Le processeur européen EPI sera gravé en 6 nm par TSMC

Les premiers prototypes de la puce sont là et les tests devraient durer jusqu’à fin 2021.

En juin 2019, l’Europe affichait sa volonté de produire son propre processeur via le projet European Processor Initiative (EPI). Un plan inscrit dans un programme bien plus vaste, nommé Horizon 2020, qui a pour but l’exploitation de supercalculateurs exaflopiques. Logiquement, la première étape de l’EPI est de concevoir un processeur personnalisé pour les applications de calcul haute performance. Jean-Marc Denis, président du conseil d’administration de l’EPI, a donné quelques détails sur la puce.

Image 1 : Le processeur européen EPI sera gravé en 6 nm par TSMC

Celle-ci sera fabriquée sur un procédé de gravure N6 (du 6 nm EUV) de chez TSMC. Une finesse de gravure présentée par l’entreprise en avril 2019 et qui doit être opérationnelle au cours du semestre. Le processeur EPI devrait quant à lui être finalisé fin 2020 ou début 2021 et les phases de test se poursuivre tout au long de l’année 2021.

Un dérivé de la plateforme ARM Zeus

Par ailleurs, cette puce 2,5D sera élaborée à partir de nombreux blocs IP différents. Le processeur utilise une unité centrale ARM personnalisée, basée sur la plateforme Zeus et destinée à des tâches de calcul générales telles que l’exécution du système d’exploitation.

Parmi les autres composants, on retrouve notamment une puce dédiée à l’IA baptisée Titan. Elle s’appuie sur l’architecture de jeu d’instruction RISC-V et utilise des VPUs (Vector Processing Units) et des STX (Stencil/Tensor Accelerators) ainsi qu’une mémoire HBM. Elle supporte les formats FP32, FP64, INT8 ou encore bfloat16.

Enfin, les interconnexions s’effectueront via une interface PCIe 5.0.

Sources: TechPowerUp, NextPlatform