GeForce 8800 GT : fini de jouer !

Introduction

Ah, le monde merveilleux des constructeurs informatiques ! Intel décide d’avancer l’embargo sur les performances de son Penryn avant même son lancement ? Qu’à cela ne tienne, nVidia avait déjà opéré le même coup afin d’être sûr de devancer le lancement des nouvelles Radeon HD 3000 ! Voici donc le deuxième test majeur publié en ce même jour, après des mois d’errance à attendre que ces nouveautés veuillent bien se dévoiler, avec bien sûr une disponibilité des exemplaires de test et des pilotes au dernier moment. Ce n’est pourtant pas comme si l’on s’approchait d’une date fatidique ou d’une certaine période traditionnellement faste pour les ventes des constructeurs…

Le comportement des deux géants des cartes graphiques est pour le moins inhabituel et condamnable, après le lancement de leurs nouvelles architectures DirectX 10. D’ordinaire, les cartes haut de gamme laissent rapidement la place à des cartes de milieu de gamme au rapport performances/prix des plus intéressants. Mais cette fois-ci, cela n’a pas fonctionné, en partie à cause du coût en transistors de ces nouvelles architectures (support de la nouvelle API et architecture unifiée oblige), rendant difficile l’arrivée de puces peu onéreuses à produire mais performantes en se contentant des finesses de gravure maîtrisées il y a quelques mois. nVidia a ouvert le bal avec des GeForce 8600 GTS et GT décevantes, et pourtant très difficilement égalées par les Radeon HD 2600 arrivées plus tard. Jamais depuis peut être la première GeForce 3, le fossé entre le haut de gamme et le milieu de gamme n’avait été si important. Un fossé dont les constructeurs (et surtout nVidia) se sont frottés les mains, puisque les joueurs ont fort logiquement délaissés ces cartes au profit des versions les moins hors de prix de leur haut de gamme, avec bien sûr la GeForce 8800 GTS 320 Mo au premier plan. Une carte introduite en début d’année à pas moins de 300 €.

Finalement, les constructeurs ont décidé qu’il était enfin temps pour eux de proposer de vrais milieux de gamme, raisonnablement proches du haut de gamme côté performances. Bien aidés il est vrai par la disponibilité chez les fondeurs et TSMC en tête, de nouvelles finesses de gravure. La GeForce 8800 GT constitue-t-elle la carte ultime du joueur fauché ?

GeForce 8800 GT : la puce

Un peu comme pour le Penryn, mais toutes proportions gardées, la GeForce 8800 GT n’a en effet été possible que parce que nVidia a pu avoir recours à une nouvelle finesse de gravure. Le 90 nm du G80, le véritable géniteur du G92 sur laquelle est basée cette 8800 GT (et non le 80 nm qui avait pu être utilisée sur le G84 des 8600), cède donc sa place au 65 nm. TSMC n’en est certes pas encore au stade de pouvoir graver des GPU en 45 nm, mais il faut bien garder en tête que la complexité en nombre de transistors des GPU est supérieure à celle des CPU dès lors que l’on exclue l’énorme cache L2 des processeurs. Le G92 intègre ainsi 754 millions de transistors, un chiffre en augmentation de 11 % par rapport aux 681 millions du G80. Pourtant, le nombre d’unité de calculs est en baisse : on passe de 128 stream processors à 112, mais il faut garder en tête que sur la 8800 GTS, seuls 96 sont actifs. De même, le nombre d’unités de texturing augmente en conséquence (48 -> 56). Et grâce au 65 nm, la surface du die est en baisse de 33 %, bien qu’on reste presque au double du niveau du G84.

Spécifications des principales cartes
GPU 8600 GTS 8800 GTS 320 Mo 8800 GT
Fréquence GPU 675 MHz 500 MHz 600 MHz
Fréquence shaders 1450 MHz 1200 MHz 1500 MHz
Fréquence mémoire 1000 MHz 800 MHz 900 MHz
Largeur du bus mémoire 128 bits 320 bits 256 bits
Type de mémoire GDDR3 GDDR3 GDDR3
Quantité de mémoire 256 Mo 320 Mo 512/256 Mo
Nombre de Pixels/Vertex Pipelines (8) (24) (28)
Nombre d’unités de texturing 16 48 56
Nombre de ROP 8 20 16
Puissance 92,8 GFlops 230,4 GFlops 336 GFlops
Bande passante mémoire 32 Go/s 64 Go/s 57,6 Go/s
Nombre de transistors 289 millions 681 millions 754 millions
Process 0.08µ TSMC 0.09µ TSMC 0.065µ TSMC
Surface du die 169 mm² 484 mm² 324 mm²
Génération 2007 2007 2007
Shader Model supporté 4.0 4.0 4.0

D’où provient cette augmentation de transistors dans ce cas ? Avant tout de l’intégration du PureVidéo 2 (et sur lequel nous reviendrons une nouvelle fois très bientôt), nVidia n’ayant pas refait la même erreur de délaisser ses cartes milieu/haut de gamme de la prise en charge matérielle des vidéos HD. Celui-ci n’a pas évolué cependant, et ne décompresse toujours pas le VC-1, un manque plus marketing qu’autre chose (vu la faible gourmandise des vidéos VC-1 comparé au H.264) qui s’avère toutefois visiblement préoccupant pour le caméléon. Le support du HDMI est également intégré à la puce.

Image 1 : GeForce 8800 GT : fini de jouer !

Au passage, d’autres améliorations font leur apparition comme l’optimisation des algorithmes de compression des ROP pour les résolutions extrêmes comme le 2560*1600. Quel intérêt pour la 8800 GT ? Aucun. La confirmation d’une future carte très haut de gamme basée sur deux G92 ? Plus probable… Enfin, la GeForce 8800 GT introduit le support du PCI Express 2.0, qui doublera la bande passante (on passe à 8 Go/s bi-directionnel donc) avec une carte mère X38 donc, ce qui ne changera rien du point de vue des jeux mais pourrait être intéressant pour les logiciels professionnels pour stations de travail ou encore pour les applications utilisant CUDA (GPGPU nVidia). Elle reste bien sûr entièrement compatible avec le PCI Express 1.0.

Côté fréquences, nVidia a poussé les stream processors du G92 à pas moins de 1.5 GHz. Au final, la GeForce 8800 GT dispose donc d’une puissance de calcul 46 % supérieure à la 8800 GTS, et à peine 3 % inférieure à celle de la 8800 GTX ! Seule contrepartie, une bande passante mémoire en baisse de 10 % (toujours par rapport à la 8800 GTS). Quand à la quantité de mémoire, elle est actuellement de 512 Mo, mais une version 256 Mo verra le jour dans les prochaines semaines.

GeForce 8800 GT : la carte, le nouvel antialiasing

Gros changement visuel, la GeForce 8800 GT reprend un design single-slot, et tous les avantages et inconvénients qui en découlent : moindre encombrement sur la carte mère et dans le boîtier, poids plus faible, mais radiateur et ventilateur moins épais (donc moins efficaces pour un niveau sonore donné) et expulsion de l’air chaud dans le boîtier. La jupe intégrant le ventirad s’étend sur toute la surface de la carte (à la manière de la 8800 Ultra) et ne laisse entrevoir que le ventilateur radial d’environ 6 cm de diamètre. La carte est effectivement légère (411 g, à comparer aux 732 g d’une 8800 GTX), du fait d’un radiateur constitué d’aluminium, seul les traditionnels caloducs plats étant en cuivre.

Malgré son GPU gravé en 65 nm, la GeForce 8800 GT requiert toujours le câble d’alimentation “PCI Express” 6 broches supplémentaires. nVidia parle en effet d’une consommation maximale de 105 W. Enfin, très bonne nouvelle (là encore orientée très haut de gamme, donc pas vraiment pour cette carte), les deux sorties DVI supportent à la fois le HDCP mais également le dual-link (résolution de 2560*1600 possible pour les 30″). Une fonctionnalité que cette carte est la première GeForce 8800 à supporter, les autres en étant incapables. Le HDMI étant supporté nativement, les constructeurs peuvent aussi choisir d’intégrer une sortie de ce type, et dans le cas contraire vous pouvez toujours avoir recours à un (coûteux) adaptateur DVI -> HDMI.

A noter enfin que cette carte introduit un nouvel algorithme d’antialiasing multisampling transparent (voir les explications et les performances), sensé être le meilleur compromis entre le précédent multisampling (TRMS, très rapide mais n’améliorant pas grand-chose) et le supersampling (TRSS, plus coûteux mais améliorant vraiment les passages avec des grilles par exemple).

Premier test sous Test Drive Unlimited : nous n’avons alors trouvé aucune différence entre le multisampling de la 8800 GT et celui de la GTX, et ce multisampling est toujours aussi inefficace visuellement qu’avant, le rendant inutile.

Second test sous Oblivion. Cette fois, l’algorithme de multisampling a bien évolué et on constate effectivement une amélioration visuelle incontestable sur les arbres distants, par rapport à l’antialiasing 8X standard. Le supersampling garde toutefois une bonne longueur d’avance (le feuillage a beaucoup moins tendance à disparaître.
Voici les performances que nous avons mesuré en 1024*768 antialiasing 8X (comme sur les précédents screenshots) :

Une vraie bonne nouvelle donc, puisqu’en pratique cette nette élévation de la qualité ne se fait qu’à une surcoût de 6 % par rapport à l’antialiasing 8X standard, alors qu’avec le supersampling le framerate est quasiment divisé par 2 ! Dommage toutefois que cet antialiasing doive manifestement être profilé pour chaque jeu pour fonctionner correctement.

Le test

Comme toujours, nous avons profité de ce test pour mettre à jour les jeux testés. Unreal Tournament 3 et Crysis (via leurs démos, celle de Crysis étant apparu samedi) font ainsi leur apparition, et ont comme le reste des jeux été testés en condition réelle avec Fraps (aucun timedemo). Les derniers patchs ont été appliqués juste avant le test.

Vu le délai impartit pour ce test, nous nous sommes concentrés sur les performances en DirectX 9 et sous Windows XP. Nous l’avons vu, le mode DirectX 10 des jeux actuels n’est pas optimisé et consomme donc énormément de puissance GPU pour un résultat souvent décevant, et n’est donc pas le plus recommandé pour des cartes de milieu de gamme.

Côté résolution, le 1600*1200 et le 1920*1440 ont été privilégié, puisque tous détails à fond ce sont généralement ces résolutions qui sont jouables sur la GeForce 8800 GT. Pour rappel, le 1680*1050 des moniteurs 22″ est seulement 8 % moins gourmand que le mode 1600*1200 et en est donc très proche. Quand au 1920*1200, il représente une charge de calcul 17 % moins élevée que le 1920*1440. Cela pénalise toutefois la 8600 GTS dont le niveau de performances montre alors ses limites. Afin de conserver des écarts un tant soit peu significatifs, cette carte sera donc testée sans filtres, car ses 256 Mo de mémoire causent alors un effondrement des performances (pour une comparaison plus détaillée des performances de cette carte, voir ce comparatif).

Image 2 : GeForce 8800 GT : fini de jouer !

Configuration de test :

  • Asus P5K3 Deluxe
  • Intel Core 2 Quad QX6850 (équivalent au E6850 dans les jeux pour rappel)
  • Kingston 2 x 1024 Mo configurés en DDR-3 800 6-6-6-15-21
  • Hitachi T7K250 250 Go
  • Lecteur DVD Asus 12x
  • Tagan U15 Easycon 530 W
  • Windows XP Pro
  • ForceWare 167.37 (toutes GeForce et tous jeux sauf Crysis)
  • ForceWare 169.01 (toutes GeForce sous Crysis)
  • Caralyst 7.10 WHQL

Test Drive Unlimited, Supreme Commander

Test Drive Unlimited

Test Drive Unlimited permet d’entrée de jeu d’afficher les prétentions pour le moins élevées de la 8800 GT. Elle surpasse la GeForce 8800 GTS 320 Mo de 14 % en 1600*1200, 25 % en 1920*1440, et pas moins de 67 % lors de l’activation des filtres en 1600*1200, très clairement à cause du manque de mémoire de la 8800 GTS à ce stade (le jeu refusant de se lancer en 1920*1440 + filtres). Ses performances sont même équivalentes à celles de la Radeon HD 2900 XT, sauf en 1920*1440 + filtres.

Supreme Commander

Supreme Commander est encore plus favorable à la GeForce 8800 GT qui s’avère ici à peine moins performante que la 8800 GTX : entre 11 et 14 % moins bien seulement, hormis en 1600*1200 où l’écart n’est que de 3 %, soit la valeur de l’écart en puissance brute de ces deux cartes ! La HD 2900 XT tout comme la 8800 GTS 320 Mo sont ici clairement dépassées, et la 8800 GT s’avère pas moins de 143 % plus performante que la plus puissante des précédentes cartes milieu de gamme en 1600*1200, la 8600 GTS.

Age of Empires 3, Oblivion

Age of Empires 3

La hiérarchie sous Age of Empires 3 reste similaire à celle sous Supreme Commander, bien que la HD 2900 XT regagne un peu du terrain : la 8800 GT ne la surpasse “plus que” de 25 % et une nouvelle fois, la GeForce 8800 GTX est chatouillée alors que son prix est deux fois plus élevé.

The Elder Scrolls IV : Oblivion

Peu de nouveauté sous Oblivion qui ne fait que confirmer les précédents résultats. On remarque qu’une fois encore il est possible de jouer en 1920*1440 + filtres de manière fluide avec cette 8800 GT, au même niveau de framerate que la 8600 GTS… en 1600*1200 !

STALKER, World in Conflict

STALKER

De part son recours au deferred rendering, le moteur 3D de STALKER ne permet d’activer qu’un antialiasing basé sur les shaders, très peu convaincant au final et difficile à activer vu le niveau de performances déjà bas sans, d’où son absence ici.

Avec ou sans antialiasing, la hiérarchie ne change pas, et la 8800 GT se place ici comme l’intermédiaire parfait entre les performances de la 8800 GTX (qui reste 18 à 25 % supérieure) et celles de la HD 2900 XT (16-18 % moins performante).

World in Conflict

L’excellent World In Conflict se passerait presque de tout commentaire, si ce n’est qu’il faut monter an 1920*1440 + filtres pour voir apparaître la limitation en bande passante/quantité de mémoire de la 8800 GT par rapport à la 8800 GTX, avec des performances en retrait de 10 %. A noter aussi les excellentes performances de la HD 2900 XT sans filtres, mais qui supporte très mal leur activation sous ce titre.

Unreal Tournament 3, Crysis

Unreal Tournament 3

Bien qu’il ne soit pas encore sorti, il nous était difficile de passer à côté de la démo de la suite d’un des meilleurs FPS en multijoueur, et reprenant bien sûr le fameux moteur 3D Unreal Engine 3. Il est à noter que cette démo s’avère en fait très fluide et pourrait bien, à l’instar de ce qui s’est passé avec Unreal Tournament 2004, être bridée au niveau graphique comparé à la version finale.

La HD 2900 XT retrouve ici des force et se place très légèrement devant la 8800 GT dans 3 cas sur 4, mais cela reste plus une très bonne performances de cette dernière qu’un désaveu de la 8800 GT qui reste encore proche du niveau de la GTX.

Crysis

Longtemps attendue, la démo de Crysis permet effectivement d’entrevoir le jeu de loin le plus gourmand actuellement, mais très clairement aussi le plus impressionnant. A tel point que nous sommes obligés de nous limiter au mode “High Quality” mais également de réduire les résolutions au 1280*1024 et 1600*1200 sur toutes les cartes, testées via Fraps. La digne suite de Far Cry donc à tous points de vu.

Sans surprise, Crysis n’amène pas de chambardement majeur au niveau de la hiérarchie, mais confirme les performances de la 8800 GT qui n’est réellement dépassée par la GTX qu’en 1600*1200 + filtres, et ce alors que les 512 Mo de mémoire suffisent toujours à la HD 2900 XT qui ne s’effondre pas dans ce mode. La Radeon réussit d’ailleurs une performance au-delà de nos espérances en étant que 10-15 % en-dessous de la 8800 GT dans les autres résolutions. La 8800 GTS 320 Mo ne permet même pas de jouer confortablement en 1280*1024 en High Quality, et quand à la 8600 GTS, il faut presque abandonner l’idée de lui soumettre ce jeu !

Consommation, bruit, overclocking

Consommation

Image 3 : GeForce 8800 GT : fini de jouer !

Fort de la gravure de sa puce en 65 nm, la GeForce 8800 GT affiche une consommation intéressante, puisqu’en légère baisse par rapport à la 8800 GTS 320 Mo (18 W de gagnés au repos et 13 W sous Age of Empires III, après retrait des pertes de l’alimentation). On reste certes un bon cran au-dessus de la GeForce 8600 GTS et donc de la consommation que l’on aurait pu espérer d’une carte de milieu de gamme si les constructeurs ne prenaient pas un malin plaisir à augmenter la consommation de l’ensemble de leurs gammes à chaque nouvelle génération, mais le rapport performances/watts reste en augmentation ce qui est positif, surtout vu le nombre de transistors mis en jeu. Au vu de ces résultats, la valeur de 105 W avancée par nVidia pour la consommation totale de sa carte paraît en tout cas crédible.

Nuisance sonore

A l’aide d’un sonomètre placé à 7 cm du ventilateur de chaque carte, nous avons mesuré le niveau sonore après avoir coupé le ventilateur processeur (seul restait donc celui, discret, de l’alimentation).

Image 4 : GeForce 8800 GT : fini de jouer !

Des cartes que nous avons testées, la version MSI de la GeForce 8600 GTS est la plus bruyante avec son ventirad double slot qui ne ralentit pas en 2D, suivi par la HD 2900 XT dont le bruit de souffle est vraiment pénible en 3D. Derrière, on rentre dans le domaine du discret, et la GeForce 8800 GT poursuit ici son sans faute en demeurant aussi voir plus discrète que les autres GeForce 8800. Son ventilateur n’est bruyant que pendant deux secondes au démarrage du PC, mais n’a jamais accéléré dans les jeux.

Overclocking

Petite déception à ce niveau, vu les espoirs que font traditionnellement naître en nous la diminution de la finesse de gravure. Notre GeForce 8800 GT a tout de même vu sa fréquence GPU passer de 600 à 680 MHz, soit 13 % de gain, les stream processors étant overclockés de cette même marge. Côté mémoire, nous sommes passés de 900 à 1050 MHz (+17 %). Au final, le gain sous Age of Empires III en 1920*1440 atteint 11 %. Rien d’exceptionnel donc, mais il faut bien garder en tête que ce G92 est déjà cadencé extrêmement haut d’origine, et qu’à 680 MHz on dispose d’une puissante de calcul supérieure à une 8800 GTX !

Conclusion, moyennes

Au final, nVidia aura mis le temps mais propose avec la GeForce 8800 GT une carte exceptionnelle. Pour environ 240 €, celle-ci dispose à 3 % près de la puissance d’une GeForce 8800 GTX deux fois plus chère, avec pour seule contrepartie une taille mémoire légèrement plus faible (512 Mo au lieu de 768 Mo), et une bande passante 10 % inférieure à celle d’une GeForce 8800 GTS. Mais dans les jeux, celle-ci est en moyenne dépassée 30 % hors filtres (en version 320 Mo) par la GeForce 8800 GT, et même la GTX ne s’avère que 12 % supérieure. Il faut dire que le passage au 65 nm était salutaire pour arriver à faire rentrer plus que quelques G92 sur un wafer, cette puce intégrant tout de même 754 millions de transistors. Petite, consommant moins qu’une GeForce 8800 GTS 320 Mo, la 8800 GT se révèle par ailleurs silencieuse malgré son refroidissement single-slot.

Image 5 : GeForce 8800 GT : fini de jouer !En fait, le seul reproche objectif qu’on peut lui faire aujourd’hui est d’avoir mis autant de temps à arriver, car en attendant nVidia nous a affligé de ses GeForce 8600 qui ne sont pas des cartes milieu de gamme de joueurs pour nous, nous obligeant à nous rabattre sur la seule 8800 GTS 320 Mo d’un tarif tout autre. Ce mal est désormais réparé, et c’est tant mieux vu la gourmandise des jeux de ce dernier trimestre, Crysis en tête.

Difficile toutefois de terminer ce test sans évoquer le fait que la réplique d’AMD (les Radeon HD 3000) verra le jour dans 2 semaines et demi, et que même si la 8800 GT ne pourra pas devenir une mauvaise affaire, il reste à voir ce que nous réservent les canadiens.

nVidia GeForce 8800 GT 512 Mo
La GeForce 8800 GT est la carte de milieu de gamme que nous attendions, la digne relève de la GeForce 3 Ti 200 ou encore de la GeForce 4 Ti 4400, avec ses performances dépassant largement celles d’une 8800 GTS pour un prix largement inférieur.
  • Les plus
  • Les moins
    • Rapport performances/prix excellent
    • Consommation en baisse
    • Silence et taille de la carte
    • Présence du PureVidéo 2 et nouvel antialiasing multisampling transparent (TRMS)
    • Pourquoi ne pas avoir proposé une carte de ce type plus tôt ?

Récapitulatif des performances

Image 6 : GeForce 8800 GT : fini de jouer !

Ces moyennes obtenues pour chaque carte et pour chaque jeu excluent néanmoins Crysis, ce dernier ne changeant pas la hiérarchie mais n’ayant pu être testé dans les mêmes résolutions que les autres jeux. De même, les performances obtenues sous STALKER font partie des moyennes hors filtres, mais le jeu n’ayant pas été testé avec antialiasing, il est exclut des moyennes avec filtres ce qui les fait remonter un peu, STALKER étant très gourmand.