Elder Scrolls Online : 22 configurations comparées

Introduction

La série Elder Scrolls a défini un standard en matière de RPG solo à monde ouvert avec progression libre. The Elder Scrolls III: Morrowind s’est notamment distingué par une carte gigantesque (24 km2) et ses graphismes 3D avancés, de même qu’il fut un des premiers jeux à utiliser les pixel shader pour le rendu de l’eau ainsi que l’accélération 3D en temps réel de la tessellation. The Elder Scrolls IV: Oblivion a placé la barre encore plus haut avec des dialogues intégralement parlés, une trame narrative soignée ainsi que des graphismes largement améliorés. Dernier volet en date, The Elder Scrolls V: Skyrim a permis à la série de proposer l’expérience de jeu la plus aboutie qui soit depuis sa création.

Si les Elder Scrolls ont toujours eu pour objectif de proposer une expérience solo particulièrement accomplie, il semblait inévitable que la série finisse un jour par être déclinée dans un contexte multijoueur. Programmeurs et moddeurs ont certes proposé leurs propres solutions afin de permettre aux joueurs de se retrouver dans le monde de Tamriel, mais cette fois, ce sont les développeurs de ZeniMax qui proposent une déclinaison de la série massivement multijoueur : Elder Scrolls Online (ESO) est officiellement sorti le vendredi 4 avril.

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Nous avons pu profiter du jeu durant la phase de test multijoueur finale le mois dernier. L’action se situe 800 ans avant les évènements de Morrowind et Oblivion, dans une période de conflit qui voit trois factions s’opposer pour régner sur Tamriel : le Pacte de Cœurébène (Ebonheart Pact), l’Alliance de Daguefilante (Daggerfall Covenant) et le Domaine Aldmeri (Aldmeri Dominion). Naturellement, ce contexte est une très bonne excuse pour s’affronter en PvP.

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Ceci étant dit, le fait que le jeu fasse partie de la série Elder Scrolls génère des attentes en matière de progression solo, laquelle se doit d’être très bien travaillée. Durant notre faible temps de jeu, il nous a clairement semblé qu’ESO ne reniait pas son héritage. La présentation des quêtes s’inscrit bien dans l’univers Elder Scrolls, mais le jeu parait un peu brut de décoffrage sur certains aspects. Nous avons quelque part eu l’impression d’imaginer ce qu’aurait été Skyrim avec une équipe et un temps de développement divisés par deux. Ce manque de finition et de cohérence est d’autant plus notable qu’il tranche avec ce à quoi les Elder Scroll nous ont habitués jusqu’ici.

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Un membre de la rédaction a utilisé le terme « Elder Scrolls Light » pour qualifier le jeu, ce qui n’a pas suscité de vive opposition parmi nous. Cette situation est en partie naturelle compte tenu de la transition vers un modèle MMORPG : de nombreuses zones sont aussi vastes que vides, probablement pour y accueillir les batailles entre joueurs en ligne. Les maisons des NPC font plus penser à des halls qu’à des lieux de vie privée, ce qui a du sens pour un MMO, mais donne l’impression que quelque chose s’est perdu en route.

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Dans de nombreux cas, les instances de quête communes ne facilitent pas l’immersion. Pour prendre un exemple concret, une quête consiste à s’évader discrètement de prison, or une trentaine d’autres joueurs en ligne avaient la même quête. Une foule de joueurs a ainsi assailli des ennemis apparaissant au compte-goutte : ce n’était pas une évasion en douce, mais une émeute balayant tout sur son passage, y compris toute la dynamique narrative qui aurait pu exister. Ceci étant dit, il est parfois amusant de coopérer avec des inconnus dans un même but. A quelques reprises, on apprécie l’aide d’un joueur passant par-là, ou encore l’occasion de sauver un autre aventurier d’une mort certaine.

Image 5 : Elder Scrolls Online : 22 configurations comparéesImage 6 : Elder Scrolls Online : 22 configurations comparées

Peut-être que le principal inconvénient du jeu est aussi son meilleur argument : on a vraiment l’impression de jouer à un Elder Scrolls, d’où une sensation bizarre lorsque la progression solo n’est pas à la hauteur des attentes que l’on peut avoir de la série. D’une manière générale, on est en terrain connu au niveau de l’interface : on retrouve par exemple le réticule symbolisant un œil fermé lorsque l’on est accroupi et non repéré. La personnalisation du personnage a également un air familier, mais il faut préciser qu’elle est particulièrement riche pour un MMO. Les conversations se déroulent comme on pouvait les attendre. L’ergonomie des combats n’a pas changé : clic droit pour bloquer, clic gauche pour attaquer. On tue un frelon géant, on récupère sa carcasse comme butin … alors que l’on se laisse généralement une phase d’acclimatation lorsque l’on essaie un nouveau MMO, ESO nous parait si familier que l’on se plonge immédiatement dans le jeu. En contrepartie, on a tendance à s’agacer lorsque quelque chose d’inattendu se produit, plutôt que de prendre le temps de réapprendre ce que l’on tenait pour acquis.

A nos yeux, le meilleur aspect du jeu est l’exploration de Tamriel et les découvertes qui en résultent : il est toujours plaisant de trouver un vieux donjon occupé par des spectres, une porte au détour d’une grotte ou encore un trésor caché dans un bosquet. Pour la plupart des MMO, l’environnement se résume à un chemin jusqu’à l’instance suivante. Dans le cas des Elder Scrolls, les environnements jouent un rôle majeur dans l’expérience.

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A propos d’exploration, la variété des environnements nous rappellent qu’ESO n’est pas Oblivion ni Skyrim, c’est-à-dire des jeux où le paysage n’évolue pas vraiment. Durant le peu de temps que nous avons eu avec le jeu, celui-ci nous a fait profiter d’étendues désertiques, cités balnéaires et quelques rares îles escarpées. La diversité est d’autant plus appréciable qu’elle donne envie de poursuivre l’exploration.

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Si Oblivion (et Skyrim dans une moindre mesure) s’adaptait en fonction du niveau du joueur, ce n’est absolument pas le cas de The Elder Scrolls Online : autant éviter l’exploration d’une zone lorsque l’on sent ne pas avoir le niveau pour cela. A vrai dire, le test d’ESO nous a fait prendre conscience d’un aspect très positif de ce système d’échelonnement que nous avons pourtant critiqué : la liberté laissée au joueur de découvrir chaque recoin de Tamriel à n’importe quel moment.

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En voici donc pour nos impressions sur cette beta à laquelle nous aurions souhaité consacrer un peu plus de temps. Pour résumer, ESO nous a paru un peu décousu au démarrage, mais s’est avéré plus plaisant au fur et à mesure. Voyons maintenant ce qu’il en est sur un plan technique, à commencer par ses graphismes.

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Qualité d’image et réglages

Alors que Skyrim s’appuie sur le Creation Engin, Elder Scrolls Online a droit à son propre moteur 3D : l’équipe de production s’est servi de l’Hero Engine (qui s’est illustré avec Star Wars : The Old Republic) comme outil de développement rapide, mais ce moteur n’a pas été utilisé pour le jeu en version finale.

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Il faut mettre au crédit de Bethesda la capacité de ce moteur à pouvoir s’adapter sur un éventail de composants impressionnant. Le profil Ultra High est digne du titre du jeu et de sa lignée, tandis qu’avec un niveau de détails minimum, on a plutôt l’impression d’être en face d’Everquest premier du nom, sorti en 1999. Loin de nous l’idée de vouloir faire du mauvais esprit ; en voici la preuve par images :

Le jeu est très agréable avec un niveau de détails maximum, mais il est clairement un ton en dessous de Skyrim, ce qui était prévisible. Quand bien même on ne s’imagine pas avoir envie de jouer avec des réglages inférieurs au profil medium, la capacité d’ESO à s’adapter aux configurations les plus modestes est appréciable.

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Passons maintenant à ses performances avec pas moins de 17 cartes graphiques et 6 processeurs.

Configuration du test

Comme toujours, nous cherchons à porter un regard aussi complet que possible sur les performances, ce qui se traduit par un large éventail de cartes graphiques. Nous partons ainsi de la Radeon HD 6450 et de la GeForce GT 630 GDDR5 pour l’entrée de gamme pour aller jusqu’aux R9 290X, HD 7990, GTX 780 Ti et GTX 690 représentant le (très) haut de gamme.

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Composants
Processeur
Intel Core i7-4770K (Haswell), O/C @ 4,4 GHz pour 1,2 Volt
Carte mère
ASRock Z87 Pro3 LGA 1150, Intel Z87 Express
Réseau
Contrôleur LAN Gigabit intégré
DRAM
8 Go Corsair Vengeance LP (2 x 4 Go) DDR3-1866, référence CML8GX3M2A1866C9B
1866 MT/s, CAS 9-10-9-27 2T @ 1,5 Volt
Cartes graphiques
GeForce GT 630 512 Mo GDDR5
GeForce GTX 650 Ti 2 Go GDDR5
GeForce GTX 750 Ti 2 Go GDDR5
GeForce GTX 660 2 Go GDDR5
GeForce GTX 760 2 Go GDDR5
GeForce GTX 770 2 Go GDDR5
GeForce GTX 780 Ti 3 Go GDDR5
GeForce GTX 690 4 Go GDDR5

Radeon HD 6450 512 Mo GDDR5
Radeon R7 240 1 Go DDR3
Radeon R7 250X 1 Go GDDR5
Radeon R7 260X 1 Go GDDR5
Radeon R9 270 2 Go GDDR5
Radeon R9 280 3 Go GDDR5
Radeon R9 280X 3 Go GDDR5
Radeon R9 290X 4 Go GDDR5
Radeon HD 7990 6 Go GDDR5
StockageSSD Samsung 840 Pro, 256 Go, SATA 6Gb/s
Alimentation
XFX PRO850W, ATX12V, EPS12V
Logiciels et pilotes
OS
Microsoft Windows 8 Pro 64 bits
DirectX
DirectX 11
Graphiques
AMD Catalyst 14.2 Beta 1.3, NVIDIA GeForce 335.23 WHQL
Benchmarks
Elder Scrolls Online
Benchmark THW, 40 sec. sous FRAPS
Stonetooth, Betnikh

Détails medium, 1280×720

Elder Scrolls Online est probablement jouable sur des composants très bas de gamme avec des réglages graphiques minimum ou bas, mais comme nous l’avons illustré plus tôt, il nous semble que le réglage medium constitue la limite en-dessous de laquelle le jeu est trop dégradé sur un plan visuel. Commençons donc les tests en 1280×720.

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Le jeu est présentable avec un niveau de détails medium, sans pour autant se montrer gourmand en termes de ressources graphiques. Même la petite Radeon HD 6450 (rappelons qu’elle coûte environ 35 euros) parvient à se maintenir à 4 ips en-dessous de notre valeur minimale de référence, à savoir 30 ips. Les Radeon R7 240 et GeForce GT 630 GDDR5 n’ont quant à elles aucun mal à évoluer systématiquement au-delà de 40 ips.

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La variance interimages est très satisfaisante sur l’ensemble des cartes, ce qui garantit une expérience de jeu fluide et constante.

Détails medium, 1920×1080

Toujours en profil medium, nous passons maintenant à une définition autrement plus courue. Les Radeon R7 240 et GeForce GT 630 GDDR5 sont-elles encore à la hauteur ?

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Cela se joue à pas grand-chose : les deux cartes flirtent avec le seuil de 30 ips, sachant que si la R7 240 évolue légèrement au-delà sur la majorité du benchmark, c’est l’inverse qui se produit pour la GT 630 GDDR5. A nos yeux, Elder Scrolls Online reste jouable dans ces conditions vu qu’il ne demande pas une réactivité infaillible, mais nous ne serons pas tous d’accord sur ce point. Ceci étant dit, ESO ne nécessite qu’une R7 250X (alias Radeon HD 7770) ou une GTX 650 pour proposer une fluidité pratiquement idéale, puise l’on ne descend jamais en dessous de 54 ips.

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Du côté de la variance interimages, on remarque que la HD 6450 est la seule carte à être franchement décrochée. Ceci n’a pas vraiment d’importance étant donné qu’elle est de toute manière trop peu puissante pour permettre de jouer avec ces réglages.

Détails Ultra, 1920×1080

Les performances en medium ayant été examinées, nous gardons la Radeon R7 250X ainsi que la GeForce GTX 650 pour leur ajouter 9 autres cartes afin d’évaluer les performances d’Elder Scrolls Online avec les réglages graphiques au maximum. Commençons par la définition la plus courante, 1920×1080.

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Si les R7 250X et GTX 650 se sont montrées tout à fait capable de gérer un niveau de détails medium en 1080p, on voit ici que le profil Ultra est excessif pour elles puisqu’elles descendent jusqu’aux alentours de 25 ips. En montant un peu en gamme, on peut voir que les R7 260X, R9 270 et GTX 750 Ti n’ont aucun mal à débiter plus de 35 ips en toutes circonstances.

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Alors que certaines cartes ont vu leurs performances chuter, la variance interimages reste très faible et n’a donc rien de préoccupant.

Détails Ultra, 5760×1080

Le dernier benchmark GPU est l’occasion de se faire triplement plaisir : trois moniteurs 1080p permettent de jouer en 5760×1080, ce qui fera souffrir plus d’une carte.

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Au vu des résultats, nous considérons que la Radeon R9 280 (alias HD 7950 Boost) et la GeForce GTX 760 constituent le strict minimum pour jouer dans ces conditions sachant que l’on gagnerait franchement  à passer en détails élevés afin de ne jamais descendre en dessous de 30 ips. Si le but est de rester en Ultra, c’est une R9 280X ou une GeForce GTX 770 qu’il faut plutôt viser.

Notons par ailleurs que les cartes bi-GPU comme la HD 7990 et la GTX 690 ne semblent pas avoir le moindre avantage par rapport à leurs équivalents mono GPU, ce qui nous fait dire qu’Elder Scrolls Online ne tire pas encore parti des configurations SLI/CrossFire.

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La variance interimages confirme immédiatement cette supposition : le lag entre les images est non seulement très prononcé, mais aussi particulièrement constant dans le cas des cartes bi-GPU. Les cartes mono-GPU se comportent quant à elles de manière très satisfaisante.

Tests CPU

Au-delà des performances graphiques, voyons maintenant l’échelonnement des performances processeur d’Elder Scrolls Online en fonction d’architectures, fréquences et nombre de cores différents. Pour cela, le benchmark est exécuté dans des conditions de jeu représentatives, c’est-à-dire profil Ultra en 1920×1080.

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ESO n’est manifestement pas un tueur de processeurs et même si l’on constate un nivellement non négligeable entre les processeurs, l’AMD FX-6300 (qui ne coûte que 100 euros) est tout à fait capable de maintenir le débit d’image au-delà de 30 ips tout au long du benchmark.

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La variance interimages demeure relativement faible pour l’ensemble des processeurs, sachant que les Core i5 et i7 sont particulièrement impressionnants en la matière.

Conclusion

Elder Scrolls Online propose un excellent moteur 3D dont les capacités d’échelonnement permettent d’arriver à des graphismes très agréables sur des cartes graphiques entrée de gamme comme la Radeon R7 240 et la GeForce GT 630 GDDR. Les cartes de cette tranche tarifaire sont plus que capables d’assurer un débit d’image fluide en 1280×720 avec réglages medium, sachant que le jeu est visuellement plaisant avec ces derniers. Même en 1080p, R7 240 et GT 630 GDDR5 parviennent à se maintenir aux alentours de 30 ips, tandis que les R7 250X (alias HD 7770) et GTX 650 sont à plus de 50 ips dans tous les cas de figure. Ces performances sont vraiment bonnes au vu de l’aspect visuel du jeu avec ces réglages.

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Si les réglages maximum sont bien entendu plus exigeants en termes de ressources, on ne peut pas dire que la qualité visuelle augmente énormément pour autant. Quoi qu’il en soit, une Radeon R7 260 ou une GeForce GTX 750 Ti sont capables de les supporter en 1920×1080. La R9 280 et la GTX 760 permettent quant à elles de jouer en 5760×1080 sur trois écrans dans des conditions que nous jugeons encore acceptables (~30 ips), mais une R9 290X ou une GTX 770 sera préférable pour être à 40 ips et plus en toutes circonstances.

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Du côté des processeurs, le Core i7-4770K permet sans surprises de garantir le meilleur résultat, mais on note qu’un AMD FX-6300 permet tout de même une expérience de jeu fluide avec les réglages au maximum pour un prix trois fois inférieur à celui du processeur d’Intel. L’échelonnement des performances d’ESO est tel que l’on serait franchement surpris qu’une configuration milieu de gamme puisse décevoir qui que ce soit. Pour peu que l’on ait pu jouer à Skyrim dans des conditions satisfaisantes sur sa machine, il est clair qu’aucune mise à jour n’est nécessaire pour jouer à Elder Scrolls Online à définition identique.

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Qu’en est-il du côté gameplay ? Nous avons vu suffisamment de MMO pour savoir qu’il est prématuré de déclarer le jeu bon ou mauvais à sa sortie. Il est indéniable que le titre de Bethesda transpose une partie authentique de l’expérience Elder Scrolls dans l’univers des MMO et nous sommes optimistes quant à la capacité du jeu à s’améliorer dans le temps. Notre vraie préoccupation tient au système d’abonnement payant, modèle économique qui parait archaïque vu l’adoption massive du « freemium » par la concurrence. Nous avions critiqué Star Wars: The Old Republic pour la même raison, sachant que ce dernier est passé au freemium 7 mois après sa sortie. Si les avis sont partagés au sujet de SWTOR, nous n’imaginons pas grand monde argumenter sur l’éventuelle supériorité d’Elder Scrolls Online au niveau de l’expérience de jeu solo. Pour dire clairement les choses, nous ne sommes pas convaincus des perspectives à long terme pour ESO si le système d’abonnement payant est maintenu.

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Bethesda défend son choix en annonçant vouloir assurer l’ajout de contenus de qualité. Pete Hines, vice-président de l’entreprise, s’est exprimé en ces termes : « La version que nous voulons faire est celle qui nous semble être le meilleur jeu et la meilleure expérience, ce qui demande de mobiliser beaucoup de monde dont de nombreux créateurs pour assurer une sortie régulière de contenus ; toutes les 4, 5, 6 semaines. De vrais nouveaux contenus d’envergure qui donnent envie de jouer ».

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Si Bethesda n’avait pas résolument défendu sa décision d’assurer le financement du jeu via ce système d’abonnement, on aurait pu imaginer que la transition vers le free-to-play était déjà prévue : le modèle payant au lancement aurait été une manière d’assurer une rentrée d’argent rapide grâce aux adopteurs précoces, permettant ainsi de contribuer au financement du jeu. On peut se demander rétrospectivement si telle était la stratégie initiale de Bioware pour Star Wars: The Old Republic.

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Ceci étant dit, peu importe ce que l’on pense du modèle économique : il nous semble qu’Elder Scrolls Online propose une expérience séduisante et hybride, entre composante solo propre à la série et MMO. Les compromis nécessaires à l’association de ces deux genres opposés ne plairont pas à tous, mais il nous semble que le potentiel ludique est considérable à partir du moment où l’on accepte de profiter de ce que le jeu propose, plutôt que d’essayer de lui imposer les attentes que l’on pouvait en avoir. The Elder Scrolls Online est disponible dès maintenant moyennant un abonnement mensuel de 12,99 €, en plus du prix d’achat (lequel inclut 30 jours de jeu).