodore International est l’histoire d’une société qui a transformé l’informatique avant de multiplier les échecs et finir sa longue agonie par une faillite et la vente de ses actifs pour une bouchée de pain (cf. « 33 millions pour l’achat de Commodore »). Cette descente aux enfers fut accélérée par de nombreuses discordes internes, la démission de hauts dirigeants, de très mauvaises décisions technologiques, comme celles faites lors de la sortie de l’A600 et l’arrivée de solutions trop tardives et peu convaincantes. La marque continue d’inspirer le respect de ses adeptes, mais les diverses tentatives de résurgence par diverses compagnies n’ont jamais été fructueuses.

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Media Vision (27/07/1994)

Media Vision était un fabricant de cartes son Pro Audio et de CD ROM. Il a aussi fait des cartes de capture vidéo. Suite à une enquête du FBI sur les pratiques de ses dirigeants, la société a entamé une procédure de redressement judiciaire afin de protéger ses activités. Les dirigeants ont falsifié les comptes et gonflé les revenus déclarés. Cela a provoqué une fuite des actionnaires et de très longues batailles juridiques avec le P.D.G et le directeur financier qui ont tous les deux été condamnés pour avoir mené la plus longue fraude de l’histoire de la Silicon Valley. Cela a coûté environ 200 millions de dollars aux investisseurs et actionnaires de la société. La firme est finalement sortie du redressement et s’est renommé Aureal Semiconductor. Elle a néanmoins fini par vendre tous ses actifs et technologies à Creative, ce dernier éliminant ainsi son seul concurrent. Le plus triste dans cette histoire est que les produits de la compagnie étaient appréciés et qu’elle aurait pu avoir un bel avenir si ses dirigeants ne l’avaient pas coulé.

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3Dfx Interactive (Fin 2000)

La faillite de 3Dfx Interactive fut l’une des plus controversées sur le plan juridique. À une date qui reste vague, les créanciers de la société ont entamé une procédure de faillite en raison de son insolvabilité. C’est alors que NVIDIA est entré en scène et a racheté une grande partie de ses actifs et brevets. Les détails de cette acquisition furent contestés devant les tribunaux pendant de nombreuses années et NVIDIA sorti finalement vainqueur. Le reste de la société fut dissout. Les raisons du déclin sont relativement connues. La concurrence fut rude et la sortie toujours repoussée du vrai successeur de la Voodoo 2 (le Rampage) fut l’erreur fatale de la société.

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Polaroid (11/10/2001)

Polaroid est l’autre compagnie avec Kodak qui a complètement raté le tournant numérique. Malgré sa victoire en justice sur Kodak et malgré la popularité de ses films, la société a souffert un déclin long et douloureux qui a abouti à un redressement judiciaire en 2001. La faute est souvent placée sur les dirigeants qui n’ont pas osé renouveler leur modèle économique pour passer au numérique à temps. La firme est sortie de la procédure de redressement, mais elle est aujourd’hui une simple entité administrative. Elle est repassée en redressement en 2008 en raison des activités criminelles de sa maison mère. Elle en est de nouveau sorti et commence depuis 2010 à se faire une place chez les consommateurs nostalgiques (cf. « Le Polaroid revient 62 ans après »).

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Zilog (7/12/2001)

Zilog a marqué l’histoire des processeurs avec son Z80, un processeur 8 bits sorti en 1976 qui s’est retrouvé dans de nombreuses calculatrices Texas Instrument et la Mega Drive. La compagnie avait un avenir prometteur, mais elle fut acquise en 1991 par une compagnie qui a renvoyé le fondateur de Zilog et décidé de se consacrer aux processeurs de communication. L’éclatement de la bulle Internet a néanmoins eu raison de cette stratégie. La firme a élu un nouveau P.D.G et la filiale Zilog a entamé une procédure de redressement judiciaire pour essayer de recentrer son activité sur les microcontrôleurs 8 bits et 16 bits. La firme se concentre aujourd’hui sur des puces pour les cartes de développement et des puces destinées à des systèmes de sécurité informatique, mais elle passe par une situation financière difficile.

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Napster (3/06/2002)

Napster fut au centre du mouvement de téléchargement et P2P qui marqua le début des années 2000. Il est aussi synonyme de l’une des grandes batailles juridiques du monde des technologies. Napster entama une procédure de redressement judiciaire dans le but de se faire racheter par une compagnie allemande et mettre fin aux lourdes dettes qu’il a acquises à cause des procès intentés contre les maisons de disques. Le problème est que le juge s’est opposé à ce rachat et a obligé Napster à liquider ses actifs. En 2008, BestBuy a repris le nom de Napster et a fusionné le service avec Rhapsody, mais le succès n’a pas été au rendez-vous et la firme qui répond aujourd’hui au nom de Napster n’est qu’une pâle représentation de ce qu’il représentait auparavant.

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Mandrakesoft (13/01/2003)

Devant l’impossibilité de payer ses créanciers, Mandrakesoft entama une procédure de redressement financière qui se termina le 30 mars 2004. L’éditeur de la célèbre distribution Linux Mandrake, aujourd’hui connu sous le nom de Mandriva, s’est retrouvé dans cette situation après que l’ancienne administration ait mené des dépenses pharaoniques en espérant multiplié son chiffre d’affaires. Le problème est que le succès commercial n’a pas été au rendez-vous. Mandriva a aujourd’hui un visage très différent avec la distribution Desktop principalement développée au Brésil. Une dispute entre actionnaires a failli replonger la société vers la faillite en 2012, mais l’injection de capitaux a permis d’éviter la catastrophe.

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The 3DO Company (23/05/2003)

The 3DO Company est célèbre pour avoir développé la 3DO, la console qui a fait un bide historique. Après cet échec, la firme s’est reconvertie en éditeur de jeux vidéo. Le problème est qu’à l’exception de High Heat Baseball et BattleTanx, les titres qu’elle a sortis étaient décevants. Cela a abouti à la faillite de la société et une vente de ses actifs à Microsoft, Namco, Crave et Ubisoft. Les employés ont été licenciés et le dirigeant, Trip Hawkins, a monté une autre entreprise.

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Tiger Telematics (23/01/2006)

La faillite de Tiger Telematics est le fruit d’une console décevante (cf. « La Gizmondo de Tiger Telematics – Rétrospective : 30 ans de consoles portables ») et d’un chef dont le manque de sérieux à mener sa compagnie et sa voiture droit dans le mur (cf. « Gizmondo Europe en liquidation judiciaire »). La firme avait non seulement accumulée plus de 300 millions de dollars de dettes pendant que ses dirigeants se payaient des salaires annuels de plus de 8 millions de dollars, mais elle avait décimé ses actions et les avaient utilisé pour payer ses créanciers au lieu de leur donner du cash. Cela provoqua la dévaluation de la compagnie. Enfin, la firme fut l’objet de procès qui l’endetta encore plus.

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Nortel (14/01/2009)

En 2005, les bénéfices de Nortel étaient multipliés par trois. Quatre ans plus tard, la firme a été obligée d’entamer une procédure de redressement judiciaire. La firme a d’abord licencié (cf. « Nortel France va perdre 500 personnes »), mais cela n’a pas suffit et en juin 2009, elle a annoncé qu’elle allait mettre la clé sous la porte. Elle a vendu ses filiales et ses brevets (cf. « Microsoft, Apple, RIM, Sony, etc. achètent 4,5 milliards de dollars de brevets »). Cette dernière transaction a marqué l’histoire à cause de la guerre qu’elle a suscitée avec Google (cf. « Guerre des brevets : Google et Microsoft offrent plus de détails »). La faillite de la compagnie s’explique principalement par de grosses erreurs de gestion exacerbées par la crise économique de 2008.

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Qimonda (23/01/2009)

En 2007, Qimonda agrandissait ses usines d’assemblage (cf. « Qimonda pousse les murs »). Deux ans plus tard, il mettait la clé sous la porte (cf. « Qimonda placé en redressement judiciaire »). Un plan de sauvetage mené par le gouvernement allemand était prévu, mais les aides ne sont pas venues à temps et la firme a été obligée d’être placée en redressement judiciaire en raison de son insolvabilité. Elle fut très durement touchée par la baisse des prix de la DRAM et la crise économique de 2008. Inspur a racheté un de ses centres de recherche et développement et devant l’incapacité de réorganiser la société, Qimonda a terminé ses activités de production et fermé ses usines. Il a ainsi marqué l’histoire en fermant pour la première fois au monde une usine de semiconducteurs utilisant des wafers de 300 mm. Il est intéressant de noter que la compagnie Qimonda est aujourd’hui le nom d’une entité gérant les brevets de l’ancien fabricant de mémoire.

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Spansion (01/03/2009)

Spansion est la coentreprise formée par AMD et Fujitsu en 1993 destinée à la fabrication de mémoire Flash. En 2003, l’Américain a racheté les parts du Japonais pour en faire une entité autonome en 2005. Quatre ans plus tard, la firme entama une procédure de redressement judiciaire en réponse à un scandale qui a éclaté lorsque les dirigeants de la société ont reçu des bonus après avoir licencié 3 000 employés. En 2010, un accord à l’amiable fut passé entre les anciens salariés et la compagnie. Elle restructura son administration et son activité et sortit du redressement. Les mauvaises pratiques financières de l’ancienne équipe de directeurs expliqueraient pourquoi personne n’a osé racheter la société (cf. « Elpida veut racheter Spansion »).

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Silicon Graphics (01/04/2009)

La fin de Silicon Graphics fut longue et difficile. Il est passé par une procédure de redressement en 2006 (cf. « Silicon Graphics au bord de la ruine ? ») pour faire finalement faillite en avril 2009. Rackable Systems est alors intervenu. Il a racheté la société et a renommé la nouvelle entité SGI, les initiales de Silicon Graphics Incorporated (cf. « SGI est mort, vive SGI ! »). Un peu plus tard, la société a obtenu un jugement en sa faveur dans une affaire le liant à ATI et AMD. Cela reste d’ailleurs le coeur d’activité de la société qui est en procès avec Apple, Sony, HTC, LG, Samsung et d’autres pour violation de brevets. Bref, SGI est aujourd’hui une compagnie bien différente de celle qui a donné naissance à l’OpenGL.

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BFG Technologies (08/2010)

BFG était un célèbre fabricant de cartes graphiques NVIDIA. Il avait des centres de distribution en Europe et en Amérique du Nord. En mai 2010, la firme a annoncé abandonner les cartes graphiques. Il n’arrivait plus à tenir tête à ses concurrents et la firme a décidé de se concentrer sur ses alimentations. Le problème est qu’elle s’est vite rendu compte que cette activité ne serait pas rentable et trois mois plus tard à une date incertaine, elle décida de liquider la société tout entière. Les consommateurs devinrent furieux lorsque BFG refusa d’honorer les garanties, réparations et remplacements. PNY en a profité pour lancer un programme en partenariat avec BFG permettant aux consommateurs malchanceux de remplacer leurs cartes avec ses modèles.

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Psystar (08/2010)

Psystar est l’histoire d’une compagnie au culot énorme, mais mal placé. Elle n’a pas fait une demande officielle de redressement judiciaire, mais le fait qu’elle ne donne plus de signe de vie laisse penser que ses dirigeants ont simplement liquidé cette petite société en août 2010. Pour mémoire, la firme commercialisait des Mac clone, des PC montés par la société et tournant sous Mac OS X. Or, Apple n’autorise son système d’exploitation que sur ses machines et le procès ne s’est pas fait attendre. Psystar a contre-attaqué en accusant Apple d’abus de position dominante (cf. « Psystar accuse Apple de protéger Mac OS X »), mais cette plainte fut vite rejetée. Psystar a fait appel et il a même vendu un logiciel pour tenter de lancer sa mode des clones, le Rebel EFI (cf. « Psystar facilite la création de clones Mac »), mais son manque d’intégrité a terni sa réputation auprès de la communauté (cf. « Psystar viole une licence open source ») et la firme est finalement tombée dans l’oubli.

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Kodak (19/01/2012)

La compagnie a complètement raté le tournant numérique et a dû entamer une procédure en redressement judiciaire en 2012 (cf. « Kodak en faillite »). Son histoire a pour l’instant une fin heureuse. La firme a annoncé qu’elle abandonnait les appareils photo pour se concentrer sur ses services en lignes, ses magasins et ses imprimantes à jet d’encre. Elle a aussi décidé de vendre ses brevets afin de pouvoir redresser la situation, mais les alliances entre les gros acteurs du marché ont considérablement baissé le montant de la transaction (cf. « Apple et Google s’unissent pour acheter les brevets de Kodak »). La firme a encore du mal sur le plan financier (cf. « Kodak triple ses pertes, mais reste optimiste »), mais le juge a mis fin à la procédure de redressement judiciaire et la firme tente maintenant de trouver son rythme de croisière.

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Surcouf (01/03/2012)

La descente aux enfers de Surcouf fut longue et douloureuse. Le revendeur français de matériel informatique a beaucoup souffert de la concurrence des marchands en ligne et n’a pas su s’adapter. En 2008, son propriétaire cherche à le revendre. Il y parviendra un an et demi plus tard, mais devra le céder pour un euro symbolique à Hughes Mulliez. L’acquisition va créer un mouvement d’expansion de la chaîne. Néanmoins, cela ne sera que de courte durée. En 2011, la situation financière oblige la fermeture d’un magasin, puis la mise en redressement judiciaire en 2012. Devant l’absence de repreneur, Surcouf est placé en liquidation judiciaire et a fermé définitivement ses portes en novembre 2012.

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GAME France (04/09/2012)

GAME était une chaîne de magasins de jeux vidéo qui a fermé ses portes l’an dernier. Ce n’est sûrement pas la plus grande faillite du monde des technologies, mais nous avons tenu à en parler, parce qu’elle a touché les consommateurs français. La liquidation de GAME n’a touché que la France. La chaîne était originaire du Royaume-Uni et elle s’est fait racheter en 2012. Ce fut une sortie de secours pour ce groupe en grande difficulté financière. L’acquéreur n’était pas néanmoins intéressé par l’Hexagone. GAME France est donc devenue une entité autonome, mais sa vie fut de courte durée. Il fut placé en redressement judiciaire et cinq mois plus tard il passa en liquidation judiciaire.

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Atari (21/01/2013)

Atari Interactive a fait une demande en redressement judiciaire pour pouvoir se séparer de la maison mère Atari SA (cf. « Atari en redressement judiciaire »). Pour mémoire, lorsque Infogrames a racheté Hasbro, il a obtenu Atari. Le français a donc décidé de renommer sa compagnie Atari SA afin de profiter de l’aura associée à la marque. Cela ne lui a pas réussi et la firme se trouve dans une situation financière difficile. La procédure de redressement d’Atari Interactive a été entamée aux États-Unis afin de permettre à la filiale de se séparer de la maison mère française afin de trouver un acquéreur. La manoeuvre a fonctionné (cf. « Atari racheté (une fois de plus) ») et si Atari Interactive est toujours une filiale d’Atari SA, elle dispose d’une injection prometteuse de capitaux.

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OCZ (27/11/2013)

OCZ a souffert de problèmes de comptabilité et d’administration et elle a eu beaucoup de mal à faire du chiffre lorsque les prix des DRAM ont baissé en 2010 (cf. « Samsung avertit d’une baisse de prix de la RAM »). La firme a aussi été touchée par la crise économique de 2008. Son coup de grâce fut un prêt de 30 millions de dollars à 15% qu’elle n’a pas pu rembourser. Sa procédure de faillite fut un moyen pour Toshiba de reprendre ses actifs à moindre coût. L’acquisition ne lui a couté que 35 millions de dollars (cf. « OCZ met la clé sous la porte ; Toshiba rachète »).

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MtGox (28/02/2014)

Il est difficile de parler de MtGox, car on manque encore de recul. L’affaire est en train de se dérouler au moment où nous écrivons ces lignes et les révélations continuent de faire surface. Une chose est néanmoins certaine, MtGox a entamé une procédure de redressement judiciaire au Japon et aux États-Unis et il mérite clairement sa place dans notre classement. Nous savons pour l’instant que des pirates auraient dérobé 850 000 Bitcoin, ce qui représenterait une valeur de 450 millions de dollars (320 millions d’euros). Néanmoins, la firme a arrêté d’honorer les retraits de Bitcoin depuis la fin 2013, ce qui laisse penser qu’elle avait de sérieux problèmes financiers avant que l’attaque n’ait été rendue publique. Son fondateur a depuis démissionné, mais il fait l’objet d’une enquête pour fraude.