Surprise ! Les relations entre Arm et Huawei semblent intactes, et un nouveau processeur pour smartphone serait d’ailleurs en préparation.
Gros revirement de politique entre Arm et Huawei ! Après avoir affirmé officiellement l’arrêt des relations avec Huawei pour se conformer aux restrictions américaines en mai dernier, Arm explique aujourd’hui n’avoir jamais stoppé sa collaboration, réaffirmant sa volonté de travailler avec le géant chinois.
Le journal EETimes relate une rencontre entre les représentants de Arm, Arm China et Huawei à Shenzhen. Ces derniers ont tenu à diffuser une photo de poignées de main pour signifier que la collaboration était toujours en cours. D’ailleurs, le site Huawei Central dévoile en même temps la préparation d’un prochain SoC Kirin 1000 par HiSilicon (filiale processeur de Huawei), toujours sur architecture Arm.
Huawei adopterait le Cortex-A77 gravé en 5 nm par TSMC
Ce Kirin 1000 devrait prendre place dans le prochain smartphone Huawei Mate 40 (toujours privé des services Google, jusqu’à nouvel ordre). Il serait gravé en 5 nm par TSMC, qui compte commencer la production massive de cette finesse de gravure en mars 2020.
L’arrivée du Kirin 1000 serait ainsi prévue pour la seconde moitié de l’année prochaine, avec un nouveau coeur Arm Cortex-A77, annoncé 20 % plus puissant pour une consommation identique. Il n’y a pour l’instant aucune autre information sur ce SoC, qui pourrait aussi renforcer son accélération matérielle pour l’intelligence artificielle, et s’armer d’un GPU encore plus puissant. On ne sait d’ailleurs pas si ce circuit graphique sera un MALI, aussi conçu par Arm.
Ce processeur n’est toutefois qu’une “proto-rumeur” pour l’instant, tout reste à confirmer, en n’oubliant pas que la firme anglaise Arm risque la fureur des autorités américaines… Pour rappel, le Président américain Trump a ciblé Huawei en début d’année dans sa guerre commerciale contre la Chine, interdisant les entreprises américaines de faire commerce avec le géant chinois des télécommunications, avant d’assouplir sa position quelques semaines plus tard.
et alors? ARM est anglais il me semble …
Dommage de n’avoir lu que le titre.
Bonjour, je m’excuse mais je suis assez d’accord avec pyvesd, votre phrase n’est pas très juste, je vous cite:
Pour rappel, le Président américain Trump a ciblé Huawei en début d’année dans sa guerre commerciale contre la Chine, interdisant les entreprises américaines de faire commerce avec le géant chinois des télécommunications…
Sachant qu’ARM est-une entreprise anglaise (et même mnt Japonaise vu qu’elle a été racheté par Softbank) je ne vois pas trop le rapport… Et s’il y a un rapport je pense que l’intérêt de votre article aurait été de le dévoiler.
Bonne journée
Arm a d’abord expliqué être concerné par les restrictions américaines, surtout à cause de brevets américains sur son archi et ses SoC. C’était bien officiel, le lien est dans l’article. Aussi car Softbank est japonais, allié aux US, et que d’autres japonais ont aussi stoppé le commerce avec la Chine dans le cadre de ces sanctions. Il y a aujourd’hui un revirement officialisé, tel que EETimes en parle en Une de son site.
et pourquoi le reste du monde ne se liguerait pas contre les US ? (en dehors de raisons purement financière du genre on se coupe d’un marché juteux blablabla alors qu’il y a des clients ailleurs et en quantité).
Ca serait la voie à suivre pour faire pression sur les US et trumpette-le-clown en retour.
Enfin ce n’est qu’une idée comme ça en passant.
L’idée serait séduisante si l’on était pas tributaires d’un nombre colossal de brevets. En haute technologie, l’exploitation de systèmes déjà brevetés est un investissement rentable parce que cela évite de réinventer ce qui existe. Concrètement, ce que tu proposes serait par exemple de recréer un protocole sans fil remplaçant le Wifi, sous prétexte que ce dernier est un brevet détenu par une société américaine. Or… comment déployer après vu le parc déjà présent?
Pour ceux qui ne saisissent pas la problématique: tout processeur actuel n’est pour ainsi dire “jamais” totalement dépourvu de technologies tierces. Dans ces conditions, il y a la notion de brevet qui vient dans l’imbrication technique des solutions… Et là typiquement ARM est dans un entre-deux dangereux, si tant est que la rumeur se confirme! Prenons un cas concret: admettons qu’un brevet américain est utilisé dans cette collaboration. Sachant que les USA sanctionnent toute collaboration avec la Chine, ce processeur serait de facto totalement hors la loi, et surtout totalement invendable faute de rétrocession de licence pour l’usage du brevet aux chinois.
Complétons: c’est là toute la puissance constatée des sanctions américaines: tout produit gréé d’une technologie brevetée par les USA sera sur le papier invendable aux chinois… d’où la crise de nerfs de nombreuses sociétés qui se voient ainsi bloquées, et des mouvements industriels de Apple qui veulent tant que faire se peut se débarrasser de la dépendance de ses produits aux brevets tiers … et à la production connexe de ces licences devenues “hors la loi”.