Vous avez profité des dernières soldes pour investir dans un SSD flambant neuf ? Il vous reste un plus ancien modèle sur les bras ? Enfichez-le dans un boîtier USB, pour profiter d’un support de stockage externe ultra-rapide !
Quel boîtier externe USB choisir ?
Vous l’avez constaté à travers les récents “French Days” qui viennent de s’achever : avec la baisse continue du prix de la mémoire flash, il devient désormais intéressant d’utiliser un SSD interne classique dans un boîtier USB afin de bénéficier d’un support de stockage externe rapide. Pourtant, tous les boîtiers externes USB ne se valent pas en termes de performances et de fiabilité. Nous avons donc voulu savoir quels modèles étaient intéressants, et s’il existait des boîtiers externes USB à éviter à tout prix. Pour évaluer les performances des différents boîtiers externes, nous avons utilisé un SSD PNY CS900 de 480 Go, un modèle abordable et performant. Il a d’ailleurs fait l’objet d’une promotion très importante lors desdites “French Days” !
Voici donc notre comparatif de boîtiers externes USB 3.0/3.1 que nous ne manqueront pas de mettre régulièrement à jour. Le nombre de modèles disponibles sur le marché étant particulièrement important, ce comparatif regroupe pour le moment huit modèles.
Tableau récapitulatif des meilleurs boîtiers externes USB de notre comparatif
Indice de performances global Tom’s Hardware
Afin de classer les boîtiers externes de notre sélection, il nous a fallu mettre au point un indice global des performances : celui-ci est basé sur les résultats des tests de chacun des modèles, en tenant compte des performances en accès séquentiels en lecture et en écriture, mais également en accès aléatoires (toujours en lecture et en écriture) et en accordant autant d’importance, c’est à dire de « poids », à chacun de ces paramètres. L’ensemble est ensuite rapporté en pourcentage des performances atteintes par le SSD directement branché en SATA, ce qui nous donne un indice global sur 100.
Les modèles compatibles USB 3.1 Gen2 sont plus rapides que les modèles USB 3.0 : avec une bande passante maximale théorique de 5 Gbits/s, plafonnée à 4 Gbits/s environ en pratique, l’USB 3.0 SuperSpeed est en effet saturé par notre SSD PNY CS900 en SATA III. Pourtant, la différence de performances entre les modèles USB 3.0 et ceux en USB 3.1 Gen2 n’est pas aussi importante qu’on aurait pu le croire. De plus, le SSD directement branché en SATA reste 25% à 30% plus rapide.
Interface et protocole de transfert
S’il est encore possible de trouver quelques vieux modèles en USB 2.0, il est évident que pour des raisons de performances nous n’avons testé que des produits compatibles USB 3.0 et USB 3.1 Gen2. En pratique, la limite théorique de bande passante sera donc de 5 Gbits/s dans le premier cas, et de 6 Gbits/s dans le second, les modèles USB 3.1 Gen2 étant limités par l’interface SATA III.
De plus, certains anciens modèles de boîtiers externes USB fonctionnent encore en mode bulk : les commandes sont envoyées une par une, en attendant la réponse à chaque fois. La totalité des modèles de boîtiers externes de notre comparatif utilisent le mode UASP (USB Attached SCSI Protocol), plus récent : les commandes et les données sont envoyées séparément, par lot. En pratique, cela permet d’accélérer les transferts de 20% environ, mais il faut pour cela que toute la chaine de stockage (contrôleur USB hôte de la carte mère, contrôleur USB du boitier externe et pilotes) prennent en charge ce protocole de transfert.
Les autres modèles du comparatif
Protocole de test
Les tests sur l’ensemble des boîtiers externes du comparatif ont été réalisés sur l’unique machine suivante.
Configuration de test | |
---|---|
Composant | Détails |
CPU |
(Sockel 1151)
RAM
BenchmarksLogiciels synthétiques et pratiques
AS-SSD, CrystalDiskMark
HD Tune Pro, Anvil
OS
Système d’exploitation
Windows 10 x64 Enterprise
A quoi correspondent ces benchmarks ?
CrystalDiskMark
CrystalDiskMark permet de tester les débits séquentiels et aléatoires de n’importe quel support de stockage.
AS-SSD
Même s’il est à la base développé pour les SSD, nous avons utilisé AS-SSD pour son test de copie de fichiers, mais également pour ses tests de débits séquentiels et aléatoires.
Anvil’s Storage Utilities
Anvil’s Storage Utilities est un utilitaire destiné à tester les supports de stockage en lecture comme en écriture, en accès séquentiels et aléatoires. Complet, ce benchmark est également capable de calculer les temps de réponse avec des blocs de 4K (sans file d’attente ou avec des files d’attente de 4 et 16 commandes), 32K et 128K. On obtient au final trois scores : un en lecture, un en écriture et un score global (qui en pratique est la somme des deux précédents).
HD Tune Pro
Très complet, ce logiciel est capable de tester les débits en lecture et écriture sur toute la surface d’un support de stockage afin de mettre en avant de possibles différences. Il est également capable de déterminer le nombre d’IOPS et le temps d’accès pour des tailles de données différentes, toujours en lecture et en écriture.
Tests synthétiques : lecture et écriture séquentielles
HD Tune teste les débits séquentiels en lecture et en écriture sur toute la capacité du support de stockage, ce qui permet de mettre en avant une possible chute ou instabilité des performances.
Le SSD directement branché en SATA se montre le plus rapide en lecture comme en écriture, et de manière plutôt sensible puisque l’écart avec le meilleur des boîtiers USB dépasse les 100 Mo/s. Même en mode UASP, l’interface USB entraine donc clairement une baisse des performances. Les deux modèles USB 3.1 Gen2 sont légèrement plus rapides que les autres modèles USB 3.0. Notons que l’Inatek FE2011 n’a pas réussi à terminer la totalité des tests, se déconnectant régulièrement. Les Inatek FEU3NS-1E et Orico 2189U3-BK sont quant à eux plus lents que leurs concurrents.
Le constat est identique avec les mesures minimales et maximales : les boîtiers USB 3.1 Gen2 sont légèrement plus rapides que leurs concurrents en USB 3.0, et les Inatek FEU3NS-1E et Orico 2189U3-BK, respectivement basés sur des contrôleurs ASMedia ASM1153E et Norelsys NS106X, sont les plus lents. Nous laisserons de côté, encore une fois, l’Inatek FE2011 qui n’a pas daigné terminer les tests.
Tests synthétiques : lecture et écriture aléatoires
Commençons avec CrystalDiskMark et ses tests de débits aléatoires 4K (lecture et écriture). Ce logiciel permettant de définir la longueur de la file de commandes, nous avons testé sans file d’attente (autrement dit avec une longueur de file de commande Q1) et avec 32 commandes en file d’attente (Q32), mais toujours avec un seul thread.
Les Inatek FEU3NS-1E et Orico 2189U3-BK affichent une nouvelle fois de faibles performances : ces modèles sont à éviter, tout comme l’Inatek FE2011 (qui ne veut toujours pas terminer les tests sans se déconnecter aléatoirement). En écriture, les autres modèles sont globalement équivalents, tandis qu’en lecture les modèles USB 3.1 Gen2 sont de manière assez surprenante derrière les modèles USB 3.0 avec une longueur de file d’attente importante.
AS SSD confirme nos premières impressions : les deux Inatek et l’Orico sont à oublier, les modèles en USB 3.0 sont plus rapides que les modèles en USB 3.1 Gen2.
Temps d’accès
Tests pratiques : copie de fichiers, Anvil
La théorie, c’est bien, mais venons-en maintenant aux performances pratiques de copie de fichiers. AS SSD permet de tester les performances des supports de stockage lors de copies de fichiers. Trois cas de figure sont possibles selon le type de données – non compressibles : copie de fichiers ISO (deux gros fichiers de 500 Mo), copie de fichiers de programmes (un répertoire de type « Program Files » avec de nombreux petits fichiers) et copie de fichiers de jeux (un mélange de fichiers de tailles variables). Le tout permet d’avoir une idée des performances en conditions réelles, avec un mélange de lectures et d’écritures.
Le SSD directement branché en SATA se montre le plus rapide dans ces tests et on note encore une fois que l’Inatek FE2011 n’est pas parvenu au bout des tests. L’Inatek FEU3NS-1E est de son côté vraiment plus lent que les autres modèles. Entre les deux, les performances des autres modèles sont relativement proches pour les fichiers de petite taille et de taille moyenne, et seule la copie de fichiers ISO permet vraiment aux modèles USB 3.1 Gen2 de se démarquer.
Avec Anvil, mis à part le FE2011 qui refuse encore et toujours de terminer la totalité des tests sans se déconnecter, ce sont les Inatek FEU3NS-1E et Orico 2189U3-BK qui font jeu à part, dans le bas du tableau. Les autres modèles font à peu près jeu égal.
Tests pratiques : démarrage de jeu
Voyons maintenant comment se comportent les boîtiers externes USB lorsqu’il s’agit de lancer une application, plus exactement un jeu : Ashes of the Singularity: Escalation. Nous avons mesuré le temps de chargement entre le moment où le jeu est lancé et où le menu apparait.
Le SSD branché en SATA est, sans surprise, le plus rapide, mais l’écart avec les boîtiers externes USB n’est pas si important que ça. L’Orico 2189U3-BK est le seul à se montrer plus lent de manière sensible, tandis que l’Inatek FE2011 est, encore une fois, incapable de terminer le test.
Conclusion
Une chose est évidente : tous les modèles de boîtiers externes USB ne se valent pas, et on peut même ajouter que les performances ne sont pas forcement proportionnelles au prix. De plus, certains modèles (l’Inatek FE2011 par exemple) sont particulièrement peu fiables et ont tendance à se déconnecter dès qu’ils sont un peu « stressés ».
Bonne nouvelle, les modèles annoncés compatibles USB 3.1 Gen2 le sont effectivement en pratique, et tous les boitiers sont compatibles UASP. Attention en revanche aux modèles annoncés « USB 3.1 » : il s’agit bien évidement de boîtiers USB 3.1 Gen1, autrement dit USB 3.0.
Modèles conseillés et à éviter
Le Sabrent EC-UK30 est notre véritable coup de cœur : il s’agit du moins cher de notre comparatif et pourtant, il offre des performances acceptables, dans la moyenne des autres modèles. Cerise sur le gâteau, ce boîtier métallique est livré avec un tournevis pour monter le SSD (ou le disque dur) et une petite pochette de protection ! Face à lui, l’iNeo iNAC2573-C, bien que plus rapide, est un modèle en plastique à l’apparence plus bas de gamme, livré sans accessoire.
Attention enfin à l’Inatek FE2011, absolument déconseillé à cause de ses déconnections intempestives, et aux Inatek FEU3NS-1E et Orico 2189U3-BK, aux performances faibles et variables. En d’autres termes, évitez les modèles basés sur des contrôleurs ASMedia ASM1051 ou Norelsys NS106X…
Bonjour,
Peut on espérer des débits supérieurs avec des SSD internes branchés en externe dans le boitier ?
Du style 3000Mo/s