Porter un tel jeu sur le hardware obsolète de la Switch est certes un tour de magie, mais qui a quand-même ses limites : textures baveuses, manque de détails, aliasing à foison. Au moins, cette version Switch est un bon moyen de savoir si le gameplay de cet Hogwarts Legacy suffit à ne pas avaler son Choixpeau.
Paru le 10 février 2023 sur PC, PS5 et Xbox Series puis sur PS4 et Xbox One le 5 mai, Hogwarts Legacy : L’Héritage de Poudlard termine l’année par une sortie sur Nintendo Switch. Forcément, en raison de la très faible puissance le console de Nintendo (393 GLFOPS FP32) et à défaut de Switch 2, le portage avait de quoi inquiéter.
Les premiers visuels étaient assez effrayants ; un trailer publié par Nintendo, mais forcément flatteur, avait légèrement rassuré ; finalement, au-delà de l’aspect visuel, ce sont surtout les chargements à répétition qui ternissent l’expérience.
Ceci étant dit, la version Nintendo Switch de Hogwarts Legacy est très logiquement inférieure aux autres. Vous pouvez constater dans quelle mesure grâce à l’excellent comparatif proposé par la chaîne YouTube Cycu1.
Un jeu quand-même intéressant sans ses visuels léchés ?
Celui-ci confronte la version Switch à la mouture PlayStation 5. C’est bien sûr un affrontement excessivement injuste : il oppose une machine portable parue en 2017, dont la consommation excède rarement la dizaine de watts, à une console de salon parue fin 2020 engloutissant environ 200 W.
Si le portage est sans doute une petite prouesse d’optimisation, au même titre que l’est celui de The Witcher 3 sur la Switch, il faut bien admettre que le rendu gâche clairement la magie de l’expérience dans certaines scènes. D’aucuns estimeront d’ailleurs qu’il est regrettable que le studio n’ait pas choisi une version cloud, comme ce fut le cas pour Control ou Marvel’s Guardians of the Galaxy.
Quoi qu’il en soit, sans faire offense au jeu, cet Hogwarts Legacy est surtout une ode à la découverte du monde d’Harry Potter et de ses lieux emblématiques, à commencer par Poudlard, tels qu’il apparaissent dans les films de la Warner ; n’en déplaise aux fans du sorcier balafré, en matière de gameplay pur, ce n’est pas la proposition vidéoludique la plus originale ou innovante de ces dernières années.
Cette mise en garde est d’autant plus pertinente sur Switch car les jeux Nintendo brillent souvent, et principalement, par leur gameplay.
Pour finir, sur Metacritic, un certain Rabakrabb résume les qualités du jeu en ces termes : « Un cadre magnifique. C’est à peu près tout ». Sur Switch, cette beauté s’estompe drastiquement. À vous d’estimer si vous trouverez votre bonheur dans d’autres aspects du jeu, ou si vous aurez besoin d’un sortilège de Confusion pour prendre votre pied baguette en main avec cette version Switch.
