TSMC, le géant taïwanais des semi-conducteurs, a aussi bénéficié d’une aide importante du gouvernement américain, pour produire des puces sur le territoire des États-Unis.
TSMC, le géant taïwanais des semi-conducteurs, envisage de transférer une partie de sa production de puces 2 nm aux États-Unis après 2025. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une expansion stratégique visant à diversifier les sites de fabrication et à renforcer la présence de l’entreprise sur le sol américain.
Une aide financière conséquente pour TSMC
En avril 2024, le département américain du Commerce a accordé à TSMC une subvention de 6,6 milliards de dollars, ainsi que jusqu’à 5 milliards de dollars de prêts à faible coût, pour soutenir la création d’installations de fabrication de semi-conducteurs en Arizona. Cette décision, relevant du CHIPS and Science Act, vise à stimuler la production nationale de puces aux États-Unis. Pour rappel, Intel a bénéficié d’une subvention de près de 8 milliards de dollars via ce même décret CHIPS and Science Act.
TSMC a également annoncé son intention d’augmenter son investissement prévu de 25 milliards de dollars pour atteindre 65 milliards de dollars et d’implanter une troisième usine en Arizona d’ici 2030. Cette nouvelle usine devrait produire des puces avec une finesse de gravure de 2 nm, avec un lancement de production prévue pour 2028.
Pour rappel, TSMC est de très loin le plus gros fabricant de puces au monde, avec environ 62% de parts de marché sur ce secteur en 2024. C’est donc un gigantesque empire à préserver, pour le bon fonctionnement du marché des semi-conducteurs au niveau mondial.
La menace chinoise
De plus, les projets de la Chine envers Taïwan n’étant guère cordiaux à l’avenir, il semble raisonnable, afin de conserver un rythme de production convenable, de construire des usines dans des pays plus sûrs, ne risquant pas une potentielle déclaration de guerre de l’Empire du Milieu. Il est par ailleurs à noter que pour l’instant, les puces de chez TSMC sont plus performantes que les puces chinoises. La Chine pourrait avoir l’ambition de mettre la main sur l’entreprise, afin de accaparer les performances de cette dernière afin de s’offrir un quasi-monopole des puces.