Le hic : le prix au gramme est quant à lui multiplié par plus de 12 000 !
Des chercheurs de l’Université de Technologie de Chalmers, en Suède, ont comparé l’impact de l’utilisation de caloducs en graphène en fibre de carbone plutôt qu’en cuivre et en aluminium pour refroidir les composants dans un ordinateur. Résultat : un caloduc en graphène de 150 mm de long avec un diamètre de 6 mm offre un coefficient de transfert thermique 3,5 fois meilleur que celui d’un caloduc similaire en cuivre.
Le graphène a une conductivité thermique nettement supérieure à celle du cuivre. Celle-ci atteint jusqu’à 5 000 W/mK (watt par mètre-kelvin) à température ambiante (20°C). La valeur est de 402 W/mK pour le cuivre, 237 W/mK pour l’aluminium selon les données fournies dans l’étude.
Pas pour nos PC…
Comme vous le constatez sur l’illustration, le principe reste de fonctionnement ne change pas. On retrouve un tube fermé hermétiquement dont les échanges répondent au principe évaporation – condensation. Au fur et à mesure que la température du liquide en contact avec la partie chaude, par exemple un processeur, augmente, le liquide s’évapore et se déplace dans une zone moins chaude ; une fois refroidi, c’est l’inverse, la liquéfaction.
Dans un ventirad, les caloducs se ramifient à travers un radiateur, lequel accélère le refroidissement. Toutefois, dans des espaces exigus, ils doivent parfois opérer seuls et leur conductivité thermique est donc primordiale.
Naturellement, les caloducs en graphène n’atterriront sûrement jamais dans nos PC ; les traditionnels caloducs en cuivre des ventirads suffisent amplement dans la majorité des cas. Surtout, le tarif est exorbitant et prohibitif : un gramme de cuivre coûte environ 0,0079 dollars, tandis que le prix d’un gramme de graphène avoisine les 100 dollars. Le recours à des caloducs en graphène pourrait néanmoins s’avérer pertinent dans certains secteurs, notamment l’électronique automobile, aéronautique et astronautique.
Source : Tom’s Hardware US
Même si la facture prend quelques centaines d’euros, ça reste imaginable dans certaines configurations haut de gamme destinées au grand-public.
On a déjà vu des dépenses plus folles dans le hardware. Je pense par exemple à certains câbles audio aux prix exorbitants pour un apport effectif nul. Là on parle d’un rapport de 3.5 par rapport au cuivre, c’est tout de même un sacré bond. En plus le graphène ça sonne futuriste, les services marketing vont se régaler de vendre ça !
Le problème tiendra plus dans la difficulté de production que dans le prix, à mon avis.
@Victor Dupuy
Je veux bien croire que certain mettent des fortunes dans des câbles idiophiles mais là ça me parait gros quand même.
Le gramme de graphène est à 100€, un Noctua NH-U12A fait 1220g, il est en alu et cuivre et coûte 125€ TTC sur matériel.net. En ajoutant un 0 au prix final, on pourrait avoir 10g de graphène, et je ne suis même pas certain qu’on puisse remplacer un des 7 caloducs en cuivre par un caloduc en graphène.
Qui commence, déjà par nous faire des ventirad 100% cuivre, comme on pouvait en trouver avant, ça sera déjà une grande évolution.
Les prix augmentent, mais le nombre d’éléments cuivre baise.
Et le graphène part rapport à l’eau ?