Introduction
Pour être tout à fait honnêtes, on ne peut pas dire que l’arrivée d’Android dans le monde des tablettes a eu le même retentissement que du côté des smartphones. Qu’il s’agisse de problèmes de prix, marketing, fonctionnalités ou encore d’applications spécifiquement dédiées aux ardoises numériques, il est évident que les produits suffisamment bien nés pour vraiment concurrencer les iPad soient nombreux, mis à part les tablettes 7 à 8 pouces à prix extrêmement agressif. Samsung, l’un des principaux rivaux d’Apple pour l’ensemble des produits nomades, a fait tout ce dont il était capable pour renverser la situation.
La Galaxy Note 10.1 (édition 2014) se positionne comme l’offre haut de gamme du constructeur coréen sur le segment des tablettes 10 pouces à plus de 500 euros (à leur lancement), sur lequel il rentre en concurrence directe avec l’iPad Air. La tablette de Samsung dispose de plusieurs fonctionnalités majeures qui la distinguent de ses rivales : ses capacités S Pen sont profondément intégrées à quasiment chaque aspect de l’expérience utilisateur, sa gestion des programmes sur de multiples fenêtres permet de simuler le multitâche caractéristique des PC, son châssis s’inspire de celui du Galaxy Note 3, son processeur octocore permet des usages multimédia intensifs, navigation internet et jeux. Enfin, sa définition de 2560×1600 place son écran parmi les meilleurs en termes de densité de pixels.
Nous sommes convaincus du fait que Samsung préfèrerait utiliser ses propres SoC autant que possible. Que la situation s’explique par un problème de production massive pour répondre à une demande incroyablement forte pour les produits Galaxy, ou bien de technologies que les SoC de Qualcomm étaient les seuls à proposer (comme la 4G sur des modèles plus anciens), l’Exynos n’équipe pas autant de produits que Samsung pourrait le souhaiter. Sur la Note 10.1 2014 version Wi-Fi, Samsung propose un Exynos 5 Octa 5420, lequel s’appuie sur l’architecture ARM big.LITTLE, tandis que la version LTE embarque un Snapdragon 800 AA.
Etant donné que les deux versions de la Note 10.1 sont virtuellement identiques à l’exception de leur SoC, on devrait pouvoir cerner les performances de l’Exynos 5 Octa par rapport à celles du Snapdragon 800. Historiquement, les SoC de Qualcomm tendent à surpasser ceux du géant coréen dans la plupart des benchmarks. Nous ne pensons pas que la tendance changera aujourd’hui, mais la question mérite que l’on s’y penche comme nous le ferons plus loin.
Disponibilité
La Note 10.1 (2014) est disponible à peu près partout (magasins physiques, boutiques en ligne) en version Wi-Fi ou 4G (LTE). Si l’on fait exception du modèle 64 Go introuvable en France, la Galaxy Note 10.1 est proposée en deux variantes : 16 et 32 Go, sachant que la seconde est nettement moins facile à trouver que la première. Pour la version Wi-Fi, il faut compter respectivement 440 et 550 euros, tandis que les prix grimpent à 550 et 600 euros avec 4G.
La tablette est proposée en blanc (Classic White) ainsi qu’en noir (Jet Black) : au-delà des préférences de chacun, ce choix s’avère assez important vu que la finition n’est pas la même suivant la couleur.
Nous avons testé la version Wi-Fi en blanc, laquelle dispose d’une finition sensiblement plus lisse que notre Galaxy 10.1 (2014) 4G noire. Il en résulte que les traces de doigts sont nettement plus apparentes sur le coloris noir qui s’avère plus rugueux, ce qui s’avère par ailleurs appréciable sur la version 4G, plus lourde que la déclinaison Wi-Fi.
Accessoires
La Galaxy Note 10.1 (2014) est vendue avec un chargeur mural 2 Ampères, un câble USB 2.0, un stylet S Pen, des pointes supplémentaires pour le S Pen, un outil de démontage ainsi qu’un ensemble de documentations et informations de garantie.
Samsung propose en option deux étuis repliables (noir et blanc) des styles S Pen supplémentaires ainsi que des protections d’écran.
Esthétique et prise en mains
Dans le but d’unifier l’apparence de sa gamme Note, Samsung a choisi de reprendre l’esthétique du Galaxy Note 3 : le dos en plastique brillant des précédentes tablettes Galaxy fait donc place à un simili cuir avec fausses surpiqûres. Comme pour le Note 3, il nous semble que Samsung a fait d’énormes progrès depuis le plastique ultrabrillant des précédents produits de la famille Galaxy.
La Note 10.1 (2014) emprunte également le cerclage en métal strié de la phablette, lequel simule plus ou moins les pages d’un livre fermé.
Comme c’est le cas pour n’importe quelle tablette, le poids et l’épaisseur sont des critères de première importance compte tenu de leur usage nomade. En version Wi-Fi, la Note 10.1 (2014) pèse 540 grammes pour 7,9 mm d’épaisseur, c’est-à-dire un format léger et fin, tout à fait adapté à la consommation de contenus multimédia. La version 4G est quant à elle un peu plus lourde avec 547 grammes sur la balance. L’écart semble anecdotique, mais il peut s’avérer décisif si l’on tient la tablette dans ses mains durant plusieurs heures.
En comparaison, l’iPad Air ne pèse que 469 grammes en version Wi-Fi et 478 grammes pour la déclinaison 3G/LTE, sachant que l’une comme l’autre mesurent 7,5 mm d’épaisseur.
Au niveau du coin supérieur gauche, on trouve le bouton d’alimentation ainsi que le contrôle du volume. L’émetteur-récepteur infrarouge est quant à lui centré sur cette même bordure.
Comme c’est le cas pour la plupart des tablettes Android, La Note 10.1 a été conçue pour une utilisation en mode paysage. Le bezel est plus fin sur les côtés qu’au sommet et à la base de l’écran, ce qui est un peu bizarre : pour peu que l’on ait des pouces un peu larges, on active plus facilement l’écran tactile par mégarde. Le choix d’un ratio 16:10 reste toujours aussi discutable, a fortiori sur la Note 10.1 tant son usage en mode portrait peut être perturbant : vu que l’on a les doigts au-dessus des boutons capacitifs dans cette position, l’utilisation de la tablette est bien trop rapidement perturbée par des commandes parasites.
Sur la tranche gauche, on peut trouver l’entrée mini-jack 3,5 mm. On remarque la présence d’un des deux haut-parleurs immédiatement en dessous, positionnement moins heureux qu’en façade, mais nous reviendrons sur ce point plus loin.
La tranche droite de la Galaxy Note 10.1 accueille le S Pen, le second haut-parleur ainsi qu’un port MicroSD.
Comme évoqué plus tôt, un revêtement en simili cuir recouvre le dos de l’appareil, cerclé par de fausses coutures. Notons par ailleurs l’ensemble des logos obligatoires pour le matériel électronique, le logo de la marque coréenne d’une taille raisonnable et enfin, le capteur 8 millions de pixels avec flash LED.
La tranche inférieure de la tablette accueille un micro ainsi qu’un port Micro USB qui sert également à la recharger.
Bien que nous ayons une préférence pour les formats de 7 à 8 pouces, précisons que l’on aura du mal à trouver une tablette Android 10 pouces plus fine ou plus légère que la Note 10.1 (2014) et ses 540/547 grammes en version Wi-Fi/4G. Sauf à être allergique à Apple, on pourra lui préférer l’iPad Air, autrement plus léger avec ses 469 grammes.
Ceci étant dit, nous sommes assez satisfaits de la conception de la Note 10.1 (2014), d’autant plus que son esthétique est nettement plus soignée que celle des précédentes tablettes Galaxy. Malgré nos reproches vis-à-vis du bezel, le fait qu’elle soit plus fine et plus légère que bon nombre de tablettes Android rend son utilisation à pleines mains plus reposante lors d’utilisations prolongées.
Capteurs, écran et haut-parleurs
Nous n’avons jamais été partisans de la prise de photos et vidéos avec les tablettes, mais on voit cependant régulièrement des utilisateurs exploiter ces fonctionnalités. Pour peu que l’on n’ait pas peur du ridicule, le capteur de la Galaxy Note 10.1 (2014) fait un travail correct.
Entre ses 8 millions de pixels pour les photos et sa capacité à filmer en 1080p, le capteur de la tablette n’a rien d’innovant. Ceci étant dit, les couleurs se sont avérées à peu près justes, le bruit tolérable et le piqué acceptable. Du côté des vidéos 1080p, nous avons été surpris par le très faible flou de mouvement, tandis que l’enregistrement sonore est légèrement inférieur à ce que proposent les smartphones haut de gamme.
Globalement, le résultat reste inférieur à ce dont les appareils photos compacts et même les smartphones récents sont capables. Cependant, les photos et vidéos produites sont capables de satisfaire le plus grand nombre.
Bien que Samsung ait une affection toute particulière pour les écrans AMOLED, le constructeur coréen a prouvé qu’il pouvait également utiliser d’autres technologies. C’est précisément le cas de la Note 10.1 (2014) qui est équipée d’un écran LCD TFT. Pour bon nombre d’entre nous, la question qui s’en suit est PenTile ou non PenTile ? Pour faire court, la réponse est affirmative, mais il ne s’agit pas d’une des dalles PenTile auxquelles nous avons pu nous habituer par le passé.
La Galaxy Note 10.1 (2014) est équipée d’une dalle RGBW. Les anciens écrans AMOLED proposaient une structure RGBG, c’est-à-dire que chaque pixel dispose de deux sous-pixels et non pas trois (rouge, vert, bleu). La dalle RGBW de la tablette Samsung propose également deux sous-pixels de couleur par pixel, mais elle ajoute également un sous-pixel blanc au lieu de doubler le sous-pixel vert. Cette approche vise à augmenter la luminosité.
Le premier appareil embarquant une dalle RGBW à être passé entre nos mains était le Motorola Atrix 4G, sachant que nous n’avons pas été conquis par l’agencement PenTile à l’époque. Sans pour autant avoir changé d’avis sur cette technologie, le fait est que la force brute d’environ 300 ppi fait pratiquement disparaitre cet effet bizarre d’aliasing que l’on relevait sur les anciens écrans AMOLED (surtout autour des verts).
Nous aurions certes préféré une dalle IPS RGB, mais le fait est que la Note 10.1 (2014) offre une très bonne expérience de visionnage pour les films, photos ainsi que la navigation Internet. Les couleurs sont riches, les angles de visions ouverts, la luminosité est bonne et enfin, la profondeur des noirs est agréablement surprenante pour un écran LCD TFT. Pour peu que l’on puisse regarder une vidéo 1440p sur la Note 10.1 (2014), on arrive facilement à ignorer défauts de l’écran.
La présence de haut-parleurs stéréo est une excellente nouvelle : si les smartphones de Samsung en sont toujours privés alors que les concurrents n’hésitent pas à en faire un argument de poids sur leurs produits, le fait est que le géant coréen a été le premier à implémenter des haut-parleurs en façade de ses tablettes.
Cependant, alors que les haut-parleurs étaient idéalement placés sur les précédentes tablettes Galaxy, Samsung a décidé de les implémenter sur les tranches latérales de la Note 10.1 (2014). Quoi qu’il en soit, le son produit nous a tout de même paru assez satisfaisant à l’échelle d’une tablette, d’autant plus que les haut-parleurs ont été positionnés de manière à ce qu’on ne les recouvre pas de nos mains lorsque l’on regarde un film par exemple.
TouchWiz : la surcouche logicielle de Samsung
Bon nombre d’utilisateurs ne savent probablement pas quelle version d’Android leur appareil utilise (parfois par simple manque d’intérêt sur le sujet), ou encore ce qu’est TouchWiz. L’important pour Samsung est d’apporter une expérience utilisateur familière à quelqu’un ayant déjà utilisé un produit Galaxy.
Du côté du géant coréen, la Note 10.1 (2014) est à la base une Nexus 10 avec un SoC hexacore au goût du jour. Si l’on prenait cette dernière comme base pour la rendre plus familière aux millions de possesseurs de Galaxy Note, on y ajouterait des capacités d’usage au stylet (S Pen) ainsi que la surcouche TouchWiz, or c’est précisément ce que propose la tablette de Samsung.
Si les détracteurs de TouchWiz et autres surcouches des fabricants sont nombreux, on ne peut pas reprocher à Samsung de chercher à se différencier. A vrai dire, nous sommes surpris quant au fait que le constructeur coréen ait mis si longtemps à proposer une version actualisée de la Nexus 10 sous sa propre marque.
Boutons
La Galaxy Note 10.1 (2014) nous permet de constater que Samsung consolide sa stratégie d’unification de « l’expérience Samsung » que l’on retrouve sur le Galaxy 4 comme le Note 3. Ceci se traduit notamment par l’omission volontaire des boutons virtuels introduits par Android 3.0 Honeycomb au profit des touches capacitives Menu, accueil et retour (dans cet ordre).
Nous n’insisterons jamais assez sur le caractère parasite des boutons « Menu » vis-à-vis de l’expérience utilisateur que Google essaie de promouvoir depuis Android 4.0, voir même Android 3.0. L’existence d’un menu caché n’est pas idéale pour les novices comme pour tous ceux parmi nous qui sont habitués à l’expérience Android la plus pure qui soit. Ces boutons pouvaient sembler naturels à l’époque d’Eclair, FroYo et Gingerbread, mais aujourd’hui, ils alourdissent la courbe d’apprentissage pour les nouveaux venus tout en masquant les options contextuelles qui devraient être évidentes.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, les Galaxy NotePRO et TabPRO, de même que le Galaxy S5, montrent que Samsung a enfin commencé à entendre le message : la firme coréenne a remplacé son bouton capacitif « Menu » par un sélecteur d’applications. Il y a de quoi pousser un soupir de soulagement quand on connait la multitude de fonctions qui étaient autrefois reliées à ce bouton. Malheureusement, si cela signifie que Samsung utilise maintenant les mêmes boutons qu’une version d’Android inaltérée, leur ordre est inversé. Il y a donc là encore une courbe d’apprentissage lorsque l’on vient de pratiquement n’importe quel autre appareil sous Android.
Pour ce qui est de l’activation des boutons physiques, le bouton « Home » propose une fermeté et un répondant qui nous semblent parfaits. Ceux contrôlant le démarrage et le volume sont situés dans le coin supérieur gauche de la tablette lorsqu’on utilise cette dernière en mode paysage, ce qui, conjugué au positionnement du bouton « Home », montre clairement la volonté de Samsung de guider l’utilisateur vers cette orientation horizontale.
Les améliorations apportées à la série Galaxy Note
Comme d’autres produits de la famille Galaxy, la Note 10.1 (2014) emprunte quasiment toutes ses fonctionnalités logicielles du Note 3 : S Memo, S Beam, EasyMode, MultiWindow, Smart Stay, Smart Scroll, S Translate, Easy Mode, Air View et Gestures.
Tout comme le Note 3, la Note 10.1 (2014) met l’accent sur l’usage S Pen via le menu contextuel Air Command. A nos yeux, il s’agit là d’un argument essentiel puisqu’il permet à la Note de se distinguer d’une multitude de tablettes. L’interface Air Command a énormément progressé par rapport à ce que l’on a vu l’année dernière, notamment sur le Galaxy Note 3 : ses fonctionnalités restent actives sur l’ensemble de l’OS, indépendamment de l’environnement TouchWiz.
Ceci veut dire qu’au cas où l’on déciderait d’utiliser une application pour modifier son écran d’accueil comme par exemple Nova ou Action Launcher, le menu Air Command reste accessible. Précisons que bon nombre de fonctionnalités S Pen étaient autrefois liées à l’interface TouchWiz. On apprécie donc de pouvoir personnaliser Android sans pour autant se priver de S Pen.
Reconnaissance d’écriture
Bien que nous n’ayons jamais eu l’habitude de prendre des notes sur une tablette à l’aide d’un stylet, nous sommes toujours impressionnés par les capacités en reconnaissance d’écriture de la suite logicielle des Note.
Qu’il s’agisse d’une adresse email, d’un numéro de téléphone ou encore d’informations un peu plus longues, le logiciel se montre généralement assez efficace à reconnaitre l’écriture pour ensuite numériser les données. Dans le contexte de la rédaction, ceci est encore plus remarquable : globalement, nous utilisons tous un clavier depuis la naissance ou presque et avons des écritures manuscrites parmi les plus illisibles qui soient.
Multitâche
La gestion multifenêtres est une autre fonctionnalité sur laquelle aucun constructeur n’a su égaler Samsung. Elle s’avère particulièrement utile sur la Note 10.1 (2014) compte tenu de la taille de sa dalle et surtout, de sa définition QHD.
Par rapport aux précédentes versions qui étaient lentes, ne répondaient pas ou tout simplement ratées, la gestion multifenêtres proposée ici est une très bonne implémentation ce qui est généralement considéré comme étant l’apanage des PC. Ajoutée à d’autres améliorations majeures comme le transfert de données entre les applications ainsi que les possibilités offertes par le S Pen, la Note 10.1 (2014) se démarque positivement de la concurrence
My Magazine
Le dernier apport majeur à l’expérience utilisateur se trouve au niveau de « My Magazine » : accessible en faisant un mouvement vers le haut depuis le bas de la page d’accueil, My Magazine sur la Note 10.1 (2014) est en quelque sorte un aperçu de ce que Samsung préparait pour ses tablettes NotePRO et TabPRO visant le marché professionnel.
Au sein de ce qui est à la base un agrégateur de flux Flipboard revu par Samsung, il est possible de choisir ses sujets pour ensuite avoir les dernières informations. On peut faire un parallèle avec le Blinkfeed que propose HTC sur ses smartphones One.
Quoi que l’on puisse penser de l’interface TouchWiz, nous n’imaginons pas Samsung l’abandonner de sitôt quand bien même certains ont pu croire le contraire compte tenu des accords signés entre Samsung et Google. Samsung risque tout simplement trop gros s’il abandonne TouchWiz, étant donné que cette interface est maintenant familière à des millions d’utilisateurs. N’oublions pas les rumeurs récurrentes selon lesquelles Samsung utiliserait TouchWiz afin de préparer les utilisateurs aux futurs produits sous Tizen.
Comme c’est le cas pour les autres produits Galaxy, l’utilité des programmes proposés par Samsung sur sa Note 10.1 (2014) est discutable. Ceci étant dit, on y voit vraisemblablement une valeur ajoutée lorsque l’on a longtemps utilisé un smartphone ou une tablette Galaxy.
Configuration du test
A ce jour, notre suite de tests pour Android comprend six catégories principales : CPU, GPU, GPGPU, Web, écran et batterie.
CPU | AnTuTu X, Basemark OS II Full, Geekbench 3 Pro, MobileXPRT 2013 |
---|---|
GPU | 3DMark, Anomaly 2 Benchmark, Basemark X 1.1 Full, GFXBench 3.0 Corporate |
GPGPU | CompuBenchRS |
Web | Browsermark 2.0, JSBench, Peacekeeper 2.0, WebXPRT 2013 |
Ecran | Luminosité (Min/Max), profondeur du noir, contraste, gamma, température des couleurs, gamut (sRGB/AdobeRGB) |
Batterie | Basemark OS II Full, BatteryXPRT 2014, GFXBench 3.0 Corporate |
Protocole de test
Tous les appareils sont testés avec leurs logiciels d’origine intégralement mis à jour. Le tableau ci-dessous liste les réglages courants que nous uniformisons avant d’entamer les tests.
Bluetooth | Eteint |
---|---|
Luminosité | 200 nits |
Connectivité cellulaire | Pas de carte SIM |
Mode d’affichage | Par défaut |
Services de localisation | Désactivés |
Alimentation | Sur batterie |
Fonction veille | Désactivée |
Volume | Coupé |
Wi-Fi | Actif |
En plus des deux versions de la Galaxy Note 10.1 (2014), nous avons inclus l’iPad Air ainsi que l’EVGA Tegra Note 7 pour représenter les derniers SoC en date d’Apple et NVIDIA. La Google Nexus 7 (2013) permet quant à elle de faire des comparaisons avec le Qualcomm S4 que l’on ne présente plus vu la quantité faramineuse de produits qu’il équipe.
L’escalade des caractéristiques techniques a été particulièrement intéressante à observer sur le marché des mobiles : les performances un peu justes des anciennes versions d’Android ont stimulé une demande considérable de SoC plus puissants, alors qu’Apple est resté relativement conservateur sur ce point. Bien que les tablettes Android proposent plus de cores ainsi que des fréquences supérieures, nous pensons que l’iPad saura tenir son rang voir surpasser la plupart de ses concurrents au fil de nos benchmarks.
Les deux versions de la Galaxy Note 10.1 (2014) se distinguent donc par leur connectivité, 4G (LTE) et Wi-Fi pour l’une contre Wi-Fi seul pour l’autre, mais aussi et surtout de par leur SoC complètement différents. Là où le modèle Wi-Fi est équipé d’un Exynos 5 Octa de Samsung, le modèle 4G embarque un Qualcomm Snapdragon 800. Si le grand public ne sera peut-être pas capable de faire la différence à l’utilisation, nos benchmarks mettront probablement en avant des écarts de performances significatifs.
Tests CPU
AnTuTu est un benchmark système pour Android qui a été conçu afin de tester les performances des appareils mobiles selon quatre catégories essentielles : graphiques (2D, interface utilisateur et 3D légère),CPU (calculs à virgule simple et virgule flottante, threading), RAM (lecture et écriture) et E/S (lecture et écriture).
On peut voir que la Tegra Note 7 ainsi que les deux versions de la Note 10.1 (2014) forment un trio de tête resserré, très loin devant la Nexus 7 (2013).
S’il était évident que la Nexus 7 (2013) finirait derrière les autres tablettes compte tenu de l’âge de son SoC (le Snapdragon S4 Pro aura deux ans le mois prochain), l’écart entre Tegra Note 7, Note 10.1 (2014) Wi-Fi et 4G est assez faible. Etant donné que les performances UX, RAM, CPU et E/S sont pratiquement identiques sur les trois tablettes, les écarts semblent essentiellement dus aux performances GPU. Sans trop de surprises, la Note 7 et son Tegra 4 affiche le meilleur score GPU, suivi de près par la Note 10.1 (2014) Wi-Fi s’appuyant sur un ARM Mali-T626 et enfin de la Note 10.1 (2014) 4G avec Adreno 330.
Si les deux versions de la Note 10.1 (2014) sont très proches ici, il ne faut pas oublier que les tests d’AnTuTu sont légers en matière de graphismes 3D. On peut donc s’attendre à ce que l’écart se creuse avec des tests graphiques plus intenses.
Basemark OS II
Rightware est un développeur de benchmarks multiplateforme expérimenté. L’entreprise s’est appuyée sur son savoir-faire pour proposer Basemark OS II, un utilitaire complet pour tester les performances globales des appareils mobiles. Ce benchmark est disponible sur tous les principaux OS mobiles, notamment Android, iOS et Windows Phone 8. Basemark OS II emploie une approche similaire à celle de Geekbench tout en accordant une plus grande importance à des domaines liés aux applications, tout particulièrement l’expérience utilisateur (UX), la navigation et enfin les performances de rendu.
Les scores sont assez intéressants dans la mesure où l’iPad Air devance légèrement la Note 10.1 (2014) 4G et son Snapdragon 800. Ces deux tablettes surpassent la Note 10.1 (2014) Wi-Fi équipée de l’Exynos 5 Octa, ainsi que la Nexus 7 (2013) avec une belle marge, sachant que cette dernière fêtera bientôt sa première année d’existence. La surprise vient de la Note 7, distancée par les trois autres tablettes dans la plupart des domaines y compris les graphismes.
On peut voir que l’Adreno 330 de la Note 10.1 (2014) 4G écrase les GPU concurrents au point que l’iPad Air, qui a beau avoir les meilleurs scores système et Web parmi les modèles réunis, ne dispose que d’un petit avantage sur la Note 10.1 (2014) 4G et son Snapdragon 800 en termes de score global. La Note 10.1 (2014) Wi-Fi vient quant à elle s’intercaler entre le modèle 4G et la Nexus 7 (2013). Enfin, Benchmark OS II ne réussit pas au Tegra 4 vu que le SoC de NVIDIA affiche non seulement un assez mauvais score dans le sous-test graphique, mais aussi des performances globales, lesquelles sont à peu près deux fois inférieures à celles des deux meilleures tablettes réunies ici.
Geekbench 3
Le benchmark de Primate Labs est devenu une sorte de standard dans le secteur mobile compte tenu de ses bases de données particulièrement riches ainsi que sa compatibilité multiplateformes (Windows/OS X/Linux/iOS/Android). Geekbench produit deux séries de résultats : monothread et multithread. Pour chacune d’entre elles, des tests sont effectués dans trois catégories : calculs d’entiers, calculs à virgule flottante et mémoire. Les résultats individuels permettent de déterminer des scores par catégories, lesquels sont repris pour le calcul du score global.
Sur les tests monothread, l’iPad Air surclasse largement les autres tablettes : le SoC A7 d’Apple finit premier dans les trois catégories. Les deux versions de la Note 10.1 (2014) ainsi que la Tegra Note 7 finissent en tir groupé avec un score d’environ 940 points contre 1481 pour l’iPad, tandis que la Nexus 7 termine bonne dernière comme l’on pouvait s’y attendre, compte tenu de l’absence de tests graphiques.
Les choses se compliquent pour l’iPad avec les tests multithread, puisqu’il finit cette fois en troisième position avec une légère avance sur la Tegra Note 7. La Note 10.1 (2014) Wi-Fi fait donc légèrement mieux que la tablette d’Apple, mais c’est la Note 10.1 (2014) 4G qui l’emporte d’un cheveu.
MobileXPRT 2013
Principled Technologies propose avec MobileXPRT un benchmark moderne pour les SoC sous Android, lequel propose dix tests très représentatifs des conditions d’utilisation réelles sous-divisés en deux catégories : Performance et Expérience Utilisateur. La composante Performance contient cinq tests : application d’effets sur image, création de collages photo, création de diaporama, chiffrage de données personnelles et enfin reconnaissance faciale pour le tri des photos.
Les résultats rapportés par MobileXPRT sont assez conformes à ce que l’on pouvait anticiper, à savoir que les trois SoC de même génération se situent dans une fourchette allant de 200 à 300 points. La Note 10.1 (2014) Wi-Fi parvient au meilleur score avec une avance significative sur la Tegra Note 7, suivie de près par la Note 10.1 (2014) 4G. La Nexus 7 (2013) est quant à elle décrochée du fait de son SoC plus ancien.
La composante Expérience Utilisateur comprend également cinq tests : défilement de liste, défilement de grille, défilement de galerie, défilement de navigateur Web, zoom et mouvement pincer. Les résultats sont mesurés en images par seconde. Les scores par catégorie sont générés en prenant une moyenne géométrique du ratio entre un appareil calibré (le Droid Razr M de Motorola) et l’appareil utilisé pour chacun des sous-tests.
Pour bon nombre d’utilisateurs, ce test est le plus important du benchmark dans le sens où l’Expérience Utilisateur mesure la réactivité de l’appareil aux gestes les plus courants sur un smartphone. Les défenseurs d’Android sans ajout invoquent souvent la réactivité de ce dernier, ce qui est tout à fait fondé au regard des résultats obtenus sous MobileXPRT 2013 : la « vieille » Nexus 7 (2013) et la Tegra Note 7 qui utilisent toutes deux des versions inaltérées d’Android obtiennent un meilleur résultat que les tablettes de Samsung. On note que la version 4G de la Note 10.1 (2014) est sèchement battue par la version Wi-Fi, ce qui veut dire que le travail de Samsung en matière de pilotes pour son propre SoC mérite d’être salué.
Tests GPU
3DMark Ice Storm Unlimited
La dernière itération de 3DMark propose trois benchmarks graphiques principaux : Ice Storm, Cloud Gate et Fire Strike. A ce jour, les tests DirectX 9 d’Ice Storm sont compatibles avec Windows, Windows RT, Android et iOS.
Ice Storm simule les besoins de titres OpenGL ES 2.0 en jouant sur les shaders, particules et physique grâce à un moteur développé par Futuremark. Bien que le test ait à peine plus d’un an (il est sorti en mai 2013), ses portions à l’écran sont déjà dépassées par les SoC mobiles récents : le Tegra 4 de NVIDIA comme le Snapdragon 800 de Qualcomm plafonnent sans sourciller en mode Extreme (1080p avec textures haute qualité). Cependant, Ice Storm Unlimited qui rend la même scène hors écran en 720p reste un bon outil pour mesurer les performances d’un GPU à l’autre.
Les résultats sont assez surprenants : les scores globaux ne varient pas autant que l’on aurait pu le croire entre Snapdragon 800, Exynos 5 Octa, Tegra 4 et Apple A7 ; même le Snapdragon S4 s’en sort assez bien. Si les scores globaux sont relativement proches, les scores Graphics et Physics sont très variables d’une tablette à l’autre. Dans le domaine des graphismes, le PowerVR G6430 d’Imagination Technologies qui équipe l’iPad Air survole les débats en frisant les 20 000 points, tandis que le Tegra 4 se hisse en deuxième position avec 17 000 points. Comme pour le score global, on voit que c’est la version 4G de la Galaxy Tab 10.1 (2014) munie d’un Adreno 330 qui l’emporte sur le modèle Wi-Fi et son Mali-T628.
Plus surprenant encore, les scores relatifs aux calculs physiques. Le Tegra 4 s’impose dans ce domaine, ce qui permet à la tablette d’EVGA d’afficher le meilleur score global. La Galaxy Tab 10.1 (2014) 4G surpasse également la version Wi-Fi ici, tandis que l’iPad affiche le pire score des cinq tablettes réunies, d’où sa deuxième position au classement global malgré ses excellentes performances graphiques. Etant donné que le test Physics est particulièrement intense en termes de calculs CPU, ces résultats sous-entendent que le dual core A7 bride l’iPad sous 3DMark Ice Storm Unlimited.
Anomaly 2 Benchmark
Disponible sur Google Play, l’utilitaire Anomaly 2 Benchmark est proposé 11 bit studios qui est également à l’origine du jeu Anomaly 2.
Anomaly 2 Benchmark est un test particulièrement exigeant en termes de ressources graphiques, très représentatif de conditions de jeu réelles. A notre grande surprise, la Tegra Note 7 écrase la concurrence : 11 bit studiosaffirme pourtant que les Galaxy S4, Galaxy Note 3 et Xperia Z1 sont les trois meilleurs appareils mobiles sous Android en termes de performances.
Quoi qu’il en soit, la Tegra Note 7 fait 2,8 fois mieux que ses deux plus proches concurrentes. La Nexus 7 (2013) et la Note 10.1 (2014) 4G se tiennent dans un mouchoir de poche, tandis que la Note 10.1 (2014) Wi-Fi est bonne dernière : une fois de plus, l’Adreno 330 se montre supérieur au Mali-T628.
Basemark X 1.1
Basemark X 1.1 est un utilitaire de benchmark proposé par Rightware qui s’appuie sur le fameux moteur Unity, permettant ainsi des comparaisons sur un large éventail d’appareils sous Android, iOS et Windows Phone 8. En outre, ce benchmark est représentatif des performances réelles de nombreux jeux.
L’iPad Air sort vainqueur de ces deux tests globaux, dominant assez nettement la Note 10.1 (2014) 4G et la Tegra Note 7. Notons que la Note 10.1 (2014) Wi-Fi souffre avec le profil élevé, au point d’être surpassée par la Nexus 7 (2013).
S’agissant du test à l’écran en profil medium, on retrouve la même tendance. En revanche, la Tegra Note 7 surpasse non seulement la Note 10.1 (2014) 4G en profil élevé, mais aussi l’iPad Air. En parallèle, la Nexus 7 dépasse donc la Note 10.1 (2014) Wi-Fi, ce qui montre bien dans quelle mesure la définition très élevée de cette dernière et de l’iPad Air peuvent compliquer la donne.
Le test hors écran permet de constater qu’une fois la définition des écrans sortie de l’équation, les écarts se resserrent entre les deux versions de la Note 10.1 (2014) et la concurrence.
Une fois encore, le modèle 4G équipé d’un Adreno 330 surclasse significativement la variante Wi-Fi munie d’un Mali-T628.
GFXBench 3.0
Kishonti GFXBench 3.0 est un benchmark GPU multiplateforme qui gère les standards OpenGL ES 2.0 et OpenGL ES 3.0. Il propose des tests de « haut niveau » reproduisant des conditions de jeu, de même que des tests de « bas niveau » conçus pour mesurer des sous-ensembles bien précis.
Les tests à l’écran permettent de voir les conséquences que peuvent avoir une définition de 2560×1600 sur des benchmarks graphiques : les deux versions de la Note 10.1 (2014) sont distancées par l’iPad Air et la Tegra Note 7 (cette dernière étant toutefois avantagée par sa faible définition), au point d’être plus proches de la Nexus 7 (2013).
Les tests hors écran sont l’occasion pour les deux Note 10.1 (2014) de se refaire une santé vu que leur définition n’influe plus sur les résultats. L’iPad Air domine toujours la déclinaison Wi-Fi de la tablette de Samsung sur Manhattan et T-Rex, mais c’est la Note 10.1 (2014) 4G qui termine au sommet de la hiérarchie.
En matière de latence de traitement des pilotes, la version Wi-Fi de la Note 10.1 équipée d’un Exynos montre qu’elle est bien mieux optimisée que sa fausse jumelle 4G munie d’un Snapdragon. Cependant, les tests de fillrate montrent que l’Adreno 330 du SoC Qualcomm propose une puissance de calcul brute supérieure à celle de tous les autres cores GPU.
Le GPU Mali de l’Exynos 5 Octa trouve enfin la lumière avec le test de qualité de rendu sous GFXBench 3.0 : il domine non seulement le SoC Snapdragon, mais aussi toute la concurrence réunie ici. La Note 10.1 (2014) Wi-Fi affiche donc un score 10 à 30 % supérieur à celui des autres tablettes. Curieusement, la Tegra Note 7 termine deuxième avec le profil standard mais dernière avec le profil haute précision. Annoncée comme une tablette orientée productivité et non pas destinée spécifiquement à la consommation de contenus multimédia, il est logique que la très largement répandue Note 10.1 (2014) Wi-Fi s’appuie sur l’Exynos 5 : la qualité de rendu prime sur le nombre d’ips pour la majorité des usages professionnels. Ceci pourrait également expliquer pourquoi l’Exynos est si souvent retenu pour les appareils ChromeOS entrée de gamme sans prétention, là où les performances en 3D intensive sont presque hors-propos.
Tests Web
Les benchmarks ci-dessous, particulièrement intensifs en JavaScript et HTML5, sont choisis parmi la suite de tests habituellement réservée à nos grands prix de navigateurs. Ils sont extrêmement importants pour des appareils mobiles dans la mesure où une grande partie des contenus au sein des applications sont récupérés via le navigateur natif de leur OS. Ces tests permettent bien entendu d’apprécier les performances des tablettes en navigation Web, mais vu que ces tâches sont généralement dépendantes des ressources CPU, les benchmarks de navigateurs (tout particulièrement ceux qui sont fortement orientés JavaScript) permettent de comparer facilement les performances des SoC entre appareils utilisant le même OS et le même navigateur.
Afin de mettre toutes les tablettes Android sur un pied d’égalité, nous utilisons une version statique d’Opera basée sur Chromium pour cet OS. Compte tenu des restrictions d’iOS et Windows RT, Safari s’avère être le meilleur choix pour le premier OS tandis qu’il n’y a pas de salut au-delà d’Internet Explorer pour le second.
Browsermark 2.0
Le benchmark synthétique de Rightware s’appuie sur plusieurs tests dont le temps de chargement, CSS, DOM, canvas HTML5, JavaScript et WebGL.
Les résultats obtenus sous Browsermark 2.0 ont de quoi surprendre: la Tegra Note 7 affiche une avance notable sur l’iPad Air malgré le fait que ce dernier soit considéré comme étant la référence en matière de navigation sur tablette. Plus curieux encore, le fait que la Note 10.1 (2014) Wi-Fi termine à un point de l’iPad Air. Nous sommes réservés par rapport à ce résultat dans la mesure où la navigation parait moins fluide sur la tablette de Samsung que celle d’Apple en termes de ressenti.
JSBench
Contrairement à la plupart des benchmarks qui évaluent les performances JavaScript, JSBench pourrait presque être considéré comme représentatif de conditions d’usage réelles vu qu’il emploie des fragments de code JavaScript d’Amazon, Google, Facebook, Twitter et Yahoo!.
JSBench donne ce que l’on peut estimer comme étant la représentation la plus juste des performances Web vu qu’aucune des tablettes Android n’est en mesure de rivaliser avec l’iPad Air : cette dernière boucle le test en 52,5 secondes sachant que toutes les autres tablettes nécessitent au moins cinq fois plus de temps. La Tegra Note 7 et la Galaxy Note 10.1 (2014) Wi-Fi terminent le test en un peu moins de cinq minutes contre quasiment six pour la Galaxy Note 10.1 (2014) 4G. Enfin, la Nexus 7 est légèrement au-delà des 6 minutes, ce qui n’est pas anormal compte tenu de son âge et de son positionnement entrée de gamme.
Peacekeeper 2.0
Peacekeeper 2.0 est un benchmark JavaScript synthétique proposé par Futuremark.
L’iPad Air s’impose à nouveau comme étant la tablette de référence pour la navigation Web. La Galaxy Note 10.1 (2014) Wi-Fi parvient cette fois à dominer la Tegra Note 7 tandis que la version 4G de la tablette Samsung est une nouvelle fois en retrait.
WebXPRT 2013
WebXPRT 2013 est un benchmark HTML5 de Principled Technologies qui simule des tâches productives généralement prises en charge par des applications installées en local, parmi lesquelles retouche photo, création de graphiques financiers et prise de notes hors ligne.
Ce dernier benchmark confirme la tendance qui s’est dégagée jusqu’ici : aucune tablette Android n’est en mesure de rivaliser avec l’iPad Air.
On observe également que tous les benchmarks Web classent la Galaxy Note 10.1 (2014) 4G derrière le modèle Wi-Fi, sachant que nous avons pris soin de ne pas induire de biais : les tests ont été effectués sur le même réseau Wi-Fi avec la même version d’Opera (19). Difficile d’expliquer cette situation sachant que le Snapdragon 800 du modèle 4G domine régulièrement l’Exynos 5 Octa dans quasiment tous les autres domaines, mais encore une fois, on comprend mieux la popularité de l’Exynos parmi les fabricants d’appareils ChromeOS pour lesquels la navigation Web en Wi-Fi est le critère de performance primordial.
Luminosité, profondeur du noir, contraste et gamma
Les mesures de luminosité (ou niveau des blancs) sont effectuées en relevant la luminance de chaque tablette à partir d’une mire complètement blanche, sachant que la luminosité de chaque tablette est successivement réglée au minimum puis au maximum.
Les deux tablettes de Samsung proposent d’excellents niveaux de luminosité minimale et des niveaux maximum respectables. La Nexus 7 (2013) propose la variation la plus forte : le niveau minimum est satisfaisant, tandis que la tablette est la plus lumineuse de toutes lorsqu’elle est réglée au maximum.
Afin de rendre les comparaisons entre tablettes possibles et fiables, le reste des mesures ainsi que les tests d’autonomie sont conduits après calibration de leurs écrans à une luminosité de 200 nits.
Profondeur des noirs
La profondeur des noirs correspond à la luminance sur une mire complètement noire. Précisons que les écrans AMOLED afficheront toujours une valeur 0 vu que leurs pixels s’éteignent pour rendre le noir.
Traditionnellement, les appareils Samsung à dalle AMOLED sont en tête de ce benchmark étant donné que cette technologie propose les meilleurs niveaux de noir. Cependant, c’est ici la Nexus 7 (2013) qui l’emporte, suivie de l’iPad Air et son écran Retina. La Tegra Note 7 ainsi que les deux versions de la Galaxy Note 10.1 (2014) ne s’en tirent pas aussi bien.
Contraste
Le taux de contraste est la différence entre une mire complètement blanche et une mire complètement noire. Etant donné que les écrans AMOLED affichent une valeur 0 pour le rendu des noirs, on dit d’eux qu’ils ont un contraste infini.
Voilà un autre test pour lequel on aurait aimé voir l’un des écrans AMOLED de Samsung. Cette fois encore, La Nexus 7 parvient au meilleur résultat, suivie par l’iPad Air. Les deux versions de la Galaxy Note 10.1 (2014) terminent avec des scores relativement décevants par rapport aux trois autres tablettes mais aussi aux produits Samsung proposant des dalles AMOLED.
Gamma
La courbe de gamma idéale est à 2,2, ni plus, ni moins. Ceci s’explique par le fait que les images capturées dans l’espace de couleurs sRGB sont encodées dans un gamma d’environ 1/2.2. En conséquence, une courbe de gamma à 2,2 permet à ces images d’être vues avec une luminosité et un contraste optimum.
L’iPad Air sort vainqueur avec un gamma frisant la valeur idéale. La Nexus 7 (2013) et la Galaxy Note 10.1 (2014) Wi-Fi terminent relativement proches avec respectivement 2,27 et 2,28, tandis que la Tegra Note présente une dérive non négligeable à 2,1. Enfin la Galaxy Note 10.1 (2014) 4G accuse une sérieuse dérive avec une valeur de 2,35. L’écart entre versions Wi-Fi et 4G peut surprendre, mais on sait que les dalles LCD peuvent présenter des variations d’un exemplaire à l’autre sur un même produit. En voici un excellent exemple.
Température des couleurs
La température des couleurs est mesurée en Kelvin, unité permettant de décrire à quel point une couleur est « chaude » ou « froide ». La température idéale se situe aux alentours de 6500 Kelvin : si l’on descend significativement en-dessous, les couleurs sont considérées comme trop chaudes, ce qui se manifeste par des teintes orange trop prononcées. A contrario, les températures nettement au-dessus de 6500 Kelvin traduisent des couleurs trop froides avec les teintes bleues excessives qui en découlent.
La Galaxy Note 10.1 (2014) Wi-Fi est très proche des 6500 K, suivie par la version 4G et l’iPad qui termine juste derrière. La Nexus 7 (2013) et la Tegra Note 7 affichent des couleurs un peu trop froides, mais la dérive n’est pas suffisamment conséquente pour que l’on puisse considérer leurs écrans comme mauvais.
Gamut
Nos mesures de volumes sont comparées aux espaces de couleur sRGB et Adobe RGB. On considère que des valeur de 100 % pour le sRGB et 72 % pour l’AdobeRGB permettent des conditions de visionnage optimales pour la grande majorité des contenus numériques. Des valeurs inférieures se traduisent par une image qui tire vers le rouge/jaune, tandis que des valeurs supérieures s’accompagnent généralement d’une dérive sur le bleu/vert.
Etant donné que les deux versions de la Galaxy Note 10.1 (2014) ont la même dalle LCD TFT, il est normal de constater des mesures quasiment identiques de l’une à l’autre. L’iPad et la Nexus 7 (2014) se rapprochent des valeurs idéales tandis que la Tegra Note 7 laisse un peu à désirer. Les deux déclinaisons de la tablette de Samsung sont à mi-chemin entre ces deux groupes.
On tient là un autre test pour lequel l’utilisation d’un écran LCD TFT sur la Note10.1 (2014), et non pas une dalle AMOLED, singularise cette tablette par rapport à ce que Samsung propose par ailleurs. En général, le gamut AdobeRGB presque parfait de l’AMOLED est un handicap pour voir des images telles qu’elles sont, étant donné que la plupart des contenus numériques sont conçus pour l’espace sRGB. Malheureusement, l’écran LCD TFT de la Note 10.1 (2014) n’est pas idéal pour autant et son gamut sRGB inférieur à 100 % pourra choquer tous ceux qui sont passés par des appareils AMOLED : dans ce cas, on constate une dérive rouge/jaune, alors qu’un gamut AdobeRGB de 100 % provoque des niveaux bleu/vert trop excessifs.
Autonomie
En théorie, la Note 10.1 (2014) devrait proposer une autonomie conséquente compte tenu de sa grosse batterie de 8220 mAh, soit 1000 mAh de plus que les précédents modèles de la même série. Dans le cadre de notre utilisation personnelle, laquelle comporte deux comptes Gmail synchronisés, un peu de jeu, beaucoup de navigation Internet et un peu de vidéos sur YouTube, la Note 10.1 (2014) s’est montrée parfaitement capable de tenir entre 1 jour et demi et 2 jours.
Voyons maintenant comment nos benchmarks situent l’autonomie de la Note 10.1 (2014) par rapport aux autres modèles réunis.
Basemark OS II
L’autonomie sous Basemark OS II est calculée en répétant les tests jusqu’à ce que les données collectées soit suffisantes pour déterminer la vitesse à laquelle les appareils se déchargent.
L’iPad Air l’emporte d’un cheveu, suivi par les deux versions de la Note 10.1 (2014). La surprise vient du fait que la version Wi-Fi propose ici un meilleur score que la version Wi-Fi : sachant qu’elles proposent toutes les deux le même écran et la même batterie, l’écart s’explique vraisemblablement par les différents niveaux de consommation de leurs SoC respectifs. Notons que les modems 4G sont désactivés pour ce test, faute de quoi la Note 10.1 (2014) serait naturellement pénalisée.
BatteryXPRT 2014
BatteryXPRT 2014 est un benchmark dédié aux tests d’autonomie exclusivement disponible sous Android qui propose l’autonomie estimée ainsi qu’un score de performances globales. Le benchmark se décline en deux tests : mode réseau et mode avion.
Précisons qu’au moment d’effectuer les tests, la version stable de BatteryXPRT 2014 n’avait pas encore vu le jour. Les scores ont donc été obtenus avec la version preview finale.
On tient probablement ici la démonstration la plus radicale de la supériorité du Snapdragon 800 sur l’Exynos 5 Octa en matière d’efficacité énergétique : le premier SoC dépasse les 16 heures dans les deux modes, tandis que le second se situe entre 15h et 15h30 suivant le mode.
En termes de performances, c’est par contre la version Wi-Fi de la Note 10.1 (2014) qui surpasse la déclinaison 4G, de même que toutes les autres tablettes réunies.
GFXBench 3.0
Le test de GFXBench mesure l’autonomie ainsi que la stabilité des performances en enregistrant le nombre d’images ainsi que le taux de déchargement des batteries au fil de trente itérations de la scène T-Rex à l’écran. Les résultats se traduisent en deux scores : l’autonomie estimée en minutes ainsi que le nombre d’images rendues dans le pire des cas de figure (ce qui permet de voir si une tablette réduit les fréquences de son SoC en raison de contraintes thermiques). Les deux tests sont réalisés avec une luminosité à 50 % dans la version gratuite du logiciel, sachant que la version payante permet des réglages supplémentaires à 0, 25, 75, 100 % ou encore au niveau de luminosité natif des appareils. Précisons que nous avons spécifiquement calibré toutes les tablettes à 200 nits avant d’entamer les tests d’autonomie.
La Note 10.1 (2014) 4G fait cette fois un peu mieux que la version Wi-Fi en termes d’autonomie. Nous sommes rassurés par le fait qu’aucun des deux modèles n’abaisse ses fréquences : les scores les plus faibles issus des 30 boucles de T-Rex sont similaires à ce que l’on relève boucle par boucle.
Le Snapdragon 800 s’est montré être un assez bon SoC sur le plan de l’autonomie, tandis que la technologie big.LITTLE de l’Exynos 5 Octa n’est pas loin derrière. Ceci étant dit, toutes les tablettes Android rentrent dans le rang par rapport aux performances exemplaires de l’iPad Air.
Wi-Fi ou 4G (LTE) ?
- Légèreté, gestion multi-fenêtres, définition de l’écran, S Pen.
- Logiciels parasites, réactivité, vitesse d’exécution.
La Samsung Galaxy Note 10.1 (2014) est une tablette Android de 10 pouces légère, orientée vers le monde professionnel, mais sa très haute définition ainsi que la surcouche Samsung s’avèrent excessifs pour que son SoC arrive à suivre en toutes circonstances.
- Légèreté, gestion multi-fenêtres, définition de l’écran, S Pen.
- Logiciels parasites, prix, réactivité, mises à jour.
Bien qu’ayant un SoC plus puissant que la version Wi-Fi, la Samsung Galaxy Note 10.1 (2014) 4G est une tablette Android de 10 pouces légère, orientée vers le monde professionnel. Cependant, sa très haute définition, ses mises à jour lentes et sa mauvaise optimisation logicielle viennent ternir l’expérience utilisateur.
Dans un contexte où l’iPad domine, le marché des tablettes n’a pas évolué comme celui des smartphones malgré des origines communes. Samsung propose une alternative séduisante à la tablette d’Apple avec sa Note 10.1 (2014) : un écran en 2560×1600 à couper le souffle, fonctionnalités S Pen, haut-parleurs stéréo et autres fonctionnalités TouchWiz comme la gestion multifenêtres sont susceptibles d’en faire pencher plus d’un pour cette tablette plutôt qu’un modèle Apple.
Sur le papier, l’Exynos 5 Oota 5420 devrait être un monstre en puissance, mais nous avons rencontré un nombre de ralentissements considérables en navigant avec l’interface TouchWiz. Si nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une indication quant aux capacités matérielles de la tablette, il y a de quoi se faire du souci vu qu’Android est maintenant suffisamment mature pour que les smartphones milieu de gamme comme le Moto G le fassent tourner avec une meilleure fluidité. Il nous semble que ces problèmes de performances sont dus à l’association d’une définition très élevée (2560×1600) et l’interface TouchWiz, tant décriée. Malgré ces ralentissements aléatoires, la Note 10.1 s’est avérée performante dans la plupart des utilisations : navigation Web, jeux, multimédia, multitâche, utilisation de S Pen.
Notre suite de tests, notamment les performances brutes CPU, GPU et autonomie donnent l’avantage à la version 4G de la Note 10.1 (2014), équipée d’un Snapdragon 800. Ses performances sont systématiquement bonnes quand elles ne sont pas supérieures à celles de la version Wi-Fi et son Exynos 5 Octa.
Est-ce pour autant suffisant pour justifier l’écart de prix ainsi que les coûts liés à un abonnement 4G ? Cela dépend de l’usage de chacun, du besoin d’accès Internet en dehors des hotspots Wi-Fi bien plus que des performances d’un SoC quel qu’il soit : s’il est parfaitement sensé de payer plus cher pour un modem cellulaire, on n’imagine pas en faire autant dans le seul but de profiter des performances supérieures du SoC Qualcomm. En d’autres termes, l’Exynos constitue le choix naturel dès lors que l’on ne va pas chercher plus loin que le Wi-Fi pour ce qui est des réseaux.
Fort heureusement, les benchmarks Web sont une bénédiction pour la version Wi-Fi de la Note 10.1 (2014) qui surpasse la version 4G dans chacun des tests ou presque. Notons cependant que les deux modèles sont en retrait dans quasiment tous les domaines par rapport à l’iPad Air, ce qui nous conforte dans l’idée que les tablettes Android ont encore une belle marge de manœuvre devant elles en termes de réactivité. Intel a beaucoup travaillé sur ce point et nous sommes donc curieux de voir dans quelle mesure l’ingénierie du géant de Santa Clara se traduirait par une amélioration de l’expérience utilisateur, maintenant qu’il est impliqué dans des composants plus orientés vers Android.
Les deux versions de la Note 10.1 (2014) ayant le même écran, les résultats sont proches et les variations sont dues aux aléas de la production. Le luxueux écran QHD est très bon et constitue probablement un solide argument pour les acquéreurs potentiels.
Globalement, Samsung mérite d’être salué pour l’écran qu’il propose, ainsi que l’intégration améliorée du S Pen. Les haut-parleurs ainsi que la qualité de fabrication globale mériteraient cependant un peu plus de soin : on aimerait avoir des haut-parleurs vers l’avant ainsi que des matériaux plus nobles (ou de meilleures finitions pour le polycarbonate). Enfin, ce sont surtout l’optimisation software et la diminution des logiciels parasites qui demandent clairement des efforts. Samsung devrait traiter cette situation comme HTC l’a fait, c’est-à-dire en simplifiant les dernières versions de l’interface Sense sachant que le constructeur coréen a toujours la possibilité de proposer des logiciels supplémentaires à ceux qui en veulent via son App Store.
La seule chose qui nous empêche vraiment de recommander la Note 10.1 (2014) plutôt que l’iPad Air ou encore la Google Nexus 10 est son prix moyen de 440 euros pour la version Wi-Fi 16 Go : l’iPad Air est proposée à un prix similaire tandis que la vieillissante Nexus 10 se trouve à 270 euros. L’une comme l’autre proposent un meilleur rapport performances/prix à nos yeux, sans parler du fait que les ralentissements aléatoires ne devraient même pas exister sur les tablettes actuelles.
Si l’on cherche la tablette proposant les meilleures prestations globales pour un budget de 450 à 500 euros, la Note 10.1 (2014) n’est pas un choix évident. A moins que l’on soit vraiment attiré par les Galaxy Note en raison de leurs fonctionnalités S Pen, il est vraisemblable que ce constat ne changera pas tant que Samsung n’aura pas résolu les errements de ses logiciels ou sache nous surprendre avec de nouvelles fonctionnalités aussi inédites qu’indispensables.