Un supercalculateur qui servira, entre autres, à élaborer la carte 3D la plus détaillée de l’univers.
Il y a quelques jours, le NERSC (National Energy Research Scientific Computing) a officiellement dévoilé son nouveau supercalculateur baptisé Perlmutter. Le NERSC le présente comme le plus puissant au monde en matière d’IA. Il embarque des CPU AMD EPYC 7003 (EPYC Milan) et des GPU NVIDIA A100 ; 6159 GPU NVIDIA A100 très précisément, et 1536 puces EPYC 7763 (64 cœurs / 128 threads). Ces composants lui confèrent une puissance de calcul de 3,8 exaFLOPS de “performance AI” théorique ou, pour reprendre une mesure plus académique, 60 pétaflops de performance HPC en double précision (standard FP64).
Comme souvent, l’élaboration de ce supercalculateur se fait par différentes phases. AMD précise : “Le supercalculateur Perlmutter sera déployé en deux phases. La première phase est maintenant opérationnelle avec 1536 nœuds, chacun disposant d’un processeur AMD EPYC 7763 et quatre GPU Tensor Core NVIDIA A100 connectés par NVlink. Plus tard dans l’année, la phase 2 permettra d’ajouter 3072 nœuds disposant uniquement de CPU avec deux processeurs AMD EPYC 7763 et 512 Go de mémoire par nœud”.
Un supercalculateur pensé pour l’apprentissage machine
Sachez que ce supercalculateur porte ce nom en référence à Saul Perlmutter. Ce chercheur a été couronné Prix Nobel de physique de 2011 pour ses découvertes sur l’accélération de l’expansion de l’Univers.
Dans cet esprit, Perlmutter servira, entre autres, à la création de la carte 3D la plus détaillée de l’univers. Pour cela, il s’appuiera sur les données recueillies par DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument).
Il excellerait aussi dans d’autres secteurs, comme la science des matériaux. En effet, il pourrait “ouvrir la voie à des avancées dans le domaine des batteries et des biocarburants. Des applications telles que Quantum Espresso tirent parti des capacités traditionnelles de simulation et d’apprentissage automatique de Perlmutter ; elles permettent aux scientifiques d’étudier un plus grand nombre d’atomes sur une plus longue période”. Ainsi, Brandon Cook, chercheur au NERSC, explique : “Par le passé, il était impossible de réaliser des simulations entièrement atomistiques de grands systèmes tels que les interfaces de batteries, mais les scientifiques prévoient maintenant d’utiliser Perlmutter pour le faire”.
Enfin, AMD résume : “Avec une puissance de calcul attendue quatre fois supérieure à ce dont le NERSC dispose jusqu’alors, ce nouveau supercalculateur du Berkeley Lab se hisse parmi les plus rapides du monde. Les chercheurs l’utiliseront pour des simulations scientifiques, de l’analyse de données mais aussi dans le cadre de l’intelligence artificielle avec en ligne de mire la recherche sur les énergies propres et le climat […]”.
Sources : DP AMD, AMD, NVIDIA, HPCWire, Perlmutter
En pleine pénurie de composant, tout le monde ne galère pas pour trouver des chipset nvidia, apparemment… 🙂