Une décision d’ouvrir une usine dans l’Arizona prise mardi dernier selon le Wall Street Journal.
Il y a quelques jours, le DigiTimes rapportait que malgré les pressions, TSMC n’avait pas l’intention de construire une usine aux États-Unis. Nouveau rebondissement, puisque le Wall Street Journal contredit les précédentes informations, en indiquant que le fondeur taïwanais va très prochainement annoncer la construction d’une usine dans l’Arizona.
Le Wall Street Journal cite des sources anonymes mais “familières avec le sujet”. Il rapporte que TSMC aurait pris cette décision lors d’une réunion de son conseil d’administration mardi dernier. Ce choix serait motivé par plusieurs raisons. Premièrement, faciliter les approvisionnements des entreprises américaines, la pandémie de coronavirus ayant mis en évidence leur dépendance vis à vis des pays asiatiques. Deuxièmement, pour TSMC, favoriser l’obtention de nouveaux contrats auprès des clients américains. On pense forcément à Intel, qui pourrait se tourner vers le fondeur pour fabriquer ses GPU Xe en 5 nm. Le troisième motif qui a pesé dans cette décision serait plus prosaïquement les pressions américains sur TSMC. L’administration Trump menace de bloquer ses échanges avec l’entreprise chinoise Huawei depuis plusieurs semaines.
Huawei va migrer sa production en 14 nm de TSMC vers SMIC
Lancement de la production au plus tôt fin 2023
En outre, comme le rapporte nos confrères de Tom’s Hardware US, jeudi dernier, le président américain a exprimé sa vision du modèle productif qu’il souhaite mettre en place sur Fox Business. Donald Trump a ainsi déclaré “Nous ne devrions pas avoir de chaînes d’approvisionnement. Nous devrions les avoir toutes aux États-Unis”. Voilà qui a le mérite d’être clair.
Pour l’aspect financier, le Wall Street Journal ignore si TSMC a pris cette décision sous la promesse d’incitations financières américaines, ni quel est le budget alloué. Quoi qu’il en soit, cette usine située en Arizona sera à la pointe de la technologie, dédiée à la production de puces en 5 nm. Elle devrait “produire des puces au plus tôt à la fin de 2023” selon le journal.