Après plusieurs années d’agonie et de nombreuses éditions annulées, l’Electronic Entertainment Expo est officiellement mort. Pas de panique, l’industrie du jeu vidéo ne va pas être ébranlée par ce trépas…
C’est désormais officiel, la pandémie de coronavirus – et sûrement beaucoup d’autres facteurs – ont bien eu raison de l’E3 (Electronic Entertainment Expo) : après plusieurs annulations et des éditions 2024 et 2025 très incertaines depuis plusieurs mois, le compte X de l’E3 a annoncé l’arrêt définitif de ce salon.
L’information avait d’abord été révélée par le Washington Post avant d’être confirmée par l’ESA. Le message est sans équivoque : « Après plus de deux décennies d’organisation d’un événement qui a servi de vitrine centrale à l’industrie américaine et mondiale des jeux vidéo, l’Entertainment Software Association (ESA) a décidé de mettre un terme à l’E3 ».
À lire > PS5, Nintendo Switch, Xbox Series : quelle console acheter pour Noël 2023 ?
Un salon qui a fait son temps
La première édition du salon remontait à 1995. L’évènement annuel, qui se déroulait à Los Angeles, a pendant longtemps dicté le calendrier des annonces de beaucoup d’éditeurs. L’E3 était cependant en perte de vitesse depuis quelques années. La pandémie de coronavirus avait entraîné l’annulation du salon en 2020 ; ses organisateurs n’ont, à l’évidence, pas réussi à le remettre sur de bons rails par la suite.
L’édition 2021 s’était tenue de manière virtuelle uniquement, avec de nombreux problèmes techniques ; les éditions 2022 et 2023 avaient été purement annulées. Désormais, il est acté que l’E3, dont l’édition 2019 avait vu Keanu Reeves présenter, sur scène, Cyberpunk 2077, appartient au passé.
À vrai dire, la nouvelle ne surprendra pas grand monde. Comme rapporté ci-dessus, ce show était moribond depuis plusieurs années. Il a été supplanté par d’autres évènements, notamment le Summer Game Fest.
En outre, de plus en plus de marques organisent désormais leurs propres manifestations de leur côté : Nintendo a son Nintendo Direct, Sony son State of Play, Blizzard sa BlizzCon, etc.
L’E3 avait quand-même la particularité de rassembler physiquement un très grand nombre d’acteurs du marché au même endroit pendant quelques jours ; à l’évidence, les évènements virtuels ont désormais davantage la faveur des participants et des spectateurs.
Et qui sait, peut-être que la fin de l’E3 est une aubaine pour la Gamescon ; qu’elle permettra à la ville de Cologne de supplanter Los Angeles en tant que ville emblématique du secteur du jeu vidéo.