Une clé USB incassable
Nous vous proposons aujourd’hui un test un peu original, celui de la LaCie XtremKey. Cette clé USB est vendue comme très résistante et avec « sa coque impénétrable, la clé LaCie XtremKey est une clé USB véritablement solide, résistant à toute épreuve. Le modèle XtremKey est conçu en zamac, un alliage métallique composé de zinc, d’aluminium, de magnésium et de cuivre ».
Comme chez Tom’s Hardware, on teste en profondeur, nous avons décidé de torturer la clé USB pour vérifier si elle était vraiment si résistante.
Premier point préalable : les performances. Si LaCie annonce 40 Mo/s en lecture et 30 Mo/s en écriture, nous n’avons mesuré (sur la version 16 Go) que 38 Mo/s en lecture (ce qui est très bon) et 12 Mo/s en écriture (à noter que LaCie annonce 15 Mo/s sur la 8 Go).
1 : le four à 200°C
Pour le premier test, nous avons placé la clé USB dans un four à 200°C pendant 25 minutes. Le four était préchauffé au moment de l’insertion.
Verdict : Aucun effet sur la clé USB, qui est indiquée comme capable de supporter cette température selon LaCie.
1 : le four à 200°
Même test pour notre première clé USB témoin (il y en aura d’autres), une Sandisk Cruzer Micro en métal.
Verdict : La clé USB souffre un peu, surtout au niveau de la partie en plastique qui a commencé à fondre. Malgré tout, elle fonctionne parfaitement une fois refroidie.
2 : le congélateur
Prenez deux clés USB. Placez-les dans des récipients remplis d’eau. Mettez ces récipients au congélateur toute la nuit. Ça donne des clés USB congelées dans un glaçon.
Verdit : La clé USB fonctionne, le froid ne la gène visiblement pas, ni l’eau.
2 : le congélateur
Comme on le voit, les clés USB sont encastrées dans la glace.
Verdict : La clé témoin, même si elle n’est pas annoncée comme extrêmement résistante, n’a pas souffert.
3 : du (très) froid
Pour le test suivant, nous avons refroidi les clés USB avec un mélange de propane et de diméthyléther, qui permet de descendre la température à environ – 57° C.
Verdict : Rien. La clé USB ne réagit pas plus que quand elle a été encastrée dans un glaçon.
3 : du (très) froid
La clé USB de Sandisk a subi le même sort.
Verdict : Le métal n’a pas peur du froid, la clé USB continue à fonctionner.
4 : le four à micro-ondes
Un test un peu « violent » : la clé en métal est placée dans un four à micro-ondes. Contrairement aux idées reçues, pas d’éclair dans le four avec la clé USB LaCie, car (nous citons Wikipedia) « Aux coins anguleux et pointus du métal qui est un conducteur électrique, des gradients du champ sont créés, ce qui donne lieu à des arcs électriques. Il existe toutefois des objets métalliques spéciaux avec des coins arrondis, qui ne provoquent pas de décharges électriques. ». En effet, la clé LaCie est arrondie et il n’y a pas de pointes ni coins anguleux.
Verdict : La clé USB sent un peu le brûlé, mais fonctionne parfaitement.
4 : le four à micro-ondes
La clé USB de Sandisk, toujours elle, a par contre créé des arcs électriques : ses coins sont anguleux et pointus. Le four à micro-ondes n’a pas souffert durant le traitement.
Verdict : Malgré les éclairs, la clé USB fonctionne.
5 : plongée dans du destop
Pour le cinquième test, nous avons plongé les clés USB dans de la soude caustique utilisée pour déboucher les canalisations. Attention, c’est un produit corrosif et dangereux qui doit être utilisé avec précaution.
Verdict : La clé USB de LaCie est étanche et n’a pas souffert.
5 : plongée dans du destop
Pour la clé USB Sandisk, qui n’est pas étanche, c’est différent. Lors du test, il y a une semaine, la clé a arrêté de fonctionner. Elle a donc été remplacée par une autre clé USB pour les tests suivants. Mais après une semaine (un test par jour), la clé USB refonctionne parfaitement.
Verdict : Elle a arrêté de fonctionner et est revenue à la vie une semaine après.
6 : chute du quatrième étage
Test suivant : nous avons lancé la clé du quatrième étage, sur des pavés.
Verdict : Enfin, la clé USB de LaCie montre un (petit) signe de faiblesse. Rien de bien grave, elle est juste endommagée superficiellement et fonctionne toujours.
6 : chute du quatrième étage
Comme notre clé USB Sandisk a lâché (pour un temps), nous avons choisi une clé USB provenant de chez Qualcomm. Elle est en plastique et pas en métal comme la Sandisk.
Verdict : un connecteur USB un peu enfoncé dans la coque et tordu. Une fois le connecteur remis en place, la clé USB fonctionne.
7 : consummée dans de l’alcool
Un peu plus irréaliste, une vraie séance de torture. Les clés ont été placées dans de l’alcool à 90° et le tout a été flambé. Bien évidemment, la température monte vite et les clés USB subissent les effets du liquide et les effets de la chaleur.
Verdict : Ca sent un peu le roussi, la clé USB est brunie, mais elle fonctionne toujours.
7 : consummée dans de l’alcool
La clé USB, en plastique, résiste évidemment moins bien. La coque fond, se déforme, mais résiste.
Verdict : La clé USB fonctionne. Elle est dans un sale état et vous n’oseriez pas la montrer à vos amis, mais elle fonctionne.
8 : « will it blend ? »
Vous connaissez la célèbre série « will it blend ? » ? Nous avons essayé, avec un appareil d’entrée de gamme. Comme prévu, c’est la clé USB LaCie qui a gagné le match. En photo, c’est le récipient de l’appareil après quelques secondes (nous avons volontairement arrêté l’appareil avant sa mort).
Verdict : La clé USB LaCie est plus forte que le blender.
8 : « will it blend ? »
Pour notre clé USB Qualcomm, c’est la fin. Ni la chute de quatre étages ni l’alcool enflammé n’ont eu raison d’elle, mais le blender, si. En effet, le petit tas de débris au pied de l’appareil est ce qui reste de la pauvre clé USB.
Verdict : Les clés USB en plastique n’aiment pas les blenders.
9 : l’acide
Test suivant, l’acide. La soude caustique n’a pas eu d’effet, et si l’acide sulfurique en avait plus ? Nous avons plongé les clés USB dans un petit bain que l’équipage du Nostromo n’a pas oublié.
Verdict : Le métal de la clé USB est résistant.
9 : l’acide
Notre nouvelle clé USB de test (la précédente ayant été littéralement réduite en poudre) est aussi une clé USB reçue en conférence de presse, chez Philips. Une fois sortie de l’acide (après 30 minutes), le plastique était un peu transparent mais la clé USB ne semblait pas atteinte. Pourtant, elle a obstinément refusé de fonctionner.
Verdict : Le plastique n’aime pas l’acide sulfurique. 3 – 0 pour la clé USB LaCie.
10 : le marteau
Tom’s Hardware oblige, nous avons testé une chose très simple : le marteau. Et c’est peut-être le test le plus simple à effectuer qui a eu le plus d’effet.
Verdict : En fait, la clé USB fonctionne peut-être. Mais le coup de marteau a enfoncé la coque et la clé USB elle-même est donc coincée dans sa protection. Impossible de l’ouvrir, nous avons donc gagné — par défaut — contre la clé USB incassable de LaCie.
10 : le marteau
Pour notre quatrième (et donc dernière) clé USB témoin, nous avons utilisé un clone de la seconde clé, un modèle provenant de chez Qualcomm. Et le marteau lui a été fatal, la coque en plastique n’a pas pu protéger le PCB et la mémoire a perdu un coin.
Verdict : Pas de marteau sur les clés USB.
Une clé USB résistante, mais pourquoi ?
Au final, la clé USB de LaCie est impressionnante. Elle a résisté à pratiquement tous nos essais de destruction (soyons honnêtes, nous en avions encore une dizaine en préparation), mais il y a finalement une question à se poser : quel intérêt ? On a pu voir que — globalement — les clés USB classiques résistent aussi assez bien aux mauvais traitements. Un modèle en métal de qualité est en fait aussi apte à résister aux vicissitudes du monde extérieur que la clé USB de LaCie. C’est malgré tout un bon produit, rapide et résistant, qui souffre de deux défauts : elle reste encombrante et elle est surtout onéreuse.
Pour le prix, la version 8 Go vaut 55 €, la 16 Go (testée) est à 85 €, la 32 Go à 140 € et la 64 Go — un modèle d’exception — atteint 250 €.
