MacBook Air : l’ultraportable selon Apple

Introduction

Le MacBook Air d’Apple. Difficile de passer à côté de cette machine très médiatisée. Pourtant, il ne s’agit pas du premier ultraportable d’Apple et cette ordinateur reprend des concepts assez courants.

Image 1 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple

Il y a quelques années, Apple proposait deux ultraportables dans sa gamme. Nous prenons ici le terme ultraportable comme étant relatif à la taille de l’écran, pas au poids (Apple n’a jamais été réputée pour le poids de ses portables de petite taille). L’iBook 12 pouces et le PowerBook 12 pouces étaient complémentaires, l’un pour le grand public, l’autre pour les professionnels. Puis vint le passage à Intel, et Apple segmenta sa gamme : 13,3 pouces pour le MacBook grand public, 15,4 et 17 pouces pour les professionnels. Ces derniers attendaient depuis bientôt deux ans un ordinateur portable qui conviendrait mieux à leur usage, leurs voeux ont été exaucés en janvier 2008, avec le MacBook Air et ses 13,3 pouces.

Image 2 : MacBook Air : l'ultraportable selon AppleImage 3 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple

Dans ce test, nous allons nous intéresser au MacBook Air sur un angle matériel. La partie logicielle et l’ergonomie seront évidemment abordées, entendons-nous bien, mais nous laissons le soin à nos collègues de Tom’s Guide de développer ce point dans leur test du MacBook Air.

Apple a voulu la finesse

Le MacBook Air est très fin, et c’est le slogan d’Apple : le portable le plus fin du monde. Pour obtenir une machine qui ne dépasse pas 1,94 cm d’épaisseur, Apple a dû faire quelques concessions, et ces dernières sont autant de reproches au MacBook Air (qui n’est d’ailleurs absolument pas dénué d’avantages). Plus intéressant, alors que les ultraportables classiques se limitent généralement à 11 ou 12 pouces pour la diagonale de l’écran, Apple utilise une dalle de 13,3 pouces, comme sur le MacBook.

Les points intéressants de la finesse

Vouloir un portable fin a des avantages, assez curieusement. Certaines technologies sont nécessaires, et sont à l’avantage du consommateur (mais pas nécessairement de son portefeuille). Le premier vient de l’écran, le traditionnel rétroéclairage CCFL est remplacé par un rétroéclairage LED. Ce dernier permet de produire des écrans plus fin (dans le cas des ordinateurs portables) et plus lumineux. Le second vient de l’usage de l’aluminium pour la coque. Plutôt léger, ce métal est aussi rigide et donne une impression de solidité (parfois fausse) au MacBook Air.

L’écran du MacBook Air offre une résolution de 1 280 x 800 et une luminosité de 300 cd/m². Il est très lisible en plein soleil (une fois réglé au maximum) et sa définition de 113 dpi est agréable. On peut regretter le fait qu’il soit brillant, mais cela reste très supportable et c’est bien moins gênant que sur l’iMac, par exemple.

Les problèmes induits par l’épaisseur

Par contre, essayer de faire un ordinateur très fin a aussi des défauts. Apple a dû drastiquement réduire la connectique du MacBook Air et supprimer certaines fonctions pourtant essentielles. Il ne propose qu’un seul port USB, supprime l’Ethernet le FireWire et utilise un connecteur propriétaire pour la sortie vidéo. De plus, le lecteur optique a été supprimé. Autant ce dernier point est courant dans les ultraportables, autant les autres sont gênants. Enfin, Apple a suivi la même voie que beaucoup de constructeurs en utilisant un disque dur 1,8 pouce au lieu du très classique 2,5 pouces.

Comme on le voit, le MacBook Air a des avantages mais aussi des défauts.

L’ergonomie : Apple innove

Comme nous l’avons vu, le MacBook Air est fin et léger (il pèse seulement 1,36 kg). Mais Apple a aussi soigné un autre point, l’ergonomie de sa machine. Le MacBook Air dispose de trois fonctions intéressantes, réservées aux machines d’Apple : le clavier rétroéclairé, le MagSafe et le trackpad multitouch.

Le clavier rétroéclairé

Apple a intégré une fonction déjà présente sur ces machines professionnelles, un clavier éclairé. Contrairement au Thinkpad qui éclaire le clavier du dessus (avec une lampe dans le carter de l’écran), Apple éclaire sous le clavier. C’est une fonction très efficace dont on se passe difficilement quand on y a goûté. Les capteurs de luminosités sont placés de part et d’autre de la webcam. Le clavier en lui-même reprend le design de celui du MacBook et du clavier Apple : des touches séparées avec une course très faible. On aime ou on n’aime pas, mais c’est généralement apprécié. Notons que le clavier est noir, alors que les MacBook Pro ont un clavier argenté, comme la couleur de la coque. Enfin, grâce à l’écran de 13,3 pouces, le clavier offre des touches de taille normale, contrairement à beaucoup d’ultraportables.

Image 4 : MacBook Air : l'ultraportable selon AppleImage 5 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple

Le trackpad multitouch

Une autre innovation du MacBook Air, c’est le trackpad multitouch. Cette innovation est connue des utilisateurs d’iPhone : il est possible d’effectuer certaines actions avec deux doigts. Zoomer dans une page web, faire tourner une image, faire défiler des diaporamas, tout est possible. Malheureusement, outre le fait qu’il s’agisse plus d’une fonction gadget qu’une technologie réellement utile, le nombre de programmes compatible est faible. Le trackpad en lui-même est très grand, et le bouton est assez fin. Comme sur les autres modèles Apple, il n’y a pas de clic droit physique, mais une émulation à la détection de deux doigts sur le pad. La fonction de défilement est évidemment disponible.

Image 6 : MacBook Air : l'ultraportable selon AppleImage 7 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple

Un nouveau MagSafe

Pour le MacBook Air, Apple a introduit une nouvelle version de MagSafe. Pour rappel, ce connecteur est aimanté et permet de supprimer un des problèmes récurrents des PC portables : le câble d’alimentation qui attire la machine vers le sol. Le connecteur MagSafe est en fait très simple à détacher et si quelqu’un se prend les pieds dans le câble, le connecteur se détache de lui-même sans déplacer l’ordinateur portable. Pour le MacBook Air, le connecteur a été modifié, il reste physiquement compatible avec les autres modèles, mais est plus petit.

Image 8 : MacBook Air : l'ultraportable selon AppleImage 9 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple
Le bloc d’alimentation est plus petit, mais aussi moins puissant que celui des autres modèles. De 85 W pour le MacBook Pro, on passe à 65 W pour le MacBook et à seulement 45 W pour le MacBook Air. C’est intéressant, car le bloc est plus petit, mais c’est un problème quand on recharge la machine : il faut plus de 4 heures 30 minutes pour charger entièrement un MacBook Air en fonctionnement. Notons que le bloc d’alimentation alimente parfaitement un MacBook Pro (même si ce dernier charge très lentement) et qu’un MacBook Air peut être utilisé avec un chargeur de MacBook Pro, mais qu’il devient bancal.

Au final, les petites innovations du MacBook Air sur l’ergonomie sont vraiment intéressantes et il est difficile de s’en passer.

La configuration

Apple a équipé son MacBook Air pour qu’il puisse faire face à la majorité des tâches demandées à un ordinateur en 2008. Contrairement à beaucoup de constructeurs, Apple n’a pas utilisé un Core 2 Duo ULV, mais a fait faire (ou presque) un processeur spécial par Intel.

Santa Rosa pour le MacBook Air

Comme ce graphique (d’origine Apple) nous le montre, le MacBook Air est architecturé autour d’une plateforme Santa Rosa. Le processeur est un Core 2 Duo en bus 800 MHz (nous allons y revenir), il propose 2 Go de mémoire (sur deux canaux) et un chipset qui intègre une partie graphique. On peut aussi remarquer l’absence de FireWire et, un anachronisme, un disque dur en P-ATA.

Le processeur du MacBook Air, un hybride

Le processeur utilisé par Apple, le P7500, est un hybride. Il s’agit d’un Merom LV (Low Voltage) dans un packaging spécifique. CPU-Z, quand on le lance sous Windows, l’identifie d’ailleurs comme un L7500. Le modèle de test utilisait un P7500 cadencé à 1,6 GHz en bus 800 MHz, et équipé de 4 Mo de cache de niveau 2. Ce processeur est un hybride dans le sens ou il utilise un packaging normalement réservé aux futurs Penryn ULV. Le processeur est soudé sur la carte mère et Apple propose aussi une version à 1,8 GHz en option. La photo suivante montre le processeur d’Apple (à droite) à côté d’un Core 2 Duo T5500 tiré d’un Vaio.

2 Go de mémoire

Le MacBook Air propose 2 Go de mémoire, et sans possibilité de modification : la mémoire est directement intégrée sur la carte mère. Apple a intégré deux bancs mémoire de 1 Go, de la DDR2-667. Elle est configurée en 5-5-5-15 et est partagée entre le CPU et la carte graphique. Proposer au moins un connecteur SO-DIMM aurait été un plus, mais Apple n’aurait pas pu activer le dual-channel facilement. Ce qui est un défaut pour l’évolutivité est donc un avantage pour les performances.

Un GMA X3100 ralenti

Pour le chipset, Apple a évidemment utilisé un modèle de la famille 965, ici le GMS965 couplé à un ICH8-ME. Il intègre une partie graphique basée sur le GMA X3100, mais en version ralentie : alors que dans les MacBook, Apple parle d’un contrôleur cadencé entre 250 MHz et 667 MHz, celui du MacBook Air se limite à une fréquence comprise entre 166 et 500 MHz. Une sortie Micro-DVI est proposée. Le chipset supporte aussi l’USB 2.0, une interface HD Audio, une ligne PCI-Express pour le Wi-Fi et un canal P-ATA pour le support de stockage.

Sans que le MacBook Air ne soit une bête de course, on se rend compte qu’Apple propose une machine plus puissante que la majorité des autres ultraportables, souvent limités à un Core 2 Duo ULV (1,2 GHz) et au GMA 950 ralenti.

Disque dur contre SSD : en vidéo

Nous avons pu tester brièvement, en plus de la version disque dur, un modèle équipé d’un SSD. Comparons les deux supports de stockage proposés par Apple.

Un disque dur d’iPod

Le disque dur proposé par défaut est un modèle Samsung, d’une capacité de 80 Go. C’est un disque dur de 1,8 pouce (comme dans les iPod et une bonne partie des ultraportables) de seulement 5 mm d’épaisseur. Il tourne à 4 200 tpm et est plutôt lent : environ 20 ms en temps d’accès et un taux de transfert qui ne dépasse pas les 40 Mo/s. Il utilise une interface Ultra DMA 5 (100 Mo/s max) et propose 8 Mo de mémoire cache. Apple utilise un connecteur ZIF pour son disque dur. C’est le plus gros disque dur à ce format (1,8 pouce slim) et il consomme peu : 0,9 W en lecture. Notons qu’Apple propose des iPod 160 Go, mais le disque dur est plus épais (8 mm) et plus lent (3 600 tpm).

Un SSD assez moyen

Le SSD, proposé en option à 899 €, n’est pas des plus rapides. C’est un Samsung de 64 Go, en interface Ultra DMA 4 (66 Mo/s). Les datasheets Samsung parlent de 57 Mo/s en lecture et 38 Mo/s en écriture, avec une consommation de 1 W. Oui, plus que le disque dur. Son temps d’accès (sous la miliseconde) lui permet par contre de rendre le MacBook Air bien plus réactif qu’avec un disque dur. Les gains sont impressionants, nous allons le voir en vidéo.


MACbook Air DD vs MACbook Air SSD comparatif vitesse by Tom’s Hardware – Tom’s Guide

Le démarrage

Le temps de démarrage est divisé par deux avec le modèle SSD. Le disque dur 4 200 tpm ne grève pas plus les performances qu’un modèle 5 400 tpm.

Photoshop CS3

Le lancement d’Adobe Photoshop CS3 est incomparablement plus rapide sur la version SSD : on divise le temps de chargement par trois. L’ouverture d’une image de 500 Mo (format TIFF) est aussi nettement plus rapide, même si la différence est moins grande.

Microsoft Word 2008

Le lancement de Microsoft Word 2008, un programme très lent, tire vraiment parti du SSD : le temps de chargement est divisé par trois.

Décompression de fichiers

Pour le dernier test, nous avons essayer de décompresser une archive (.rar) qui contenait quelques gros fichiers (environ 500 Mo) et énormément de petits fichiers (moins d’1 Mo). Sur ce test précis, nous avons voulu montrer un des défauts des SSD, l’écriture de petits fichiers. Le disque dur 1,8 pouce est d’ailleurs plus rapide que le SSD sur ce test, et le disque dur 5 400 tpm du MacBook Pro lui permet de prendre le large.

La connectique : c’est léger

Parlons de la connectique du MacBook Air. C’est assez rapide, il ne propose pas beaucoup de possibilités d’extensions. En externe, on retrouve un port USB 2.0, une sortie Micro-DVI et une sortie audio. En interne, une webcam, le Wi-Fi et le Bluetooth, un micro et un capteur infrarouge.

Les connecteurs d’extension

Une trappe, placée sur le côté droit de l’appareil, permet d’accéder aux trois connecteurs du MacBook Air : un connecteur Micro-DVI, un port USB 2.0 et une sortie audio. Première chose, la trappe est assez étroite et certaines clés USB ne rentreront pas, tous comme les câbles audio équipés d’une prise très large.

Le Micro-DVI est un nouveau connecteur, très petit, qui permet de brancher un écran. Apple livre deux adaptateurs avec le MacBook Air : un vers DVI (single link) et un vers VGA. Le connecteur jack est un classique 3,5 mm, uniquement analogique. Enfin, le port USB 2.0 a la particularité de pouvoir fournir 1,1 A au lieu des classiques 500 mA, mais uniquement avec certains appareils (Apple), nous y reviendrons. L’unique port USB est vraiment un problème, surtout si l’on ne possède pas une souris et un clavier Bluetooth, par exemple.

L’Ethernet, le FireWire (une norme Apple) ou le connecteur pour un cadenas de type Kensington sont absents, et c’est véritablement un problème. Même si le MacBook Air est destiné à être utilisé en complément d’une machine plus puissante, ces trois connecteurs sont souvent nécessaires en entreprise.

Son et image

En interne, on retrouve une webcam (assez moyenne, limitée au 640 x 480), un capteur pour une télécommande Apple Remote (en option à 20 €, c’est assez mesquin) et un micro intégré. L’unique haut-parleur est situé à droite du clavier, et il est de mauvaise qualité : absence de basses, grésillement et manque de puissance sont de la partie.

Bluetooth 2.1 et Wi-Fi 11n

Le MacBook Air est équipé de la norme Bluetooth, en version 2.1 + EDR. Bonne nouvelle, la stack (le pilote) Bluetooth de Mac OS X est toujours aussi efficace et gère parfaitement les périphériques de saisie mais aussi les casques et les enceintes Bluetooth. La version 2.1 consomme un peu moins que la version 2.0 mais le MacBook Air est un des seuls (si ce n’est le seul) appareils à cette norme. Le Wi-Fi (Airport chez Apple) est intégré, en version 802.11n (brouillon). Le MacBook Air utilise une puce Broadcom (certains Mac sont en Atheros) et la sensibilité semble bonne. En l’absence de point d’accès à la norme 11n, nous n’avons pu tester que sur du 11b et du 11g, où le MacBook Air se comporte bien. Attention, Apple indique que le Wi-Fi peut être perturbé par le Bluetooth, et c’est un fait : une fois notre clavier Bluetooth en action, le Wi-Fi fonctionnait de manière erratique.

Les accessoires (indispensables)

Il y a trois accessoires (presque) indispensables avec le MacBook Air : un hub USB, le SuperDrive Apple et l’adaptateur Ethernet d’Apple. En pratique, ces accessoires devraient être fournis directement avec le MacBook Air, mais Apple les vend.

Un hub USB : le clavier Apple est un bon choix

Le clavier Apple est un des meilleurs choix pour un hub USB. Avant de nous taxer d’adorateurs d’Apple, lisez la suite. Le clavier d’Apple intègre un hub USB (2 ports seulement) et a une particularité quand il est couplé à un MacBook Air : il alimente les ports USB. En pratique, alors qu’un appareil classique envoie 500 mA à partager entre le clavier et les deux connecteurs USB, le MacBook Air envoie 1,1 A, ce qui permet d’alimenter le clavier et de fournir 500 mA à chaque port USB. Attention, ça ne fonctionne qu’avec le MacBook Air, les MacBook de dernière génération et le Mac Pro (2008).

Un adaptateur Ethernet

Apple propose un adaptateur Ethernet en option. Vendu 30 €, cet adaptateur est assez compact et se limite à l’Ethernet 100 mégabits/s (c’est assez logique). Pour ceux qui se connectent depuis un bureau, ou simplement pour ceux qui n’ont pas de Wi-Fi, il est pratiquement indispensable. Les performances sont correctes, identiques à celles d’un MacBook Pro sur un réseau 100 mégabit/s.

Le SuperDrive

Attardons-nous sur un des défauts du MacBook Air, l’absence de lecteur optique (SuperDrive chez Apple). La société propose un graveur de DVD externe en option, et il est assez intéressant de l’analyser. Le SuperDrive est un slot-in, une constante chez Apple, alimenté par un seul port USB. Il lit et écrit les DVD en 8x et les CD en 24x. Les deux points intéressants sont les suivants : il ne fonctionne que sur le MacBook Air et il est plus rapide que le lecteur interne des MacBook et MacBook Pro.

Pourquoi le SuperDrive ne fonctionne-t-il que sur le MacBook Air ? Essentiellement pour des raisons marketing : Apple facture un SuperDrive (et quelques options) 200 € sur le MacBook classique, alors que le modèle externe est vendu 90 €. En limitant la compatibilité, Apple empêche les utilisateurs de MacBook de payer moins. Apple semble utiliser une technique assez intéressante : le SuperDrive demande 1,1 A à la machine avant de s’allumer (nous l’avons vu, le MacBook Air est capable de fournir cette intensité) et le MacBook Air est la seule machine capable de les fournir. En pratique, les tests montrent que le SuperDrive ne fait que demander 1,1 A, mais en utilise en pratique 0,5 A. Enfin, le SuperDrive ne fonctionne qu’une fois branché en direct sur le MacBook Air, et n’est pas utilisable sur un hub USB.

Autre point amusant, comme le SuperDrive utilise un lecteur optique slim classique (12,5 mm d’épaisseur) et pas un très lent ultra-slim (9,5 mm), il est plus rapide que les lecteurs intégrés dans les MacBook et MacBook Pro. Pour preuve, alors que le MacBook air peut importer un CD (ici The President Of The LSD Golf Club, dernier opus d’Hooverphonic) en 2 minutes 47 secondes, un MacBook Pro, pourtant plus rapide, prend 3 minutes 35 secondes.

Pas de lecteur optique ?

Apple propose d’utiliser un lecteur optique sur une autre machine si on ne dispose pas d’un lecteur externe. L’initiative est louable, et fonctionne bien, mais elle a quelques défauts. Le premier, c’est qu’il est impossible de lire un DVD vidéo ou d’importer un CD de cette façon. Le second, c’est que ça peut être très lent dans certains cas. Nous avons essayé d’installer (une simple copie depuis le DVD) le jeu Star Wars : Empire at wars depuis le SuperDrive externe, puis depuis un autre Mac (MacBook) sur un réseau Ethernet et enfin depuis un MacBook Pro en connection directe en Wi-Fi (mode ad-hoc). Surprise, alors que l’installation est plus rapide en Ethernet qu’en direct le mode Wi-Fi est quatre fois plus lent. Problème en mode ad-hoc ? Incompatibilité entre la puce Atheros du MacBook Pro et la puce Broadcom du MacBook Air ? Nous n’en savons rien. Notons aussi quelques messages en anglais alors que les Macs étaient en français, ce qui dénote un lancement dans la précipitation.

Peut-on jouer ?

Il y a quelques semaines, nous avions publié un dossier où l’on expliquait qu’il était possible de jouer sur un Mac. Pour le test du MacBook Air, nous avons repris une partie du protocole de test pour vérifier comment l’ultraportable d’Apple se comporte. Le résultat est sans appel (sans jeux de mots) : c’est mauvais. Le GMA X3100 n’est pas fait pour le jeu, et le MacBook Air utilise une version ralentie (entre 166 MHz et 500 MHz contre 250 à 667 MHz pour le MacBook).

Les trois machines de test sont un MacBook d’ancienne génération (2,16 GHz, GMA 950), un MacBook Pro 15 pouces (2,2 GHz, Geforce 8600M GT 128 Mo) et le MacBook Air (1,6 GHz, GMA X3100).

Comme pour le dossier précédent, les tests ont été effectués en résolution native.

Image 10 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple

Un peu plus rapide que le MacBook, le MacBook Air reste trop lent avec les Sims2.

Image 11 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple

World of Warcraft n’est pas jouable (les options réglées au maximum) sur le MacBook Air, du moins en résolution native. Le MacBook est à zéro car nous n’avons pas pu effectuer le test.

Image 12 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple

Quake 4, très rapide avec la carte nVidia du MacBook Pro, est injouable sur le MacBook Air.

Image 13 : MacBook Air : l'ultraportable selon Apple

Le score à zéro du MacBook Pro s’explique par un bug d’affichage : les textes sont illisibles. Comme on le voit, le MacBook Air est encore une fois incapable d’animer un jeu.

Un ordinateur portable à déconseiller aux joueurs

Au final, même si le MacBook Air est plus rapide qu’un MacBook classique (avec un GMA 950), il est bien trop faible pour les joueurs. Même les jeux anciens sont lents et il est impossible de jouer en résolution native.

L’autonomie et la charge

Parlons de l’autonomie du MacBook Air : Apple annonce 5 heures avec le Wi-Fi activé, mais c’est évidemment théorique. Une fois l’écran réglé sur 5/16 en luminosité, nous avons atteint 3 heures et 24 minutes. C’est assez moyen, mais désactiver le Wi-Fi et diminuer encore un peu la luminosité devrait permettre de gagner quelques minutes. De plus, nous avons testé la version disque dur, et le modèle équipé d’un SSD est plus autonome selon les tests de nos confrères.

Une recharge très lente

Gros problème du MacBook Air, la charge est très lente. Il faut plus de 4 heures 30 minutes pour recharger entièrement le MacBook Air quand il est en fonctionnement. La faute au bloc d’alimentation de seulement 45 W ? Pas réellement, même avec un chargeur de MacBook Pro (85 W), la charge est lente.

Une batterie qui n’est pas amovible

Comme déjà expliqué, la batterie n’est pas amovible. Elle est vissée à l’intérieur du MacBook Air, et il y a beaucoup de vis à enlever avant de pouvoir y accéder. Petit exercice de démontage.

Une fois la coque ouverte, la batterie apparaît : elle est attachée par 9 autres vis. Il est très compliqué de l’enlever, et les modèles de rechange ne sont pas disponibles. Apple facture le changement de batterie 139 €, avec une immobilisation de la machine.

Pour information, la batterie est un modèle de 5 200 mAh, avec une tension de 7,2 V. Sa capacité est de 37 Wh.

Conclusion, le MacBook Air, pour qui ? pour quoi ?

Alors que vaut finalement le MacBook Air ? Cela dépend des usages. Pour les professionnels, c’est une machine intéressante, très mobile et simple à transporter. La puissance est correcte, l’écran très bon. Malheureusement, la connectique est un peu faible, et le SuperDrive et l’adaptateur Ethernet sont souvent nécessaires. Ses 1 699 euros sont justifiés par la qualité et l’ergonomie de la machine, mais Apple aurait pu placer le SuperDrive et l’adaptateur Ethernet dans la boîte.

Pour le grand public, le MacBook Air est bien plus cher qu’un MacBook sans être forcément plus intéressant. La capacité du disque dur est trop faible pour un usage multimédia, le haut-parleur est mauvais et la webcam est très moyenne. Le seul port USB est vraiment un problème, et certains périphériques ne fonctionnent pas sur un hub (comme le SuperDrive).

Enfin, la version SSD est à réserver aux plus riches. Il est très efficace et rend le MacBook Air vraiment rapide, mais il est surtout très cher : 899 €. Est-ce que les gains, impressionnants, valent le prix demandé ? C’est à vous de voir.

Enfin, remarquons que la machine d’Apple est considérée comme une machine grand public dans les documents de Cupertino : l’Apple Care (garantie) est par exemple calquée (au niveau du prix) sur le MacBook.

Apple MacBook Air
Une machine bien pensée, avec certes quelques défauts, mais aussi beaucoup d’avantages. Le seul problème, c’est qu’il risque de peiner à trouver un public : pas assez autonome et équipé pour séduire les professionnels, il est trop mal équipé et trop cher pour le grand public.
  • Les plus
  • Les moins
    • La finesse
    • La puissance pour un ultraportable
    • L’écran LED
    • L’ergonomie sans failles
    • Les performances en 3D
    • La connectique presque inexistante
    • Le SuperDrive externe, très limité
    • L’autonomie moyenne et le temps de chargement élevé
    • Le prix du SSD