Il y a quelques jours, tout le monde a entendu parler des quarante ans de l’alunissage de la mission Apollo 11. Mais savez-vous que la partie informatique du projet, très avancée pour l’époque, serait incapable de rivaliser avec la puissance de calcul de votre calculatrice (et ne parlons même pas de votre téléphone).
AGC (Apollo Guidance Computer)
L’AGC (Apollo Guidance Computer) était en fait doublé dans chaque mission : un dans le module de commande et un dans le module lunaire. Le processeur, composé de 4 100 transistors, travaillait en 16 bits avec des mots de 14 bits. La mémoire travaillait avec des mots de 16 bits et la RAM offrait une capacité de 4 kilooctets (2 048 mots de 16 bits). La ROM, quant à elle, offrait une capacité de 72 ko. Le Dsky, l’interface de commande, offrait un écran à cristaux liquides à base de segments (comme les calculatrices et certains réveils) et un clavier numérique. La fréquence de fonctionnement était calculée à partir d’un oscillateur à une fréquence de 2, 048 MHz, divisé par deux pour obtenir la fréquence de calcul du CPU (1,024 MHz) et encore par deux pour la synchronisation (à 512 kHz).
Comme on le voit, il ne faut pas une puissance de calcul énorme pour aller se promener sur la lune, même si — bien évidemment — la partie informatique ne fait pas tout.