L’effet thermoélectrique
Il s’agit d’un phénomène physique, basé sur les effets Seebeck, Peltier et Thomson, présent dans certains matériaux. Un matériau thermoélectrique va ainsi permettre de transformer de la chaleur en électricité. Dans les générateurs thermoélectriques à radio-isotope, le matériau utilisé est très souvent un alliage silicium-germanium (SiGe).
Ordinateurs portables, téléphones mobiles et autres appareils « nomades » : nous utilisons de plus en plus d’appareils transportables nécessitant une batterie ou un générateur électrique pour fonctionner. De nombreux types d’accumulateurs existent d’ailleurs (Ni-Cd, Ni-MH, Li-Ion, …), ou sont en cours de développement (Ni-Li, …).
Un RTG de la taille d’une pièce
Une équipe de chercheurs de l’université du Missouri, dirigée par le professeur Jae Wan Kwon, vient justement d’annoncer la mise au point d’un générateur thermoélectrique à radio-isotope (RTG : Radioisotope Thermoelectric Generator) de la taille d’une pièce de 5 cents, destiné à alimenter des systèmes micro ou nano électromécaniques.
Le principe est « assez » simple : il produit de l’énergie électrique grâce à la chaleur émise par désintégration radioactive en utilisant l’effet thermoélectrique.
Un semi-conducteur liquide
Si ce type de générateur existe depuis de nombreuses années (il a par exemple été utilisé par les sondes Voyager, ainsi que dans certains pacemakers), l’exploit réside dans la miniaturisation de ce système, ainsi que dans le type de semi-conducteur utilisé.
Alors que les RTG « classiques » utilisent un semi-conducteur solide, qui peut avec le temps être endommagé par le rayonnement, celui utilisé par ce RTG miniature est liquide et donc moins susceptible d’être détérioré. L’équipe cherche désormais à augmenter la puissance du système et à diminuer sa taille. A quand une autonomie de 30 ans pour nos ordinateurs portables ?