AMD a désactivé l’Anti-Lag+ avec son dernier pilote. Afin d’éviter toute nouvelle victime, Valve vérifie désormais les pilotes des Radeon lors du lancement de Counter-Strike 2. Pour ceux ayant déjà été bannis, la rédemption est en cours.
La semaine dernière, AMD déployait fièrement son Anti-Lag+ au sein du FPS compétitif phare de Valve, Counter-Strike 2. Quelques jours plus tard, l’entreprise dirigée par Lisa Su était contrainte de désactiver en urgence sa technologie, celle-ci entraînant des bannissements VAC. Comme l’expliquait la société, contrairement à l’Anti-Lag dont le rayon d’action est limité aux CPU et GPU, l’Anti-Lag+ intervient directement dans les fichiers de jeu ; forcément, pour un système anti-triche, ce genre de modifications passe mal. Valve a commencé à délivrer ses remises de peine pour les joueurs injustement bannis.
Le dernier pilote d’AMD, l’Adrenalin 23.10.2, désactive l’Anti-Lag+. Tous les joueurs ne mettant pas à jour leurs pilotes graphiques fréquemment, Valve a aussi pris les devants de son côté : depuis la mise à jour d’hier, le studio a ajouté une vérification au démarrage qui détecte les pilotes graphiques AMD incompatibles. En outre, comme rapporté ci-dessus, les développeurs indiquent qu’ils « commencent à annuler les interdictions de VAC pour les joueurs concernés ». Les notes de patch évoquent également la correction d’un bug avec le HDR sous Windows 11 qui faisait disparaître la fumée ainsi que de divers bugs divers non spécifiés.
Une belle bourde d’AMD
Quelques heures avant la publication de cet article, un dénommé Pietruch, banni à cause de l’Anti Lag+, a écrit sur les forums de CS2 que son bannissement de compte avait bien été retiré (mais il perdurait toujours dans le jeu). À l’évidence, il faudra un peu de temps à Valve pour traiter tous les cas, mais les choses devraient bientôt rentrer dans l’ordre.
Vous en conviendrez, c’est une grosse bourde la part d’AMD. Il est quand-même très surprenant que l’entreprise ait déployé sa technologie sans avoir préalablement discuté de son intégration avec les éditeurs de jeu et d’autres logiciels anti-triche. D’autant plus dans un titre comme Counter-Strike 2, pas vraiment le jeu de niche qui passe sous les radars normalement. Bref, du côté de NVIDIA, qui propose une technologie similaire depuis plusieurs mois appelée Reflex, on doit voir cette mésaventure d’un bon œil…
Source : Valve