Pour faire face aux sanctions qui pèsent sur elle, il ne semble n’exister qu’une voie viable pour la firme chinoise : l’autonomie.
Au cours de son mandat, Donald Trump a signé différents décrets ciblant l’entreprise chinoise Huawei. D’abord mise sur liste noire au printemps 2019, la firme a, dans un premier temps, dû composer avec l’absence de services Google sur ses smartphones ; dans les mois qui ont suivi, l’administration américaine a durci ses mesures dans l’optique de couper les approvisionnements. C’est sans doute ces dernières décisions qui ont fait le plus de mal à Huawei : privée du fondeur TSMC depuis septembre, la société a été contrainte de se rabattre sur le fondeur chinois SMIC pour graver ses produits. Or, bien que SMIC soit récemment parvenu à produire sa première puce en 7 nm, son savoir-faire reste inférieur à celui du fondeur taïwanais. Huawei étudierait maintenant une autre alternative plutôt drastique : produire ses propres solutions, sans avoir recours à la moindre technologie américaine.
Les mesures prises à l’encontre de Huawei reposent sur un même principe : la société ne peut avoir recours à aucune technologie américaine sans l’approbation du gouvernement fédéral dudit pays, y compris dans ses chaînes d’approvisionnement. Or, tous les process de fabrication inférieurs au 16 nm reposent, au moins en partie, sur l’utilisation de brevets américains. Par conséquent, la parade trouvée par Huawei consisterait à développer des procédés de fabrication vierges de tout brevet états-unien, selon le Financial Times.
Le 45 nm cette année, le 28 nm en 2021
Pour y parvenir, l’entreprise collaberait avec l’ICRD (Shanghai Integrated Circuit R&D Center). Vous l’imaginez, en partant d’une feuille blanche, sans possibilité de s’appuyer sur des brevets américains, il faudra des années à Huawei avant de parvenir aux standards actuels, qui n’en seront logiquement plus à ce moment. Dans un premier temps, la production devrait se limiter au 45 nm, puis atteindre le 28 nm d’ici un an. En 2022, Huawei table sur du 20 nm et la production de premiers modems 5G. Ainsi, il lui faudra peut-être une décennie pour rattraper ses concurrents.
Tout ceci relève donc d’une stratégie à long terme, qui ne sera effective que dans plusieurs années. À plus brève échéance, les plans de l’entreprise chinoise restent incertains.
Source : HardwareLuxx
à + brève échéance, écouler les puces 7nm et 5nm fondées par TSMC puis produire en 16nm avec SMIC en attendant leur 7nm et… le 21 janvier et un éventuel changement de présidence et de politique US.
Pour du long terme il vaudrait peut être mieux s’allier/racheter un fondeur chinois existant et commencer de là ou il en est (16/20/28nm) et éliminer les brevets US de cette techno… gros gain de qq années !
La Chine vient de réapprendre une leçon oubliée depuis 3000 ans : ne s’appuyer que sur des technologies nationales.
Dans 5 ans (et pas 10) ils y seront.
Dans 10, plus aucun appareils à base de processeurs ne se vendra en Chine s’il n’est pas chinois.
Et les Intel/AMD/Qualcom et autres pourront serrer les fesses en attendant de les voir “envahir” le reste du monde avec des solutions équivalentes pérennes à moitié prix.