AMD annonce quatre CPU, les Ryzen 5 5600X, Ryzen 7 5800X, Ryzen 9 5900X et Ryzen 9 5950X, offrant jusqu’à 26% de performances gaming en plus par rapport à la génération précédente, et jusqu’à 59% devant le Core i9-10900K en applicatif.
À peine après avoir foulé le sol de la salle de conférence virtuelle, ce 8 octobre, Lisa Su le rappelle : « le jeu vidéo est au cœur de ce que l’on fait, chez AMD ». Il faut dire qu’avec les deux imminentes consoles next-gen qui sont exclusivement équipées des CPU/GPU de l’écurie rouge, AMD a le vent en poupe dans le domaine et peut se prévaloir d’un certain pedigree. Mais plus impressionnant encore, le parcours des Ryzen en à peine trois ans force le respect et rappelle à quel point le constructeur est revenu du diable Vauvert.
Littéralement dans l’ombre d’Intel pendant des années, AMD a su, en trois ans à peine, rebattre les cartes : si, en 2017, le Core i7-7700K constituait le mètre-étalon de tout bon PC gaming qui se respecte, il se fait aujourd’hui battre à plate couture par le récent Ryzen 3 3300X … un processeur coûtant le tiers de son prix. Et Intel piétine aujourd’hui sur ses procédés de fabrication et ses finesses de gravure … jusqu’aux futurs Rocket Lake-S, les Core de 11e génération, encore usinés en 14 nm, et qui n’apparaîtront qu’en 2021.
« Nous avons introduit la première génération de Ryzen, en 2017, avec un objectif en tête : créer le meilleur processeur pour PC de bureau », poursuit Lisa Su. Si le constructeur estime ne pas y être parvenu en une étape, il est désormais formel : autour de Zen 3, cette quatrième itération est celle qui relève le mieux ce défi, celle qui marque le plus la différence avec la génération précédente.
Une micro-architecture optimisée, avec un cache L3 unifié de 32 Mo
L’architecture illustre cette progressive montée en puissance. Avec Zen 3, on reste dans un procédé de gravure de 7 nm (contre 14 nm pour Zen en 2017, 12 nm pour Zen+ en 2018 et 7 nm pour Zen 2 en 2019), mais l’agencement interne évolue drastiquement. AMD préserve le système modulable des “chiplets”, avec plusieurs unités disposées sur la même puce, mais il gagne en efficacité.
Alors que les Zen 2 séparaient distinctement les 8 cœurs CPU en deux sous-ensembles de 4 cœurs (les CCX, Core Complex), Zen 3 les intègre tous les huit dans le même CCX. Le résultat : le cache L3 de 32 Mo est unifié, contre deux blocs de 16 Mo de cache L3 précédemment. En somme, les Zen 3 promettent de réduire la latence et offrent un cache plus important, lorsque l’on n’utilise qu’un seul cœur. Deux optimisations qui ne passeront vraisemblablement pas inaperçues, dans le cadre des jeux vidéo.
AMD a ainsi annoncé ce soir quatre nouveaux processeurs à son catalogue : les Ryzen 5 5600X (6 cœurs / 12 threads, de 3,7 à 4,6 GHz pour 299 $), Ryzen 7 5800X (8 cœurs / 16 threads, de 3,8 à 4,7 GHz pour 449 $), Ryzen 9 5900X (12 cœurs / 24 threads, de 3,7 à 4,8 GHZ pour 549 $) et Ryzen 9 5950X (16 cœurs / 32 threads, de 3,4 à 4,9 GHz pour 799 $). Ce dernier embarque même 64 Mo de cache L3 unifié, avec un TDP de 105 W. Au passage, on apprécie la nouvelle clarté de la famille, avec un saut direct entre les Ryzen 3000 et 5000 pour ne pas compliquer inutilement la lisibilité de la gamme avec les APU Ryzen 4000 “Renoir” destinés aux PC portables.
Jusqu’à 26% de performances supplémentaires par rapport au Ryzen 9 3900X
Avec une fréquence en hausse et ces optimisations architecturales, AMD met en avant plusieurs chiffres forts. En jeux vidéo, le Ryzen 9 5900X serait ainsi jusqu’à 26% plus performant que le Ryzen 9 3900X qu’il est censé remplacer. En moyenne, il serait également 7% plus performant que le Core i9-10900K (699 €, 10 cœurs / 20 threads), et jusqu’à 21% dans League of Legends et 19% avec CS:Go.
Dans les performances applicatives, AMD avance là aussi des résultats très enthousiasmants. Le Ryzen 9 5900X serait ainsi le premier processeur grand public à dépasser les 600 points au benchmark de rendu 3D Cinebench. Plus précisément, il atteindrait un score de 631 points, contre 544 points pour le Core i9-10900K, soit 16% de moins. Et même au sein de la gamme AMD, en performances applicatives mono-threads, la nouvelle génération Zen 3 serait ainsi 19% supérieure à la précédente.
Du côté de la consommation électrique, on devra pour l’heure se contenter de deux valeurs. La première concerne l’enveloppe thermique des prochains processeurs : les Ryzen 5 5600X et Ryzen 7/9 5000 affichent ainsi un TDP de 65 ou 105 Watts (contre 125 W pour le Core i9-10900K ou même 165 W pour le Core i9-10980XE qui caracole toutefois à 18 cœurs / 36 threads). Et la seconde concerne l’efficacité énergétique dans le même benchmark Cinebench, avec des résultats 24% meilleurs que la génération précédente et jusqu’à 2,8 fois supérieurs à ceux du Core i9-10900K.
En résumé
Les quatre nouveaux processeurs de génération Zen 3 seront disponibles à compter du 5 novembre prochain. Par rapport à la génération précédente, ils affichent un tarif supérieur de 50 dollars en moyenne (hors taxes, selon les usages américains). Et seul le Ryzen 5 5600X sera équipé d’un ventirad dans la boîte – pour les Ryzen 7 5800X, Ryzen 9 5900X et Ryzen 9 5950X, vous devrez vous débrouiller par vos propres moyens.
En revanche, pas de changement du côté des sockets et des chipsets. Les Zen 3 s’articulent toujours autour du socket AM4, et les cartes mères équipées des chipsets de série 500 ou 400 sont compatibles avec les nouveaux processeurs – même si, au lancement, seuls les premiers d’entre eux seront pleinement opérationnels. Une mise à jour du BIOS sera vraisemblablement nécessaire, avec une version AGESA 1.0.8.0 minimum pour démarrer sur le CPU et 1.1.0.0 pour profiter d’optimisations dès le 5 novembre. Gageons que tous les constructeurs de cartes mères sont d’ores et déjà dans les starting-blocks. Les cartes mères embarquant un chipset de série 400 devront toutefois attendre janvier 2021 pour être pleinement éligibles.
Dans l’ensemble, la proposition d’AMD semble réellement alléchante, d’autant plus que la concurrence continue de s’aligner sur les mêmes bases technologiques à laquelle elle nous a habitués depuis déjà de (trop) nombreuses années. Entre des performances énergétiques revues à la hausse (24% par rapport à la génération précédente, 2,8 fois supérieures à celles du 10900K), des fréquences plus élevées, un cache L3 unifié par blocs de 32 Mo pour chaque chiplet de 8 coeurs, une rétro-compatibilité avec le même socket AM4 et des chipsets déjà sur le marché (inutile de racheter une carte mère), les planètes semblent alignées. Réponse complète, et impartiale, dès le 5 novembre prochain.
Bravo AMD
la clef pour les jeux … est et restera la clock ! les ryzen 1 & 2 bloqués à 4GHz c’était réellement 25% derrière le bleus (8700K je m’en lasse pas) … un retard de vitesse, que la simple techo (bus ddr etc) ne compensait pas. ofc
AMD avait enfin corriger le problème avec les Ryzen 3 allant taquiner les 4,5GHz TOUT en étant moins chers (encore heureux)
ET là, AMD semble vouloir aller chercher “enfin” le Lead, en ayant un clock “trop” en dessous.
j’attends les modèle non X 105W c’est trop pour moi et avec les prix qui vont avec bien sur
Je pense aussi que les prix seront a la baisse d’ici 1 ou 2 mois donc même un 5900x a 550 euros
restera abordable dans les 400 euros d’ici peut et ce qui va faire la différence il faut attendre les tests irl
et pas leurs test boosté mais pour l’instant c’est un GG rien a dire