Le Royaume-Uni propose maintenant de rouvrir les négociations avec Microsoft concernant son rachat d’Activision Blizzard. Ce retournement de veste survient après le feu vert accordé par un tribunal américain qui a approuvé le deal commercial.
Décidément, le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft pour 68,7 milliards de dollars enchaîne les retournements de situation. Le plus gros deal commercial de l’industrie vidéoludique a d’abord été approuvé par l’Union européenne avant d’être bloqué par l’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA). Aux États-Unis, la Federal Trade Commission (FTC) avait déposé une demande d’injonction il y a quelques semaines pour tenter de bloquer le rachat, citant des pratiques anti-concurrentielles.
Finalement, Microsoft est sorti vainqueur de cette longue bataille juridique chez nos voisins outre-Atlantique. Un tribunal américain a effectivement approuvé le rachat, s’appuyant notamment sur le fait que Microsoft a promis de garder Call of Duty pendant 10 ans sur PlayStation. Un e-mail interne partagé durant le procès indique tout de même que Microsoft avait initialement pour ambition d’éliminer PlayStation. Quoi qu’il en soit, la décision des États-Unis a apparemment fait changer d’avis le Royaume-Uni.
Le Royaume-Uni est prêt à examiner toute proposition de Microsoft pour accepter le rachat d’Activision Blizzard
La CMA britannique a annoncé suspendre le recours en appel initié par Microsoft. Elle est prête à rouvrir les négociations avec la firme de Redmond. Microsoft peut ainsi apporter des modifications supplémentaires au deal pour le faire accepter par l’autorité britannique.
« Nous sommes prêts à examiner toute proposition de Microsoft visant à restructurer la transaction d’une manière qui répondrait aux préoccupations énoncées dans notre rapport final », déclare la CMA avant d’ajouter que « Microsoft et Activision ont convenu avec la CMA qu’une suspension des litiges au Royaume-Uni serait dans l’intérêt public ».
C’est bien sûr une très bonne nouvelle pour Microsoft, même si la firme n’est pas encore du même avis que l’autorité britannique. Brad Smith, le président de Microsoft, a réagi à l’annonce de la CMA : « notre objectif se tourne maintenant vers le Royaume-Uni. Bien que nous ne soyons pas d’accord avec les préoccupations de la CMA, nous examinons comment la transaction pourrait être modifiée afin de répondre à ces préoccupations d’une manière acceptable pour la CMA ».
Source : wccftech