Le processeur européen Occamy, qui sera utilisé par l’ESA, est finalisé

Une puce RISC-V, à base de chiplets, disposant de 432 cœurs et de mémoire HBM2e. Elle délivre des performances FP64 et FP8 de respectivement 0,75 TFLOPS et 6 TFLOPS. Ce processeur s’inscrit dans le cadre de l’EPI (European Processor Initiative).

Le processeur Occamy, développée par des ingénieurs de l’ETH Zürich et de l’Université de Bologne pour le compte de l’ESA (Agence spatiale européenne) a atteint la phase du tape-out, autrement dit a achevé son processus de conception. C’est une processeur à base chiplets doté de 432 cœurs RISC-V et de 32 Go de mémoire HBM2E.

Image 1 : Le processeur européen Occamy, qui sera utilisé par l'ESA, est finalisé
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Plus précisément, l’Occamy consiste en deux chiplets de 216 cœurs RISC-V 32 bits, auxquels s’ajoutent une quantité non spécifiée de FPU (floating-point unit) 64 bits et deux puces mémoire HBM2E de 16 Go de Micron. Les cœurs sont interconnectés à l’aide d’un interposeur en silicium. Les performances FP64 s’élèvent à 0,75 TFLOPS, les performances FP8 à 6 TFLOPS. La consommation n’est pas renseignée, mais le processeur est présenté comme une puce à faible consommation d’énergie qui peut-être refroidie passivement. Enfin, la fabrication de ce processeur est confiée à GlobalFoundries sur son processus de fabrication 14LPP (14 nm). La mise en œuvre a été testée sur les FPGA AMD Xilinx Virtex UltraScale+ HBM et sur le FPGA Virtex UltraScale+ VCU1525.

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Un processeur parmi d’autres

Le communiqué stipule que « la puce à 432 cœurs est une combinaison intéressante d’anciennes et de nouvelles technologies, et a été conçue selon l’approche relativement nouvelle du chiplet. La conception des chiplets permet de mélanger et d’assortir des technologies anciennes et nouvelles – telles que des processeurs analogiques ou numériques – à l’intérieur d’un boîtier de puce. »

Il est également écrit que « Occamy est une puce à faible consommation d’énergie pour l’IA et les charges de travail informatiques à haute performance. Les charges de travail d’IA reposent aujourd’hui en grande partie sur des accélérateurs tels que les GPU et les cœurs d’IA pour l’entraînement et l’inférence, et les chercheurs espèrent que la puce open-source pourra également être utilisée dans les charges de travail d’IA terrestres. »

Plus généralement, ce CPU Occamy est développé dans le cadre du programme EuPilot, lequel ambitionne de « mettre au point des processeurs nationaux afin de réduire la dépendance à l’égard des puces x86 et ARM propriétaires. »

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Pour finir, sachez que l’EPI (European Processor Initiative) vise au développement de processeurs pour les supercalculateurs, l’IA, l’IdO et les voitures autonomes. Ce projet englobe aussi le microprocesseur HPC européen développé par SiPearl, entre autres.

Source : HPC Wire