Améliorer son PC portable ? Qui, quoi, comment ?
Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet qui revient souvent : comment mettre à jour un PC portable. Ce dossier n’est pas destiné à montrer comment démonter un PC portable, car c’est quelque chose qui dépend de la machine, mais plutôt à expliquer quels composants sont modifiables et par quoi il est possible de les remplacer.
Dans le dossier, nous allons faire beaucoup d’allusions à la plateforme Centrino et c’est normal : ce n’est pas parce que nous préférons Intel mais simplement parce que les Centrino sont majoritaires dans le monde des PC portables et que les composants de ces derniers sont relativement standardisés, contrairement aux plateformes AMD qui utilisent beaucoup plus de modèles de chipsets et de cartes Wi-Fi (entre autres) . Nous allons aussi parler (dans une moindre mesure) des machines Apple, qui représentent près de 10 % des ventes de PC portables dans le monde.
Notons tout de même que si certains composants sont simples à changer (la RAM, le disque dur, etc. ) , certains autres nécessitent des compétences plus élevées, nous l’indiquons quand c’est le cas.
La mémoire, le plus simple
La mémoire vive est un composant qui se change très facilement sur un PC portable tout en offrant un gain souvent appréciable si votre machine était chichement dotée au départ. Autant Windows XP se contente assez facilement de 1 Go de mémoire, autant Windows Vista ou Mac OS X ne prennent vraiment leurs aises qu’avec 2 Go.
Le format SO-DIMM
Première chose à prendre en compte : les PC portables n’utilisent pas les mêmes barrettes que les PC de bureau. Alors que le format DIMM est celui utilisé habituellement sur un PC, les portables sont équipés de mémoire SO-DIMM (Small Outline DIMM) ou MicroDIMM, qui sont des formats plus petits. Attention de ne pas se tromper à l’achat. Notons que les modèles qui utilisent de la MicroDIMM sont très rares, le format SO-DIMM est bien plus courant. Notons qu’on retrouve plusieurs formats : la SO-DIMM 144 pins pour la SDRAM, 200 pins pour la DDR et la DDR2 et 204 pins pour la DDR3.
DDR, DDR2 ou DDR3 ?
Comme les PC de bureau, les PC portables ont utilisé différentes technologies de mémoire. Selon l’âge de votre PC portable, il utilisera donc de la DDR (Pentium-M, par exemple) , de la DDR2 (Core Duo, Core 2 Duo) ou de la DDR3 (Core 2 Duo) . Attention, certaines générations ont la possibilité de recevoir l’une ou l’autre : une machine avec un chipset i915 (Sonoma) peut par exemple utiliser de la DDR ou de la DDR2 (selon le choix du fabricant) .
Attention à la fréquence
La fréquence de la mémoire est importante : les PC portables sont plus sensibles à ce problème que les PC de bureau. En pratique, il est déconseillé d’utiliser une mémoire moins rapide que ce que le PC demande, sous peine de ne pas pouvoir démarrer (de la DDR2-533 à la place de DDR2-667, par exemple) . Par contre, utiliser de la mémoire plus rapide que ce que la machine attend ne pose pas de problèmes : de la DDR2-800 sur une machine qui demande de la DDR2-667 fonctionne parfaitement.
Info. Plus : on reconnaît la fréquence de la mémoire à deux choses : soit elle est indiquée (exemple DDR2-533, 533 MHz étant la fréquence) soit elle est donnée sous la forme PC2-4200, le 2 indiquant qu’il s’agit de DDR2, le 4200 la bande passante (il faut diviser par 8 pour la fréquence) . Les Centrino actuels utilisent par exemple de la DDR3-1066, aussi notée PC3-8500.
Dual Channel ? Important dans certains cas
Le Dual Channel est une technologie importante dans les PC portables, surtout si votre machine est équipée d’un IGP : elle permet d’augmenter la bande passante et donc les performances de la partie graphique en utilisant deux barrettes de mémoire en parallèle. Pour tirer parti du Dual Channel, il faut généralement deux barrettes identiques (capacités et fréquence) . Si votre machine est équipée d’une véritable carte graphique avec une bonne quantité de mémoire dédiée (au moins 256 Mo) , le Dual Channel a peu d’intérêt, dans tous les autres cas, il est quasi obligatoire si vous ne voulez pas voir les performances en 3D s’effondrer.
Attention : la gestion de la mémoire vive sous Windows 32 bits étant ce qu’elle est, il n’est pas intéressant de dépasser 3 Go de mémoire vive sous Windows XP ou Windows Vista 32 bits. En pratique, si vous installez physiquement 4 Go, ils seront bien reconnus mais le système ne pourra en utiliser qu’une partie, qui varie notamment en fonction de la mémoire vidéo de la carte graphique. Dans les faits, on disposera généralement au maximum de 3 120 Mo, comme expliqué chez Microsoft.
Comment changer la mémoire ?
Sur la majorité des PC portables, la mémoire est accessible via une trappe placée sous le portable. Il suffit souvent de retirer une ou deux vis pour accéder à la mémoire. Attention, l’insertion de la mémoire ne s’effectue pas comme sur un PC : elle doit être placée avec un angle de 45 ° par rapport au connecteur et ensuite il faut pousser dessus pour la fixer dans son emplacement.
Info. Plus : sur certaines machines d’entrée de gamme et sur les ultraportables haut de gamme, la mémoire vive est soudée à la carte mère, pour économiser de l’argent ou de l’espace. Bien évidemment, cette mémoire n’est donc pas modifiable. Certains appareils proposent malgré tout un emplacement SO-DIMM pour ajouter une seconde barrette, mais on perd généralement la gestion du Dual Channel quand on utilise une barrette de capacité différente de celle soudée à la carte mère.
Le disque dur, une mise à jour intéressante
Le disque dur, avec la mémoire, est un des composants que les utilisateurs mettent souvent à jour. En effet, les loisirs numériques actuels demandent de plus en plus d’espace de stockage et les prix ont diminué énormément en quelques années.
Info. Plus : pourquoi 2, 5 pouces ? Parce que, contrairement aux disques 3, 5 pouces d’ailleurs, le diamètre des plateaux des disques 2, 5 pouces est de 2, 5 pouces.
Le format et l’épaisseur sont importants
Premièrement, les PC portables utilisent un format différent de celui des PC classiques pour le disque dur : ils sont évidemment plus petits. Les disques de PC portables portent le nom de 2, 5 pouces et sont disponibles en plusieurs épaisseurs. Dans les PC portables, l’épaisseur classique d’un disque dur est 9, 5 mm et la majorité des disques ne dépassent pas cette taille, mais d’autres valeurs existent : certains disques durs mesurent 12, 5 mm d’épaisseur (les premiers 500 Go, par exemple) et les modèles pour serveurs atteignent jusqu’à 22, 5 mm. Même si certains PC portables acceptent les 12, 5 mm, la majorité des machines ne peuvent pas les utiliser. Notons qu’il existe aussi des disques durs de 1, 8 pouce, plus petit (nous en parlons dans la suite) et que certains (rares) PC portables ont utilisé des disques durs 3, 5 pouces.
Attention : certains disques durs 2, 5 pouces, vendus dans des machines de bureau comme la EeeBox d’Asus, sont des disques durs pour PC de bureau. Malgré le format, ils ne sont pas prévus pour un usage en mobilité.
PATA, SATA, que choisir ?
Deux interfaces physiques coexistent dans le monde des PC portables : le PATA (Parrallel ATA) et le SATA (Serial ATA) . La première, utilisé jusqu’en 2005 environ, utilise un connecteur à 44 pins, dérivé de celui utilisé sur les PC de bureau. Il dispose de 4 pins supplémentaires qui permettent d’alimenter le disque dur (un seul connecteur suffit pour les données et l’alimentation) et n’est pas utilisable directement dans un PC de bureau. En perte de vitesse actuellement, le PATA se limite à 250 Go au format 2, 5 pouces. Le SATA, utilisé sur tous les PC portables actuels, utilise les mêmes connecteurs que les PC de bureau et les disques 2, 5 pouces sont donc utilisables directement sur une carte mère desktop. Au niveau de la vitesse, l’interface PATA limite dans les faits à 100 Mo/s (UDMA Mode 5) alors que le SATA permet d’atteindre (en théorie) 150 Mo/s ou 300 Mo/s.
Info. Plus : attention à certaines machines (au moins Lenovo et Apple) qui limitent l’interface SATA à la première génération (1, 5 gigabit/s) même si le chipset est compatible SATA 3 gigabits/s, certains SSD (nous en parlons dans la suite) risquent d’être bridés. De même, l’interface PATA est limitée en théorie à 133 Mo/s mais dépasse rarement 100 Mo/s car Intel ne supporte pas l’Ultra DMA Mode 6 dans ses chipsets.
La vitesse de rotation en question
Quelle vitesse de rotation choisir ? Bonne question. Il existe trois possibilités : 4 200 tpm, 5 400 tpm et 7 200 tpm. La première, en perte de vitesse, est de plus en plus rare car cette vitesse de rotation est trop faible pour offrir des performances décentes. Les modèles qui tournent à 5 400 tpm sont les plus courants et offrent une réactivité correcte, même si le temps d’accès (qui dépend essentiellement de cette vitesse de rotation) est élevé. Enfin, les disques 7 200 tpm sont les plus agréables à utiliser, même s’ils font plus de bruit, chauffent plus et que les 5 400 tpm les plus rapides offrent des taux de transfert plus élevés que certains 7 200 tpm. Le modèle dans la vidéo qui suit est un 4 200 tpm.
Info. Plus : plus la mémoire cache d’un disque dur est importante, mieux c’est. Quand le choix entre un modèle 8 et 16 Mo se pose, il vaut mieux prendre la version 16 Mo.
La capacité et le nombre de plateaux
Comme vous le savez, les disques durs sont composés de plateaux qui tournent. Plus il y a de plateaux, plus la capacité est élevée (à génération identique) . En pratique, on trouve des disques équipés d’un, deux ou trois plateaux. Ces derniers sont généralement plus épais que les autres (12, 5 mm) et donc rares. Les différences entre un disque à un ou deux plateaux sont nombreuses : un modèle à deux plateaux consomme plus, fait plus de bruit (en général) mais offre des débits plus élevés et évidemment une capacité doublée — à densité identique —. Si l’autonomie et le silence sont pour vous des critères importants, il vaut mieux choisir un modèle à un plateau, dans les autres cas, les modèles à deux plateaux sont plus performants.
Tips : si votre machine est un peu ancienne (première génération de Centrino ou avant) , elle risque ne pas gérer le mode 48 bits en LBA et donc être limitée à 137 Go au maximum. Il est donc préférable de se limiter à un disque dur de 120 Go sur ces machines.
Les disques durs 1,8 pouce et les SSD
Dans certaines machines, on trouve des disques durs plus petits que le classique format 2, 5 pouces, les modèles 1, 8 pouce. Destinés au départ à un usage externe (ils sont prévus pour être utilisés dans un emplacement PC Card) , on les retrouve dans certains ultraportables, mais aussi dans les baladeurs numériques (comme l’iPod) .
Six interfaces différentes…
Les disques durs 1, 8 pouce ont un gros problème : l’interface. Selon la marque du disque et le modèle du PC portable, vous pourrez retrouver une des interfaces suivantes : MicroSATA 150, MicroSATA 300, ATA-50, ATA-44, ZIF-40 et CE-ATA. Les deux premières sont basées sur le SATA au niveau du connecteur de données, mais utilisent un connecteur d’alimentation plus petit. La différence vient de la vitesse : 150 Mo/s ou 300 Mo/s. L’ATA-50 est un connecteur similaire à celui utilisé sur les Compact Flash alors que l’ATA-44 est la norme utilisée sur les disques 2, 5 pouces (elle est placée sur la tranche du disque) . Le ZIF-40 utilise un connecteur plat (une nappe) et est très compact alors que le CE-ATA, malgré son nom, utilise en fait une interface MMC.
Attention : certains appareils (dont le MacBook Air) n’acceptent que les disques durs 1, 8 pouce de 5 mm d’épaisseur (équipée d’un seul plateau) alors que la majorité des disques mesurent en fait 8 mm d’épaisseur (deux plateaux) .
La vitesse de rotation est un problème
Deuxième problème, les disques 1, 8 pouce sont lents : la vitesse de rotation est généralement de 4 200 tpm (parfois même 3 600 tpm) et les modèles 5 400 tpm commencent seulement à arriver. De plus, la taille des plateaux limite le débit. En pratique, les PC équipés de disques 1, 8 pouce sont lents et peu réactifs.
Les SSD, onéreux mais performants
Une nouvelle génération de support de stockage est de plus en plus prisée : les SSD. Ils utilisent de la mémoire Flash à la place des plateaux en rotation et permettent donc de diminuer le temps d’accès, on passe de 10 à 15 ms à moins de 0, 2 ms. Rapides mais onéreux, la capacité reste limitée (128 Go au mieux à un prix « abordable » ) et des défauts de jeunesse sont encore présents. Les SSD sont généralement disponibles au format 2, 5 pouces avec une interface SATA, même si des modèles 1, 8 pouce ou PATA existent.
Attention : certains portables (Apple et Lenovo au moins) limitent l’interface SATA à 1, 5 gigabit/s (150 Mo/s) et brident donc des SSD comme ceux d’Intel, qui peuvent atteindre 250 Mo/s en lecture.
Les disques hybrides, à éviter pour le moment
Terminons ce tour d’horizon par les disques durs hybrides : ces derniers couplent des plateaux en rotation avec de la mémoire Flash (généralement 256 Mo) qui sert de cache grâce à son temps d’accès. En pratique, comme cette technologie nécessite Windows Vista et que la quantité de mémoire Flash est trop faible, le gain en performance est très faible, voire inexistant. Notons que Seagate prévoit des disques hybrides équipés de plus de mémoire Flash (4 Go) mais la date de sortie n’est pas connue.
Installer le disque dur
Maintenant que vous avez choisi le nouveau disque dur, il va falloir l’installer. Sur la majorité des PC portables, c’est une opération simple et rapide (même si certains PC portables en aluminium avec une Pomme sur la coque, que nous ne nommerons pas, nécessitent de démonter toute la machine) . Prévoyez tout de même un tournevis cruciforme Philips #00 pour fixer le disque dur au châssis.
Généralement un tiroir
Habituellement, le disque dur est accessible à travers un tiroir, qu’il suffit de tirer pour changer le disque. On retrouve en général deux types de fixation : soit les vis qui fixent le tiroir sont à l’avant du tiroir (sur le flanc du PC, donc) , soit elles sont à l’arrière du tiroir (au milieu de la coque de l’appareil) . Une fois les vis retirées, on accède au disque, on dévisse l’ancien (fixé au boîtier par des vis latérales) , on place le nouveau disque et on rebranche. Un jeu d’enfant. Attention tout de même, ni l’interface ATA-44 (des disques PATA) ni l’interface SATA ne sont prévues pour des changements fréquents et ces deux connectiques restent assez fragiles dans l’absolu.
Info. Plus : certains PC portables haut de gamme (généralement des 17 pouces) sont équipés de plusieurs emplacements pour disques durs, il est donc préférable de vérifier qu’il n’y a pas deux (ou trois) disques durs en RAID avant d’en enlever un.
Récupérer le disque dur
Une fois le nouveau disque dur installé, il va falloir récupérer les données de l’ancien. Rien de plus simple, les boîtiers externes et autres adaptateurs sont très courants et peu onéreux. Malgré tout, il y a quelques précautions à prendre, dont évidemment le choix du boîtier. Premièrement, il faut vérifier le format du disque dur : PATA ou SATA, et donc choisir le boîtier en fonction. Deuxièmement, les disques durs 2, 5 pouces peuvent généralement fonctionner avec l’énergie fournie par un connecteur USB, mais les 7 200 tpm et certains 5 400 tpm ne fonctionnent qu’avec deux connecteurs (ils ont besoin de plus de 2, 5 W au démarrage) .
Info. Plus : l’interface la plus pratique pour un disque dur 2, 5 pouces en externe est l’USB 2. 0. Le gain obtenu en FireWire 400 est généralement trop faible pour justifier la différence de prix et le FireWire 800 est rapide mais rare et cher. Quant à l’eSATA, même si l’interface est rapide, elle ne fournit pas d’énergie au disque, ce qui la rend peu intéressante.
Dans un PC de bureau ?
Si vous voulez récupérer le disque dur dans un PC de bureau (pour le silence, par exemple) , c’est possible. Pour les disques durs SATA, c’est même très simple : l’interface est la même, il suffit de brancher pour que ça fonctionne. Des rails permettant de fixer un disque dur 2, 5 pouces dans un emplacement 3, 5 pouces sont d’ailleurs disponibles dans tous les bons magasins. Pour les modèles PATA, un adaptateur ATA-44 vers ATA-40 (l’interface IDE classique) est nécessaire, il vaut une dizaine d’euros.
Attention : les adaptateurs ATA-44 vers ATA-40 étant rarement blindé, ils ne fonctionnent généralement qu’en mode Ultra DMA 33 dans les PC de bureaux. Ce n’est pas vraiment un problème sur les anciens disques, mais ça peut être gênant sur les dernières générations, qui dépassent les 33 Mo/s en débit.
Remplacer le lecteur optique
Vous avez un combo graveur CD/lecteur DVD ? Le Blu-ray vous intéresse ? Il est possible de changer le lecteur optique de votre PC portable. Attention, la manipulation est nettement moins facile que l’augmentation de la mémoire vive ou le changement de disque dur.
Les différents lecteurs
Les lecteurs de CD-ROM et de DVD-ROM ont totalement disparu, mais les combos (graveur CD et lecteur de DVD) restent assez courants dans certaines machines d’entrée de gamme. Bien évidemment, une machine récente sera équipée d’un graveur de DVD, voir d’un combo Blu-ray (graveur de DVD et lecteur de Blu-ray) . Des graveurs de Blu-ray existent, mais ils sont onéreux et lents. Pour la vitesse, alors que les graveurs de PC de bureau atteignent 22x en DVD (30 Mo/s) , les modèles de PC portables plafonnent à 8x (11 Mo/s) tout en sachant qu’atteindre plus de 6 ou 7 Mo/s en lecture est une gageure.
Le choix du lecteur : interface et épaisseur
On retrouve deux interfaces dans les lecteurs optiques : soit une interface PATA (slim ATAPI) soit une interface SATA (slim SATA) . La dernière est plus rare et ne se retrouve que sur le matériel récent. Les connecteurs sont différents de ceux utilisés pour les disques durs et ne sont donc pas compatibles directement. Attention aussi à l’épaisseur : les PC portables classiques utilisent des lecteurs slim (12, 5 mm) mais certains ultraportables (et les Macs) nécessitent des lecteurs ultra slim (9, 5 mm) . Et certains modèles encore plus fins (le Lenovo X300, par exemple) utilisent des lecteurs encore moins épais, de seulement 7 mm.
Info. Plus : il existe des adaptateurs permettant d’utiliser un lecteur optique de PC portable sur un PC de bureau, ils valent entre 10 et 20 €.
Un problème de façade
Le problème principal dans le changement de lecteur optique ne vient pas du branchement du nouveau lecteur, mais de la façade. À part si votre machine utilise un mange-disque, il va falloir adapter la façade de l’ancien lecteur sur le nouveau, ou accepter de casser l’esthétique de votre machine. En dehors du fait que la modification est compliquée, il est tout simplement parfois impossible de détacher la façade du lecteur d’origine.
Remplacer le lecteur par un disque dur
Certaines personnes peuvent ne pas avoir d’usage d’un lecteur optique, mais tout de même avoir besoin d’un grand espace de stockage : pourquoi ne pas remplacer le lecteur optique par un disque dur ? Techniquement, c’est assez simple, les interfaces sont identiques (en dehors du connecteur) . Dans beaucoup de machines professionnelles, le constructeur propose même des boîtiers permettant d’installer un disque dur à la place du lecteur optique très facilement : c’est le cas de Dell, Lenovo ou Toshiba (par exemple) . Pour les autres, des sociétés proposent des boîtiers (à placer dans le PC, donc) permettant d’accepter un disque dur. Le problème principal de ces solutions vient du fait que les lecteurs optiques sont en PATA dans beaucoup de cas, ce qui limite la capacité des disques durs (250 Go maximum) . Les baies sont vendues entre 50 et 100 € par les fabricants (sans disque dur) .
Info. Plus : en plus de proposer des baies pour disque dur, certains constructeurs proposent des batteries qui peuvent être placées dans l’emplacement du lecteur optique. Un bon moyen d’augmenter l’autonomie.
La carte Wi-Fi
Le Wi-Fi est une norme devenue indispensable dans les PC portables : apparue en 1999 chez Apple, elle s’est démocratisée en 2003, avec la sortie de Centrino. Avec l’évolution des normes, il est parfois intéressant de changer la carte Wi-Fi, le gain en performance pouvant être appréciable.
Le choix de la norme
Le nom officiel de la norme Wi-Fi est 802. 11, mais c’est tout de suite moins sexy. Pour différencier les différentes normes, on accole une lettre au numéro : on parle donc de 802. 11a, 11b, 11g, 11n, etc. La version la plus connue est la 11b, intégrée dans les premiers Centrino. Elle atteint 11 mégabits/s et fonctionne dans la bande des 2, 4 GHz. La 11g, très populaire depuis quelques années, est compatible avec la 11b mais porte le débit à 54 mégabits/s. La 11n, qui est de plus en plus courante (même si pas encore finalisée) permet d’atteindre 150 mégabits/s par antenne, soit 450 mégabits/s dans le meilleur des cas actuels. Enfin, la version 11a, peu courante en Europe, travaille dans la bande des 5 GHz et permet 54 mégabits/s.
Info. Plus : il existe une version sans lettre de la norme Wi-Fi, le 802. 11, mais sa vitesse de seulement 2 mégabits/s l’a empêché d’être populaire. Dans la pratique, c’est le 802. 11b, plus rapide, qui a permis à la norme de prendre son essor.
En interne
Changer la carte Wi-Fi d’un PC portable est souvent assez simple : il suffit d’ouvrir une trappe et de remplacer la carte par un autre modèle. Le plus compliqué est le choix de la carte : selon les appareils, il s’agit soit d’une carte Mini PCI soit d’une carte Mini Card (PCI-Express) . Les possesseurs d’un PC portable équipé d’une carte Mini PCI 2100B (première génération Centrino) peuvent passer à une carte Intel 2200BG (compatible 11g) ou une carte d’un autre constructeur. À partir des Centrino Sonoma, Intel est passé au Mini Card (PCI-Express) et plusieurs cartes existent : la 3945ABG (11a, 11b, 11g) , la 4965AGN (11a, 11g, 11n 300 mégabits) et les séries 5xx0 (11a, 11g, 11n 300 ou 450 mégabits et WiMAX) . Attention, les cartes de la dernière génération posent des problèmes avec les réseaux uniquement 11b.
Attention : les fans d’Apple devront se méfier : les cartes Airport 802. 11b sont au format PCMCIA, mais sans la partie externe alors que les cartes Airport Extrême 802. 11g utilisent du Mini PCI modifié.
En externe
Pour ceux qui ne veulent pas ouvrir leur PC portable, il existe aussi des solutions externes : le PCMCIA, le PC Card et l’ExpressCard. La première interface est très ancienne (16 bits) et seules les cartes 802. 11b sont à ce format. La seconde (PC Card) utilise le même format physique, mais travaille en 32 bits et est assez courante dans les PC portables datant de 2006 et avant. Des cartes Wi-Fi 11g et 11n sont disponibles à ce format. Enfin, les cartes Wi-Fi en format ExpressCard (PCI-Express) sont généralement à la norme 11n et sont rares (le Wi-Fi étant intégré dans les machines équipées d’un emplacement ExpressCard) .
Attention : en dehors des cartes Intel, assez courantes que pour que les constructeurs vérifient la compatibilité, il est préférable dans la mesure du possible d’acheter une carte de la même marque que le point d’accès Wi-Fi, pour éviter les conflits.
En USB, c’est simple
Enfin, mais c’est la solution la moins élégante, il existe des cartes Wi-Fi (11g ou 11n) en USB. Prévues à la base pour les PC de bureaux, elles sont bien évidemment compatibles avec les PC portables, mais elles sont encombrantes en mobilité. Attention aussi à la consommation, les cartes Wi-Fi en USB nécessitent beaucoup d’énergie et grèvent l’autonomie des PC portables.
Bluetooth, WiMAX, 3G, c’est aussi possible
Votre PC portable dispose du Wi-Fi, mais pas des autres technologies sans fil ? Il est possible de les rajouter, parfois même en interne.
Le Bluetooth : interne ou externe
Pour le Bluetooth, il existe deux possibilités. La première, la plus simple, consiste à utiliser un dongle USB. Ça dépasse, c’est peu pratique, mais ce n’est pas cher. La seconde consiste à intégrer un module interne. Bien évidemment, c’est moins facile, et ça ne fonctionne pas sur tous les PC portables. Typiquement, c’est assez simple : si un PC portable similaire au vôtre dispose du Bluetooth, c’est possible (par exemple si votre Vaio SZx n’a pas le Bluetooth mais bien le Vaio SZx+1) . L’installation du module est par contre généralement ardue : en dehors du fait que les contrôleurs en question utilisent souvent un format propriétaire (même s’il s’agit d’USB en interne) , il va souvent falloir démonter la machine.
Attention : certaines machines (typiquement Acer) utilisent le même châssis sur plusieurs modèles : l’interrupteur et la LED Bluetooth sont donc présents sur tous les modèles, même s’ils ne sont pas équipés de la technologie.
WiMAX : ça ne sert à rien, mais bon
Si vraiment vous voulez du WiMAX (soir pour être au top, soit parce que vous habitez en Russie) , il est bien évidemment possible de passer à cette technologie sur un PC portable. La solution la plus classique consiste à utiliser une ExpressCard WiMAX : les fournisseurs de solutions WiMAX ont tous ce type de cartes au catalogue. L’autre solution consiste à installer une carte combo WiMAX/Wi-Fi dans le PC portable : Intel en propose dans la dernière version de Centrino, au format Mini Card. Les cartes Intel Link 5350 et 5150 gèrent le WiMAX et le Wi-Fi alors que les Link 5300 et 5100 ne sont que Wi-Fi. La manipulation est simple, l’emplacement de la carte Wi-Fi étant généralement accessible.
De la 3G dans un PC portable ?
Vous voulez surfer de n’importe où ? Vous êtes riches ? La technologie 3G est pour vous ! En dehors des solutions classiques, à base de clé USB (les fameux esquimaux et savonnettes) , il est parfaitement possible d’utiliser des solutions internes : la norme Mini Card est prévue pour les modems 3G et une partie du connecteur est dédiée à la gestion des cartes SIM. En pratique, beaucoup de PC portables disposent d’un emplacement Mini Card libre, qui peut donc recevoir un module 3G. Attention tout de même, en l’absence d’antenne dédiée, la réception peut être très mauvaise.
Info. Plus : à cause de l’uniformisation des châssis, il est même possible que votre PC portable dispose d’un accès à la carte SIM, pour peu qu’un autre modèle de la gamme existe en version 3G.
Le processeur se change aussi
Changer un processeur sur un PC portable, c’est possible. Avant de partir dans des considérations sur le TDP et la compatibilité, expliquons d’abord quels types de processeurs sont disponibles dans un PC portable.
Pentium-M, Core ou Core 2
Dans un PC portable Intel, trois architectures sont possibles (nous allons éviter de parler des radiateurs d’appoint que sont les Pentium 4) : Pentium-M, Core ou Core 2. Le Pentium-M est un processeur sorti en 2003, dérivé du Pentium III, et plutôt rapide. Deux versions existent : Banias (gravé en 130 nm) et Dothan (gravé en 90 nm) . Les processeurs Core sont apparus en 2005. Basés sur le Pentium-M, ils sont généralement équipés de deux cores. Enfin, les Core 2 (Duo et Quad) sont basés sur l’architecture Core (comme les versions de bureaux) et sont présents dans la majorité des machines actuelles. Il existe deux versions des Core 2 : Merom, en 65 nm et Penryn, en 45 nm. Pour plus d’informations sur les processeurs, notre rétrospective des processeurs Intel est là.
Changer un CPU Intel : les possibilités
Au niveau de la compatibilité des processeurs, il faut prendre en compte deux choses : le socket et le FSB de la carte mère (lié au chipset) . Les Pentium-M utilisent tous le même socket (µPGA 479) mais la fréquence de bus varie : sur les i855 (première génération) , le FSB est à 400 MHz, sur les i915 (seconde génération) , il fonctionne à 533 MHz. En pratique, il est possible de remplacer un Pentium-M Banias par un Pentium-M Dothan en bus 400 MHz mais pas par un modèle en bus 533 MHz. Pour les Core, il est possible de remplacer un Core Solo par un Core Duo et même par un Core 2 Duo. Attention, seuls les premiers Merom, en bus 667 MHz, sont compatibles avec les cartes mères Core Duo. Pour les Core 2 Duo en bus 800 MHz (plateforme Santa Rosa) , il est possible d’utiliser des Core 2 Duo Penryn en remplacement des Merom mais en se limitant au bus 800 MHz : les modèles en bus 1 066 MHz de la plateforme Montevina ne sont pas compatibles.
Attention : une mise à jour de BIOS est parfois nécessaire pour reconnaître les nouvelles générations de processeurs. Si votre machine n’a pas été mise à jour, vérifiez qu’il n’existe pas une version proche qui dispose du processeur en question. Si par exemple pour avez un Vaio SZ1 en Core (Yonah) , il est possible de passer au Merom en utilisant le BIOS d’un SZ3 (qui utilise la même carte mère avec un processeur Core 2) .
Nom du chipset | FSB supporté | Processeurs compatibles |
---|---|---|
i855 | 400 MHz | Pentium-M Banias, Pentium-M Dothan (400 MHz) |
i915 | 533 MHz | Pentium-M Dothan |
i945 | 667 MHz | Core Solo, Core Duo, Core 2 Duo Merom (667 MHz) |
i965 | 800 MHz | Core 2 Duo Merom, Core 2 Duo Penryn (800 MHz) |
P45 | 1066 MHz | Core 2 Duo Penryn, Core 2 Quad |
Comment changer le CPU
Première chose à vérifier, votre CPU est-il sur un socket ? Ça peut paraître trivial comme question, mais il existe deux catégories de machines où le processeur est soudé à la carte mère : les ultraportables équipés d’un processeur ULV et les machines Apple. Dans les autres cas, il est généralement possible de changer le processeur. La manipulation reste tout de même assez compliquée : il va souvent falloir démonter entièrement la machine pour accéder au CPU, même si certains modèles (comme notre PC rose de test) disposent d’une trappe qui donne un accès direct au processeur. Une fois le processeur trouvé, il faut démonter le système de refroidissement : c’est en général assez simple, le système comprenant habituellement un radiateur avec des caloducs pour transporter la chaleur vers le ventilateur. Notons que les CPU utilisent encore des sockets classiques (à pins) et pas du LGA et que les connecteurs sont en LIF (Low Insertion Force) et pas en ZIF (Zero Insertion Force) . La différence est simple, alors qu’un simple levier suffit pour installer le processeur en ZIF, un tournevis plat est nécessaire avec le LIF.
Attention : avant de passer à un processeur rapide, il faut vérifier que le système de refroidissement est dimensionné pour les hautes fréquences : certains modèles consomment beaucoup plus que d’autres (comme les Core 2 Duo Extrême qui ont un TDP de 45 W) . Le plus simple est de vérifier si le constructeur propose le processeur visé sur un modèle similaire au vôtre. Notons que le TDP augmente généralement entre les différentes générations (sauf sur certaines versions des Penryn, dont le TDP est plus faible que les Merom équivalents) .
Et chez AMD ? Et Via ?
Parlons maintenant des processeurs AMD. On trouve essentiellement des processeurs basés sur l’architecture K8 dans les portables équipés en AMD, même si le Turion X2 Ultra reprend certaines améliorations du K10 (Phenom) .
Les K7 : c’est simple
Pour les anciennes machines, qui utilisent l’architecture K7 (Athlon XP) , c’est assez simple : c’est le socket A classique. En fait, les PC portables acceptent les processeurs de PC de bureau, mais le TDP de ces derniers risque d’être trop élevé : soit la machine va ventiler en permanence, soit elle va arrêter de fonctionner (pour cause de surchauffe) . Par contre, utiliser un processeur mobile dans une machine classique fonctionne parfaitement, même si la fonction PowerNow ! (qui permet de faire varier la fréquence du CPU) est rarement activé dans ce cas précis.
Les K8 : Socket 754 ou S1
Pour les processeurs de la série K8 (et pour les Turion X2 Ultra) , il existe deux sockets : le 754 et le S1. Le 754 est le même que celui utilisé dans les processeurs de bureau : il est possible de placer un Athlon 64 sur une carte mère de PC portable. Le socket S1, quant à lui, est un équivalent du socket AM2 mais en version mobile. Les modèles en socket 754 ont besoin de DDR alors que ceux qui utilisent un socket S1 utilisent de la DDR2. Notons que les récents Turion X2 Ultra, qui utilisent certaines innovations du K10, sont compatibles avec le socket S1. Point intéressant, comme le contrôleur mémoire est dans le CPU et pas dans le chipset, n’importe quel processeur en socket S1 fonctionne sur toutes les cartes mères. Attention tout de même à la consommation : il y a une grosse différence entre un Sempron simple core et ses 256 ko de cache et un Turion X2 Ultra et ses 2 x 1 Mo de cache.
Et Via ?
Ne soyons pas mauvaises langues, mais si votre PC portable a un processeur Via, autant le changer ou le garder tel quel. Les deux seules catégories de machines avec un Via sont soit des machines d’entrées de gamme équipée d’un C7, où changer le CPU n’apportera rien en pratique, soit des netbooks, où le CPU est soudé.
La carte graphique : beaucoup aimeraient
Passons maintenant à un composant que beaucoup d’utilisateurs aimeraient pouvoir changer : la carte graphique. Mettons tout de suite fin aux rêves de certains : c’est parfois possible, mais ce n’est en rien une solution miracle.
Les IGP
Commençons par le début : les cartes graphiques dans les PC portables. Premièrement, une bonne partie des modèles du marché sont équipés de ce qu’on appelle un IGP, Integrated Graphic Card. Il s’agit dans les faits d’une carte graphique qui est intégrée dans le chipset (pour gagner de la place) et dont les performances sont rarement le point fort (même si les modèles récents se défendent bien) . Dans la grande majorité des cas, les IGP ne disposent pas de leur propre mémoire et utilisent la RAM comme mémoire vidéo. Dans les anciens modèles, la mémoire en question était réservée à la carte graphique (et donc perdue pour le système) mais les modèles actuels ne réservent qu’une petite partie de la mémoire (nécessaire à l’affichage) et peuvent adapter ensuite la quantité de RAM en fonction de l’usage. Certains IGP récents peuvent même utiliser une mémoire dédiée, placée sur la carte mère (notamment certains chipsets AMD) . Dans les faits, quand votre machine dispose d’un IGP, il est rarement possible de changer de carte graphique.
Le format MXM
Apparu il y a quelques années et proposé par NVIDIA, le format MXM a réussi à s’imposer dans le petit monde des cartes graphiques pour PC portables. Il existe quatre types de MXM : le I, le II, le III et le HE. Un appareil avec un emplacement II peut par exemple recevoir les cartes I et II, mais pas les III ni les HE (un HE reçoit donc toutes les cartes et un I ne reçoit que les I) . De plus en plus de constructeurs proposent des cartes MXM et le format a aussi été utilisé dans quelques machines de bureau et pour les (rares) cartes PhysX en format mobile. En pratique, le MXM permet d’utiliser une carte graphique PCI-Express, avec 16 lignes (4 Go/s) . Notons que le MXM HE utilise deux pins en plus qui servent à alimenter les cartes graphiques haut de gamme. Enfin, certaines machines proposent deux emplacements MXM, pour le SLI ou le CrossFire.
Info. Plus : il arrive dans de rares cas qu’un emplacement MXM libre soit disponible sur la carte mère. Il s’agit des modèles qui utilisent le même châssis (et la même carte mère) en entrée de gamme et en milieu de gamme, le premier avec un IGP, le second avec une carte dédiée.
Type de cartes | Compatibilité | Largeur | Longueur | Taille du GPU | Nombre de pins |
---|---|---|---|---|---|
I | I | 70 mm | 68 mm | 35 x 35 mm | 230 |
II | I, II | 73 mm | 78 mm | 35 x 35 mm | 230 |
III | I, II, III | 82 mm | 100 mm | 40 x 40 mm | 230 |
HE | I, II, III, HE | 82 mm | 100 mm | 40 x 40 mm | 232 |
Plus amusant, les cartes MXM de chaque type existent en deux versions : 41 mm et 46 mm. Il s’agit de la distance entre les trous de fixation du système de refroidissement. Bien évidemment, une carte MXM Type II 41 mm (par exemple) ne rentre pas dans un emplacement MXM Type II 46 mm, ce serait trop simple.
Attention : certains constructeurs placent le BIOS de la carte graphique dans le BIOS du PC portable lui-même, au lieu de le placer sur la carte MXM elle-même. Cette petite modification pose un gros problème : changer de carte graphique nécessite de changer de BIOS. En pratique, seules les cartes proposées par le constructeur (s’il en existe plusieurs) sont compatibles.
Les autres
Si vous avez une vraie carte graphique qui n’est pas en MXM, il reste encore quelques possibilités pour changer la carte graphique. En plus du MXM, il existe d’autres supports pour les cartes graphiques. Dell utilise des connecteurs propriétaires dans certaines de ses machines, et propose des cartes à la pièce (à un prix très élevé) et ATI, en son temps, avait proposé un format similaire au MXM, l’AXIOM, qui a été très peu utilisé. Enfin, certaines marques proposent des MXM modifiés (comme Arima ou Clevo, avec le Type IV) ou tout simplement incompatible logiciellement : les iMac 24 pouces utilisent du MXM, mais le BIOS vidéo des cartes Apple étant spécifique à la marque, seules les cartes Apple sont utilisables.
Info. Plus : si vous avez un IGP ou une carte graphique soudée, il reste malgré tout une solution ultime (dans certains cas) pour changer de carte graphique : le changement de carte mère. En effet, certaines machines existent en plusieurs versions, avec le même châssis, mais des cartes graphiques différentes. Si vous arrivez à vous procurez une carte mère (à un prix généralement prohibitif) il est est donc possible de changer de carte graphique.
Enfin, beaucoup de machines ont une carte graphique soudée à la carte mère. Est-ce complètement impossible d’augmenter les performances graphiques dans ce cas-là ? Non, nous allons le voir dans la page suivante.
Une carte graphique externe ?
« Bon, et si la carte graphique est soudée et que je veux quand même jouer ou ajouter un écran, je fais comment ? » . Une solution existe, la carte graphique externe. Il existe quatre solutions pour les cartes externes : le CardBus, l’ExpressCard, le XGP et l’USB.
L’USB : pas pour le jeu
Les cartes graphiques USB, nous en avons déjà parlé. C’est efficace pour de la bureautique et utilisable pour de la vidéo, mais absolument pas viable pour les joueurs. Les cartes permettent tout de même de brancher des écrans supplémentaires sur un PC portable, ce qui est intéressant en soi.
PC Card : pas pour le jeu
Il existe des cartes graphiques en PC Card. Dans un sens, c’est plus efficace que l’USB : il s’agit de véritables cartes graphiques. Mais il y a quelques problèmes : les GPU utilisés sont généralement peu puissants (Trident XP2, par exemple) et la bande passante limitée du PC Card (133 Mo/s, comme le PCI) rend son utilisation pour de la 3D sans intérêt.
ExpressCard : pour le jeu, mais…
Troisième possibilité, l’ExpressCard. Quelques constructeurs proposent des cartes à ce format, généralement en externe. L’avantage, c’est que les GPU utilisés peuvent être puissants, même si on se cantonne au moyen de gamme desktop (Geforce 8600 ou Radeon HD 2600) . Petit problème, l’ExpressCard se limite à une seule ligne PCI-Express (soit 250 Mo/s) , ce qui diminue les performances par rapport à une solution classique. Reste que la solution est efficace mais onéreuse : pour un système avec une carte d’entrée de gamme (Radeon X1550) , il faut compter entre 300 et 400 $.
XGP, AMD en externe pour les jeux
L’XGP d’AMD est une solution élégante sur le papier : huit lignes PCI-Express en externe, intégration de l’USB, carte graphique haut de gamme (Radeon HD 3870) , tout pour plaîre. Pourtant, il y a un problème : le XGP nécessite un PC portable équipé de la plateforme Puma et ça ne court pas les rues. Si votre PC est compatible, c’est une solution très efficace, pour les autres elle n’a aucun intérêt.
PCMCIA, PC Card, ExpressCard : plus de fonctions
Vous voulez étendre les capacités de votre PC portable, mais l’ouvrir est une tâche trop ardue et votre second prénom est Pierre Richard ? Il reste plusieurs solutions. Nous en avons un peu parlé dans les autres pages de ce dossier, mais nous allons approfondir le sujet des cartes d’extension au format PC Card, Cardbus ou ExpressCard.
PC Card, un clone de l’ISA
La norme PC Card originale, basée sur l’ISA. Cette interface 16 bits fonctionne à 8 MHz et limite donc la bande passante : 16 Mo/s en théorie, nettement moins en pratique. Utilisée par quelques rares cartes Wi-Fi et pour les adaptateurs Compact Flash, elle a totalement disparu actuellement. Les cartes mesurent 54 mm de large pour 85, 6 mm de long. L’épaisseur varie en fonction du Type : les cartes de Type I mesurent 3, 3 mm d’épaisseur, les Type II passent à 5 mm et les Type III à 10 mm. Notons qu’un emplacement de Type III est en fait composé de deux emplacements Type II superposés.
Info. Plus : les cartes Compact Flash sont basées sur l’interface PC Card et sont compatibles. Techniquement, le connecteur Compact Flash est le même, mais il n’utilise que les liaisons nécessaires au stockage. Des adaptateurs passifs (sans électronique) permettent de lire une Compact Flash dans un emplacement PC Card.
CardBus, un clone du PCI
Le CardBus, apparu en 1995, est basé sur le PCI : il fonctionne sur 32 bits, avec une fréquence de 33 MHz, soit 133 Mo/s au maximum. On trouve des cartes Wi-Fi, Ethernet, USB ou FireWire à ce format. Physiquement, les cartes sont identiques aux cartes PC Card classiques et un emplacement CardBus peut recevoir une carte en 16 bits (mais pas l’inverse) . Attention, les cartes CardBus n’existent qu’en Type II et III.
Info. Plus : une version spécifique de la norme permet de développer des cartes qui travaillent en conjonction avec la carte graphique, le Zoom Video Port. Techniquement, c’est assez simple : la carte peut accéder directement au framebuffer de la carte graphique, ce qui a permis de développer des cartes de décodage MPEG2 pour les PC portables très facilement.
ExpressCard : PCI-Express et USB
L’ExpressCard utilise deux types de liaison : soit du PCI-Express (1 ligne, 250 Mo/s) soit de l’USB 2. 0 (60 Mo/s) . Il existe beaucoup de cartes à ce format, du FireWire, de l’eSATA, des cartes Wi-Fi, etc. Deux tailles de cartes existent : les /34 et les /54. les premières mesurent 75 mm de long, 34 mm de large et 5 mm de long. Les cartes /54 sont en forme de L : elles disposent d’un connecteur de 34 mm côté PC mais de 54 mm en sortie. La partie de 54 mm de large mesure 53 mm de profondeur.
Info. Plus : petite explication sur les noms. Le PCMCIA, utilisé aussi pour le nom des cartes, est le nom original de la norme. Le nom PC Card a été standardisé en 1991, pour la version 2. 0 de la norme PCMCIA, qui désigne maintenant le groupe qui s’occupe de développer les différents types de cartes. Le format CardBus est en fait la version 5. 0 de la norme PCMCIA. L’ExpressCard a aussi été inventé par le groupe PCMCIA.
Notons que l’ExpressCard 2. 0 passera à l’USB 3. 0 (600 Mo/s) et au PCI-Express 2. 0 (500 Mo/s) .
Le son, ça ne se change pas mais…
Parlons maintenant du son, le parent pauvre des PC portables. Le gros problème, c’est que le son, ça ne se change pas réellement, il faut passer en externe dans tous les cas.
Une astuce : la sortie optique
Avant de rentrer dans les détails, parlons d’une chose que beaucoup ignorent : beaucoup de PC portables ont une sortie optique. Pas besoin d’acheter une couteuse carte son, un simple adaptateur suffit généralement pour brancher un kit 5. 1. En fait, les constructeurs n’utilisent pas un connecteur toslink (S/PDIF) comme celui utilisé sur les kits mais bien bien un jack 3, 5 mm. En effet, les emplacements jack peuvent transférer de l’analogique mais aussi du numérique et des adaptateurs toslink vers jack optique sont très simples à trouver. Bien évidemment, tous les appareils ne sont pas équipés, mais il est toujours intéressant de vérifier ce point avant d’acheter une carte son externe.
Les cartes sons externes
Dans les autres cas, il va falloir passer par une carte son externe : il en existe en USB, en CardBus et en ExpressCard. Les cartes USB sont généralement assez moyennes mais ne nécessitent pas de pilotes sous Windows XP SP2 ou Mac OS X : ça fonctionne directement. Elles sont surtout pratiques pour brancher un kit 5. 1 ou pour utiliser un micro/casque indépendamment de la sortie son principale. Les cartes en format CardBus ou ExpressCard sont onéreuses mais les performances sont généralement très bonnes. Attention, les cartes sont généralement au format ExpressCard/54 et la majorité des PC portables n’acceptent que les cartes ExpressCard/34. Notons qu’il existe aussi des cartes sons USB destinées aux audiophiles, qui sont très performantes, disposent de beaucoup d’entrées/sorties et proposent des pilotes très avancés.
Info. Plus : il existe des cartes son externes en interface FireWire, mais elles nécessitent généralement un connecteur 6 broches (alimentés) alors que les PC portables (sauf certains Mac) ont un connecteur 4 broches (iLink) .
Carte mère, clavier, écran, touchpad
Nous allons survoler la dernière partie. D’une part parce qu’elle nécessite des compétences élevées, d’autre part parce que le matériel est rarement standardisé. Accessoirement, changer les composants comme le clavier, la carte mère, l’écran ou le touchpad est surtout le meilleur moyen de rendre la machine inutilisable.
Le clavier et le touchpad
Le clavier est peut-être le composant qui se change le plus facilement de cette page. Il est généralement fixé à la carte mère par un connecteur plat, fragile, et fixé au châssis de la machine. Selon les constructeurs, il est plus ou moins facile de le remplacer (c’est parfois impossible) , mais le remontage pose parfois des problèmes : s’il est mal fixé, il va bouger ou laisser des traces sur l’écran. De même, changer une touche n’est pas une sinécure, le système de fixation étant parfois assez bizarre (surtout sur les grandes touches) . Le touchpad est souvent fixé de la même manière que le clavier, mais est plus difficilement démontable. De plus, la taille n’est pas standardisée et il n’y a pas réellement d’intérêt à le changer.
Attention : les revendeurs de pièces détachées de PC portables ont rarement des clavier français, vérifiez donc avant l’achat le modèle exact du clavier. De même, si vous achetez des touches à la pièce (pour une raison x ou y) , attention aux symboles qui varient selon la provenance du clavier.
L’écran
Changer l’écran, c’est le rêve de certains. Soit parce que la dalle actuelle est abîmée, qu’il y a un pixel mort ou pour passer du brillant au mat, soit parce que la résolution de l’écran est trop faible (ou trop élevée) . En pratique, il est possible de changer la dalle d’une machine en choisissant un modèle du même constructeur et évidemment de la même taille. Bien évidemment, c’est en 15, 4 pouces que l’on trouve le plus de référence : du 1 280 x 800, du 1 440 x 900, du 1 680 x 1 050 et du 1 920 x 1 200. Attention tout de même au changement de résolution, les hautes résolutions nécessitent des contrôleurs capables de gérer plusieurs canaux LVDS (la norme dans les portables) et tous les IGP n’en sont pas capables. Attention, l’opération reste très ardue et nécessite de bonnes connaissances en électronique et le choix de la dalle est très important (il faut se méfier du rétroéclairage, notamment) .
La carte mère
Dans les cas ultimes, il est possible de changer la carte mère. Cette opération nécessite de démonter entièrement le PC portable et est très coûteuse, une carte mère valant parfois autant que la machine elle-même. Malgré tout, c’est techniquement possible et il est possible de se procurer des cartes mères de PC portables assez facilement. En dehors des machines hors services qui ne passent pas en garantie, l’intérêt de ce changement est surtout présent pour ceux qui veulent améliorer un composant soudé (un CPU ou une carte graphique) sans racheter une machine complète.
La batterie : ça se change aussi
La batterie est un composant assez simple à changer, mais c’est souvent onéreux. Sans entrer dans les détails, une batterie est composées de cellules et plus elle en contient, plus l’autonomie obtenue sera élevée (à machine égale) .
Une question de capacité
Une batterie est caractérisée par une tension (entre 10 et 14 V en général) et une intensité (en mAh) . La multiplication de la tension par l (intensité donne sa capacité, en Wh. Plus cette capacité est élevée, plus l’autonomie est grande. Il y a généralement deux raisons qui poussent à changer une batterie : soit elle est usée, parce qu’elle est ancienne ou fort utilisée, soit pour s’offrir un modèle plus puissant. Les constructeurs proposent des batteries à l’achat et quelques revendeurs proposent aussi des batteries compatibles. Attention dans ce dernier cas, et plus particulièrement sur eBay, les capacités sont parfois fantaisistes. Les amateurs d’autonomie devront aussi prendre en compte le fait que plus une batterie offre de capacité, plus elle est lourde : l’ultraportable de 1 kg (avec une batterie 3 cellules) peut donc passer à plus de 1, 3 kg avec une batterie correcte (6 cellules) .
Des batteries en baie
Plus intéressant, certains constructeurs proposent de placer deux batteries dans un PC portable : une dans l’emplacement classique et une seconde dans une baie, généralement à la place du lecteur optique. Même si la puissance de cette seconde batterie atteint rarement celle de la batterie principale, le gain en autonomie peut être intéressant. Attention tout de même au poids et au prix de cette seconde batterie, les mauvaises surprises arrivent vite.
Les stations d’accueil
Enfin, nous allons parler des stations d’accueil. Le principe est simple : une station qui accueille le PC portable à la maison ou au boulot. On a généralement deux choix, soit les stations génériques soit celles fournies par le fabricant.
Les stations des fabricants
Chez le fabricant du portable, c’est simple : un connecteur (généralement sous le portable) permet de connecter le PC à la station. On retrouve un peu de tout sur ses stations, mais généralement de la connectique : USB, FireWire, réseaux (parfois plus rapide que la carte intégrée au PC) , etc. Certains constructeurs proposent aussi des sorties vidéo supplémentaires et même parfois des emplacements d’extension (PCI, AGP, PCI-Express, etc. ) . Ces stations ont surtout le gros défaut d’être onéreuses et d’être limitées en compatibilité : les stations sont prévues pour une gamme en particulier.
Les stations génériques
Dans les stations d’accueil générique, la connectique est souvent plus faible : quelques ports USB, parfois une carte son USB et une carte graphique USB. Des modèles équipés de ports parallèles ou de ports série existent, mais il s’agit dans la pratique de modèles avec un bridge USB, dont la compatibilité est moyenne. Certaines stations ne servent qu’à rehausser le PC portable alors que d’autres intègrent un clavier. L’avantage de ces stations, qui sont en pratique des réplicateurs de ports, vient de la compatibilité (presque) universelle même si du coup les fonctions sont moindres.
Réutiliser les composants
Terminons par une petite revue des moyens de récupérer des composants de PC portables dans un PC classique.
La mémoire : c’est assez simple, il n’existe pas a priori d’adaptateur SO-DIMM vers DIMM.
Le disque dur : comme nous l’avons vu, les modèles SATA utilisent la même connectique que les modèles 3, 5 pouces, il suffit donc de les brancher et ça fonctionne. Pour les 2, 5 pouces PATA, des adaptateurs ATA-44 vers ATA-40 existent aussi et sont facilement trouvables. Pour les disques 1, 8 pouce, des adaptateurs ZIF vers ATA-40 et ATA-50 vers ATA-40 existent, les modèles en CE-ATA et en MicroSATA ne sont par contre pas utilisables (a priori) .
Le lecteur optique : il existe des adaptateurs pour ces lecteurs, soit du slim ATAPI vers l’ATA-40, soit du slim SATA vers le SATA.
Les cartes Wi-Fi : des adaptateurs Mini PCI vers PCI existent, tout comme les adaptateurs Mini Card vers PCI-Express.
Le CPU : pour le processeurs, certains modèles s’insèrent directement dans une carte mère desktop. Chez AMD, les Athlon XP (K7) et certains Turion (en socket 754) sont compatibles avec les cartes classique. Chez Intel, il existe des adaptateurs permettant d’installer un Pentium-M sur une carte mère socket 478 (Pentium 4) mais la compatibilité reste limitée (Asus CT-479 : Pentium M sur socket 478 ! ) . Pour les Turion en socket S1. Pour les Core et Core 2 de portables, il existe de rares cartes mères desktop qui acceptent ce type de processeurs.
Les cartes graphiques : techniquement, les adaptateurs MXM vers PCI-Express existent. En pratique, étant donné que l’adaptateur doit intégrer les sorties vidéo (notamment) et que la compatibilité reste limitée, l’intérêt est quasi nul.
PC Card et CardBus : des adaptateurs permettant de lire des cartes PC Card (ou CardBus) dans un PC existent, ils sont au format PCI. Peu onéreux, ils sont simples à trouver.
ExpressCard : pour l’ExpressCard, deux types d’adaptateurs existent, USB ou PCI-Express. Le premier ne gère que la connexion USB 2. 0 de la norme et ne fonctionne donc qu’avec certaines cartes, alors que le second intègre les deux interfaces, PCI-Express et USB.
L’écran : certains aimeraient, mais les dalles de PC portables ne sont pas compatibles avec les PC. Il existe des systèmes de conversion, spécifiques à certaines dalles, mais ils sont onéreux. Notons que le DisplayPort devrait régler le problème : il va permettre d’utiliser la même interface dans les PC portables et dans les PC de bureaux.