Pour la première fois, des scientifiques réussissent cette avancée majeure sur la physique quantique

L’internet de demain est déjà en cours de développement par d’éminents scientifiques travaillant sur la physique quantique. Cette fois-ci, des chercheurs de plusieurs universités européennes ont réussi l’exploit de produire, collecter et partager des informations quantiques.

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La physique quantique n’est pas que de la science-fiction. En effet, vous en avez déjà sans doute entendu parler par le biais de films hollywoodiens, mais la physique quantique est bien une réalité. Microsoft s’attèle d’ailleurs à l’élaboration d’un PC quantique. Il en est de même pour Intel qui a présenté l’an passé sa puce Tunel Falls.

Cette fois-ci , ce sont des scientifiques de l’Impérial College de Londres, de l’Université de Southampton et des Universités de Stuttgart et Wurzburg en Allemagne qui ont réussi l’exploit de produire, stocker et récupérer des informations à l’échelle atomique pour la mise en place d’un réseau quantique.C’est crucial pour le développement de réseaux basés sur l’informatique et la communication sécurisée puisqu’elle permettra d’optimiser de potentiels risques financiers, le décryptage de données complexes et la possibilité de créer des molécules.

Une avancée historique pour l’étude quantique qui se heurte à un problème de taille

Les équipes des différentes universités se heurtent toutefois à un souci considérable. Malgré cette réussite, des défis subsistent, notamment la perte potentielle d’informations lorsque celles-ci sont envoyées sur de longues distances. Les chercheurs tablent déjà sur des solutions, comme la segmentation du réseau relié par un état quantique partagé, comme un réseau de télécommunication ordinaire qui utilise des répéteurs.

Toutefois, pour pouvoir répéter un signal, il faut que le système puisse lire et copier ce qu’il reçoit avant de l’envoyer. Dans le cas de données quantiques, il est impossible puisque cela détruirait purement et simplement les informations. C’est aussi un avantage, car elles ne peuvent pas être exploitées par un tier.

Pour que cette nouvelle étape soit possible, il faut trouver le moyen de stocker les données et de les récupérer à nouveau par le biais d’un dispositif de mémoire quantique. Il faut donc que le dispositif puisse comporter un appareil permettant la création d’informations atomiques en premier lieu, et un autre qui communique avec elles pour l’enregistrer.

Une première ébauche vise à partager l’information quantique sous la forme de photons, qui ont tous une longueur d’onde particulière. Les chercheurs ont ainsi créé un système avec une paire de deux appareils utilisant la même longueur d’onde. Un point quantique a produit des photons qui ont ensuite été transmis à un système de mémoire qui les stockait. Il est même possible qu’un laser puisse contrôler cette mémoire en l’activant ou la désactivant afin d’avoir le contrôle sur le stockage et la transmission. Les scientifiques ont constaté que la longueur d’onde correspondait, et qu’il était possible de transmettre des données via des câbles de fibre optique classiques utilisés pour la connexion internet de n’importe quel foyer.

Il s’agit d’une grande découverte permettant d’en savoir un peu plus le fonctionnement de la mécanique quantique. Bien sûr, l’internet au stade atomique n’est pas pour demain, les chercheurs vont devoir poursuivre leurs recherches. Les prochains défis porteront sur l’extension de la durée de stockage, mais aussi la réduction du système permettant une installation optimisée du réseau quantique, pour pouvoir, peut-être, utiliser par la suite un ordinateur quantique.

Cette physique au stade moléculaire a encore bien des secrets à nous dévoiler, mais elle devrait considérablement révolutionner le monde grâce à une accélération sans précédent des tâches du quotidien. Plusieurs entreprises s’y attèlent, comme QCI qui a résolu un problème à 3854 variables sur une BMW.