AMD envisagerait de confier à Samsung la production de certains processeurs en 4 nm

Des processeurs pour Chromebook en 4 nm, et possiblement des GPU en 3 nm.

Les prochaines générations de processeurs Ryzen et EPYC d’AMD sous architecture Zen 4 profiteront d’une gravure en 5 nm par TSMC. Mais selon un récent rapport de J.P. Morgan, l’entreprise dirigée par Lisa Su envisagerait par ailleurs de confier la production de processeurs d’entrée de gamme pour Chromebook, ainsi que de certains GPU, à Samsung.

Gokul Hariharan, analyste chez J.P. Morgan, écrit dans un rapport : “Nous estimons qu’AMD est susceptible de sous-traiter la fabrication d’un processeur pour Chromebook auprès de Samsung en 4 nm (production de masse probable à la fin de 2022)”. Concernant les GPU, il explique : “En outre, nous pensons qu’AMD pourrait confier certains projets (probablement pour les GPU) en 3 nm à Samsung en 2023 / 2024. Cependant, la grande majorité de ses plates-formes de base (CPU pour les serveurs, les mobiles et les ordinateurs de bureau) resteraient chez TSMC en N3”. Enfin, le rapport précise : “Notez que les solutions N3 d’AMD ne monteraient en puissance qu’en 2024, étant donné que les projets en N5 d’AMD (Genoa et Zen 4 pour ordinateurs de bureau) n’arriveront sur le marché qu’au deuxième semestre 2022”.

Les premiers produits en 3 nm pas avant 2024 ?

Notre confrère de Tom’s Hardware US estime lui aussi qu’AMD va adopter une stratégie assez conservatrice au cours des prochain mois ; que l’entreprise ne cherchera pas à tout prix à utiliser des nœuds avancés tels que le 3 nm. Au contraire, elle privilégierait plutôt l’optimisation d’IP éprouvées, tant pour des raisons financières que relatives au rendement ; un choix somme toute pertinent lorsque l’offre peine à répondre à la demande, comme c’est le cas actuellement. Ainsi, les premiers produits d’AMD basés sur un processus 3 nm pourraient effectivement n’être commercialisés qu’à partir de 2024.

À partir de ce postulat, l’adoption ciblée du 4LPP, qui désigne la deuxième génération du processus 4 nm de Samsung Foundry, paraît assez contradictoire. Elle impliquerait de dispatcher la production de processeurs chez deux fondeurs rivaux, sur des processus différents ; or, vous en conviendrez, à première vue, cette approche ne semble pas très raccord avec les objectifs évoqués ci-dessus. En effet, ce serait potentiellement beaucoup de ressources financières et humaines mobilisées pour des APU destinés aux Chromebook, un marché qui reste encore de nos jours assez confidentiel, bien que susceptible de gagner rapidement du terrain.