ATI Radeon X800 GT

Introduction

L’annonce de la GeForce 6600 GT remonte au 07 septembre 2004. Démocratisation intelligente du haut de gamme annoncé quelques mois plus tôt, cette carte aux bonnes performances a devancée de deux semaines l’annonce de la gamme X700, et notamment de la X700 XT. Début décembre pourtant, ATI confirmait l’annulation de la X700 XT, qui ne verra jamais le jour chez les revendeurs, du fait d’un rendement de puces trop faible à 475 MHz. Depuis, plus rien. Un trou de presque 100 € séparait la X700 Pro de la X800 256 Mo dans la gamme du constructeur, laissant la GeForce 6600 GT sans aucune concurrence.

Le plus incroyable est que cette situation aura durée une année complète, puisque c’est seulement actuellement que commencent à arriver les premières X800 GT, destinées à proposer un produit en face du 6600 GT (voir au-dessus pour la version 256 Mo, si l’on en croit le constructeur). Une situation qui en rappelle une autre, moins caricaturale : le développement tardif du RIALTO, ce convertisseur PCI Express -> AGP, qui a privé pendant plusieurs semaines les nombreux possesseurs de carte mère AGP du X800 XL notamment. Ou encore, plus récemment, le retard du Crossfire, et dans un domaine légèrement différent, du R520… En parlant de ce dernier, c’est justement l’approche de son annonce qui explique la naissance des X800 GT, comme nous allons le voir.

Architecture, la carte

Architecture

Effectivement, la première et plus surprenante chose à savoir concernant la X800 GT est que cette carte utilise suivant le cas une puce R423 ou R480, celles qui équipent les cartes haut de gamme (X800 XT et supérieur) et qui seront donc immédiatement remplacées par le R520. Un choix surprenant dans la mesure où le coût de production de ces puces haut de gamme n’est d’ordinaire pas compatible avec les cartes de milieu de gamme, mais à environ un mois de l’annonce supposée du R520, le stock de ces puces semble un peu trop important. D’autant qu’évidemment, les puces ne sont pas exactement identiques à celles intégrées sur les cartes haut de gamme : seuls 8 pixels pipelines sur 16 sont actifs (comme sur la GeForce 6600 GT et la X700 XT), les pipelines restant n’étant pas activables sur notre exemplaire de test.

Comme la X700 XT, les X800 GT disposent pour leur part de tous les vertex engines activés (soit 6), ce qui devrait leur conférer une puissance géométrique comparable aux cartes haut de gamme, mais inutile en pratique sur les jeux. En effet, si un défaut de puissance géométrique peut brider les performances globales d’un GPU, un excès sera sans influence, le fillrate et la bande passante mémoire devenant les facteurs limitants. Côté fréquences justement, l’empreinte de la X700 XT est décidément totale puisque les deux versions du X800 GT sont toutes deux cadencées à 475 MHz !

Plus intéressant, la mémoire. S’agissant de DDR1 dans le cas de la X800 GT 128 Mo (voir de DDR2 comme chez GeCube) ou de GDDR3 dans le cas de la version 256 Mo, la grande nouvelle est qu’elle est dans les deux cas interfacée en 256 bits ! Soit une bande passante de 31,4 Go/s pour la version 256 Mo, le double de la GeForce 6600 GT. La version 128 Mo dispose quand à elle de 22,4 Go/s, ce qui reste confortable. Dans tous les cas, cette bande passante est toutefois largement disproportionnée par rapport au fillrate, et c’est sur ce point que la X800 GT se distingue le plus de la GeForce 6600 GT, qui dispose au contraire d’un ratio fillrate/bande passante plus de deux fois plus élevé (250) !

A noter qu’une version AGP de ces cartes devrait arriver assez rapidement. S’il est envisageable que ces cartes reposent sur le couple R423/R480 + RIALTO, une autre possibilité plus probable est le recours au R420, nativement AGP (X800 XT).

Pour finir, on remarquera la désignation plus que douteuse de ce GPU, puisque X800 GT fait évidemment référence à la GeForce 6800 GT et non à la 6600 GT, et que de plus cette carte reste inférieure à toutes les autres X800. X800 LE aurait été bien plus approprié, mais forcément, c’est moins vendeur… Marketing quand tu nous tiens.

La carte

Powercolor a pu nous faire parvenir une X800 GT 256 Mo. Première particularité, la présence d’une puce R480, qui sera a priori utilisée sur toutes les X800 GT du constructeur, alors que d’autres partenaires tels Sapphire pourraient utiliser plus facilement le R423. En théorie, ce dernier disposerait d’un potentiel d’overclocking un peu moins élevé, toutefois n’oubliez pas que dans tous les cas il s’agit souvent de puces incapables de tenir les fréquences des modèles haut de gamme avec 16 ou 12 pipes fonctionnels.


Le ventirad utilisé n’est autre que celui des X800 Bravo et X800 XL de la marque : entièrement en aluminium, il repose sur l’utilisation d’un ventilateur de 7 cm à vitesse de rotation variable, et décentré par rapport à la puce. Les ailettes du radiateur se trouvent ainsi juste au-dessus de cette dernière. En revanche, les puces mémoires ne sont pas en contact avec le radiateur, ce qui est logique puisque l’on en trouve la moitié sur la face arrière. Il s’agit de puces Samsung 2 ns, certifiées pour 500 MHz donc.


Deux sorties DVI sont présentes, ainsi qu’une sortie TV. En revanche, un seul adaptateur DVI -> VGA est présent dans le bundle, plutôt fourni par ailleurs puisqu’on retrouve les câbles S-Vidéo et Composite, mais aussi la suite logicielle Cyberlink (Power DVD version 5 seulement, PowerProducer DVD, Power2Go, PowerDirector SE+, MediaShow SE), et enfin Pacific Fighters.

Le test, bruit, consommation, overclocking

Configuration de test :

  • Asus A8N-SLI Premium
  • Athlon FX-57
  • 2 x 512 Mo PC3200 Crucial
  • Seagate 7200.7 160 Go S-ATA
  • Graveur CD-ROM Lite-On 32x12x40x
  • Coolermaster Realpower 450 W
  • ForceWare 77.72 WHQL (7800 GTX, 6800 Ultra, 6800 GT)
  • ForceWare 77.77 WHQL (7800 GT, 6600 GT)
  • Catalyst 5.8 WHQL
Nous avons profité de ce test pour inclure les performances de différentes cartes, notamment celles de la GeForce 7800 GT. Nous avons également baissée la fréquence mémoire de la X800 GT à 350 MHz afin d’avoir une idée des performances de la X800 GT 128 Mo. Bien sûr, difficile d’évaluer les performances d’une carte 128 Mo avec une carte 256 Mo, mais en se limitant au 1600*1200, il est possible de négliger une part de l’avantage procuré par la présence d’une telle quantité de mémoire. Pour savoir précisément dans quelle mesure, et parce que les X800 GT visent à concurrencer deux cartes, nous nous sommes donc procurées deux GeForce 6600 GT : 128 Mo et 256 Mo.


La première est le modèle Gigabyte fanless, doté de deux radiateurs reliés via un heatpipe. Une carte qui s’est montrée très chaude en pratique sur notre plateforme de test hors boîtier, jusqu’à générer quelques artefacts visuels sous Half-Life², qui disparaîtront une fois la carte installée dans tout boîtier correctement ventilé. A noter que la fréquence mémoire par défaut est de 560 MHz, que nous avons ramenée à 500 MHz afin de représenter la majorité des 6600 GT et afin de pouvoir faire une comparaison équitable avec le modèle 256 Mo. Elle est livrée avec Thief : Deadly Shadows, Joint Operations Typhoon Rising, Power Director 3 ME ainsi que l’adaptateur DVI->VGA.


La GeForce 6600 GT a été assez tardivement accompagnée de 256 Mo de mémoire, mais on en trouve aujourd’hui de nombreux modèles. C’est ici celui d’Asus que nous avons retenu, car la toute dernière version Silencer est à l’instar du modèle Gigabyte, dénué de ventilateur. En pratique, le modèle d’Asus est d’ailleurs bien plus efficace au niveau du refroidissement de la puce. D’une part parce que la surface de dissipation des radiateurs est un peu plus importante, d’autre part parce que l’extrémité du heatpipe est relié à des ailettes en cuivre, l’ensemble pouvant pivoter de 90°C. Pour se retrouver juste au-dessus du ventilateur processeur, et raisonnablement proche du ventilateur d’extraction du boîtier. Reste que bien sûr, ce modèle est aussi plus cher (quoique uniquement par rapport aux modèles 128 Mo, les modèles 256 Mo étant introuvables à moins de 200 € soit 30 € à 40 € plus cher que la X800 GT 256 Mo), mais fourni avec Xpand Rally, Joint Operations Typhoon Rising, Second Sight, Chaos League, PowerDrome, Asus DVD XP, Power Director 3DE, Medi@Show SE 2.0 ainsi que l’adaptateur DVI -> VGA et le câble de sortie TV et HDTV.

Bruit

Le ventilateur de la X800 GT Powercolor voit théoriquement sa vitesse de rotation évoluer suivant la température de la carte, mais en pratique il est resté à la vitesse d’origine durant tous nos tests. Cette vitesse en 2D est de 54 % du maximum, ce qui nous est rapporté par Rivatuner qui permet par ailleurs d’augmenter ou d’abaisser cette vitesse de rotation, ce qui est bien utile. En pratique, la X800 GT est une carte plutôt bruyante, même si cela reste loin des 6800 GT/Ultra d’un côté, mais aussi des 7800 GTX et des 6600 GT les plus silencieuses de l’autre. Evidemment, pas de comparaison directe possible ici avec les 6600 GT dénuées de ventilateur.

A 10 cm, la X800 GT génère 52,2 dBA, et son ventilateur au maximum peut faire monter le niveau à 57,1 dBA, même si encore une fois il n’est jamais monté à ce niveau pendant nos tests. En comparaison, la X700 Pro d’Asus (relativement bruyante elle aussi, et non thermorégulée) est à 53,8 dBa.

Consommation

Au niveau de la consommation globale de la configuration (pertes de l’alimentation retirées), et sous Fillrate Tester, la X700 Pro génère une consommation de 166 W, contre 175 W pour la X800 GT. Ce qui est notamment la conséquence de la présence de 128 Mo de mémoire supplémentaires, même si sur les deux cartes on retrouve un total de 8 puces mémoires GDDR3 Samsung 2 ns. Mais aussi, bien sûr, de l’utilisation du process 0.11µ pour la X700 Pro contre le 0.13µ pour la X800 GT. La GeForce 6600 GT, gravée pour rappel en 0.11µ, génère quand à elle une consommation de 177 W (128 Mo) voir 180 W (256 Mo), ce qui est un peu plus important malgré la réduction de la moitié des vertex shaders et la présence d’un bus mémoire deux fois moins large. D’autant que l’absence de ventilateur sur les modèles testés fait encore gagner 1-4 W.

Overclocking

Le potentiel d’overclocking des X800 GT n’est pas élevé, c’était à prévoir vu les fréquences d’origine très élevées de cette carte. En pratique nous avons tout de même pu passer de 472/493 MHz à 553/553 MHz, soit un gain de 17 % pour le core et 12 % pour la mémoire, offrant sur Doom 3 en 1600*1200 un gain de 17 % sur Doom 3. Ce qui montre, au passage, que c’est bien le fillrate qui limite cette carte et non la bande passante.

Performances synthétiques

Spécifications des principales cartes en concurrence
GPU6600 GTX800 GT 256 MoX800 GT 128 MoX700 Pro
Fréquence GPU500 MHz475 MHz475 MHz425 MHz
Fréquence mémoire500 MHz490 MHz350 MHz430 MHz
Largeur bus mémoire128 bits256 bits256 bits128 bits
Type de mémoireGDDR3GDDR3DDR1/DDR2GDDR3
Quantité de mémoire128 Mo256 Mo128 Mo128/256 Mo
Nombre de Pixel Pipelines8888
Nombre d’unités de Texture Sampling1111
Nombre de processeurs de vertex3666
Fillrate théorique4000 MPixels3800 MPixels3800 MPixels3400 MPixels
Vertex rate théorique375 MTri/s712,5 MTris712,5 MTris637,5 MTris
Bande passante mémoire16 Go/s31,4 Go/s22,4 Go/s13,8 Go/s
Ratio fillrate / bande passante mémoire 250121170247
Nombre de transistors146 millions160 millions160 millions120 millions
Process0.11µ

0.13µ low-k

0.13µ low-k0.11µ
Surface du die150 mm²290 mm²290 mm²156 mm²
Génération de l’architecture2004200420042004
Shader Model supporté3.02.0b2.0b2.0b

Fillrate


Sur ce test, seule la GeForce 6600 GT se retrouve bridée à cause d’une limitation de ROP dont sont exemptes les deux Radeon. Cela nous permet également de bien voir qu’au niveau de la puissance brute du GPU, la différence entre X700 Pro et X800 GT n’excède pas 12 % !


Pourtant, malgré cette faible différence, dès la mesure du fillrate en texturing l’écart se creuse, avec jusqu’à 50 % d’avance pour la X800 GT sur sa sœur. L’affirmation selon laquelle le bus mémoire de 256 bits permet de retirer un goulot d’étranglement n’est donc pas erronée à la vue de ce résultat. Sauf que la 6600 GT n’en a, elle, pas besoin dès lors que ses ROP ne limitent plus, soit dès le dual texturing.

Pixel Shaders


En revenant aux Pixel Shaders, évidemment, la bande passante mémoire supplémentaire n’est plus d’aucun secours, et les performances ne sont fonctions que du fillrate pur. La GeForce 6600 GT reste donc légèrement devant la X800 GT, ce qui est aussi une conséquence de son architecture.

Performances synthétiques (suite)

Vertex Shaders


Pas de doutes, les 6 vertex shaders des X700 sont également présents dans les X800 GT. Reste à voir si cela aura une vraie utilité dans les jeux, ou si cela restera un gâchis de transistors et de watts comme pour les X700…

Vitesse de transfert PCI Express


Les chiffres sont un peu plus bas avec le Radeon X800 GT qu’avec les X850. Globalement, ATI a toujours beaucoup de retard à ce niveau.

Anisotropie, Antialiasing

Nous avons enfin realisés nos tests d’efficacité en filtrage anisotropique et antialiasing, en 1600*1200 sur Ground Control 2. Notez que les trois cartes testées étaient bien sûr en version 256 Mo.


La comparaison X800 GT / 6600 GT est ici des plus intéressantes. De par sa bande passante mémoire et sous un jeu comme Ground Control 2 en 1600*1200, la X800 GT souffre plus de l’activation de l’anisotropie : certes, son fillrate reste supérieur à celui du X700 Pro et très proche de la 6600 GT, mais la bande passante limitée de ces dernières les empêchent de s’envoler sans anisotropie. La perte est donc moins importante, parce qu’en 1600*1200 ces cartes sont un peu bridées. C’est surtout vrai pour la GeForce 6600 GT, qui peut vraiment appliquer un filtrage anisotropique quasi-gratuitement.


En antialiasing par contre, c’est l’inverse : la bande passante du X800 GT est bien utile et l’activation de cette technique la fait moins souffrir que la 6600 GT. Quand les deux effets sont activés simultanément, l’avantage de chacune s’annule à peu près et la chute de framerate en % est donc identique. On peut donc en conclure que la bande passante mémoire surdimensionnée de la X800 GT ne sera pas particulièrement utile lors de l’activation de l’antialiasing + anisotropie dans les tests suivants, mais uniquement aux résolutions d’origine.

Tests pratiques (Doom 3, HL 2)

Doom 3


Evidemment, pas de problème pour les 6600 GT sur ce jeu, d’autant qu’il ne faut pas oublier que dans ces tests c’est le 1600*1200 hors AA/aniso qui nous intéresse principalement, soit la principale résolution visée par ces cartes. On remarque que la présence de 256 Mo est un plus appréciable amenant un gain de 8 % aux GeForce 6600 GT, mode Very High Quality oblige…

Half-Life²


Half-Life² est un des rares jeux récent à tourner tellement bien sur ces cartes qu’il est envisageable de dépasser le 1600*1200, où l’avance de la X800 GT est très faible, pour les résolutions plus élevées ou l’écart se creuse (+ 14 %). Dans cette résolution toujours, l’avantage procuré par les 128 Mo de mémoire supplémentaires devient de l’ordre de 23 %, sur 6600 GT.


Le constat est globalement le même sur cette scène du niveau de la prison.

Tests pratiques (NFSU2, Lock On)

Need For Speed Underground 2


Si l’avantage procure par les 256 Mo de mémoire devient bien plus réduit ici, l’avance de la X800 GT 256 Mo sur sa concurrente directe atteint ici 15 %.

Lock On


Sous Lock On on peut considérer que les deux GPU en concurrence font jeu égal, même si aux résolutions jouables la GeForce 6600 GT s’en sort imperceptiblement mieux. Alors qu’une fois encore, plus on pousse les réglages et plus la bande passante gargantuesque des X800 GT creuse l’écart, même si cela ne suffit pas toujours à obtenir une fluidité acceptable (aussi relative cette notion soit-elle, notez).

Tests pratiques (Act Of War, Battlefield 2)

Act Of War


Act Of War donne toujours lieu à des matchs équilibrés même si la X800 GT reste globalement devant la GeForce 6600 GT 256 Mo, qui devance elle-même de 17 % la 6600 GT 128 Mo. On note une nouvelle fois que la baisse de la fréquence mémoire impliquée par le modèle X800 GT 128 Mo provoque une chute importante de framerate, qui place celle-ci derrière la 6600 GT 128 Mo. Surtout que notre “X800 GT 128 Mo” est pour rappel équipée de 256 Mo de mémoire, et que cette quantité de mémoire n’est pas négligeable ici.

Battlefield 2


Sous Battlefield 2 l’avance des X800 GT sur leurs rivales respectives est net, avec 20 % pour la version 256 Mo. Si notre “X800 GT 128 Mo” était réellement dotée de 128 Mo, il y aurait cependant fort à parier que la 6600 GT serait devant. Mais comme nous le verrons plus loin, ça n’est pas aussi important qu’on pourrait le penser.

Tests pratiques (Splinter Cell 3, Trackmania Sunrise)

Splinter Cell : Chaos Theory


Certes, il faut ici sortir la loupe car la resolution et surtout la scène de test est particulièrement chargée pour ces cartes. Aussi si la domination de la X800 GT est forte en résolution extrême, en 1600*1200 la carte se vaut avec la 6600 GT.

Trackmania Sunrise


La situation est ici extrêmement serrée, et seule la X800 GT 128 Mo se distingue légèrement par des performances en retrait (de l’ordre de 5 % par rapport à sa sœur).

Bilan

La X800 GT est le type de carte qui repose la question du lien entre le coût de fabrication d’une carte graphique et son prix final, que l’on pensait faible mais existant. Composée des mêmes éléments que les modèles actuels les plus haut de gamme d’ATI (puce, type et quantité de mémoire, largeur de bus, PCB), cette carte déséquilibrée au possible se retrouve au final sur le segment des cartes de milieu de gamme. Ce n’est certainement pas la solution la plus élégante, mais pour la plupart d’entre nous, peu importe les moyens finalement…

Sur le plan des performances donc, on constate que dans la moitié des cas la X800 GT fait jeu égal avec la 6600 GT. Mais il y a également une autre moitié ou un écart assez significatif se creuse, et dans ces cas là la X800 GT est presque toujours en tête, Doom 3 étant évidemment l’exception (à prendre toutefois en considération). Ce résultat est quelque part un peu logique, puisque nous sommes ni plus ni moins en présence d’une X700 XT débridée au niveau de la mémoire.

Ce qu’il faut bien noter, c’est qu’en terme de tarif le positionnement des X800 GT est particulièrement agressif. Le prix recommandé de la version 128 Mo est de 140 €, et l’on en trouve déjà à 149 €. Mais la version 256 Mo n’est que 20 € plus chère, en prix recommandé comme en prix constaté. C’est deux fois moins que le surcoût engendré par le passage des GeForce 6600 GT 128 Mo aux GeForce 6600 GT 256 Mo, alors que chez ATI le doublement de mémoire s’accompagne du rehaussement de la fréquence. Du coup, la X800 GT 256 Mo est plutôt comparable à la GeForce 6600 GT 128 Mo, et dans ce cas le choix est clairement en faveur de la carte d’ATI qui devient le nouveau meilleur rapport performances/prix en milieu de gamme, malgré l’absence de support du Shader Model 3.0.

Suite à l’annonce de la X800 GT, NVIDIA a tôt fait d’annoncer l’arrivée d’une 6800 XT chargée de redevenir leader sur ce secteur, mais cette carte est surtout prévu pour les OEM, bien que certains partenaires de NVIDIA parlent de la commercialiser pour les revendeurs. Surenchère dans le ridicule, les rumeurs parlent du coup d’une X800 GTO, qui serait une réplique d’ATI à cette 6800 XT… Bref, il semble que nous nous dirigions donc vers une guerre sans fin, ennuyeuse et embrouillant au possible, et encore bien pire que sur le segment très haut de gamme finalement. Dans ce genre de situation et vu le segment que l’on considère, mieux vaut faire fi des différentes rumeurs et décider son achat uniquement en fonction des cartes réellement disponibles…

Radeon X800 GT
Nouvelle référence en rapport performances/prix dans le milieu de gamme, la version 256 Mo de la X800 GT se révèle être une bonne surprise. Une réponse bien tardive au GeForce 6600 GT et qui ne creuse pas un écart considérable, surtout vu les composants embarqués, mais le résultat est là.
  • Les plus
  • Les moins
    • Rapport performances/prix
    • Présence de 256 Mo de mémoire
    • Absence du Shader Model 3.0
    • Architecture déséquilibrée