- Introduction
- Une nouvelle ère pour Intel
- Le point sur l’architecture
- Spécifications techniques
- SSE 4.2, cache et HyperThreading
- Mémoire : triple channel et DDR3-1600
- Chipset X58 avec ICH10
- Overclocking : ça se complique
- Overclocking : nos premiers résultats
- Turbo Boost et radiateurs
- SpeedStep et consommation
- Analyse : Core i7 vs. Core 2 et Phenom
- Analyse : effets de l’HyperThreading
- Analyse : la mémoire triple channel
- Analyse : vitesse après overclocking
- Configuration de test
- Protocole de test
- Matériel de test
- SiSoft Sandra : processeur
- SiSoft Sandra : multimédia
- SiSoft Sandra : mémoire
- Everest : mémoire (lecture, écriture)
- Everest : mémoire (copie, latence)
- PCMark Vantage
- PCMark et 3DMark Vantage
- 3DMark Vantage
- Crysis et UT3
- World in Conflict et Supreme Commander
- AVG et Winrar
- Winzip 11 et Acrobat 9 Pro
- Photoshop et iTunes
- Lame et Studio 12
- Divx et Xvid
- MainConcept et Premiere
- Blu-Ray et Cinema4D
- 3DStudio 9 et Fritz 12
- Nero 8
- Prix
- Conclusion
Introduction
Nous y voilà enfin ! C’est en ce jour tant attendu qu’Intel lève le voile sur son nouveau processeur à l’architecture résolument nouvelle pour le constructeur, le Core i7. Certes, les processeurs et cartes mères testés dans cet article ne seront disponibles que le 17 de ce mois (Intel ayant avancé à la dernière minute son embargo face au risque de la mise en vente de processeurs chez certains revendeurs déjà livrés), mais cette attente restera anecdotique face à celle de près de 2 ans et demi depuis le lancement du Core 2 Duo.
Mais si l’on parle d’attente, il faut plus comprendre ce terme dans le sens curiosité et intérêt, plutôt que dans celui qui dominait avant l’arrivée du Core 2 Duo, à savoir l’impatience. Alors que ce dernier mettait fin à une situation des plus compliquées pour Intel qui n’en pouvait plus de se prendre les pieds dans son architecture Netburst, le règne des Core 2 Duo et Quad a été sans partage durant tout ce temps. La déception est en effet venue d’AMD qui a été incapable d’offrir une résistance sérieuse à Intel sur le milieu et haut de gamme malgré le lancement des Phenom il y a un an. L’occasion pour Intel de porter le coup de grâce ?
Une nouvelle ère pour Intel
Juste au moment où l’on croyait que le Core 2 avait fermement établi sa position sur le marché, son constructeur le remplace par une toute nouvelle architecture. Contrairement au passage du Pentium 4/D au Core 2, où le nouveau processeur était compatible broche pour broche avec l’ancien et pouvait donc s’insérer sur une carte-mère existante, la nouvelle puce d’Intel nécessite un écosystème flambant neuf. Rien d’étonnant à cela : le Core i7 marque en effet le début d’une nouvelle ère pour la firme de Santa Clara.
Vous voulez la version courte ? La voici : Intel lance le Core i7, le successeur du Core 2, et ce processeur est à la fois plus performant et plus efficace que son prédécesseur. Et comme le fondeur a décidé de rééquiper ses processeurs de bureau de la fonction HyperThreading, les performances s’envolent dans les applications prenant en charge le multithreading. Les overclockeurs feraient toutefois bien de ne pas trop s’emballer : tous les modèles standard sont équipés d’un verrou d’overclocking et la plateforme Nehalem n’apporte aucun avantage en termes de consommation.
En passant simultanément à un nouveau socket (le LGA1366), un nouveau chipset (le X58) et à une nouvelle norme de mémoire (la DDR3 triple channel), Intel lance une fois de plus une génération de processeurs et une plateforme entièrement neuves. Cela se ressent sur le plan des performances : la dernière fois que nous avons assisté à un tel saut, c’était lors du passage de la gamme Pentium 4/D à l’architecture Core 2. Le nouveau contrôleur de mémoire intégré autorise un débit bien *supérieur à tout ce que nous avons connu par le passé et va en fait même jusqu’à dépasser les produits d’AMD qui, par conséquent, se retrouve encore plus à la traîne qu’il ne l’était auparavant.
Le point sur l’architecture
Socket 1366
En raison de l’intégration du contrôleur de mémoire au sein du processeur, le Core i7 contient maintenant les liens vers les modules de mémoire ; ceux-ci ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir été affectés par l’abandon du Front Side Bus et le passage à l’interface QuickPath Interconnect. Pour loger tout ce beau monde, il a bien fallu augmenter le nombre de broches (celui-ci passe de 775 à 1366) et, par conséquent, créer un nouveau socket, le LGA1366. Le mécanisme de montage reste basé sur le même principe : un cadre recouvre les bords du processeur et enfonce celui-ci dans le socket, le blocage s’effectuant à l’aide d’un petit levier. Mais évidemment, les broches sont disposées différemment et le socket 1366 est plus grand que le socket 775.
Cette différence de taille s’accompagne d’un inconvénient : l’espace qui sépare les perforations destinées au montage du radiateur s’est accru, ce qui signifie que ledit radiateur doit être plus grand et que les anciennes fixations ne conviennent plus. Par conséquent, les ventirads Core 2 deviennent incompatibles avec les cartes-mères Core i7 et inversement. Heureusement, les processeurs en version boîte sont fournis avec le radiateur adapté.
Un plus grand die, moins de transistors
Comme le Core 2 avant lui, le Core i7 « Bloomfield » est gravé en 45 nm et fait appel aux technologies du diélectrique high-k et des grilles métalliques. Il est également doté de quatre cœurs, mais contrairement à son grand frère, dont les déclinaisons quad-core sont en fait composées de deux dies dual-core juxtaposés dans un même package, le Nehalem est un quad-core natif : les quatre cœurs se trouvent sur un seul et unique die. Un rapide coup d’œil aux photos des dies révèle qu’Intel a conçu son processeur de manière à autoriser la fabrication de modèles dual-core ; il n’est donc pas impossible d’en voir apparaître à l’avenir, probablement en entrée de gamme, même si toutes les puces lancées aujourd’hui sont des quad-core.
Il semble que faire tenir quatre cœurs sur un seul die ne fait pas gagner tant de place que cela, et surtout que l’intégration du contrôleur de mémoire et du QPI se fait ressentir : alors que les Core 2 Quad faisaient 214 mm² (2 x 107 mm²), le die du Core i7 a en effet une taille de 263 mm². Étant donné que les versions 32 nm des puces sont déjà en développement (merci le cycle « tick-tock »), on peut supposer que la plus grande surface de dissipation du Core i7 pourra accueillir six à huit cores après le die shrink. Peut-être même s’agit-il là de la raison pour laquelle le package est si volumineux.
Modèle | Gravure | Taille | Transistors |
---|---|---|---|
Core i7 | 45 nm | 263 mm² | 731 millions |
Core 2 | 45 nm | 2x 107 mm² | 2 x 410 millions |
Core 2 | 65 nm | 2x 143 mm² | 2 x 291 millions |
Comme l’indique le tableau ci-dessus, le nombre de transistors a diminué, passant de 820 millions à 731 millions. Par ailleurs, le Core i7 possède quelques broches sur la face supérieure du die, mais celles-ci ne sont utilisées que lors de la production.
Les modèles
Pour l’instant, Intel ne commercialise que trois modèles de son nouveau processeur : le Core i7 920 à 2,66 GHz, le Core i7 940 à 2,93 GHz et enfin le Core i7 965 Extreme, cadencé à 3,20 GHz.
Modèle | Fréquence | QPI | OPd | Cache L3 |
---|---|---|---|---|
Core i7 965 Extreme | 3,20 GHz | 6.4 GT/s | oui | 8 Mo |
Core i7 940 | 2,93 GHz | 4,8 GT/s | non | 8 Mo |
Core i7 920 | 2,66 GHz | 4,8 GT/s | non | 8 Mo |
OPd = « Overspeed Protection désactivé »
GT/s = gigatransferts par seconde
QuickPath Interconnect
Avec l’architecture Nehalem, Intel dit enfin adieu à l’interface Front Side Bus : les Core i7 vont maintenant faire appel au tout nouveau QuickPath Interconnect pour communiquer avec le northbridge.
Sur les « petits » modèles de Core i7, c’est-à-dire le 940 et le 920, cette nouvelle interface offre une bande passante de 4,8 GT/s, ce qui correspond à une bande passante bidirectionnelle de 9 Go/s. Le Core i7 965 Extreme, quant à lui, dispose d’une connexion QPI de 6,4 GT/s (12,8 Go/s), soit exactement la même bande passante que le FSB des Core 2 à 400 MHz.
Par comparaison, le protocole HyperTransport d’AMD est capable de transmettre 25,6 Go/s à une fréquence de 3,20 GHz. Cependant, comme l’interface mémoire, grande consommatrice de bande passante, ne fait plus partie du northbridge mais est directement intégrée au processeur, le QuickPath Interconnect ne doit traiter que les données provenant des liens PCI-Express et du southbridge, lui aussi relié au northbridge via un lien PCI-Express. Pour les ordinateurs de bureau, cette pseudoréduction de la bande passante ne devrait donc pas avoir grand impact.
Autre innovation par rapport au vieux FSB, le QuickPath Interconnect permet la communication directe avec un autre processeur. Les performances s’en trouvent améliorées étant donné qu’auparavant, une telle communication n’était concevable que par un détour via le northbridge, nettement plus lent que le processeur. Le QPI permet donc d’envisager une possibilité fascinante : pour créer une carte-mère multiprocesseur, tout ce qu’un fabricant a à faire est d’y souder un deuxième socket ! Cet ajout est à la fois simple et peu coûteux vu que les processeurs communiquent directement entre eux au lieu de passer par le chipset. Les quatre processeurs virtuels fournis par l’HyperThreading apportent déjà de sérieux gains de performances à une bonne partie des logiciels actuels ; l’ajout d’un processeur supplémentaire, et donc de cœurs réels, est encore plus prometteur.
Notons que le FSB et ses multiplicateurs ne sont pas tout à fait morts : à l’intérieur du Core i7, ils continuent à gérer la vitesse d’horloge. Sa fréquence est de 133 MHz, ce qui signifie que les multiplicateurs sont plus élevés que ceux qui se trouvent sur les Core 2.
Spécifications techniques
Le tableau suivant compare les spécifications techniques des gammes de processeurs Intel Core i7, Intel Core 2 et AMD Phenom.
Fonction | AMD Phenom | Intel Core i7 | Intel Core 2 |
---|---|---|---|
Core | Agena Toliman | Bloomfield | Yorkfield / XE Wolfdale Kentsfield / XE Conroe / XE / 2048 Allendale |
Finesse de gravure | 65 nm | 45 nm | 65 nm 45 nm |
Fréquence max. | 2,80 GHz | 3,20 GHz | 3,20 GHz |
Cache L1 | 64 + 64 Ko | 32 + 32 Ko | 32 + 32 Ko |
Cache L2 | 512 Ko | 256 Ko | 4 Mo |
Cache L3 | 2 Mo | 8 Mo | – |
Dissipation thermique max. (TDP) | 140 W | 130 W | 136 W |
CPUNorthbridge | HyperTransport | QuickPath Interconnect | Front Side Bus |
CPUCPU | HyperTransport | QuickPath Interconnect | via Northbridge |
Fréquence max. du cœur | 3,20 GHz (25,6 Go/s) | 6,4 GT/s (12,8 Go/s) | 400 MHz (12,8 Go/s) |
Fréquence min. du cœur | 800 MHz (6,4 Go/s) | 4,8 GT/s (9,0 Go/s) | 200 MHz (6,4 Go/s) |
FSB (interne) | 200 MHz | 133 MHz | 400 MHz 333 MHz 266 MHz 200 MHz |
64 bits | x86-64 | EM64T | EM64T |
HyperThreading | – | oui | – |
Extensions multimédia | MMX 3DNow ! SSE SSE2 SSE3 SSE4.1 | MMX SSE SSE2 SSE3 SSSE3 SSE4.1 SSE4.2 | MMX SSE SSE2 SSE3 SSSE3 SSE4.1 |
Virtualisation | Pacifica | VT | VT |
Économie d’énergie | Cool‘n’Quiet 2 | Enhanced Halt State (C1E) SpeedStep | Enhanced Halt State (C1E) SpeedStep |
Protection thermique | Thermal Diode | Thermal Monitor 2 | Thermal Monitor 2 |
SpeedStep | non | oui | oui |
Execution Protection | EVP | XD bit | XD bit |
Trusted Execution | Presidio | Technologie LaGrande | Technologie LaGrande |
Administration active | non | iAMT2 (vPro) | iAMT2 (vPro) |
SSE 4.2, cache et HyperThreading
Le SSE 4 enfin complet
Lorsqu’il est passé à la gravure en 45 nm, Intel en a profité pour intégrer le SSE 4.1 à ses processeurs Core 2. Comme l’indique le « .1 », cette évolution ne représentait qu’une première étape dans l’histoire du jeu d’instructions et celui-ci n’était pas encore complet. Le Nehalem vient compléter l’édifice en ajoutant sept nouvelles commandes, à savoir CRC32, PCMPESTRI, PCMPESTRM, PCMPISTRI, PCMPISTRM, PCMPGTQ et POPCNT.
256 Ko de cache L2 et 8 Mo de cache L3
De tous les changements apportés par l’architecture Nehalem, la nouvelle structure du cache est sans doute l’un de ceux qui améliorent le plus les performances par rapport aux Core 2. Le cache L1, divisé en 32 Ko pour les données et 32 Ko pour les instructions, reste inchangé. Par contre, alors que le Core 2 Duo était doté d’un cache de 6 Mo maximum partagé par les deux cœurs, le Core i7 offre 256 Ko de cache L2 à chacun de ses cœurs et ajoute un nouveau cache L3, commun à tous les cœurs et d’une taille de 8 Mo. L’avantage de cette disposition est que les applications ne prenant pas en charge le multithread ont accès aux 8 Mo de cache L3, ce qui était impossible sur les Core 2 Quad, dont les 12 Mo de cache L2 étaient divisés en deux, chaque moitié se trouvant sur l’un des deux dies dual-core qui composaient le package quad-core.
Un autre avantage de l’unification du cache réside dans le fait que les quatre cœurs ne traitent qu’un seul jeu de données, ce qui permet d’éviter toute duplication et par conséquent, de gagner de la place et de conserver plus données en cache. Qui plus est, elle donne un grand coup d’accélérateur à l’échange de données entre cœurs.
Le retour de l’HyperThreading
Initialement associé à la gamme Pentium 4 / Pentium D et à l’architecture Netburst, l’HyperThreading n’a malheureusement apporté aucun gain de performance réellement digne de ce nom. Il a depuis lors disparu des ordinateurs de bureaux, le dernier processeur à en être doté étant le Pentium Extreme Edition 965, mais a récemment refait une timide apparition dans d’autres puces, comme l’Atom.
L’HyperThreading avait pour objectif original d’améliorer la capacité des ordinateurs de bureau à gérer le multitâche ; dans une certaine mesure, il est effectivement parvenu à accroître leurs performances dans certains scénarios d’usage au quotidien. Il avait par contre beaucoup moins d’effet sur les processeurs quad-core, ceux-ci disposant déjà de suffisamment de cœurs pour gérer simultanément un grand nombre de threads.
Lorsqu’Intel a lancé ses processeurs Core 2, tout le monde a pensé que le géant avait bel et bien abandonné la technologie, mais la voici qui revient en force : tous les processeurs Core i7 sont équipés de l’HyperThreading. Nos tests semblent confirmer qu’il s’agit là d’une bonne décision. En effet, les applications modernes exécutent plusieurs threads à la fois et semblent donc capables de faire bon usage des cœurs virtuels supplémentaires apportés par cette technologie : nous avons été surpris du grand nombre de logiciels ayant vu leurs performances croître lorsque l’HyperThreading est activé. Aujourd’hui, en fait, rares sont les applications qui n’en bénéficient que peu.
Mémoire : triple channel et DDR3-1600
Contrôleur de mémoire intégré
L’un des changements apportés par le Core i7 dont la presse s’est le plus fait l’écho est l’intégration du contrôleur de mémoire au sein du processeur proprement dit. L’interface mémoire ne gère plus que la DDR3 mais permet de regrouper les barrettes par trois, en triple channel donc. Les différents processeurs prennent en charge différentes vitesses de mémoire : par exemple, les Core i7 920 et 940 permettent l’utilisation de deux multiplicateurs, 6 et 8, ce qui, en raison de la fréquence interne du processeur (133 MHz), donne les vitesses de mémoire DDR3-800 et DDR3-1066. Le Core i7 965, lui, autorise en outre l’utilisation des multiplicateurs 10 et 12, ce qui permet d’installer de la DDR3-1333 et de la DDR3-1600. Ceux qui désirent employer de la mémoire plus rapide avec les petits Core i7 devront overclocker le FSB interne du processeur.
Nos tests synthétiques ont montré que le contrôleur de mémoire intégré au Core i7 est bien plus rapide que celui du northbridge des Core 2. Qui plus est, il peut fonctionner en mode single, dual ou triple channel et prend en charge les profils XMP (profils de timing préprogrammés) proposés par certains modules de mémoire haut de gamme. Par contre, personne ne sait encore clairement si Intel s’est réservé à l’avenir la possibilité d’activer la prise en charge de la DDR2, que ce soit par une révision ou pour ses puces d’entrée de gamme. En attendant, la DDR3 est actuellement deux fois plus chère que la DDR2.
Processeur | Channel | Lecture | Écriture | Copie | Latence |
---|---|---|---|---|---|
Core i7 | Triple DDR3-1333 | 15,5 Go/s | 13,8 Go/s | 19,4 Go/s | 34,3 ns |
Core i7 | Dual DDR3-1333 | 14,7 Go/s | 13,8 Go/s | 18,9 Go/s | 29,6 ns |
Core i7 | Single DDR3-1333 | 10,3 Go/s | 10,3 Go/s | 14,3 Go/s | 28,5 ns |
Core 2 | Dual DDR3-1333 | 8,1 Go/s | 8,5 Go/s | 7,1 Go/s | 68,8 ns |
Phenom X4 | Dual DDR2-1066 | 7,6 Go/s | 5,0 Go/s | 8,6 Go/s | 56,3 ns |
Nous avons mesuré la bande passante mémoire du Core i7 et l’avons comparée à celle du plus rapide des Core 2, le QX9770, ainsi qu’à celle de l’AMD Phenom X4 9550 Black Edition. La première observation concerne la latence, bien plus faible sur le nouveau processeur d’Intel (34 ns) que sur le Core 2 (69 ns) ou même que sur le Phenom X4 (56 ns). Ensuite, à fréquence égale du processeur et de la mémoire et en configuration dual-channel, le Core i7 affiche en moyenne une bande passante deux fois plus importante que celle du Core 2, et l’interface DDR2-1006 intégrée au Phenom X4 ne parvient absolument pas à suivre. En triple channel, le Core i7 fait des pointes jusqu’à 19,4 Go/s. Comme on le voit, la différence entre le double et le triple channel est nettement moins marquée qu’entre le simple et le double : peut-être le modèle cadencé à 3,20 GHz n’est-il pas encore assez rapide pour tirer réellement profit du surcroît de bande passante apporté par le triple channel. Dans ce cas, seuls les processeurs à venir ou les serveurs équipés de plusieurs processeurs seront-ils capables de l’exploiter pleinement et d’en tirer des performances accrues. Quoi qu’il en soit, les fabricants de mémoire, A-DATA en tête, se bousculent déjà au portillon pour proposer des kits de mémoire triple channel, généralement en packs de 3 ou 6 Go.
Une chose est sûre : l’interface mémoire du Core i7 entraîne un gain de performances mesurable par rapport à celles du Core 2 et du Phenom X4. Les applications qui en profitent le plus sont, bien entendu, celles qui font grand usage de la mémoire.
Chipset X58 avec ICH10
Le lancement du processeur Intel Core i7 s’accompagne de celui du chipset idoine, qui porte le nom de code « Tylersburg » et est commercialisé sous l’appellation « X58 ». Celui-ci reprend le southbridge ICH10 du chipset X48 utilisé pour les Core 2 ainsi qu’un northbridge qui, amputé de son contrôleur de mémoire, se contente donc de jouer le rôle de convertisseur QuickPath Interconnect-PCI Express. Ce northbridge est équipé de deux lignes PCI-Express x16, permettant donc de brancher deux cartes graphiques ou contrôleurs haut de gamme, ainsi que d’une ligne PCI-Express x4 qui le relie au southbridge. Pour ceux qui se posaient la question, la ligne qui connecte le northbridge au southbridge et qu’Intel nomme « DMI » sur son diagramme n’est donc rien d’autre qu’une ligne PCI-Express tout ce qu’il y a de plus conventionnelle.
Le fait qu’Intel ait assorti le northbridge de son propre ventilateur nous fait penser que le X58 est assez gourmand en énergie malgré ses fonctions somme toute limitées.
Dans un premier temps, le lancement du QuickPath Interconnect va tout de même avoir un inconvénient : comme les Core i7 ne fonctionnent qu’avec un chipset neuf et qu’Intel n’a encore rien sorti en milieu de gamme, les consommateurs intéressés par le nouveau processeur, même s’il s’agit du petit Core i7 920, devront vendre un rein pour s’offrir le X58, qui est un chipset haut de gamme et coûte plus cher que le processeur qu’il est censé faire fonctionner. Heureusement, Intel a prévu de produire un chipset plus abordable destiné aux cartes-mères « ordinaires ».
Pour cet article, nous avons testé nos Core i7 sur une carte-mère Intel DX58SO bâtie autour du chipset X58 :
Il existe bien entendu d’autres cartes mères à socket 1366. Nous vous en avons présenté en détail quatre la semaine dernière (cf. Core i7 : 4 cartes mères pleines d’avenir), en attendant un comparatif complet à venir très bientôt.
Overclocking : ça se complique
Limite autorisée : 130 watts
L’overclocking du Core i7 est très différent de celui des Pentium D ou des Core 2 : en effet, contrairement à ses ancêtres, le nouveau processeur surveille en permanence sa consommation et son ampérage et, si l’un de ces paramètres dépasse un certain niveau, réduit automatiquement sa fréquence d’horloge. Intel a nommé cette fonction « Overspeed Protection » et les limites en sont fixées au sein même du cœur : 100 Ampères et 130 Watts. Seuls les processeurs Extreme Edition donnent à l’utilisateur la possibilité de modifier ces valeurs et donc de contourner le mécanisme de protection.
Le problème est que la dissipation thermique augmente rapidement avec la tension du cœur. Il est donc parfaitement possible qu’un Core i7 d’entrée de gamme dispose d’un excellent potentiel d’overclocking mais soit restreint par la fonction Overspeed Protection lorsque sa dissipation thermique l’enclenche. Il semble évident qu’Intel désire éviter que ses clients n’achètent un processeur à bas prix puis ne l’overclockent au maximum. Apparemment, le fondeur s’est rendu compte du fait que le bon potentiel d’overclocking de ses processeurs avait conduit les utilisateurs les plus ambitieux à opter pour les modèles les moins chers et donc à laisser de côté les processeurs les plus rapides (et donc les plus chers).
Un des effets secondaires de ce choix est qu’il risque d’affecter les vendeurs de systèmes de refroidissement liquide. Après tout, le water-cooling est la solution privilégiée par les overclockeurs lorsque le refroidissement par air ne suffit plus à dissiper la chaleur émise par le processeur. Si le Core i7 de base est quoi qu’il arrive limité à 130 watts, ces entreprises vont soudainement voir une grande partie de leur clientèle disparaître et vont être obligées de se recentrer sur les acheteurs de processeurs Extreme Edition ou sur les clients désirant assembler un ordinateur silencieux.
Acheter son processeur : une loterie ?
Le TDP précisé par Intel indique la consommation maximale d’un processeur à pleine charge, à la fréquence et à la tension paramétrée en usine. Comme mentionné ci-dessus, tous les Core i7 actuels ont un TDP maximal de 130 watts. En pratique, cela signifie qu’il est entièrement possible de tomber sur un Core i7 940 ou 920 ne consommant que 110, 90 voire 70 watts. Si vous avez la chance de tomber sur un exemplaire ne consommant que 70 watts, vous disposerez alors d’une marge d’une cinquantaine de watts pour l’overclocking et aurez donc la possibilité d’augmenter la tension dans une mesure suffisante pour obtenir de bons résultats.
Par contre, si vous vous retrouvez avec un processeur consommant 110 watts, vous ne disposerez que de 20 watts de marge avant que l’Overspeed Protection ne s’enclenche et ne commence à réduire automatiquement la fréquence. Votre processeur, pourtant du même modèle que l’exemplaire à 70 watts, aura donc un potentiel d’overclocking bien moindre. Un système de refroidissement extrêmement efficace vous permettra peut-être de réduire quelque peu la perte thermique, mais vous ne pourrez jamais en tirer que quelques mégahertz supplémentaires. Les mesures de dissipation thermique que nous avions effectuées sur les Core 2 gravés en 45 nm nous avaient montré que la consommation énergétique variait énormément d’un processeur à l’autre ; la situation va être identique pour les Core i7.
Overclocking : nos premiers résultats
Le potentiel d’overclocking du Core i7 est comparable à celui du Core 2, c’est-à-dire très bon. Nous sommes parvenus à overclocker notre Core i7 965 Extreme de 3,20 à 3,60 GHz sans toucher à la tension du cœur ni rencontrer le moindre problème de stabilité. Le Core i7 965 Extreme possède un multiplicateur de 24 et, selon Intel, sera toujours livré avec un coefficient non verrouillé. Cependant, notre carte-mère Intel DX58SO ne nous a pas permis de l’augmenter, ce qui nous a forcés à overclocker via le FSB interne, dont nous avons fait passer la fréquence de 133 à 150 MHz. Nous avons également réglé le multiplicateur de mémoire sur 8x, ce qui nous a donné une fréquence d’horloge de 3,60 GHz pour le processeur et de DDR3-1200 pour la mémoire.
La vitesse maximale à laquelle nous sommes parvenus à pousser notre Core i7 965 Extreme est de 3,84 GHz (stable), avec une tension de 1,4125 volts au sein du cœur. Une fois de plus, nous avons dû augmenter la fréquence du FSB pour arriver à ce résultat : nous l’avons réglée sur 160 MHz, ce qui nous a également donné un DDR3-1280 pour la mémoire. Nous n’avons pas réussi à aller plus loin avec notre exemplaire de test. À la décharge d’Intel, notre expérience nous montre que les versions finales des processeurs distribués dans le commerce sont toujours beaucoup plus overclockables que les exemplaires que le fabricant envoie à la presse.
Pour ce test d’overclocking, nous avions paramétré la fonction Overspeed Protection sur 300 ampères et 300 watts.
Multiplicateurs des différents modèles de Core i7
Modèle | Multiplicateur | FSB |
---|---|---|
Core i7 965 Extreme | x24 | 133 MHz |
Core i7 940 | x22 | 133 MHz |
Core i7 920 | x20 | 133 MHz |
Mémoire DDR3 requise par les Core i7 920 et 940
Fréquence | FSB | 6 | 8 |
---|---|---|---|
4,00 GHz | 200 | DDR3-1200 | DDR3-1600 |
3,80 GHz | 190 | DDR3-1140 | DDR3-1520 |
3,60 GHz | 180 | DDR3-1080 | DDR3-1440 |
3,40 GHz | 170 | DDR3-1020 | DDR3-1360 |
3,20 GHz | 160 | DDR3-960 | DDR3-1280 |
3,00 GHz | 150 | DDR3-900 | DDR3-1200 |
2,80 GHz | 140 | DDR3-840 | DDR3-1120 |
2,66 GHz | 133 | DDR3-798 | DDR3-1064 |
Fréquence | FSB | 6 | 8 |
---|---|---|---|
4,40 GHz | 200 | DDR3-1200 | DDR3-1600 |
4,18 GHz | 190 | DDR3-1140 | DDR3-1520 |
3,96 GHz | 180 | DDR3-1080 | DDR3-1440 |
3,74 GHz | 170 | DDR3-1020 | DDR3-1360 |
3,52 GHz | 160 | DDR3-960 | DDR3-1280 |
3,30 GHz | 150 | DDR3-900 | DDR3-1200 |
3,08 GHz | 140 | DDR3-840 | DDR3-1120 |
2,93 GHz | 133 | DDR3-798 | DDR3-1064 |
Turbo Boost et radiateurs
Turbo Boost : l’overclocking automatique… des Core i7 Extreme
Intel a équipé ses Core i7 Extreme Edition d’une fonction d’overclocking nommée « Turbo Boost » (ou « Dynamic Speed Technology » d’après le BIOS). Selon le fondeur, celle-ci autorise le réglage automatique du coefficient de multiplication du processeur en fonction de la charge de travail, c’est-à-dire l’overclocking dynamique. Le processeur détecte le nombre de cœurs réellement utilisés et, en fonction de ce qu’il voit, sélectionne un certain multiplicateur ; il y a donc a quatre possibilités, selon qu’un, deux, trois ou quatre cœurs sont soumis à une charge. La fonction vise en fait à réduire la consommation lors de l’overclocking : par exemple, si une application non multithreadée ne fait appel qu’à un seul cœur, le processeur n’a pas besoin d’overclocker les trois autres, qui peuvent donc fonctionner à leur fréquence de base, voire à fréquence réduite. Même chose si deux ou trois cœurs sont utilisés par le système.
Malheureusement, bien qu’Intel nous ait envoyé une mise à jour du BIOS avant la fin de notre test, il ne nous a pas semblé que le Turbo Boost ait le moindre effet. L’utilitaire Intel Desktop Control Center, qui permet d’overclocker le système sans quitter Windows, affichait certes la fréquence d’horloge que nous attendions une fois la fonction enclenchée, mais nos tests n’ont pas montré d’améliorations sur le plan des performances. Même chose du côté des outils de diagnostic comme Everest ou CPU-Z, qui n’ont pas enregistré de modification du coefficient multiplicateur ou de la fréquence d’horloge.
Nouveau radiateur pour le socket LGA1366
En raison des dimensions plus importantes du nouveau socket, Intel fournit une nouvelle version du radiateur vendu avec ses processeurs en boîte.
À première vue, le nouveau modèle ressemble à s’y tromper à la déclinaison qui accompagne les Core 2, mais un coup d’œil au dessous révèle la différence.
Le cuivre du nouveau radiateur est plus petit qu’auparavant et la taille des ailettes a augmenté, ce qui permet de faire parvenir plus d’air jusqu’au socket. En dépit de sa taille, le nouveau venu pèse moins que son prédécesseur : 496 grammes contre 532. Comme tous les radiateurs Intel récents, il prend en charge la fonction PWM de régulation de la vitesse du ventilateur.
SpeedStep et consommation
SpeedStep
À cause de la fonction Overspeed Protection, la consommation des Core i7 ne peut jamais dépasser 130 watts. Ce TDP est le même pour les trois modèles lancés aujourd’hui (mais il peut être modifié sur les processeurs Extreme Edition). En pratique, la température des cœurs peut atteindre 100°C (mesurés par son Thermal Monitor 2) avant que le processeur ne prenne des mesures visant à éviter la surchauffe et ne réduise sa fréquence et sa tension. De son côté, la fonction SpeedStep réduit le coefficient de multiplication à 12x lorsque les cœurs sont inactifs, ce qui fait passer la vitesse d’horloge à 1,60 GHz. Selon CPU-Z, la tension des cœurs passe simultanément à 1,137 volts.
Consommation
Le Core i7 et la carte-mère fonctionnent très bien de concert, cette dernière parvenant à faire usage de la fonction SpeedStep pour désactiver certains de ses modules de régulation de la tension lorsqu’elle est inactive. Le Core i7, quant à lui, utilise correctement ses fonctions d’économie d’énergie et ne consomme que 1,5 à 2,7 watts en période d’inactivité, ce qui constitue une nette amélioration par rapport au Core 2 QX9770, quatre fois plus gourmand dans les mêmes conditions. À pleine charge, on assiste à un match nul : les processeurs consomment tous deux une centaine de watts. À ce niveau, si l’on fait abstraction des performances par watt, le Core i7 n’est donc ni meilleur ni pire que le Core 2.
Si l’on prend en compte l’ensemble de la plateforme, par contre, tout n’est pas rose pour le Core i7 : à pleine charge, le système Nehalem consomme 28 watts de plus que son équivalent Core 2, et même en période d’inactivité, l’addition reste 10 watts plus élevée. Étant donné que la consommation de l’interface mémoire est maintenant comprise dans celle du processeur, on peut à juste titre se demander quel est le composant de la carte-mère qui se montre si gourmand ; après tout, notre système Core i7 ne doit alimenter qu’un seul élément de plus rapport à la plateforme Core 2, à savoir une barrette de DDR3 qui consomme entre 4 et 5 watts.
Analyse : Core i7 vs. Core 2 et Phenom
Le Core i7 Extreme cadencé à 3,20 GHz est actuellement le plus rapide de tous les processeurs Intel : lors de nos tests, il affiche en moyenne des performances 165 % ( !) plus élevées que le fer de lance d’AMD, le Phenom X4 9950, et s’en tire aussi extrêmement bien face à son propre prédécesseur, le Core 2 Extreme QX9770, avec 25 % de performances en plus.
Comparaison : Core i7 965 Extreme vs. Phenom X4 9950 BE vs. Core 2 Extreme 9770
Benchmark | Phenom X4 9950 Black 2,60 GHz | Core 2 Extreme QX9770 3,20 GHz |
---|---|---|
Crysis | 33,7 % plus lent | 12,1% plus lent |
Unreal Tournament 3 | 30,9 % plus lent | 2,6 % plus lent |
World in Conflict | 52,8 % plus lent | 28,0 % plus lent |
Supreme Commander | 12,6 % plus lent | 3,8 % plus lent |
AVG Anti-Virus 8 | 34,3 % plus lent | 14,5 % plus lent |
Winrar 3.80 | 47,3 % plus lent | 35,5 % plus lent |
Winzip 11 | 34,2 % plus lent | 2,9 % plus rapide |
Acrobat 9 Professional | 36 % plus lent | 1,0 % plus rapide |
Photoshop CS 3 | 31,6 % plus lent | 1,1 % plus rapide |
iTunes | 35,1 % plus lent | 4,7 % plus lent |
Lame MP3 | 37 % plus lent | 5 % plus lent |
Studio 12 | 22,1 % plus lent | 11,4 % plus lent |
DivX | 48 % plus lent | 34,8 % plus lent |
XviD | 41,3 % plus lent | 16,5 % plus lent |
MainConcept H.264 | 45,9 % plus lent | 32 % plus lent |
Premiere Pro CS3 HDTV | 49,7 % plus lent | 26 % plus lent |
Cinema 4D Release 10 | 41,9 % plus lent | 21,1 % plus lent |
3D Studio Max 9 | 44,7 % plus lent | 23,5 % plus lent |
Fritz 11 | 47,8 % plus lent | 22,9 % plus lent |
Nero 8 Recode | 56,3 % plus lent | 24,5 % plus lent |
Moyenne : | 39,2 % plus lent | 15,7 % plus lent |
Comparaison : Core i7 965 Extreme vs. Core i7 940 vs. Core i7 920
Comme nous le mentionnions ci-dessus, le Core i7 965 Extreme est cadencé à 3,20 GHz. Son petit frère, le Core i7 940, a une fréquence inférieure de 266 MHz et tourne environ 9 % plus lentement. Enfin, le plus « lent » des trois nouveaux processeurs, le Core i7 920, fonctionne à 2,66 GHz et s’est montré en moyenne environ 19 % plus lent que le Core i7 965 Extreme lors de nos tests.
Benchmark | Core i7 940 2,93 GHz | Core i7 920 2,66 GHz |
---|---|---|
Crysis | 7,4 % plus lent | 13,4 % plus lent |
Unreal Tournament 3 | 4,9 % plus lent | 11,4 % plus lent |
World in Conflict | 10,1 % plus lent | 21,1 % plus lent |
Supreme Commander | 4,0 % plus lent | 7,5 % plus lent |
AVG Anti-Virus 8 | 7,8 % plus lent | 16,5 % plus lent |
Winrar 3.80 | 11,5 % plus lent | 18,8 % plus lent |
Winzip 11 | 9,4 % plus lent | 17,2 % plus lent |
Acrobat 9 Professional | 7,5 % plus lent | 16,2 % plus lent |
Photoshop CS 3 | 7,9 % plus lent | 16,2 % plus lent |
iTunes | 7,6 % plus lent | 17,6 % plus lent |
Lame MP3 | 8,1 % plus lent | 16,8 % plus lent |
Studio 12 | 5,2 % plus lent | 10,7 % plus lent |
DivX | 10,9 % plus lent | 19,2 % plus lent |
XviD | 9,5 % plus lent | 17,8 % plus lent |
MainConcept H.264 | 8,6 % plus lent | 16,7 % plus lent |
Premiere Pro CS3 HDTV | 7,8 % plus lent | 16,1 % plus lent |
Cinema 4D Release 10 | 9,5 % plus lent | 17,3 % plus lent |
3D Studio Max 9 | 7,1 % plus lent | 16,1 % plus lent |
Fritz 11 | 8,6 % plus lent | 17,5 % plus lent |
Nero 8 Recode | 9 % plus lent | 16,6 % plus lent |
Moyenne : | 8,1 % plus lent | 16 % plus lent |
Comparaison : Core i7 920 vs. Phenom X4 9950 Black Edition vs. Core 2 Extreme QX9770
Le Core i7 est un processeur très puissant : même le plus petit modèle, cadencé à 2,66 GHz, en a suffisamment sous le capot pour tenir tête aux plus rapides des Core 2 à 3,20 GHz. Sa supériorité par rapport au Core 2 Extreme se remarque le plus aisément lors des tests d’encodage vidéo en DivX et en H.264 et d’archivage en WinRAR.
Benchmark | Phenom X4 9950 Black 2,60 GHz | Core 2 Extreme QX9770 3,20 GHz |
---|---|---|
Crysis | 23,5 % plus lent | 1,5 % plus rapide |
Unreal Tournament 3 | 22,0 % plus lent | 9,9 % plus rapide |
World in Conflict | 40,1 % plus lent | 8,7 % plus lent |
Supreme Commander | 5,5 % plus lent | 4,0 % plus rapide |
AVG Anti-Virus 8 | 21,3 % plus lent | 2,4 % plus rapide |
Winrar 3.80 | 35,1 % plus lent | 20,6 % plus lent |
Winzip 11 | 20,5 % plus lent | 19,5 % plus rapide |
Acrobat 9 Professional | 23,5 % plus lent | 17,1 % plus rapide |
Photoshop CS 3 | 18,4 % plus lent | 17,1 % plus rapide |
iTunes | 21,3 % plus lent | 13,5 % plus rapide |
Lame MP3 | 24,3 % plus lent | 12,4 % plus rapide |
Studio 12 | 12,9 % plus lent | 0,8 % plus lent |
DivX | 35,6 % plus lent | 19,3 % plus lent |
XviD | 28,6 % plus lent | 1,6 % plus rapide |
MainConcept H.264 | 35 % plus lent | 18,4 % plus lent |
Premiere Pro CS3 HDTV | 40,1 % plus lent | 11,8 % plus lent |
Cinema 4D Release 10 | 29,7 % plus lent | 4,6 % plus lent |
3D Studio Max 9 | 34 % plus lent | 8,8 % plus lent |
Fritz 11 | 36,8 % plus lent | 6,6 % plus lent |
Nero 8 Recode | 47,7 % plus lent | 9,5 % plus lent |
Moyenne : | 27,8 % plus lent | 0,5 % plus lent |
Analyse : effets de l’HyperThreading
Intel a pris la bonne décision rééquipant le Core i7 de la technologie HyperThreading : les applications modernes sont bien souvent parfaitement capables d’utiliser plus de quatre cœurs et font donc un bien meilleur usage du processeur lorsqu’elle est activée. L’encodage vidéo progresse de 23 % et le rendu 3D voit ses performances augmenter de 10 %.
Benchmark | Avec HyperThreading |
---|---|
Crysis | -0,1 % |
Unreal Tournament 3 | -2,1 % |
World in Conflict | -2,7 % |
Supreme Commander | +0,3 % |
AVG Anti-Virus 8 | +6,6 % |
Winrar 3.80 | +14,8 % |
Winzip 11 | -1,0 % |
Acrobat 9 Professional | -1,0 % |
Photoshop CS 3 | -1,1 % |
iTunes | 0,0 % |
Lame MP3 | 0,0 % |
Studio 12 | -1,9 % |
DivX | +18,9 % |
XviD | +0,7 % |
MainConcept H.264 | +18,3 % |
Premiere Pro CS3 HDTV | +7,8 % |
Cinema 4D Release 10 | +8,5 % |
3D Studio Max 9 | +10,3 % |
Fritz 11 | +23,8 % |
Nero 8 Recode | +23,2 % |
Moyenne : | +6,2 % |
Analyse : la mémoire triple channel
Comparaison : triple channel vs. double channel vs. simple channel
Nous avons effectué l’ensemble de nos tests trois fois, une par configuration de mémoire. Notre conclusion ? Pour un Core i7 équipé d’1 Mo de cache L2 et de 8 Mo de cache L3, peu importe si la mémoire fonctionne en simple, double ou triple channel : pour les tâches quotidiennes, on ne note aucune différence tangible. En moyenne, les performances ne sont que 2 % plus élevées en triple channel qu’en simple channel. Si vous possédez déjà un kit de mémoire DDR3 dual channel et avez l’intention de passer au Core i7, inutile de faire l’acquisition d’une troisième barrette juste pour fonctionner en triple channel.
Benchmark | Double channel | Simple channel |
---|---|---|
Crysis | -1,0 % | -2,4 % |
Unreal Tournament 3 | -0,2 % | -0,9 % |
World in Conflict | -4,6 % | -9,2 % |
Supreme Commander | -0,3 % | -1,9 % |
AVG Anti-Virus 8 | 0,0 % | -1,4 % |
Winrar 3.80 | 0,0 % | -7,2 % |
Winzip 11 | 0,9 % | 0,0 % |
Acrobat 9 Professional | 1,0 % | 1,0 % |
Photoshop CS 3 | 0,0 % | 0,0 % |
iTunes | -1,6 % | -1,6 % |
Lame MP3 | 0,0 % | 0,0 % |
Studio 12 | -1,8 % | -5,5 % |
DivX | -2,9 % | -3,5 % |
XviD | -0,7 % | -2,6 % |
MainConcept H.264 | 1,2 % | 0,0 % |
Premiere Pro CS3 HDTV | -2,1 % | -5,3 % |
Cinema 4D Release 10 | 0,0 % | 0,0 % |
3D Studio Max 9 | 0,0 % | 0,0 % |
Fritz 11 | -0,1 % | 0,0 % |
Nero 8 Recode | -0,4 % | -0,8 % |
Moyenne : | -0,6 % | -2,1 % |
Analyse : vitesse après overclocking
Cela vaut vraiment la peine d’overclocker le Core i7 : nous avons augmenté les performances de 8,1 % en faissant passer le nôtre de 3,20 GHz à 3,60 GHz, et de 12,4 % en le poussant à 3,84 GHz. Il est possible d’aller plus loin en changeant la configuration de la mémoire, mais nous avons choisi une approche « prudente » basée sur de la DDR3-1333.
Benchmark | 3,84 GHz | 3,60 GHz |
---|---|---|
Crysis | +4,4 % | +3,1 % |
Unreal Tournament 3 | +2,8 % | +4,0 % |
World in Conflict | +4,6 % | 3,7 % |
Supreme Commander | +3,3 % | +1,5 % |
AVG Anti-Virus 8 | +15,5 % | +9,9 % |
Winrar 3.80 | +8,7 % | +4,3 % |
Winzip 11 | +15,1 % | +9,4 % |
Acrobat 9 Professional | +18,4 % | +11,2 % |
Photoshop CS 3 | +17,2 % | +10,8 % |
iTunes | +13,1 % | +9,8 % |
Lame MP3 | +16,7 % | +11,4 % |
Studio 12 | +1,8 % | +1,8 % |
DivX | +14,0 % | +8,1 % |
XviD | +15,1 % | +9,2 % |
MainConcept H.264 | +14,1 % | +10,6 % |
Premiere Pro CS3 HDTV | +14,9 % | +9,6 % |
Cinema 4D Release 10 | +16,3 % | +10,5 % |
3D Studio Max 9 | +19,2 % | +11,5 % |
Fritz 11 | +19,1 % | +11,5 % |
Nero 8 Recode | +14,1 % | +9,2 % |
Moyenne : | +12,4 % | +8,1 % |
Configuration de test
Composant | Caractéristiques techniques |
---|---|
Carte-mère AMD (socket AM2+) | Asus M3A32-MVP Deluxe WiFi Révision : 1.02G Chipset : AMD790FX + SB600 Bios : 1202 (03/07/2008) |
Carte-mère Intel (socket 775) | Gigabyte X48T-DQ6 Révision : 1.3 Chipset : Intel X48 + ICH9 Bios : F5 (21/07/2008) |
Carte-mère Intel (socket 1366) | Intel DX58SO Révision : 403 Chipset : Intel X58 + ICH10 Bios 1 : SOX5810J.86A.2260.2008.0918.1758 Bios 2 : SOX5810J.86A.2624.2008.1021.1531 |
Mémoire DDR2 Système AMD | A-DATA DDR2-800+ (2x 2 Go) Type : AD2800E002GU Configuration : DDR2-800 (CL 4.0-4-4-12-1T) |
Mémoire DDR3 Système Intel | A-DATA DDR3-1600 (2x 2 Go) Type : AD31600X002GU Configuration : DDR3-1333 (CL 7.0-7-7-20) |
Carte graphique | MSI N280GTX-T2D1G-OC Puce : Nvidia GeForce GTX280 (GT200) Fréquence puce : 650 MHz Mémoire : 1024 Mo GDDR3 2300 MHz (512 bits) |
Lecteur Blu-Ray | Pioneer BDC-202BK SATA150 |
Disque dur | Caviar SE 320 Go (WD3200AAKS) 7.200 tpm, SATA300, 16 Mo de cache |
Alimentation | Coolermaster RS-850-EMBA 850 watts, ATX 12 volts 2.3 |
Carte son | Creative X-Fi Xtreme Gamer Puce : X-Fi Xtreme Fidelity Convertisseur A/N : 96 kHz/24 bits |
Clé USB | Corsair Flash Voyager 4 Go Écriture : 16 Mo/s Lecture : 33 Mo/s |
Pilote | Détails |
---|---|
Chipset ATI 7.8 | Northbridge Filter Driver : 1.02.000.2 Pilote IDE : 5.1.0.8 |
Chipset Intel | 9.0.0.1008 (2/6/2008) |
Chipset Intel (Nehalem) | 9.1.0.1007 |
Intel Matrix Storage | 8.5.0.1032 |
Carte graphique Nvidia | 177.41 WHQL (26/6/2008) |
Pilote audio Creative | 2.15.0006 (14/3/2008) |
Protocole de test
Benchmark | Détails |
---|---|
Crysis | Version : 1.2.1 Résolution : 1680×1050 Qualité globale : faible Outil : CPU-Benchmark2 + Tom’s Hardware Tool |
Unreal Tournament 3 | Version : 1.2 Résolution : 1680×1050 Son et DirectX10 Qualité graphique : Détails des textures : 1 Détails des niveaux : 1 Outil : vCTF-CONTAINMENT_fly Durée : 12/60 |
World in Conflict | Version : 1.0.0.9 Résolution : 1680×1050 et 800×600 Qualité graphique : détails faibles Outil : benchmark du jeu |
Supreme Commander Forged Alliance | Version : 1.5.3599 Résolution : 1920×1200 Qualité graphique : par défaut Outil : WallaceTX_006_006 Benchmark : Fraps 2.9.4 – Build 7037 Heure de début 00:48:20 (60 secondes) jeu en temps réel |
Benchmark | Détails |
---|---|
iTunes | Version : 7.7.1.11 CD audio (Terminator II SE), 53 min Format par défaut AAC |
Lame MP3 | Version 3.98 CD audio (Terminator II SE), 53 min Conversion wave en mp3 160 Kbps |
Benchmark | Détails |
---|---|
Pinnacle Studio 12 | Version : 12.0.0.6163 Encodage et rendu des transitions Film caméra DV Vidéo : 720×576, PAL, 25 fps, 6000 Kbits/sec Audio : MPEG Layer 2, 224 Kbits/sec 16 bits, stéréo 44.1 KHz Type de fichier : MPEG-2 (compatible DVD) |
TMPEG 4.5 | Version : 4.5.1.254 Vidéo : DVD Terminator 2 SE (720×576, 16:9) 5 minutes Audio : Dolby Digital, 48000 Hz, 6 canaux, anglais Advanced Acoustic Engine MP3 Encoder (160 kbps, 44.1 KHz) |
DivX 6.8.3 | Version : 6.8.3 == Main Menu == valeurs par défaut == Codec Menu == Encoding mode : Insane Quality Enhanced multithreading Enabled using SSE4 Quarter-pixel search == Video Menu == Quantization : MPEG-2 |
XviD 1.1.3 | Version : 1.1.3 Other Options / Encoder Menu – Display encoding status = off |
Nero 8 Recode | Version : 3.1.4.0 Enregistrement d’un DVD entier sur DVD Conversion DVD-9 en DVD-5 Tous les paramètres par défaut Benchmark : Mode haute qualité (enregistrement lent) Prévisualisation vidéo désactivée |
Mainconcept Reference 1.5.1 Reference H.264 Plugin Pro 1.5.1 | Version : 1.5.1 MPEG2 vers MPEG2 (H.264) Codec MainConcept H.264/AVC 28 sec HDTV 1920×1080 (MPEG2) Audio : MPEG2 (44.1 kHz, 2 Channel, 16 bits, 224 kbps) Codec : H.264 Mode : PAL (25 FPS) Profil : paramètres Tom’s Hardware pour octo-cores |
Adobe Premiere Pro CS3 HDTV MainConcept H.264 Plugin 3.2 Windows Media Encoder 9.1 AP HDTV Windows Audio Encoder 10 Pro | Version : 3.0 NTSC MPEG2-HDTV 1920×1080 (24 sec) Import : Mainconcept NTSC HDTV 1080i Export : Adobe Media Encoder == Vidéo == Windows Media Video 9 Advanced Profile Passes pour l’encodage : une Mode de bitrate : constant Résolution : 1920×1080 Framerate : 29,97 Bitrate maximum [kbps] : 2000 Qualité d’image : 50,00 == Audio == Windows Media Audio 10 Professional Passes pour l’encodage : une Mode de bitrate : constant Format audio : 160 kbps, 44,1 kHz, 2 canaux 16 bits (A/V) CBR |
HD Playback (Blu-ray) | PowerDVD 8 Disque Blu-ray (James Bond – Casino Royale) Résolution : 1920x1080p (plein écran) Codec : H.264 |
Benchmark | Détails |
---|---|
Grisoft AVG Anti-Virus 8 | Version : 8.0.134 Base de définitions : 270.4.5/1533 Benchmark Scan : quelques archives ZIP et RAR |
Winrar 3.8 | Version : 3.80 BETA 4 WinZIP Commandline Version 2.3 Compression = Meilleure Dictionnaire = 4096 Ko Benchmark : THG-Workload |
Winzip 11 | Version : 11.2 Compression = Meilleure Benchmark : THG-Workload |
Autodesk 3D Studio Max 9 | Version : 9.0 Rendu d’une image représentant un dragon Rendu HTDV 1920×1080 |
Maxon Cinema 4D Release 10 | Version : 10.008 Rendu d’une scène (goutte d’eau tombant sur une rose) Résolution : 1280×1024 – 1280 bits (50 images) |
Adobe Photoshop CS 3 | Version : 10.0×20070321 Filtrage d’une photo TIFF de 69 Mo Benchmark : Tom’s Hardware Benchmark V1.0.0.4 Programmé par Tom’s Hardware avec Delphi 2007 Filtres : Crosshatch Glass Sumi-e Accented Edges Angled Strokes Sprayed Strokes |
Adobe Acrobat 9 Professional | Version : 9.0.0 (Extended) == Menu Préférences d’impression == Paramètres par défaut : Standard == Sécurité Adobe PDF – Menu Édition == Chiffrer tous les documents (128 bits RC4) Mot de passe ouverture : 123 Mot de passe autorisations : 321 |
Microsoft Powerpoint 2007 | Version : 2007 Conversion PPT en PDF d’un document Powerpoint de 115 pages avec l’imprimante Adobe PDF |
Deep Fritz 11 | Version : 11 Fritz Chess Benchmark Version 4.2 |
Benchmark | Détails |
---|---|
3DMark Vantage | Version : 1.02 Options : Performance Graphics Test 1 Graphics Test 2 CPU Test 1 CPU Test 2 |
PCMark Vantage | Version : 1.00 PCMark Benchmark Memories Benchmark Windows Media Player 10.00.00.3646 |
SiSoftware Sandra XII SP2 | Version : 2008.5.14.24 CPU Test = CPU Arithmetic / MultiMedia Memory Test = Bandwidth Benchmark |
Everest | Version : 4.50.1469 Beta Version (Nehalem) : 4.60.1531 Beta |
Matériel de test
Plateformes de test
Nos deux plateformes de test, AMD et Intel.
Cartes-mères
Nous avons mis à jours les composants que nous employons généralement pour les charts CPU. Pour la plateforme AMD, nous employons maintenant une carte-mère ASUS équipée du chipset AMD 790FX, et pour la plateforme Intel, une Gigabyte munie chipset Intel X48.
Mémoire
Tous les processeurs AMD sont testés avec de la mémoire DDR2-1066 de chez A-DATA dont les timings sont réglés sur CL 4.0-4-4-12. Pour les modèles Intel, nous employons de la DDR3-1333 réglée sur CL 7.0-7-7-21. Selon la fréquence du bus processeur, il peut arriver que celle de la mémoire soit inférieure à la valeur maximale. Il s’agit alors d’une limitation provoquée par le chipset.
Carte graphique
Pour que la vitesse du processeur soit réellement le facteur décisif lors de nos tests ludiques, nous utilisons une carte graphique puissante, la MSI N280GTX-T2D1G-OC, basée sur la puce G200 de Nvidia.
Disques durs et clé USB
Chacun de nos systèmes de test est équipé de deux disques durs Western Digital 3200AAKS de 320 Go ; ceux-ci ne contiennent qu’un seul plateau, ce qui réduit leur consommation et leur permet de fonctionner sans nécessiter de refroidissement supplémentaire. Le système Linux est exécuté uniquement à partir d’une clé USB Corsair Flash Voyager. Malheureusement, nos benchmarks Linux ont refusé de fonctionner sur le système Nehalem. Nous ne pouvons donc fournir aucun résultat sous Linux dans le cadre de cet article.
Lecteur Blu-ray et carte son
Nous employons un lecteur Pioneer BDC-202BK pour nos tests de Blu-ray. Afin de réduire autant que faire se peut la charge audio pesant sur le processeur lors des tests de jeu, nous avons équipé nos ordinateurs d’une carte son Creative X-Fi Xtreme Gamer. Celle-ci dispose de son propre processeur audio.
Alimentation et ventilateur processeur
Sur tous les systèmes, notre alimentation est une Cooler Master 850 watts et le ventilateur refroidissant le processeur est un CNPS 9700 LED de chez Zalman.
SiSoft Sandra : processeur
Au niveau des performances synthétiques, et plus précisément de la puissance de calcul en entiers, le Core i7 établit de loin un nouveau record avec pas moins de 62 % de mieux pour le Core i7 Extreme 965 comparé au “simple” QX9770″ (et à fréquence identique donc) ! Un écart énorme à ce stade et qui est du meilleur augure pour la suite.
Au niveau des calculs en virgule flottante, plus importants pour les applications traditionnellement les plus gourmandes, le même Core i7 parvient à surpasser le QX9770 de 55 %, et le plus rapides des processeurs AMD, le Phenom X4 9950 de rien de moins que… 116 % !
SiSoft Sandra : multimédia
Sous le test multimédia, qui utilise les jeux d’instructions supplémentaires SSE, l’avance du Core i7 sur le Core 2 Quad à fréquence identique toujours tombe à 19 % en entiers, mais atteint 73 % avec les flottants. Quand aux performances des processeurs AMD, il faudrait presque altérer l’échelle des graphes pour les distinguer sur ce test.
SiSoft Sandra : mémoire
Du côté des performances mémoires relevées par Sandra, l’évolution est de taille puisque le simple Core i7 920 dispose grâce à son contrôleur mémoire intégré d’une bande passante 2,4 fois supérieure à celle du QX9770 (contre plus de 3 fois pour le Core i7 Extreme 965) ! Même AMD qui possède pourtant d’une grande expérience avec le contrôleur mémoire intégré (bien qu’il doive pour l’instant se contenter de DDR2), dispose d’un poumon en moins comparativement aux nouveaux Core i7. Voila qui n’est pas de très bon augure pour les applications sensibles à ce paramètre, comme nous le verrons plus loin.
Everest : mémoire (lecture, écriture)
Everest affiche des résultats différents sur le même paramètre, à savoir la bande passante mémoire. Pour lui, les Core 2 tiennent largement la comparaison avec les Phenom X4. Mais les Core i7 restent deux fois plus performants que le premier de leurs challengers.
Everest : mémoire (copie, latence)
Côté latence également, la situation est on ne peut plus favorable pour les Core i7, qui malgré la réputation de la DDR3 s’en tirent avec une bien meilleure valeur que les Phenom là encore.
PCMark Vantage
Voici maintenant quelques résultats obtenus sous PCMark et 3DMark pour référence, et que nous ne commenteront pas.
PCMark et 3DMark Vantage
3DMark Vantage
Crysis et UT3
14 % de mieux à fréquence identique en 1680*1050 avec une GeForce GTX 280 overclockée : clairement, le Core i7 démontre plus que du potentiel, dans un tableau déjà archi-dominé par Intel. D’ailleurs le même Core i7 Extreme 965 surpasse le Phenom X4 9950 de 51 % !
Sous Unreal Tournament 3, la situation est plus tendue, non face aux Phenom qui restent largués, mais comparativement aux Core 2 Quad. L’avance à fréquence identique des nouveaux processeurs chute à moins de 3 %.
World in Conflict et Supreme Commander
Sous World in Conflict, le plus petit des Core i7 920 parvient à surpasser le QX9770 4 fois plus cher ! Quand au Core i7 Extreme 965, il surpasse ce même QX9770 de 39 %.
Supreme Commander montre lui un gain beaucoup plus raisonnable, de 4 %.
AVG et Winrar
AVG et surtout Winrar font partie de ces logiciels sensibles à la bande passante mémoire et à l’efficacité des nouveaux prefetchers de l’architecture Nehalem. Le premier s’avère 17 % plus rapide avec la nouvelle architecture, le second pas moins de 55 % !
Winzip 11 et Acrobat 9 Pro
Surprise ! Sous Winzip, le Core i7 s’avère étrangement moins rapide que la précédente architecture, d’un écart certes minime (3 %). Une particularité qui n’est pas isolée puisqu’on la retrouve avec Acrobat 9. Le Core i7 920 s’y avère tout de même au niveau d’un Core 2 Quad 9450 et bien plus rapide que tous les Phenom, mais moins qu’un Core 2 Duo E8400 notamment.
Photoshop et iTunes
Photoshop CS3 semble également insensible aux charmes du contrôleur mémoire intégré, de l’Hyperthreading et de la plus grande quantité de cache totale du Core i7. Ici aussi, l’application de notre filtre s’avère plus lente sur le Core i7 920 (et même le 940) que sur le Core 2 Duo E8400 ce qui est une petite déception, assez relative toutefois vu les autres résultats.
Sous iTunes, le Core i7 reprend du poil de la bête même si son avance sur le QX9770 ne dépasse pas 5 %. Le Core i7 920 se trouve pour sa part au niveau du Core 2 Quad Q9550.
Lame et Studio 12
Lame MP3 affiche des résultats similaires à ceux d’iTunes, ce qui est logique. En revanche, l’encodage d’une vidéo en MPEG2 via Pinnacle Studio 12 montre une très nette supériorité pour la nouvelle architecture, à tel point que le petit Core i7 920 fait jeu égal avec le QX9770.
Divx et Xvid
Toujours du côté compression vidéo, le Core i7 enfonce le clou avec DivX 6.8.3, où cette fois le même Core i7 920 s’avère 24 % plus rapide ! Moins optimisé, XviD 1.1.3 permet au QX9770 de reprendre l’avantage d’un cheveu.
MainConcept et Premiere
Terminons brièvement cette série dédiée à l’encodage vidéo, les résultats sous Premiere Pro CS3 et MainConcept étant toujours aussi écœurants en faveur des Core i7 comparativement non seulement à l’ensemble des Core 2, mais encore plus aux Phenom.
Blu-Ray et Cinema4D
Soyons francs, la lecture d’un film en blu-ray ne sera pas un gros challenge pour un Core i7 (surtout accompagné d’une GeForce GTX 280), ici avec Casino Royale sous PowerDVD 8.
Passons au rendu 3D avec Cinema 4D. Là encore, fort de ses 8 processeurs logiques et de puissance de calcul en entiers, un simple Core i7 920 parvient à dépasser tous les Core 2 Quad et Extreme actuellement disponibles (ou non).
3DStudio 9 et Fritz 12
3DSMax 9 ne peut que confirmer le résultat obtenu sous Cinema 4D, avec là encore une avance petite (près de 10 % tout de même) mais toujours présente en faveur du plus faible des Core i7 face au plus fort des Core 2. Notez aussi que le prix 4 fois supérieur du Core i7 Extreme 965 par rapport au 920 est également difficile à justifier ici vu son avance de “seulement” 19 %.
L’algorithme de calcul du jeu d’échec Deep Fritz s’avère lui aussi extrêmement à l’aise avec l’architecture Core i7 dont les bénéfices permettent de contre-carrer la baisse de fréquence de certains de ses modèles face aux Core 2.
Nero 8
Enfin, le réencodage d’un DVD double couche en simple couche via Nero 8 permet au Core i7 de conclure les tests de la même façon qu’il les avait commencé : par une très large domination qui se passe presque de commentaire.
Prix
Le moins cher des Core i7 présentés aujourd’hui est cadencé à 2,66 GHz et sera probablement commercialisé aux alentours de 284 dollars. Comme d’habitude, on peut s’attendre à ce que le modèle Extreme Edition, avec sa fréquence de 3,20 GHz, coûte environ 1000 dollars.
Modèle | Prix en dollars |
---|---|
Core i7 965 Extreme | $999 |
Core i7 940 | $562 |
Core i7 920 | $284 |
Reste à ajouter la DDR3 et une carte-mère à socket LGA1366, qui coûte actuellement l’équivalent d’un rein : si vous avez l’intention d’opter pour le Core i7 920, préparez-vous à payer plus pour la carte-mère que pour le processeur.
Modèle | Prix en dollars |
---|---|
Gigabyte GA-EX58-Extreme | 312 € |
Gigabyte GA-EX58-UD5 | 269 € |
Asus P6T Deluxe OC Palm | 313 € |
Asus P6T Deluxe | 228 € |
Bref, pour l’instant, un système de base ne comprenant qu’un processeur, une carte-mère et 4 Go de DDR3 dual channel revient au minimum à environ 600 €.
Conclusion
Contrairement aux Core 2 Quad, qui n’étaient finalement que deux processeurs dual-core juxtaposés, les Core i7 sont des quad-core natifs. Dans l’ensemble, ils sont plus efficaces et plus rapides que leurs prédécesseurs, mais consomment également plus dès lors que l’on prend en compte l’ensemble de la plateforme (processeur, carte-mère et mémoire). Sur le plan des performances, les nouveaux venus enfoncent littéralement les puces AMD : le Core i7 965 Extreme est 64 % plus rapide que le Phenom X4 9550 BE, pourtant le fer de lance du géant vert. Quel que soit le test concerné, les processeurs AMD ne sont jamais parvenus à se hisser en meilleure position qu’en milieu voire en queue de peloton.
Si l’on fait porter la comparaison sur les produits Intel, la constatation est du même acabit : le Core i7 est nettement supérieur au Core 2 en termes de performances. Cela en surprendra plus d’un, mais la technologie HyperThreading, qui fait ici son grand retour, n’est pas étrangère à ce triomphe.
Il semble par contre qu’Intel n’apprécie pas trop la tendance de ses clients à délaisser ses processeurs haut de gamme et à préférer acheter des modèles d’entrée/milieu de gamme pour ensuite les overclocker, et a donc décidé d’y mettre un sérieux coup de frein : à partir de maintenant, seuls les processeurs haut de gamme seront overclockables à souhait. Les autres, c’est-à-dire pour l’instant les Core i7 920 ou 940, seront limités à un TDP de 130 watts et un ampérage de 110 A et réduiront automatiquement leur fréquence d’horloge dès l’un de ces paliers atteints. Finis donc les beaux jours où il était possible de prendre un processeur à 150 € et de le faire rugir comme un modèle à 1000 €. Bien que l’overclocking reste possible dans une certaine mesure, il n’est plus question d’obtenir avec un processeur « tout public » les hausses de performances extrêmes auxquelles nous assistons aujourd’hui.
Si nous n’avons pas grand-chose à redire concernant le processeur proprement dit, qui sont effectivement des monstres de puissance, la plateforme prise dans son ensemble n’est pas sans défauts : pour l’heure en effet, les Core i7 ne fonctionnent qu’avec le chipset haut de gamme d’Intel, le X58, et n’acceptent que la mémoire DDR3, qui n’est pas gratuite non plus. Quand on sait qu’en plus, le nouveau socket LGA1366 nécessite un nouveau radiateur, on se dit que c’est aux fabricants de cartes-mères qu’il va appartenir de se montrer créatif et de relever un nouveau défi.
Enfin, l’arrivée de cette nouvelle gamme Intel ne va pas faire que des heureux : les fonctions de bridage de l’overclocking vont plus ou moins sonner le glas des systèmes de watercooling et AMD n’a, pour l’instant du moins, plus que les yeux pour pleurer, tant ses puces sont à la traîne et n’ont plus aujourd’hui que leur prix comme argument de vente.
A noter que nous testerons prochainement les performances du Core i7 de façon plus étendue dans les jeux et en tant que plateforme très haut de gamme. Attendez-vous entre autres à un comparatif avec les meilleurs processeurs actuels avec une, deux, trois GeForce GTX 280 et 2 à 4 Radeon HD 4870 !