Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Intro et sélection des meilleures RX 480

Dans cette mise à jour du 18 avril 2017, nous ajoutons deux Radeon RX 480 à notre panel :
la Powercolor RX480 Red Devil
la XFX RX480 GTR Black Edition

Image 1 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Voici notre comparatif tant attendu de Radeon RX 480, qui commence aujourd’hui avec 5 modèles majeurs en test. D’autres modèles y seront testés au fil des mises à jour du dossier.

Pourquoi notre comparatif de Radeon RX 480 commence si tard ? D’abord parce que nous ne pouvons pas tout faire en même temps. Ensuite, parce que la disponibilité des cartes Polaris était au début très restreinte. Il était quasiment impossible d’obtenir toutes les cartes en même temps. Certes, il y avait les cartes qui tournaient entre les rédactions, mais il était impossible de les démonter comme nous le faisons pour nos tests.

Mieux vaut tard que jamais

Ce n’est est finalement bienvenu pour la cohérence des résultats : les pilotes des cartes graphiques ont été mis à jour (en particulier sur la carte AMD) et ont atteint une certaine maturité. Les RX 480 étant des cartes milieu de gamme, il nous fallait d’abord satisfaire la soif d’achat des amateurs haut de gamme avec un comparatif de GeForce GTX 1070 et les 1080. Pendant ce temps, les Radeon RX 480 nous sont parvenues peu à peu, avec des pilotes optimisées, notamment pour tirer parti de DirectX 12.

Les meilleures Radeon RX 480 de notre comparatif

Nous arrivons ici dans le vif du propos : ce grand comparatif n’est pas une liste des forces et des faiblesses d’une Radeon RX480 par rapport à une GeForce GTX 1060. Nous ne voulons pas jouer à la guerre des clans, surtout qu’il n’y aura jamais de gagnant tant les deux fondeurs suivent une philosophie différente. Nous avons donc choisi avec précaution les benchmarks pour que tout le monde y trouve son compte.

Image 7 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurLa puce Polaris 10Avec nos tests approfondis, nous cherchons avant tout à montrer de quelle manière les constructeurs se démarquent et produisent des déclinaisons de la RX480 qui répondent ou non aux besoins spécifiques de chaque joueur. Nous voulons aussi montrer quels sont les éléments les plus importants à considérer pour se décider avant achat. Car si la fréquence GPU est avant tout fixée par des contraintes d’architecture sur lesquelles les constructeurs n’ont que peu d’emprise, la libre interprétation de la limite de consommation, de la qualité de l’alimentation électrique et du système de refroidissement peuvent faire changer la carte du tout au tout.

Pour finir, nos tests ont une particularité : ils mesurent ce que le joueur peut attendre concrètement d’une carte dans son boitier, puisque nous effectuons nos mesures à la fois sur une table de benchmark et dans un boitier fermé.

Nous commençons ce grand comparatif avec cinq cartes auxquelles s’ajouteront trois autres dans un futur proche. Deux se trouvent déjà dans notre laboratoire et attendent impatiemment de se soumettre à nos tests les plus exigeants. On ne lâche rien !

Méthode de test

Le tout nouveau système de test et la méthodologie employée ont déjà été traités en détails. Vous pouvez tout savoir en consultant notre article sur nos nouvelles méthodes de test des cartes graphiques.

Image 8 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Résultats : performances en jeu

Méthode

Nous testons toutes les cartes dans notre boitier fermé, après échauffement des composants pour éviter que la fréquence de Boost par défaut ne vienne biaiser les résultats. Chaque benchmark est ensuite réalisé six fois de suite, la première fois servant à l’échauffement de tous les composants. Dernier paramètre d’importance : les cartes sont testées en sortie de boîte, sans aucun modification.

Benchmarks

Dans la série de graphiques qui suit, chaque jeu a été testé en Full-HD (1920×1080 pixels) et en WHQD (2560 x 1440 pixels), des résolutions réalistes pour la Radeon RX480. On a veillé à choisir des jeux favorables à AMD, mais aussi des jeux où les cartes NVIDIA excellent, pour illustrer combien les performances peuvent varier d’un titre à l’autre.

En résumé

Une fois de plus, les tests des cartes partenaires montrent que des écarts de fréquence relativement modestes se soldent par des gains de performances encore plus minimes. Cela indique que les cartes ont toutes atteint le point au-delà duquel, la montée en fréquence ne se fait qu’au prix d’énormes concessions au niveau de la consommation électrique et des désagréments sonores qui l’accompagnent.

Pour trouver la meilleure Radeon RX 480, c’est moins le nombre de FPS après la virgule qu’il faut surveiller, mais plutôt la qualité des étages d’alimentation et du système de refroidissement. Cette leçon de sagesse, la Radeon RX480 nous l’enseigne de manière magistrale dans les pages suivantes de ce dossier.

Résultats : conso, bruit, températures

Consommation électrique

Comparons tout d’abord sous forme de graphiques à barres la consommation des différents modèles en jeu, en stress-test et au repos. Selon le GPU et la limite de consommation fixée par le fabricant, on constate des différences très significatives. Pour des raisons de clarté et comme il se trouve dans la marge de tolérance, nous renonçons au chiffre après la virgule.

Signalons que certaines cartes, dont la limite de consommation était un peu sévère, avaient tendance à baisser parfois ponctuellement leur fréquence en stress-test et de façon marginale dans les jeux, afin de respecter cette limitation. Cette baisse de fréquence est cependant trop minime pour entrainer une chute significative de performance dans les jeux et devrait, dans la plupart des cas, rester inaperçue.

Nuisances sonores

Dans ce comparatif, nous avons compilé les mesures obtenues en jeu sur chaque carte sous forme de graphiques à barres. Cette présentation des résultats est cependant très incomplète, car la nature du bruit diffère d’une carte à l’autre. Pour se faire une idée concrète des nuisances sonores émises par une carte, il faut consulter l’analyse du spectre sonore disponible dans l’article qui lui est dédié.

Comme toutes les cartes partenaires de ce comparatif (sauf la carte de référence !) disposent d’un mode semi-passif qui stoppe les ventilateurs quand la carte est repos, nous n’avons pas inclus le graphique correspondant.

Températures

Nous montrons ici deux séries de graphiques. Dans la première, nous comparons les températures au niveau du GPU en stress-test et en jeu, avec un boitier fermé et ouvert. Dans la seconde, nous procédons de la même manière que précédemment, mais cette fois-ci pour les températures des VRM (au niveau des convertisseurs de tension).

Commençons par les températures GPU :

Les convertisseurs de tension sont au moins aussi importants que le GPU, puisqu’ils contribuent fortement au réchauffement de l’ensemble de la carte. L’analyse thermographique détaillée est disponible pour chaque carte dans l’article qui lui est dédié :

En résumé

Ces mesures montrent clairement pour chaque carte, quels aspects le constructeur a privilégiés et ceux sur lequel il a fait des économies. Ces mesures seules ne suffisent évidemment pas pour juger objectivement de la qualité d’une carte, mais avec les détails fournis dans les articles dédiés et le comparatif des performances, il est possible de se faire une idée assez précise.

AMD Radeon RX 480 Reference

Quand on s’appelle AMD, il est logique qu’on soit placé à l’avant dans un classement alphabétique. Nous commençons donc ici notre comparatif avec la carte de référence Radeon RX480, celle qui a lancé la puce Polaris.

C’est bien connu, les cartes de référence ont mauvaise réputation, mais nous allons voir que ce modèle n’a pas à rougir face à des cartes partenaires pas toujours au top.  

Avec sa solution DHE (Direct Heat Exhaust ou en bon français Évacuation Directe de la Chaleur), AMD tient en effet la dragée haute à certaines cartes overclockées dont les ventilateurs axiaux ont tendance à mouliner leur propre air chaud dans un boitier fermé.

Image 29 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 30 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Pour ce test, nous nous sommes procurés une nouvelle carte et recommencé nos mesures. Même si les résultats sont au final très semblables, il nous a paru plus juste de procéder ainsi pour deux raisons. D’une part, nous testons la carte avec notre nouveau protocole de test, ce qui pourrait légèrement influencer les résultats. D’autre part, nous vérifions ainsi qu’un exemplaire vendu dans le commerce possède bien les mêmes caractéristiques que le premier jet de cartes envoyées à la presse lors du lancement.

Présentation

La carte de référence pèse seulement 685 grammes, mesure 24,2 cm de long (de l’équerre PCI à l’extrémité de la carte), 10,5 cm de haut (de la fente PCI à l’extrémité de la coque) et 3,5 cm d’épaisseur. À première vue, la carte ressemble à une Radeon R9 Fury Nano ; une étude plus approfondie nous révèle cependant que certaines concessions ont été faites sur ce modèle.

La carte est recouverte d’un sarcophage en plastique noir d’un seul tenant, contrairement à ce que les quatre vis sur le dessus de la carte pourraient suggérer. On a simplement tenté ici d’imiter une carte plus premium grâce à un savant usage des différentes textures à la surface du plastique. Mais après tout, peu importe, puisque de toute façon personne n’a l’idée saugrenue d’acheter une carte de référence… ou pas ? Pesons ici le pour et le contre !

Image 31 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 32 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La face arrière de la carte révèle que le PCB n’est long que de 18 cm. La protubérance en plastique est percée de deux ouvertures d’aération à travers lesquelles on découvre les pales du ventilateur radial, une solution que nous avions déjà vue il y a quelques années… sur des cartes NVIDIA.

Au sommet de la carte, on observe le logo Radeon non éclairé et un simple connecteur PCIe à six broches. On verra que ce choix peut poser problème et qu’il aurait été préférable d’embarquer un connecteur à huit broches.

Image 33 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 34 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

L’extrémité de la carte est, comme il se doit sur une solution DHE, complètement fermée. L’équerre PCI est chichement pourvue puisque la sortie DVI-D traditionnelle cède la place à une rangée d’ouvertures de ventilation. On retrouve tout de même trois sorties DisplayPort 1.4 et une sortie HDMI 2.0.

Image 35 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 36 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Composants et alimentation électrique

Lorsque l’on découvre le PCB, on remarque tout de suite qu’AMD a encore placé les convertisseurs de tension du côté de l’équerre PCI. A nos yeux, c’est une décision discutable. Le GPU Polaris, qui ne porte aucune indication, est placé à nouveau en diagonale, comme sur les cartes AMD précédentes.

Image 37 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurPour la mémoire, AMD fait confiance à des modules Samsung. Les K4G80325FB-HC25 sont des modules d’une capacité respective de 8 Gbits (32×256 Mbits soit 1 Go) dont la tension varie en fonction de la fréquence entre 1,305 et 1,597 V pour une fréquence maximale de 2000 MHz. On a donc affaire aux mêmes modules que sur la GeForce GTX 1070 de Nvidia.

Image 38 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Observons plus en détail les composants du PCB. Le contrôleur PWM IR 3567B d’International Rectifier est aussi une vieille connaissance (que l’on retrouve depuis la Radeon R9 290). Ici, il est le chef d’orchestre de tous les étages d’alimentation. AMD choisit donc la continuité, contrairement à NVIDIA qui a préféré de miser sur un nouveau contrôleur non documenté. Un contrôleur bien connu, c’est aussi moins de travail, puisque les protocoles et les interfaces sont bien connus, ce qui facilite la programmation des logiciels de contrôle.

AMD a cette fois-ci opté pour un design à 6+1 étages, ce qui peut surprendre au vu du TDP annoncé de 150 W. Sur chacun des 6 étages d’alimentation du GPU, AMD a confié le travail non pas à un seul convertisseur de tension à double canal N comme chez NVIDIA, mais à un duo de MOSFET à simple canal N : un MDU1514 (30 V, 66.3 A, 6 mΩ) et un MDU1511 (30 V, 100 A, 2.4 mΩ) qui reçoivent les ordres d’un driver haute performance CHL8510.

Image 39 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 40 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La septième phase ravitaille en courant les modules mémoire et tire à nouveau son énergie, au contraire de ses ancêtres les cartes Fiji, de la sortie 3,3 V de la carte mère. Cela permet de simplifier grandement le design de la phase, d’autant plus que les modules mémoire consomment peu. AMD a aussi appris de ses erreurs sur les cartes Fiji, et a renoncé à placer les drivers sur la partie arrière du PCB, directement en dessous des MOSFET, ce qui ne manquait pas d’engendrer des points particulièrement chauds sur le PCB.

Consommation électrique et respect des normes

La consommation électrique de la carte dépasse toujours de peu le TDP annoncé de 150 W et ce, même depuis la mise à jour des pilotes et l’apparition du mode compatibilité. Mais l’écart est raisonnable.

En jeu, la carte consomme un peu plus de 157 W, tandis que lors du stress-test, on monte à plus de 158 W. On arrive à la limite de la carte, et il sera difficile d’augmenter encore cette valeur, même si on relève de courts pics qui, même s’ils n’entrent pas en compte dans notre mesure finale, indiquent qu’il faudra un bloc d’alimentation solide pour satisfaire l’appétit de la carte.

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Les deux graphiques ci-dessous montrent l’évolution de la consommation pendant 2 minutes en jeu et lors du stress-test. Nous nous basons sur ces mesures pour établir la consommation moyenne.

Image 42 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 43 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Passons maintenant à la mesure de l’intensité du courant, qui, nous allons le voir, est très limite. Observons tout d’abord les graphiques montrant l’évolution de la tension au niveau des différentes sources d’alimentation :

Image 44 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 45 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La carte danse sur le fil du rasoir. Lors du lancement de la Radeon RX480, nous avions découvert lors de notre test que la carte dépassait la norme autorisée au niveau de l’alimentation 12 V de la carte mère, ce qui avait fait grand bruit. AMD avait dû alors ajuster le tir via une mise à jour des pilotes. Grâce à l’option de compatibilité désormais disponible dans le logiciel de contrôle de la Radeon, la carte rentre maintenant pile-poil dans les clous.

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Nous recommandons donc fortement d’activer le mode de compatibilité dans les options AMD pour éviter tout problème sur les cartes mères un peu anciennes. Les heureux possesseurs de cartes mère récentes qui supportent mieux une sollicitation accrue de la fente PCIe peuvent quant à eux ignorer cette mise en garde.

Système de refroidissement et températures

Le couvercle de la carte se laisse facilement ôter une fois que l’on a dévissé les six vis sur le côté. On découvre alors un bloc d’aluminium à lamelles fondues dans la masse, un large cadre qui assure la stabilité du PCB et refroidit certains composants, et enfin un ventilateur radial que l’on retrouve depuis plusieurs générations (mais dont la vitesse maximale de rotation a cette fois été revue à la baisse pour tout de même 5000 tours/minutes). Certaines parties du PCB sont directement visibles et seront donc directement refroidies. Ventilateur radial, flux d’air en direction de l’équerre PCI et boitier fermé : voici les trois éléments qui font de ce système un modèle DHE (Direct Heat Exhaust), c’est à dire d’expulsion directe de la chaleur hors du boitier.

Image 47 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 48 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le bloc de refroidissement est un bloc d’aluminium à lamelles de facture très simple, au milieu duquel on a placé un cœur en cuivre, afin de mieux transporter la chaleur dégagée par le GPU. On a collé une bande au-dessus de ce bloc pour être sûr que le flux d’air passe entre les lamelles et pas au-dessus.

Le cadre de stabilisation refroidit quant à lui les modules mémoire et les MOSFET convertisseurs de tension. À ce niveau, on retrouve une ébauche de lamelles qui augmentent quelque peu la surface de dissipation.

Image 49 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 50 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Ce système de refroidissement n’est pas mauvais puisqu’on relève en jeu une fréquence relativement stable aux alentours de 1225 MHz. Les petits coups de mou sont à mettre sur le compte du système de limite de consommation qui freine l’appétit de la carte assez régulièrement.

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Observons maintenant les températures directement sur le PCB. On remarque que les températures boitier fermé ou ouvert sont presque identiques, ce qui est logique pour une carte DHE. Le GPU est un tout petit peu plus chaud boitier fermé, ce qui est dû à la température légèrement supérieure à l’intérieur du boitier.

Image 53 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 54 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

En stress-test, on mesure des valeurs semblables. Ici aussi, les valeurs boitier fermé ou ouvert sont semblables et la légère surconsommation de la carte entraine des températures un poil plus élevées.

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Le refroidissement est donc convaincant même en boitier fermé. La seule réserve est la température de 83°C du module mémoire le plus chaud, qui s’approche de la température maximale recommandée par Samsung.

Ventilateurs et nuisances sonores

Si les températures relevées sont acceptables, qu’en est-il des nuisances sonores ? Observons tout d’abord la courbe d’évolution de la vitesse de rotation des ventilateurs en fonction de l’évolution des températures :

Image 57 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 58 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Jetons maintenant un coup d’œil aux nuisances sonores en jeu, une fois que la carte a atteint sa température de croisière. On mesure 41,9 dB, presque la même valeur que lors de notre premier test, en raison notamment d’une vitesse de rotation du ventilateur identique.

Image 59 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Au repos, on relève seulement 31,1 dB, un résultat légèrement meilleur que lors de notre premier test. La carte est donc à peine plus bruyante que le bruit ambiant dans un salon. Par contre, le bruit n’est vraiment pas agréable puisqu’on a l’impression que la carte grince un peu.

Conclusion

Image 6 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

AMD Radeon RX 480 Ref.

On aime
  • Légère et compacte
  • Évacue la chaleur directement hors du boitier
  • Pas trop bruyante, même en jeu
  • Relativement économe en énergie
  • Performances en jeu satisfaisantes
On n’aime pas
  • Par défaut, dépasse la norme PCI SIG

Asus RX 480 Strix

Image 61 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurLa RX480 d’Asus n’est pas seulement un vaisseau amiral à triple ventilateurs, c’est aussi un excellent compromis entre raison et performance. Nous la plaçons au début de ce comparatif car elle est la seule déclinaison de la RX480 qui a bon sur toute la ligne et permet à la puce Polaris d’exprimer son plein potentiel.

Avec une fréquence de base de « seulement » 1310 MHz et une limite de consommation modérément relevée, la carte ne se lance pas dans la course au MHz, qui, soit dit en passant, ne se traduit au maximum que par une ou deux images par secondes de plus dans les jeux. Elle se concentre plutôt là où elle réussit le mieux, et en particulier sur son système de refroidissement DirectCU, une référence en la matière.

Image 62 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 63 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Présentation

La carte est un véritable poids-lourd : elle pèse 1041 grammes, mesure 30 cm de long (de l’équerre PCI à l’extrémité de la coque), 12,6 cm de haut (de la fente PCIe au sommet de la coque) et 3,5 cm de profondeur. La carte est donc seulement une dual-slot, mais sa longueur pourrait poser problème dans des boitiers compacts.

La plaque arrière déborde de 5 mm, une donnée à prendre en compte dans une configuration ITX ou bien lorsque l’on possède un radiateur CPU imposant. Asus reprend le look Strix habituel et en particulier son logo rétroéclairé sur la plaque arrière qui fera de la carte la pièce maitresse dans un boitier à fenêtre.

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La coque en plastique n’est pas déplaisante à l’œil, une fois en main, elle ne donne cependant pas l’impression d’un produit particulièrement premium. Le plastique, c’est pas forcément fantastique. La coque est stabile et recouvre l’ensemble du système de refroidissement. Les trois ventilateurs de 8,5 cm sont de petites merveilles capables de brasser beaucoup d’air à faible vitesse. Comme le système de refroidissement est plutôt fin, pas besoin de pression statique.

Les ailettes du radiateur sont orientées à la verticale, comme sur les autres modèles équipés du système de refroidissement DirectCU-III. C’est la solution la plus évidente dans un système à trois ventilateurs.

Sur le sommet de la carte, on retrouve seulement le connecteur d’alimentation PCIe à huit broches. Même discrétion pour le dessous de la carte. Il faut donc forcément ôter le ventirad pour étudier plus en détail sa fabrication.

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L’extrémité de la carte est équipée de deux connecteurs PWM sur lesquels on peut brancher, par exemple, les ventilateurs du boitier, afin de ne les solliciter que lorsque la carte en a vraiment besoin. C’est assurément une bonne idée, malheureusement, la plupart du temps, les ventilateurs fournis avec les boitiers n’ont que 3 broches et sont donc incompatibles avec le PWM. Autre reproche : Asus ne communique aucune valeur de charge maximale sur ces connecteurs.

L’équerre PCI est bien pourvue en sorties : une DVI-D, deux DisplayPort 1.4 et deux HDMI 2.0. L’équerre est percée de trous d’aération en pratique inutiles puisque les ailettes du radiateur sont orientées à la verticale.

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Composants et alimentation électrique

Image 70 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurPour observer les composants sur le PCB, il faut ôter la plaque arrière, le bloc de refroidissement et le cadre de stabilisation.

Asus place l’ensemble des convertisseurs de tension GPU et mémoire sur la droite de la carte, tandis que s’étend grand espace vide sur le côté gauche de la carte.

Comme sur le design de référence, on retrouve 8 modules de 1 Go de DDR5 Samsung K4G80325FB HC25. Ces puces grand public sont spécifiées pour une température maximale de 85°C et atteignent une fréquence de 2000 MHz.

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Le GPU est alimenté par six étages d’alimentation régis par un contrôleur PWM ASP1300 d’International Rectifier. La particularité de cette puce programmable à souhait, c’est qu’on peut la paramétrer via le SMBus afin de modifier des paramètres très intéressants en overclocking. On peut ainsi augmenter le VID jusqu’à 2,3 V, configurer la tension maximale, choisir entre VID Override ou Track, calibrer sa Load Line (Digital Load Line Adjust) ou encore configurer les seuils d’activation des systèmes de protection de sur, et sous, tension OVP/OTP.

Image 73 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 74 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La puce IR 3555 d’International Rectifier est le parfait pendant du contrôleur PWM. Cette puce embarque les gate drivers, les MOSFET de haut et pas étage, sans oublier une diode Schottky. Grâce à l’algorithme “Adaptive Transient Algorithm” très efficace du controller PWM, il n’est pas nécessaire d’employer de gros condensateurs pour lisser le courant, ce qui permet aussi de limiter dans les bobines d’arrêt la formation de vibrations désagréables à l’oreille. Toutefois, pas de magie, on ne peut pas les supprimer complètement !

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Les bobines maison possèdent une fonction Super-Alloy-Power (SAP), censée garantir un approvisionnement en courant particulièrement stable. Ces promesses de composants de premier choix se traduisent en langage marketing par SAPII chez Asus ou Military Class chez MSI. Ces composants, bobines, condensateurs et autres, sont censés être particulièrement résistants et durables. Une promesse que l’on ne peut malheureusement pas vérifier. En tout cas, ça sonne bien : « bobines de classe militaire ».

Pour la mémoire, on reste sur du classique, avec un étage pour les modules mémoire et un second encore plus simple pour les composants périphériques et les contrôleurs.
Chacune des deux phases est dirigée par un contrôleur PWM uP1540, qui dirige pour le haut étage un MOSFET à canal N de qualité moyenne, le M3054, et en bas étage un couple de M3056 travaillant en parallèle.

Consommation et respect des normes

La consommation électrique de notre modèle n’est pas beaucoup plus importante que celle de la carte de référence. Au repos, elle consomme pas moins de 20 watts, une valeur que l’on ne devrait plus voir de nos jours et qu’on peut mettre sur le compte des nombreux convertisseurs de tension et de la fréquence au repos qui s’élève à 300 MHz. Il faudra qu’AMD résolve ce problème sur les prochaines générations.

En jeu, la carte consomme 175 W et ne dépasse que de peu la carte de référence, tandis qu’en stress-test, la carte consomme seulement 173 W, ce qui est à mettre sur le compte de la limite de consommation fixée à 180 W. À ce niveau, n’y a plus vraiment de marge de manœuvre, même si on relève de courts pics de consommation qui, s’ils n’entrent pas en compte dans notre mesure finale, indiquent qu’il faudra un bloc d’alimentation solide pour satisfaire l’appétit de la carte.

Image 78 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Les deux graphiques ci-dessous montrent l’évolution de la consommation pendant 2 minutes en jeu et lors du stress-test. Nous nous basons sur ces mesures pour établir la consommation moyenne.

Image 79 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 80 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Passons maintenant à la mesure de l’intensité du courant, laquelle est bien mieux maitrisée que sur d’autres cartes de ce comparatif. Observons tout d’abord les graphiques montrant l’évolution de la tension au niveau des différentes sources d’alimentation :

Image 81 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 82 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La carte ne tire que 3,8 A sur les 5,5 A maximum préconisés sur le connecteur 12 V de la carte mère. On pourra donc la placer sans soucis sur des cartes mères anciennes. En fait, seule la mémoire tire son courant de la carte mère, les six autres phases sont ravitaillées par le connecteur à huit broches.

Image 83 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Système de refroidissement et températures

Le système de refroidissement repose sur une construction classique superposant plaque arrière, PCB et ventirad. Pour tenir le tout, on trouve un cadre de stabilisation qui refroidit uniquement la mémoire. La plaque arrière ne participe pas à la dissipation de la chaleur. Sur sa face arrière, on devine, caché sous une couche de plastique blanc, son éclairage LED qui illumine le logo.

Image 84 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La mémoire n’est pas refroidie par le radiateur, mais par le petit cadre de stabilisation placé sous le ventirad. Les modules ne sont que partiellement recouverts, ce qui permet à l’air de refroidir directement les composants. Nous verrons plus tard si cette solution tient la route.

Image 85 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le radiateur est divisé en deux parties. Le radiateur le plus large est placé au-dessus du bloc d’aluminium qui fait tenir ensemble les quatre caloducs de 8 mm de diamètre et celui de 6 mm. Ces caloducs nickelés sont en contact direct avec le GPU, une solution pas toujours bien maitrisée. On apprécie que le radiateur refroidisse directement les convertisseurs de tension, même si Asus aurait pu aller encore plus loin et intégrer aussi les bobines.

Image 86 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le refroidissement est cependant excellent, ce qui, en raison de la surface de dissipation disponible sur cette carte XXL, n’étonne qu’à moitié. On relève 65°C au maximum boitier fermé et 64°C boitier ouvert, que ce soit en jeu ou en stress-test. Le GPU reste donc bien au frais et si sa fréquence diminue légèrement, c’est uniquement en raison de la limite de consommation fixée.

La fréquence moyenne s’élève à 1280 MHz, une performance solide. Quand on voit que 50 MHz supplémentaires sur les autres cartes se soldent par une surconsommation de près de 50 W, on ne peut que féliciter Asus d’avoir pris une telle décision.

Image 87 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 88 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Observons maintenant la température des composants directement sur la platine. Le refroidissement de la mémoire via un petit cadre à moitié recouvrant nous avait causé de l’inquiétude. On relève près de 80°C sur le module mémoire le plus chaud boitier ouvert et presque 83°C boitier fermé. On rentre donc tout juste dans les spécifications, mais un cadre un peu plus large n’aurait pas fait de mal. La température au niveau des convertisseurs de tension est, elle, parfaitement maitrisée.

Image 89 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 90 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

En stress-test boitier fermé, on atteint 84°C au niveau du module mémoire le plus chaud. On dépasse de peu la température maximale recommandée, mais cela ne devrait tout de même pas endommager les composants, d’autant plus qu’un tel cas de figure simule la pire des situations pour une carte, une activité peu vraisemblable en pratique.

Image 91 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 92 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le système de dissipation DirectCu III fait donc la démonstration qu’il est possible d’obtenir des températures relativement similaires, que le boitier soit ouvert ou fermé. Nous verrons que ce n’est malheureusement pas toujours le cas sur les autres cartes de ce comparatif.

Ventilateurs et nuisances sonores

Mais comment se fait-il que l’on obtienne presque les mêmes températures boitier ouvert ou fermé ? Observons la courbe d’évolution de la vitesse de rotation des ventilateurs. Pas de surprise : les ventilateurs tournent boitier fermé 500 à 600 tpm plus rapidement. Ça semble beaucoup, mais pas de panique, les ventilateurs sont maitres de la situation.

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En jeu, boitier fermé, on relève 37,8 dB, une valeur qu’il sera bien difficile de battre. La carte est encore plus silencieuse boitier ouvert. De plus, le bruit engendré est agréable à l’oreille : pas de basses fréquences causées par des roulements à bille de mauvaise qualité, et impossible d’entendre les crissements des bobines, certes mesurables sur le spectre sonore, mais qui viennent se fondre dans la masse.

Image 95 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Conclusion

Image 2 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Asus RX 480 Strix

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On aime
  • Silencieuse, même en jeu
  • Relativement économe en énergie malgré un OC d’usine
  • Bonnes performances dans les jeux
  • Profil équilibré
On n’aime pas
  • Longue !
  • Refroidissement de la mémoire moyen

HIS RX 480 IceQ X² Roaring Turbo

Image 97 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurAvec la Roaring Turbo, dont le nom ne cache pas les ambitions, HIS met le pied au plancher avec une fréquence nettement revue à la hausse et des ventilateurs qui auront fort à faire pour éviter la surchauffe. On peut donc se demander si les rugissements annoncés se réfèrent aux performances, ou bien aux nuisances sonores engendrées par la carte. En tout cas, ce serait une première si un fabriquant plaçait une mise en garde dans le nom même de son produit ! Plus sérieusement, nous sommes curieux de voir dans quelle mesure la fréquence réglée à 1338 MHz par HIS peut tenir la distance, en particulier lors de nos tests les plus exigeants.

Depuis sa dernière restructuration, HIS est désormais une marque sous le giron de Pine, à qui appartient aussi la marque XFX. Qu’on ne s’étonne donc pas si, dans ce test, nous la comparons souvent avec sa parente la carte XFX : loin d’en être une copie, elle assume des choix différents, même si les ressources et le lieu de fabrication sont communs.

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Présentation

Avec 906 grammes sur la balance, la carte se place parmi les poids moyens. Elle mesure 28,9 cm de long (de l’équerre PCI à la pointe de la coque de refroidissement) pour 13,5 cm de haut (de la fente PCI au sommet de la coque) et 3,5 cm d’épaisseur, typique pour une carte double-slot. La plaque arrière déborde de 5 mm, une donnée à prendre en compte dans une configuration ITX ou bien lorsque l’on possède un radiateur CPU imposant.

Image 100 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 101 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La carte a un look atypique qui ne laissera personne indifférent. La coque du système de refroidissement est en métal léger et fait bonne impression lorsque l’on prend la carte en main. On se demande par contre pourquoi celle-ci dépasse de deux centimètres à l’extrémité de la carte. Sans cet embonpoint, elle pourrait se loger dans un plus grand nombre de boitiers. Le motif doré s’inspire du nom de la carte et représente un lion rugissant. Bon ou mauvais signe ? Nous allons voir.  

A la différence des cartes HIS précédentes, les lamelles du radiateur sont malheureusement placées à la verticale, ce qui implique un surcroit de chaleur pour la carte mère et exclut toute dissipation via l’extrémité de la carte. Sur le dessus de la carte, on retrouve le logo HIS ainsi qu’un connecteur d’alimentation PCIe à 8 broches.

Image 102 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 103 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

A l’extrémité de la carte pointent trois des quatre caloducs de 6 mm d’épaisseur. L’équerre PCI comporte les sorties standards, à savoir DVI-D, trois DisplayPort 1.4 et une HDMI 2.0. On retrouve aussi une grille pour l’évacuation de l’air reprenant le logo HIS. Les petites ouvertures entre les ports n’ont qu’un effet décoratif.

Image 104 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 105 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Composants et alimentation électrique

Enlevons la plaque arrière et le refroidisseur pour observer la répartition des composants. HIS s’inspire du modèle de référence puisqu’il a laissé le GPU sur la partie gauche de la carte. Mais comme la carte est nettement plus longue, la partie droite du PCB est clairement sous exploitée, puisque les seuls composants notoires que l’on retrouve sont les blocs de convertisseurs de tension. On aurait pu facilement réaliser une carte plus compacte.

Comme sur le design de référence, on retrouve 8 modules de 1 Go de DDR5 Samsung K4G80325FB HC25. Ces puces orientées grand public sont spécifiées pour une température maximale de 85°C et ont une fréquence de 2000 MHz.

Image 106 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 107 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le GPU est ravitaillé en courant par 6 étages d’alimentation régis par un controller PWM IR 3567 de International Rectifier. Sur chaque étage, la tension est gérée par un driver CHL 8510 qui commande les MOSFET.

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La transformation du courant est confiée à un transistor IRD 6811 pour le haut étage et un IRF 6894 en bas-étage. Ces MOSFET ont une coque en métal, ce qui permet une meilleure dissipation de la chaleur, mais peut aussi entrainer des courts-circuits.

Les bobines de type ferrite encapsulée ont une coque plutôt fine. Elles sont de qualité moyenne et engendrent des vibrations perceptibles à l’oreille.

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Pour la mémoire, on reste sur du classique avec un étage pour les modules mémoire et un second pour les composants périphériques et les contrôleurs. Chaque étage est régulé par une puce APW 8722 contrôlant un MOSFET SM4377 pour le haut étage et deux SM4373 en bas étage, tous les trois fabriqués par Sinopower.

Image 112 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 113 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Consommation et sortie de route

La consommation de cette carte overclockée se situe bien au-dessus de la carte de référence. Au repos, la carte consomme pas moins de 20 watts, une valeur que l’on ne devrait plus voir de nos jours et qu’on peut mettre sur le compte des nombreux convertisseurs de tension et de la fréquence au repos relativement élevée de 300 MHz.

En jeu, la carte atteint presque 200 W et dépasse ainsi de plus de 30 W la carte de référence, tandis qu’en stress-test, la consommation s’envole à 215 W. Autant dire qu’il n’y a plus vraiment de marge de manœuvre, même si on relève de courts pics qui, s’ils n’entrent pas en compte dans notre mesure finale, indiquent qu’il faudra un bloc d’alimentation solide pour satisfaire l’appétit de la carte.

Image 114 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Les deux graphiques ci-dessous montrent l’évolution de la consommation pendant 2 minutes en jeu et lors du stress-test. Nous nous basons sur ces mesures pour établir la consommation moyenne.

Image 115 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 116 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Passons maintenant à la mesure de l’intensité du courant, qui, nous allons le voir, est très problématique. Observons tout d’abord les graphiques montrant l’évolution de la tension au niveau des différentes sources d’alimentation :

Image 117 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 118 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Passons maintenant au graphique de l’évolution de l’intensité du courant. Vision d’horreur. Lors du lancement de la Radeon RX 480, nous avions pointé du doigt dans notre article le fait que la carte dépassait la norme autorisée au niveau de l’alimentation 12 V de la carte mère. AMD avait dû alors ajuster le tir via une mise à jour des pilotes. Avec sa Roaring Turbo, HIC nous montre cependant qu’une sortie de route encore plus spectaculaire est possible !

Image 119 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Avec plus de 7 A au niveau de l’alimentation 12 V de la carte mère, la carte dépasse de plus de 30% la norme PCI SIG qui stipule que l’intensité du courant ne doit pas excéder 5,5 A ! Les cartes mères les plus haut de gamme devraient tenir, mais nous ne pouvons rien garantir, surtout pour les cartes mères moins chères, ou plus anciennes.

Système de refroidissement et températures

Le système de refroidissement et simple et sans surprise. HIS utilise une plaque arrière isolée via un film. Elle garantit donc la stabilité de la carte et lui donne un aspect plus premium, mais ne participe pas à la dissipation.

Image 120 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La mémoire n’est pas refroidie par le bloc de refroidissement principal, mais par une petite plaque individuelle placée sous le radiateur. On verra dans quelle mesure cette solution permet un refroidissement adéquat de la mémoire.

Image 121 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le bloc de refroidissement est composé d’un bloc en cuivre au niveau du GPU dans lequel quatre caloducs à base de métaux composites non nickelés d’une épaisseur de 6 mm viennent se fondre. Le bloc en cuivre est relié au radiateur avant via une plaque en aluminium. Un des quatre caloducs est recourbé à 180° et transmet également la chaleur vers le radiateur avant. Les trois autres caloducs transportent quant à eux la chaleur vers de radiateur à l’extrémité de la carte.

Image 122 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La capacité de refroidissement de ce système est plutôt bonne puisqu’en jeu, une fréquence maximale de 1338 MHz peut être tenue de manière relativement constante avec, très sporadiquement, une petite baisse de régime. Ces petits écarts ne sont en fait pas dus à une surchauffe, mais à l’activation du système de régulation de la consommation qui limite l’appétit de la carte à une valeur donnée maximale.

Image 123 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 124 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Si l’on se penche maintenant sur la température des composants lors d’une session de jeu intense, on relève au niveau des convertisseurs de tension une température maximale de 67°C dans un boitier ouvert ou presque 70°C dans un boitier fermé. Étonnamment, la température au niveau du CPU est légèrement plus élevée : on relève 70°C boitier ouvert et 73°C boitier fermé. Le module mémoire le plus chaud se place entre ces deux valeurs. Tous les composants sont donc uniformément et adéquatement refroidis.

Image 125 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 126 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

En stress-test, la température des convertisseurs de tension monte à 72°C/74°C. La température relevée au niveau du GPU s’élève à 73°C boitier ouvert et 76°C boitier fermé, c’est à dire seulement 3°C de moins que la diode GPU. Les ventilateurs tournent alors à plein régime.

Image 127 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 128 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le refroidissement passe donc sans problème l’épreuve du stress-test boitier fermé.

Ventilateurs et nuisances sonores

Ces températures raisonnables se font-elles au prix d’un rugissement des ventilateurs ? C’est ce que nous allons voir. Les deux ventilateurs de 92 mm de diamètre possèdent des pales dont la géométrie privilégie la pression statique afin de pousser l’air entre les fins interstices des lamelles du radiateur. Le débit d’air est par contre assez modeste et les ventilateurs doivent compenser ce handicap par une rotation plus rapide.

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Les ventilateurs tournent donc à environ 3000 tpm boitier fermé et 2500 tpm boitier ouvert, des valeurs qui en feront tiquer plus d’un. Sans surprise, ces valeurs élevées se traduisent par des nuisances sonores importantes. En jeu on relève presque 41 dB, ce qui n’est pas énorme, mais nettement perceptible. Relativisons en rappelant que la carte produit tout de même 200 W qu’il faut bien évacuer d’une façon ou d’une autre.

Image 131 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La nature des nuisances sonores n’est pas trop agaçante, comme on peut le voir sur le graphique représentant le spectre sonore. On remarque un pic vers les 350 Hz à mettre sur le compte des roulements à bille, et bien sûr le souffle des ventilateurs entre 2,5 et 4,5 KHz. Dans les ultra-aigus, vers 16 KHz, on remarque aussi le crissement des bobines, mais la plupart des oreilles adultes ne devrait pas ou très peu le percevoir.

Conclusion

Image 132 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

HIS RX 480 IceQ X² Roaring Turbo

On aime
  • Nuisances sonores contenues
  • Refroidissement efficace
  • Bonnes performances en jeu
  • Look original
On n’aime pas
  • Gros dépassement de la norme PCI SIG
  • À éviter sur les cartes mères anciennes

MSI RX 480 Gaming X 8G

Image 133 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Sur la RX480 Gaming X 8G, MSI reprend son système de refroidissement bien rodé et présente une carte fidèle aux principes de la marque. La fréquence de base est relevée à 1303MHz, ce qui constitue un bon saut par rapport à la fréquence de base, sans être non plus exceptionnel. Dans la même veine, la limite de consommation est largement revue à la hausse, la gestion des ventilateurs est très conservative et la limite de température relativement basse. Un pur produit MSI.

MSI semble pourtant ne pas faire grand cas de ce modèle, à en juger par le nombre très limité de cartes de test mises à la disposition des médias, sans compter qu’il est aussi difficile de se procurer un exemplaire dans le commerce. C’est dommage car la carte est vraiment convaincante et aurait mérité un peu plus d’attention de la part du service marketing MSI.

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Présentation

La carte manque de peu la barre symbolique du kilo, puisqu’elle ne pèse « que » 974 grammes. Elle n’est donc pas la plus lourde de ce comparatif. Longue de 27,5 cm pour 13,5 cm de haut, ce modèle mesure 3,5 cm de profondeur, ce qui en fait une carte dual slot.

La plaque arrière déborde de 5 mm, une donnée à prendre en compte dans une configuration ITX, ou bien lorsque l’on possède un radiateur CPU imposant. Esthétiquement parlant, la carte reprend exactement le design MSI avec ses lignes acérées rouges et noires. Air de famille assuré.  

Image 136 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 137 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le couvercle en plastique ne fait pas trop cheap quand on prend la carte en main. À l’œil, elle n’est pas vilaine et le rouge écarlate attire l’œil. On retrouve les mêmes ventilateurs que sur les autres cartes MSI. Ceux-ci possèdent un rotor à double roulement à billes et mesurent 9,5 cm de diamètre, ce qui explique en partie la largeur de la carte.

Les lamelles du radiateur sont orientées à l’horizontale ; cela évite la surchauffe de la carte mère et permet l’évacuation d’une partie de la chaleur via les ouvertures de l’équerre PCI. Le dessus de la carte arbore le logo MSI rétroéclairé et possède en outre connecteur d’alimentation PCIe à 8 broches.

Image 138 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 139 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

L’extrémité de la carte laisse apparaitre les ailettes radiateur, tandis qu’un coup d’œil au-dessus et au-dessous de la carte nous révèle les deux caloducs de 6 mm de diamètre, dont la courbure rappelle vaguement des branchies. Sur le dessus de la carte, un troisième caloduc de 8 mm d’épaisseur complète le dispositif de dissipation. L’équerre PCI comporte les sorties standard à savoir une sortie DVI-D, trois DisplayPort 1.4 et une HDMI 2.0. Des ouvertures permettent l’évacuation d’une partie de la chaleur hors du boitier.

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Composants et alimentation électrique

Image 142 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurÔtons la plaque arrière, la plaque de stabilisation et le radiateur, pour observer la répartition des composants sur le PCB. MSI a placé les convertisseurs de tension GPU à l’extrémité droite de la carte, tandis que les deux phases ravitaillant la mémoire et les composants périphériques sont placées à gauche. La carte est donc le parfait opposé de la carte précédente HIS. Comme sur les cartes concurrentes, on retrouve 8 modules Samsung de 1 Go de DDR5 qui portent le petit nom de K4G80325FB HC25. Ces puces orientées grand public sont spécifiées pour une température maximale de 85°C et atteignent une fréquence de 2000 MHz.

Image 143 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 144 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le GPU est alimenté par 6 étages régis par un contrôleur PWM IR 3567 d’International Rectifier. Sur chaque étage, un driver CHL 8510 commande une puce MOSFET tout-en-un.

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Cette puce intègre donc deux MOSFET 3816 à canal N de haut et bas étage ainsi qu’une diode Schottky. Cela permet d’économiser de la place, mais peut aussi provoquer un point chaud si le système de refroidissement n’est pas optimal.

Les bobines à noyau de ferrite encapsulé sont de facture classique, recouvertes d’un mince manteau portant le label SFC pour « Super Ferrite Chokes ». Elles restent de meilleure qualité que celles employées sur le design de référence d’AMD.

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Pour l’alimentation de la mémoire, on reste sur du classique, avec, sur la gauche du PCB, un étage pour les modules mémoire et un second pour les composants périphériques et les contrôleurs. Le contrôleur est une puce GS7225 de GStek de type ACOT synchronous step-down qui commande un MOSFET 3816 à double canal N tout-en-un, comme sur les étages du GPU.

Image 149 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 150 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Consommation et respect des normes

La consommation de cette carte overclockée se situe bien au-dessus de celle de la carte de référence. Au repos, la carte consomme près de 18 W, une valeur que l’on ne devrait plus voir de nos jours et qu’on peut mettre sur le compte des nombreux convertisseurs de tension et de la fréquence au repos relativement élevée de 300 MHz.

En jeu, la carte atteint 191 W et dépasse allégrement la carte de référence, tandis qu’en stress-test, la consommation s’envole à 224 W, ce qui confirme que la limite de consommation a été fortement relevée. Autant dire que la marge de manœuvre pour augmenter encore les performances sera mince, même si on relève de courts pics qui, s’ils n’entrent pas en compte dans notre mesure finale, indiquent qu’il faudra un bloc d’alimentation solide pour satisfaire l’appétit de la carte.

Image 151 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Les deux graphiques ci-dessous montrent l’évolution de la consommation pendant 2 minutes en jeu et lors du stress-test. Nous nous basons sur ces mesures pour établir la consommation moyenne.

Image 152 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 153 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Passons maintenant à l’évaluation de l’intensité du courant. Ici, contrairement à d’autres cartes de ce comparatif, pas de quoi s’inquiéter, comme on peut le voir sur les graphiques ci-dessous qui montrent l’évolution de l’intensité du courant aux différentes sources d’alimentation :

Image 154 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 155 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La carte ne tire que 3,9 A sur les 5,5 A maximum préconisés en 12 V sur le port PCI de la carte mère. On pourra donc la placer sans soucis sur des cartes mères un peu anciennes. Les aigris rétorqueront que d’un autre côté, la carte dépasse de 22 W la limite de 150 W préconisée au niveau du câble d’alimentation PCIe. C’est vrai, mais c’est loin d’être inquiétant puisque nos tests ont démontré qu’il était possible de tirer sur ce connecteur près de 400 W en courant continu ou 300 W en alternatif sans rencontrer de problème de surchauffe.

Image 156 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La prudence étant tout de même de mise, il faudra relier la carte à un câble à 8 broches de type AWG18. Les solutions de bricolage avec adaptateur 6 vers 8 broches ou encore l’utilisation d’un connecteur Molex sont à éviter pour des raisons de sécurité élémentaires. Cela pourrait fonctionner… mais à quel prix ?

Système de refroidissement et températures

Le système de refroidissement ressemble à un sandwich à moitié ouvert. MSI a en effet recours à une plaque arrière qui garantit la stabilité du PCB et donne à la carte une apparence plus premium, mais ne participe pas à la dissipation, puisqu’un film plastique sur la face arrière l’isole thermiquement. Cette plaque est complétée à l’avant par une autre plaque en façade, qui elle sert à la fois au refroidissement et à la rigidité de la carte.

Image 157 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 158 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La mémoire est refroidie par cette plaque, et non via le radiateur. Nous verrons plus tard si c’est une bonne solution. La plaque laisse les bobines et les condensateurs à l’air libre, ce qui permet un refroidissement direct des composants via le flux d’air.

Image 159 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le bloc de refroidissement consiste en un bloc en cuivre nickelé au niveau du GPU, dans lequel un caloduc de 8 mm et deux caloducs traversants de 6mm viennent se loger. Les caloducs sont en métaux composites et également nickelés.

Image 160 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le refroidissement est bon, en jeu, la fréquence maximale de 1303 MHz est maintenue de manière très constante et ne baisse que pendant de très courts instants. Les températures en stress-test sont moins bonnes, en raison surtout de la limite de consommation bien trop élevée.

Image 161 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 162 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Observons maintenant les températures directement sur la platine. On relève un point chaud à 80°C en jeu, boitier ouvert ou fermé, ce qui est un très bon résultat. Curieusement, la température GPU est inférieure lorsque le boitier est fermé. Nous allons voir ce que cela signifie dans un instant.

Image 163 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 164 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Pendant le stress-test, on relève 80°C boitier ouvert et presque 85°C boitier fermé. La température du GPU est très bonne boitier ouvert (73°C) et acceptable boitier fermé (presque 80°C), même s’il faut mentionner que le module mémoire le plus chaud dépasse alors les 80°C.

Image 165 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 166 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le système de refroidissement se montre donc maitre de la situation, sauf dans le pire cas de figure, en stress-test boitier fermé.

Ventilateurs et nuisances sonores

Mais comment se fait-il que la carte obtienne en jeu la même température, que le boitier soit ouvert ou fermé ? Pour répondre à cette énigme, observons le graphique de l’évolution de la vitesse de rotation des ventilateurs en fonction de la température. On remarque que la courbe devient très agressive lorsque la température dépasse 72°C : les ventilateurs essayent à tout prix de faire revenir la température à ce niveau, ce qui se traduit par des nuisances sonores d’un niveau inhabituel pour une carte MSI.

Image 167 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 168 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Dans un boîtier fermé, avec presque 2000 tpm, la carte se montre 1 dB plus bruyante que la HIS RX480 IceQ X² Roaring Turbo, même si la nature du bruit est moins envahissante. Mais on est loin du silence habituel ! On se demande pourquoi MSI n’a pas relevé la température cible à 80°C au lieu de laisser turbiner les ventilateurs à la première sollicitation.

Image 169 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurAutre point noir : le spectre acoustique révèle un pic entre 8 et 10KHz, à mettre sur le compte de la vibration des bobines et des convertisseurs de tension. Ces petits crissements, ou coil-whine pour les intimes, sont nettement perceptibles à l’oreille.

Conclusion

Image 3 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

MSI RX 480 Gaming X 8G

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  • Excellent refroidissement
  • Relativement silencieuse, si raisonnablement sollicitée
  • Bonne performance en jeu
  • Profil très équilibré
On n’aime pas
  • Requiert un boitier bien ventilé
  • Nécessité d’adapter la courbe des ventilateurs
  • Limite de consommation beaucoup trop haute
  • Bruit des bobines

Sapphire RX 480 Nitro+

Image 171 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurLa Sapphire RX480 Nitro+ a été l’un des premiers modèles disponibles, bien qu’en quantité réduite, juste après le lancement officiel de la RX480. Selon nos informations, c’était même un peu trop tôt : les premiers modèles posaient quelques problèmes de consommation, et il a fallu attendre une seconde vague pour la voir vraiment disponible.

Par rapport au modèle Nitro lancé un peu plus tard, la carte se différencie essentiellement de par son éclairage multicolore et un mode Silent-BIOS. La fiche technique de la carte est des plus alléchantes, car, sur le papier, elle atteindrait une fréquence maximale de 1342 MHz laissant ainsi la concurrence sur le carreau. Ce qu’il reste de ces belles promesses en pleine charge, c’est ce que nous allons voir dans ce test.

Image 172 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 173 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Pour les jours de canicule ou lorsque l’on souhaite un peu se reposer les oreilles, un Silent-BIOS réduit la fréquence GPU au niveau de la carte de référence. Mais comme nous testons toujours les cartes avec les options par défaut, le test de la Sapphire a été réalisé sans activation de ce Silent-BIOS, de sorte que les résultats expriment ce que le client est en mesure d’attendre de la carte au sortir de la boite. Bien sûr, lorsque cela sera nécessaire, nous évoquerons aussi cette option. Pas d’inquiétude.

Présentation

Avec seulement 774 grammes sur la balance, c’est la carte partenaire la plus légère de ce comparatif, ce qui suggère aussi que le radiateur ne sera pas très imposant. La carte est plutôt ramassée puisqu’elle mesure seulement 24,2 cm de long. Malheureusement, le connecteur PCIe est placé à l’arrière de la carte, il faudra donc prévoir environ 27 cm avec le câble.

La carte est haute de 12,2 cm (de la fente PCIe au sommet de la coque) et épaisse de 3,5 cm, ce qui en fait une dual-slot qui pourrait facilement se loger dans les petits boîtiers. La plaque arrière déborde de 5 mm, une donnée à prendre en compte dans une configuration ITX ou bien lorsque l’on possède un radiateur CPU imposant.  

Image 174 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 175 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La coque en plastique recouvrant le système de refroidissement semble bien sage par rapport à la plaque arrière argentée et son logo Nitro. On retrouve les deux mêmes ventilateurs que sur les autres cartes Nitro. Les pales ont une envergure de 90 mm et ont une forme qui privilégie le débit d’air sur la pression statique.

Les ailettes du radiateur sont orientées à l’horizontale, ce qui soulage la carte mère et permet d’évacuer une partie de la chaleur à travers les fentes de l’équerre PCI. Le dessus de la carte est dominé par le logo rétroéclairé Sapphire ; le radiateur est complètement caché par la coque mais on découvre un petit interrupteur qui permet d’activer le Silent-BIOS.  

Image 176 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 177 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

L’extrémité de la carte révèle une nouvelle fois les lamelles du ventirad et un connecteur d’alimentation PCIe à 8 broches. Pour finir le tour du propriétaire, le dessous de la carte laisse apparaitre deux caloducs de 8 mm de diamètre et un plus petit un peu caché de 6 mm. L’équerre PCI diffère un peu du design de référence puisqu’elle comporte une sortie DVI-D, deux DisplayPort 1.4 et deux HDMI 2.0, pratique si l’on souhaite brancher des lunettes VR. Quelques ouvertures d’aération laissent passer l’air chaud en dehors du boitier. 

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Composants et alimentation électrique

Image 180 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurÔtons la plaque arrière et le ventirad pour observer de plus près le PCB. Sapphire a choisi de regrouper tous les étages d’alimentation sur la droite de la carte, avec un dernier, mis à l’isolation du côté droit : il ravitaille mémoire et contrôleur.  Comme les cartes concurrentes, Sapphire a eu recours à 8 modules de 1 Go de DDR5 Samsung K4G80325FB HC25. Ces puces grand public sont spécifiées pour une température maximale de 85°C et atteignent une fréquence de 2000 MHz. 

Image 181 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 182 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le GPU est ravitaillé en courant par cinq étages d’alimentation, même s’il y aurait eu de la place pour un de plus dans la mesure où le contrôleur PWM est un IR 3567 d’International Rectifier. Sur chaque étage GPU, la tension est transformée par une puce tout-en-un IR3553 du même fabricant, laquelle réunit driver, MOSFET de haut et bas étage et diode Schottky.

Image 183 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 184 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

On économise ainsi de la place. Le revers de la médaille, c’est qu’une telle concentration favorise les points chauds, comme nous allons malheureusement le vérifier plus tard. Au contraire, une répartition de la chaleur sur plusieurs composants évite de tels désagréments.

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Les bobines à noyau de ferrite encapsulées sont de meilleure facture que celles qu’on a coutume de retrouver sur le design de référence. Les deux étages d’alimentation de la mémoire sont un peu plus classiques, même si on aurait pu se contenter d’un seul étage. Un convertisseur Buck APW8722 contrôle trois MOSFET à canal N de type 4C10N, l’un s’occupant du haut étage, les deux autres du bas étage. 

Image 187 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 188 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La puce du BIOS est placée juste en dessous de l’interrupteur sur le haut de la carte, et contient le BIOS-OC, activé par défaut, ou bien la version Silent pour les joueurs raisonnables, pour qui un ou deux FPS ne sont pas une question de vie ou de mort.

Consommation et respect des normes

La consommation de cette carte overclockée est logiquement supérieure à la carte de référence, pourtant on constate une exception notable. Au repos, la carte consomme en effet seulement 16 W, ce qui la place au niveau de la carte de référence. Elle fait donc mieux que la plupart des cartes partenaires. En jeu, c’est une autre histoire : la carte atteint 223 W, une des valeurs les plus élevées de ce comparatif et qui s’explique par la combinaison de fréquences élevées, tensions relevées et d’une limite de consommation très accommodante. La fréquence est loin d’être stable, mais quand celle-ci baisse, la consommation électrique reste élevée. En stress-test, le GPU accuse le coup et la consommation baisse à 219 W. Gardons ces résultats en esprit pour mieux comprendre plus tard l’évolution de la fréquence et le comportement du système de refroidissement. 

Image 189 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Lorsque le Silent-Bios est activé, la carte se comporte de la même manière que la carte de référence : 16 W au repos, environ 165 W en jeu et 168 W pendant le stress-test. La fréquence n’est certes pas aussi élevée, mais on économise sérieusement en énergie et on soulage aussi les tympans.

Les deux graphiques ci-dessous montrent l’évolution de la consommation pendant 2 minutes en jeu et lors du stress-test. Nous nous basons sur ces mesures pour établir la consommation moyenne.

Image 190 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 191 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Passons maintenant à la mesure de l’intensité du courant, laquelle est bien mieux maitrisée que sur d’autres cartes de ce comparatif. Observons tout d’abord les graphiques montrant l’évolution de la tension au niveau des différentes sources d’alimentation :

Image 192 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 193 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La carte ne tire que 5 A sur les 5,5 A maximum préconisés sur le connecteur 12 V de la carte mère. On pourra donc la placer sans soucis sur des cartes mères un peu anciennes. Certes, la carte dépasse d’environs 10 W la limite de 150 W préconisée au niveau du câble d’alimentation PCIe. Mais ce n’est pas vraiment inquiétant, puisque nos tests ont montré qu’il était possible de tirer sur ce connecteur près de 400 W en courant continu ou 300 W en alternatif sans rencontrer de problème de surchauffe.

Image 194 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La prudence étant de mise, il faudra veiller à relier la carte à un véritable câble à 8 broches et laisser de côté les adaptateurs 6 vers 8 broches ou encore les branchements de fortune sur un connecteur Molex.

Système de refroidissement et températures

Le système de refroidissement repose de manière très classique sur un ventirad avec caloducs intégrés. On remarque tout de même une ébauche de bonnes intentions de la part de Sapphire qui tente (un peu) d’intégrer la plaque arrière au système de refroidissement. La plaque arrière sert par ailleurs à rigidifier le PCB, sans oublier aussi le look d’enfer !

Image 195 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Sapphire a donc placé un bout de pad thermique entre la plaque arrière et l’arrière de la platine, censé transmettre une partie de la chaleur des VRM. Outre le fait que la plaque arrière possède toujours sur sa face arrière un film d’isolation thermique (!!), ce pad « alibi » ne remplit pas sa mission puisqu’il est placé n’importe comment (!!), comme on peut le voir sur l’image ci-dessous, qui superpose face avant et arrière de la platine et indique en rouge l’emplacement du pad :

Image 196 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La mémoire est refroidie via une plaque reliée au bloc de refroidissement GPU. Une autre petite plaque de refroidissement transmet la chaleur des convertisseurs au radiateur. On a oublié les bobines, ce qui se paiera cher, comme on le verra. Le bloc de refroidissement du GPU en cuivre transmet la chaleur à trois caloducs (deux caloducs de 8 mm de diamètre et un de plus court de 6 mm) simplement posés dessus, et pas fondus dans la masse.

Image 197 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Les ventilateurs, nous l’évoquions dans l’introduction, possèdent moins de pales que la concurrence, ces dernières sont en contrepartie plus larges. Conséquence : le flux d’air est important et la pression statique faible, ce qui n’a pas d’importance dans le cas présent, puisque le radiateur n’est pas très large ni épais.

Image 198 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 199 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le refroidissement est plutôt moyen. En jeu, la fréquence maximale de 1342 MHz ne parvient pas à être maintenue, la fréquence chute parfois significativement. Les températures sont trop élevées, ce qui est en grande partie dû à une limite de consommation placée tellement haut que cela en devient absurde, compte tenu de la taille du radiateur sous-dimensionné.

On le voit particulièrement pendant le stress-test boitier fermé qui donne le coup de grâce à la carte. La fréquence GPU n’est alors plus que l’ombre de ce qui était annoncé. Ces résultats démontrent en tout cas la pertinence de notre nouvelle méthode de test plus proche de la réalité.

Nous ne pouvons donc que conseiller aux possesseurs de la carte d’essayer au moins une fois le Silent-BIOS, qui réduit la fréquence au niveau de la carte de référence, mais permet de gagner jusqu’à 4°C.

Image 200 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 201 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Observons maintenant les températures directement sur le PCB. Avec presque 94°C en jeu boitier ouvert et 96°C boitier fermé, on n’est pas loin de la surchauffe ! Certes, les MOSFET sont prévus pour supporter jusqu’à 150°C, mais pas le PCB qui, avec le temps, peut se dessécher ou se déformer, ce qui conduit sur des PCB multicouches à des crevasses causant des courts-circuits. Le GPU et la mémoire sont correctement refroidis.

Image 202 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 203 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Pendant le stress-test, on relève 95°C boitier ouvert et plus de 97°C boitier fermé au niveau des convertisseurs de tension. La température du GPU boitier ouvert est correcte (77°C) et acceptable boitier fermé (presque 80°C), même s’il faut mentionner que le module mémoire le plus chaud dépasse alors les 80°C.

Image 204 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 205 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le refroidissement est donc acceptable, tant que l’on ne pousse pas la carte dans ses derniers retranchements via un stress-test. Mais on ne peut pas dire que Sapphire se soit montré raisonnable, et nous ne pouvons que conseiller chaleureusement d’essayer le Silent-BIOS. Les plus courageux (attention à la garantie !) pourront démonter la plaque arrière pour bien replacer le pad thermique et retirer le film plastique isolant.

Ventilateurs et nuisances sonores

Observons tout d’abord le graphique de l’évolution de la vitesse de rotation des ventilateurs en fonction de la température. Les ventilateurs obéissent à une courbe particulièrement agressive qui ne présage rien de bon pour les nuisances sonores.

Image 206 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 207 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Boitier fermé, les ventilateurs tournent à 2300 tpm, et ils sont bruyants : on mesure plus de 47 dB ! La carte remporte donc haut la main la palme de la carte la plus bruyante de notre comparatif. Pour se consoler, on notera que la carte ne produit pas de bruit de roulement ou de crissements de bobines, tout est fondu dans la furie des ventilateurs.

Image 208 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

On comprend mieux alors pourquoi Sapphire a nommé la version alternative du BIOS Silent-BIOS : seulement 42 dB. C’est toujours moins discret que les cartes concurrentes avec leurs gros radiateurs. Parler de silence est donc exagéré. 

Conclusion

Image 5 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Sapphire RX 480 Nitro+

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On aime
  • Dimensions compactes
  • Bonnes performances en jeu
On n’aime pas
  • Radiateur sous-dimensionné
  • Bien trop bruyante !
  • Baisses inopinées de fréquence en utilisation prolongée

Powercolor RX480 Red Devil

Image 210 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Il faut bien l’avouer, nous sommes rarement déçus quand une carte Powercolor passe entre nos mains. Au lieu de se focaliser uniquement sur un aspect, comme c’est le cas de beaucoup de constructeurs, la Red-Devil propose un excellent compromis qui fait honneur au GPU Ellesmere XT. Sans en dire trop : avec la RX480 Strix (OC) d’Asus, c’est l’une des cartes les plus équilibrées de ce comparatif.

Powercolor en donne pour son argent, c’est ce qu’on se dit lorsque l’on ouvre la boîte. La carte en impose, mais se laisse facilement intégrer dans un système gamer et sera la compagne parfaite du joueur exigeant à la recherche d’une carte puissante, silencieuse et qui ne chauffe pas trop.

Image 211 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Présentation

La carte ne passe pas inaperçue, ce serait bien difficile quand on mesure 29,8 cm de long (de l’équerre PCI à l’extrémité de la coque de refroidissement). La carte n’est par contre pas très large, seulement 10,5 cm (de la fente PCI au sommet de la coque). En raison de cette relative étroitesse, les trois ventilateurs de seulement 75 mm de diamètre ont l’air beaucoup plus gros qu’ils ne le sont en réalité. L’épaisseur de 3,5 cm et le poids de 855 g sont par contre typiques pour une carte dual slot.

Image 212 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 213 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La plaque arrière déborde de 5 mm, une donnée à prendre en compte dans une configuration ITX ou bien lorsque l’on possède un radiateur CPU imposant. La carte fait bonne impression lorsqu’on la prend en main avec sa coque en métal et son look noir laqué rehaussé d’applications rouges.

Les lamelles du radiateur sont malheureusement orientées à l’horizontale, ce qui implique un surcroît de chaleur pour la carte mère et exclut toute dissipation via l’extrémité de la carte. Sur le dessus de la carte, on retrouve le logo Devil sur fond rouge ainsi qu’un connecteur d’alimentation PCIe à 8 broches.

Image 214 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 215 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

À l’extrémité de la carte pointent trois caloducs, deux de 8 mm d’épaisseur et un plus modeste de 6 mm. L’équerre PCI comporte les sorties standards à savoir une sortie DVI-D, trois DisplayPort 1.4 et une HDMI 2.0. Le reste de l’équerre est percé de trous d’aération qui n’ont cependant qu’un effet décoratif en raison de l’orientation des ailettes radiateur.

Image 216 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 217 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Composants et alimentation électrique

Image 218 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurÔtons la plaque arrière et le système de refroidissement pour observer la répartition des composants sur le PCB. Comme la plupart des constructeurs, Powercolor s’inspire du modèle de référence puisqu’il a laissé le GPU du côté gauche. Le PCB est relativement long et les composants sont assez espacés sur le côté droit puisqu’on remarque surtout les étages de conversion de courant. On aurait pu facilement faire plus compact.

Comme sur le design de référence, on retrouve 8 modules de 1 Go de DDR5 Samsung K4G80325FB HC25. Ces modules sont spécifiés pour une température maximale de 85°C et leur fréquence peut monter à 2000 MHz.

Image 219 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 220 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le GPU est ravitaillé en courant par six phases régies par un contrôleur PWM IR 3567 d’International Rectifier. Sur chaque phase, un driver CHL 8510 commande les MOSFET.

Image 221 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 222 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La transformation du courant proprement dite est assurée sur chaque phase par un MOSFET à canal N 4C10N en high-side et un 4938 en low-side.

Les bobines à noyau ferrite sont recouvertes d’une fine coque. Elles sont de qualité moyenne, car elles engendrent de légères vibrations perceptibles à l’oreille, mais rien de méchant.

Image 223 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 224 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Pour la mémoire, on reste sur du classique et les modules doivent se contenter une seule phase. Le contrôleur PWM est un GStek 9238 qui contrôle les mêmes MOSFET que sur les phases GPU. Seul le circuit LC (qui regroupe bobine et condensateur) de dimension réduite diffère un peu.

Consommation et respect des normes

La consommation de cette carte overclockée n’est pas beaucoup plus importante que celle de la carte de référence. Certes, la carte consomme au repos plus de 20 W, une valeur que l’on ne devrait plus voir de nos jours et qu’on peut mettre sur le compte d’une tension beaucoup trop haute par défaut et de la fréquence relativement élevée de 300 MHz.

En jeu, la carte consomme seulement 162 W – moins que la carte de référence – tandis qu’en test de torture, la consommation baisse même à 161 W. La limite consommation de 160 W est donc respectée à la lettre. Cela dit, la carte est plus rapide que la carte de référence et les phases d’alimentation sont mieux réparties.

Comme sur toutes les cartes, on relève de courts pics qui, s’ils n’entrent pas en compte dans notre mesure finale, indiquent qu’il faudra un bloc d’alimentation de qualité pour satisfaire l’appétit de la carte.

Image 225 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Les deux graphiques ci-dessous montrent l’évolution de la consommation pendant 2 minutes en jeu et lors du stress test. Nous nous basons sur ces mesures pour établir la consommation moyenne.

Image 226 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 227 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Observons maintenant à l’aide des graphiques ci-dessous l’évolution de l’intensité du courant au niveau des différentes sources d’alimentation.  Comme on le voit, il n’y a sur ce modèle aucune inquiétude à avoir :

Image 228 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 229 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Contrairement à AMD qui avait dû mettre à jour ses pilotes après le lancement de la carte de référence Radeon RX480 pour que la carte ne dépasse plus la norme autorisée au niveau de l’alimentation 12 V de la carte mère, ici, Powercolor a tout bon du premier coup. La carte tire nettement moins que les 5 A maximum spécifiés par norme PCI SIG.

Image 230 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Système de refroidissement et températures

Le système de refroidissement est assez traditionnel. Powercolor utilise une plaque arrière pour stabiliser la carte et lui donner un aspect plus premium sans pour autant participer activement à la dissipation. Elle possède cependant vers l’extrémité des trous d’aération qui permettent une meilleure circulation de l’air entre face avant et arrière. Le PCB en lui-même est nettement plus court.

Image 231 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Les convertisseurs de tension sont refroidis par le cadre de montage. Ce cadre maintient aussi en son milieu le bloc de refroidissement GPU en cuivre. Alors que le radiateur est bien fixé au PCB via quatre vis autour du GPU, la plaque arrière l’est beaucoup moins au niveau des VRM avec des vis dont le pas est différent de l’écrou, et qui ne rentrent donc pas dedans. Les ressorts entourant ces vis doivent normalement servir de cales, mais ne sont ici pas en tension. Une hérésie pour notre sensibilité de bricoleur.

Image 232 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le système de refroidissement est tout de même stable et bien accroché, mais nous n’avons pas pu laisser la chose en l’état et nous avons remplacé les vis fautives par d’autres du même pas que l’écrou. Une manipulation relativement simple qui bénéficie aux températures comme nous allons le voir.

Le système de refroidissement en lui-même se compose d’un bloc en cuivre pour le GPU dans lequel viennent se fondre trois caloducs en métaux composites, deux d’entre eux de 8 mm de diamètre et le troisième de 6 mm. Ceux-ci, à l’instar du bloc GPU, ne sont pas nickelés. Une partie de la chaleur du GPU est directement évacuée sur le radiateur via la plaque de montage qui assure le contact, le reste est transporté par les trois caloducs vers l’extrémité de la carte.

Image 233 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le refroidissement est adéquat : en jeu, la fréquence maximale est uniquement limitée par le Power target (la limite de consommation) et on constate des variations parfois importantes de fréquence. En moyenne, on atteint environ 1200 MHz boîtier fermé. Malgré ces irrégularités, la performance en jeu est bien moins impactée que nous n’aurions imaginé.

On peut donc en conclure qu’une fréquence supérieure n’apporterait pas grand-chose de plus au niveau des performances et que la surconsommation nécessaire pour une pincée de FPS supplémentaire ne vaut pas le coup. Le joueur ne se préoccupant pas uniquement des performances brutes et pour qui l’efficacité énergétique et les nuisances sonores contenues entrent aussi dans la balance au moment du choix final, celui-là saura donc faire la part des choses.

Image 234 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 235 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Considérons maintenant la répartition des températures à la surface du PCB. Avec seulement 65°C boîtier ouvert et fermé, les convertisseurs de tension sont bien refroidis. Le module mémoire le plus chaud se trouve entre le GPU et les VRM, mais la température de 76-77°C n’est absolument pas préoccupante. Le GPU atteint quant à lui 82°C, une température acceptable si on la met en perspective avec les nuisances sonores très contenues.

En remplaçant les deux vis, comme décrit plus haut, la température des VRM baisse de deux degrés. Ce n’est pas énorme, mais c’est un « moins » appréciable, d’autant que ça ne coûte rien.

Image 236 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 237 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

En stress test, les VRM ne dépassent toujours pas les 65°C et les températures à la surface des différents composants restent presque identiques à celles relevées en jeu. La consommation reste similaire, la carte fait donc preuve d’une constance assez inhabituelle et qu’il faut saluer.

Image 238 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 239 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le refroidissement est donc adapté et possède assez de réserves pour supporter un overclocking manuel. Il faudra alors impérativement relever la limite de consommation et adapter le comportement des ventilateurs en conséquence.

Ventilateurs et nuisances sonores

À quelle vitesse doivent tourner les ventilateurs pour obtenir ces températures ? Les deux graphiques suivants montrent que le comportement des ventilateurs suit le même schéma, que ce soit en jeu ou en test de torture :

Image 240 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 241 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Avec un maximum de 2000 tr/min, les ventilateurs sont plutôt discrets. Une courbe un peu plus agressive aurait sûrement permis au GPU de chauffer un peu moins. Les nuisances sonores restent en tout cas très contenues puisqu’on enregistre seulement 36 dB en jeu. On peut donc qualifier la carte de silencieuse.

Image 242 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

L’analyse du spectre sonore révèle un léger ronronnement des roulements à billes (vers 200 Hz) qui couvre un peu la vibration des bobines dans les aigus (entre 6 et 8 kHz), mais qu’on entend toujours clairement.

Verdict

Image 4 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Powercolor RX480 Red Devil

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On aime
  • Silence de fonctionnement
  • Températures très sages
  • Consommation parfaitement maîtrisée
  • Overclocking possible
On n’aime pas
  • Fréquences de base plutôt basses
  • Longue
  • Plaque arrière mal fixée

XFX RX480 GTR Black Edition

Image 244 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La RX480 GTR Black Edition (BE) de XFX partage plus qu’un air de famille avec la RX480 IceQ X² Roaring Turbo de HIS que nous avons déjà testée. Les deux cartes possèdent en effet le même PCB et les mêmes composants et ne se différencient qu’au niveau du système de refroidissement et du firmware.

Les deux marques appartiennent en effet à la société Pine : cela permet des économies à l’achat et rationalise les ressources nécessaires à l’assemblage. Cela dit, les deux cartes sont loin d’être des clones et ont leur caractère propre, même si elles sont en commun un grave défaut de conception.

Image 245 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Présentation

Nettement en dessous du kilo, la carte se place dans la moyenne des cartes testées avec 937 grammes sur la balance. Elle mesure 28 cm de long (de l’équerre PCI à la pointe de la coque de refroidissement) pour 12,5 cm de haut (de la fente PCI au sommet de la coque) et 3,5 cm d’épaisseur, typique pour une carte dual slot.

Image 246 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 247 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La plaque arrière déborde de 5 mm, une donnée à prendre en compte dans une configuration ITX ou bien lorsque l’on possède un radiateur CPU imposant. La carte est d’apparence discrète, voire passe-partout, avec sa coque en plastique noir. On pourra l’égayer quelque peu en remplaçant les modules noirs des ventilateurs par d’autres de couleur. 

Image 248 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Les lamelles du radiateur sont malheureusement orientées à l’horizontale, ce qui implique un surcroît de chaleur pour la carte mère et exclut toute dissipation via l’extrémité de la carte. Sur le dessus de la carte, on retrouve le logo XFX rétroéclairé ainsi qu’un connecteur d’alimentation PCIe à 8 broches.

Image 249 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 250 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

À l’extrémité de la carte pointent trois des quatre caloducs de 6 mm d’épaisseur. L’équerre PCI comporte les sorties standards à savoir une sortie DVI-D, trois DisplayPort 1.4 et une HDMI 2.0. On retrouve aussi une grille d’aération reprenant le logo XFX et quelques petites ouvertures qui n’ont qu’un effet décoratif en raison de l’orientation des ailettes radiateur.

Image 251 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 252 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Composants et alimentation électrique

Image 253 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurÔtons la plaque arrière et le système de refroidissement pour observer la répartition des composants sur le PCB. XFX s’inspire du design de référence puisqu’il a laissé le GPU sur la partie gauche du PCB. Mais ce dernier est nettement plus long et on a l’impression que la carte a été simplement étirée, puisqu’à part les étages de conversion de courant, les composants se font rares sur le côté droit du PCB. On aurait pu facilement réaliser une carte plus compacte.

Comme sur le design de référence, on retrouve 8 modules de 1 Go de DDR5 Samsung K4G80325FB HC25. Ces modules sont spécifiés pour une température maximale de 85°C et leur fréquence peut monter à 2000 MHz.

Image 254 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 255 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Le GPU est ravitaillé en courant par six phases régies par un contrôleur PWM IR 3567 d’International Rectifier. Sur chaque phase, la tension est gérée par un driver CHL 8510 qui commande les MOSFET.

Image 256 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 257 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

La transformation du courant proprement dite est assurée sur chaque phase par un MOSFET IRD 6811 en high-side et un IRF 6894 en low-side. Ces MOSFET ont une coque en métal, ce qui permet une meilleure dissipation de la chaleur, mais peut aussi entraîner des courts-circuits.

Les bobines à noyau ferrite sont recouvertes d’une fine coque sur laquelle on a peint une croix. Ce ne sont donc pas les mêmes que sur la carte HIS. Malheureusement, leur qualité est identique, c’est à dire moyenne, et elles engendrent des vibrations perceptibles à l’oreille.

Image 258 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeurImage 259 : Comparatif de Radeon RX 480 : 7 cartes testées en profondeur

Pour la mémoire, on reste sur du classique avec une phase du côté droit du PCB pour les modules mémoire complétés par une deuxième pour les composants périphériques et les contrôleurs. Sur chaque phase, un contrôleur buck APW 8722 dirige un MOSFET SM4377 en high-side et deux SM4373 en low-side, tous les trois fabriqués par Sinopower.

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Consommation et respect des normes

La consommation de cette carte overclockée se situe bien au-dessus de la carte de référence. Au repos, la carte consomme plus de 19 W, une valeur que l’on ne devrait plus voir de nos jours et qu’on peut mettre sur le compte d’une tension trop haute par défaut et de la fréquence au repos relativement élevée de 300 MHz.

En jeu, la carte atteint presque 190 W et dépasse ainsi de plus de 25 W la carte de référence, tandis qu’en test de torture, la consommation s’envole à 212 W. XFX a donc fixé sur la RX480 GTR BE une limite consommation un peu moins élevée que HIS. Les deux cartes sont pourtant aussi rapides.

Cette limite atteinte, il n’y a plus vraiment de marge de manœuvre pour améliorer encore les performances. Comme sur toutes les cartes, on relève de courts pics qui, s’ils n’entrent pas en compte dans notre mesure finale, indiquent qu’il faudra un bloc d’alimentation solide pour satisfaire l’appétit de la carte.

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Les deux graphiques ci-dessous montrent l’évolution de la consommation pendant 2 minutes en jeu et lors du stress-test. Nous nous basons sur ces mesures pour établir la consommation moyenne.

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Passons maintenant au contrôle de l’intensité du courant, qui, nous allons le voir, est très problématique. Observons tout d’abord les graphiques montrant l’évolution de l’intensité du courant au niveau des différentes sources d’alimentation :

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Le résultat est sans appel : c’est très mauvais. Souvenons-nous du lancement de la Radeon RX480. Nous avions alors pointé du doigt le dépassement de la norme autorisée au niveau de l’alimentation 12 V de la carte mère et AMD avait dû ajuster le tir via une mise à jour des pilotes. XFX semble ne pas avoir appris des erreurs des autres puisque les valeurs relevées ici sont encore plus préoccupantes !

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Avec plus de 7 A au niveau de l’alimentation 12 V de la carte mère, la carte dépasse de 27 % la norme PCI SIG qui stipule que l’intensité du courant ne doit pas excéder 5,5 A !

Même si les cartes mères actuelles sont équipées d’une 4e broche qui permet de mieux répartir l’intensité du courant, nous ne pouvons que déconseiller fortement les joueurs désireux d’upgrader leur machine, mais ne possédant pas de connaissance approfondie des composants présents sur leur carte mère.

Système de refroidissement et températures

Le système de refroidissement et simple et sans surprise. XFX utilise une plaque arrière protégée de la chaleur par un film sur la face cachée de la plaque. Elle garantit donc la stabilité de la carte et lui donne un aspect plus premium, mais ne participe pas à la dissipation.

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La mémoire n’est pas refroidie par le bloc de refroidissement principal, mais par une petite plaque individuelle placée sous le radiateur. On verra dans quelle mesure cette solution permet un refroidissement adéquat de la mémoire.

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Le système de refroidissement est composé d’un bloc en cuivre au niveau du GPU dans lequel quatre caloducs à base de métaux composites non nickelés d’une épaisseur de 6 mm viennent se fondre. Le bloc en cuivre est relié au radiateur avant via une plaque en aluminium. Un des quatre caloducs est recourbé à 180° et transmet également la chaleur vers le radiateur avant. Les trois autres caloducs transportent quant à eux la chaleur vers l’extrémité de la carte.

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La capacité de refroidissement de ce système est plutôt bonne puisqu’en jeu, une fréquence de 1338 MHz est tenue de manière presque constante. La cause de cette très bonne performance est à chercher du côté de la limite de consommation très haute, que l’on parvient seulement à atteindre en stress test, et encore, de manière ponctuelle.

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Considérons maintenant la répartition des températures à la surface du PCB. Avec presque 73°C boîtier ouvert et un peu plus de 73°C boîtier fermé, les convertisseurs de tension sont à peu près aussi chauds que le GPU qui se stabilise aux alentours de 73°C.

Le module mémoire le plus chaud se trouve exactement au milieu. Si 80°C ne sont pas dramatiques, on se rapproche lentement de la température maximale préconisée de 85°C.

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En stress test, on relève 76°C au niveau des convertisseurs de tension. La température reste aussi stable au niveau du GPU à 77°C, principalement grâce à l’action des ventilateurs qui augmentent dans les tours. La mémoire atteint par contre presque la température maximale recommandée. En été, les modules dépasseront probablement cette valeur.

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Le refroidissement passe donc de justesse notre test des températures. Si la carte est, comme on va le voir, moins bruyante que sa jumelle HIS, c’est au prix de températures très élevées.

Ventilateurs et nuisances sonores

À quelle vitesse doivent tourner les ventilateurs pour obtenir ces températures ? Les deux ventilateurs de 92 mm sont plutôt conçus pour le débit d’air et moins pour la pression statique, comme on le remarque à la forme des pales. Cela pourrait constituer un handicap pour le passage de l’air entre les ailettes radiateurs, mais le résultat est tout autre. On peut donc en déduire que les cercles de concentration du flux d’air des ventilateurs permettent de compenser ce handicap, à la différence de la carte HIS à la surface ouverte. 

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Avec un maximum de 1750 tr/min boîtier fermé et 1500 tr/min boîtier ouvert, les ventilateurs restent relativement peu sollicités. On regrette un peu cette retenue puisqu’elle se fait au détriment des températures, en particulier pour les modules mémoire. Une courbe un peu plus agressive aurait indubitablement aidé. Mais pour cela, il aurait fallu que XFX arrête de se concentrer uniquement sur la température GPU, comme c’est le cas de nombreux constructeurs qui négligent les autres composants.

Cette retenue des ventilateurs se traduit par des nuisances sonores relativement contenues à 38 dB, ce qui signifie que la carte n’est ni bruyante ni discrète. Mais il faut bien évacuer les 200 W de chaleur d’une façon ou d’une autre, ce qui explique un peu cette mesure.

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L’analyse du spectre sonore confirme le caractère relativement discret du bruit émis. On remarque un pic vers les 250 Hz à mettre sur le compte des roulements à billes et bien sûr la dominante entre 1,5 et 3 kHz qui correspond au souffle des ventilateurs. Dans les ultra-aigus, vers 16 kHz, on remarque aussi le crissement émis par les bobines, mais la plupart des oreilles adultes ne devraient pas ou très peu le percevoir.

Verdict

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XFX RX480 GTR Black Edition

On aime
  • Silence
  • Dissipateur bien conçu
  • Bonnes performances
  • Ventilateurs remplaçables
On n’aime pas
  • Dépassement dangereux de la norme PCI-Express
  • Incompatible avec les vieilles cartes mères