Caractéristiques de la carte
Prenez une puce graphique plus toute jeune mais encore solide, puis réfléchissez à un produit crédible sur un marché saturé en cartes milieu de gamme. D’un point de vue marketing, ce n’est pas simple. Les modèles Gaming X de MSI sont difficiles à se procurer, et selon toute vraisemblance, leur production a été stoppée, probablement suite à l’affaire NVIDIA GPP.
Il reste bien la série Armor en entrée de gamme, mais ce modèle est en peu trop léger pour être la seule carte RX 580 de MSI. La Radeon RX 580 Mech 2 8 Go de MSI vient donc combler le vide du haut de gamme et s’adresser aux gamers exigeants avec des fréquences nettement revues à la hausse. Il faut bien se démarquer d’une façon ou d’une autre de la concurrence. Du moins sur le papier.
Sans en dire trop, on peut dire que la voie suivie est très ardue. Le GPU est en outre une simple légère optimisation de la Radeon RX 480, dont nous avons décrit l’architecture dans cet article.
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Spécifications
Observons les données techniques communiquées par le fabricant. La fréquence maximale annoncée devrait être facilement dépassée compte tenu des limites de températures et de consommation très larges. Nous vérifierons cela en détail.
Nvidia GeForce GTX 970 | Nvidia GeForce GTX 1060 | AMD Radeon RX 480 | MSI RX 580 Mech 2 | Sapphire RX 580 Nitro+ | AMD Radeon R9 390X | |
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Shaders | 1664 | 1280 | 2304 | 2304 | 2304 | 2816 |
ROP | 56 | 48 | 32 | 32 | 32 | 64 |
GPU | GM204 | GP106 | Ellesmere | Ellesmere (“Polaris 20”) | Ellesmere (“Polaris 20”) | Hawaii/ Grenada |
Transistors (en milliards) | 5 | 4,4 | 5,7 | 5,7 | 5,7 | 6,2 |
Mémoire | 4 Go | 6 Go | 8 Go | 8 Go | 8 Go | 8 Go |
Bus mémoire | 256 bits | 192 bits | 256 bits | 256 bits | 256 bits | 512 bits |
Fréquence GPU | 1051+ | 1506+ | 1266 | 1380 | 1411 | 1050 |
Fréquence RAM | 1750 | 1750 | 2000 | 2000 | 2000 | 1500 |
Méthode de test
Le système de test et la méthodologie employée ont déjà été traités en détail. Vous pouvez tout savoir en consultant notre article sur nos nouvelles méthodes de test des cartes graphiques.
Système | Intel Core i7-6900K @4.3 GHz MSI X99S XPower Gaming Titanium Corsair Vengeance DDR4-3200 1x 1 To Toshiba OCZ RD400 2x 960 Go Toshiba OCZ TR150 Be Quiet Dark Power Pro 11, 850W Windows 10 Pro à jour |
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Refroidissement | Alphacool Eiszeit 2000 Chiller Alphacool Eisblock XPX Thermal Grizzly Kryonaut |
Moniteur | Eizo EV3237-BK |
Boîtier | Lian Li PC-T70 modifié (ouvert et fermé) |
Mesures électriques | Point de mesure sans contact sur le slot PCIe, via un riser PCIe Point de mesure sans contact sur les connecteurs PCIe d’alimentation Mesure directe au niveau de l’alimentation 4x oscilloscopes Rohde & Schwarz HMO 3054 multicanaux, 500 MHz avec fonction mémoire 4x pinces ampèremétriques Rohde & Schwarz HZO50 (de 1 mA à 30 A, 100 KHz, courant continu) 4x sondes de test Rohde & Schwarz HZ355 (10:1, 500 MHz) 1x multimètre numérique Rohde & Schwarz HMC 8012, avec fonction mémoire |
Imagerie thermique | Caméra infrarouge Optris PI640 Logiciel PI Connect |
Mesures sonores | Micro NTI Audio M2211 (avec fichier de calibration) Interface Steinberg UR12 (avec alimentation fantôme pour les microphones) Creative X7 Logiciel Smaart v.7 Chambre anéchoïque, 3,5 x 1,8 x 2,2 m (LxlxH) Mesures axiales, à la perpendiculaire du centre de(s) la source(s) sonore(s), distance de 50 cm Nuisances sonores exprimées en dBA (lent), analyse en temps réel (RTA) Spectre de fréquence représenté sous forme de graphique |
La carte en détail
La carte pèse 849 grammes, ce qui la place dans la moyenne des cartes testées jusqu’à présent. On peut donc supposer que le radiateur est assez large pour refroidir correctement la carte. La carte mesure 27,4 cm de long (de l’équerre PCI à l’extrémité de la coque), 12,5 cm en largueur (de la fente PCIe au sommet de la coque) et 3,7 cm d’épaisseur, ce qui en fait une dual-slot qui pourra se loger dans la plupart des boîtiers.
Les deux ventilateurs Torx 2.0 sont larges de 9,5 cm et viennent se loger dans des ouvertures de 10 cm de diamètre. Chaque ventilateur possède 14 pales dont la forme est optimisée pour la pression statique et moins pour le débit. On verra dans quelle mesure ce choix est judicieux dans la partie refroidissement et nuisances sonores.
La plaque arrière est un incontournable chez MSI. Comme on a renoncé à la fameuse construction en sandwich avec un cadre de maintien entre radiateur et PCB, c’est la plaque arrière qui prend le relai et stabilise la carte. Cette plaque ne participe malheureusement pas au refroidissement et dépasse de 5 mm à l’arrière, ce qui pourrait poser problème dans certains boîtiers ITX ou en présence d’un radiateur CPU particulièrement imposant.
La carte révèle des lamelles de radiateur orientées à l’horizontale, comme sur nombre de cartes dans cette catégorie de prix. L’avantage de cette solution, c’est que l’air chaud n’est pas poussé vers la carte mère, mais en partie vers les ouvertures de l’équerre PCI, d’où il s’échappe. Les trois caloducs de 6 mm de diamètre sont en matériaux composites nickelés. Deux sont visibles sous la carte.
La carte est fidèle au design MSI. On retrouve le logo MSI rétroéclairé via des diodes RVB. À son extrémité, on observe un seul connecteur d’alimentation à huit broches placé en équerre par rapport au PCB.
L’extrémité de la carte révèle une partie des lamelles du radiateur, même si la coque du système de refroidissement les cache un peu. L’équerre PCI possède cinq sorties. On retrouve deux HDMI 2.0 idéaux pour la VR ainsi que deux DisplayPort 1.4. On a aussi pensé à ceux souhaitant upgrader leur système un peu ancien en incluant un port DVI-D. Malheureusement, cette compatibilité se fait au prix d’une diminution des ouvertures d’aération de la fente PCI.
PCB, étage d’alimentation
Le PCB multicouche a été entièrement conçu par le constructeur et diffère clairement du design de référence de la Radeon RX 480. On remarque tout de suite les six phases d’alimentation dédiées au GPU ; celles-ci sont alimentées par le connecteur d’alimentation 12 V externe. Cet unique connecteur devrait suffire, même si on connaît la propension de MSI à laisser ses cartes engloutir le courant, comme sur la R9 390X Gaming 8 Go !
La répartition des composants à la surface du PCB est originale et le choix des composants judicieux. Le PCB respire la qualité : les composants sont bien placés, il n’y a rien à redire de la qualité de la soudure et la pellicule recouvrant l’arrière du PCB est bien réalisée.
Penchons-nous maintenant sur l’alimentation de la carte. Le contrôleur PWM est un uP9505 de uPI Semiconductor, un ovni dans cette catégorie de prix. Ce contrôleur 4+2 phases équipe généralement les cartes d’entrée de gamme avec quatre phases pour le GPU et deux pour les autres composants. Mais ici, ce contrôleur est chargé d’alimenter exclusivement le GPU via les six phases.
L’alimentation de la mémoire est assurée par deux phases qui tirent leur courant de la fente de la carte mère. On a renoncé à un load-balancer pour équilibrer la charge entre les entrées d’alimentation, une décision discutable comme nous le verrons plus loin. À l’entrée, une bobine de 330 nH lisse les potentiels pics de courant.
Système de dissipation démonté
MSI n’a donc pas repris son design habituel à base de plaque de maintien en sandwich. Le GPU est donc refroidi par le bloc de refroidissement. La mémoire et les convertisseurs de tension sont en contact avec le radiateur principal à l’aide de pads thermiques (partiellement d’ailleurs). Ce système de refroidissement est fixé à l’aide de quatre vis.
MSI a recours à trois caloducs de 6 mm d’épaisseur en matériaux composites nickelés. Deux d’entre eux transportent la chaleur vers la partie gauche et la partie droite du radiateur, le troisième, seulement vers l’extrémité droite, un peu plus longue. Les convertisseurs de tension de la mémoire sont refroidis uniquement par le flux d’air. Ceux du GPU sont recouverts d’une petite plaque de refroidissement. Comme on le verra, c’est assez efficace dans l’ensemble.
La plaque arrière stabilise la carte, comme on peut le voir à la taille des vis employées pour la fixer au PCB. Elle ne contribue malheureusement pas au refroidissement.
Type de refroidissement | Par air |
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Refroidissement du GPU | Système DHT (Direct Heat Touch), bloc de refroidissement en aluminium |
Lamelles du radiateur | En aluminium, à l’horizontale Non penchées |
Caloducs | 3 de 6 mm de diamètre, en cuivre et matériaux composites, nickelés |
Refroidissement des VRM | Via refroidisseur dédié |
Refroidissement de la mémoire | Radiateur principal via pads thermiques |
Ventilateurs | 2 ventilateurs de 9,5 cm (ouverture de 10 cm), 14 pales par ventilateur Mode semi-passif |
Plaque arrière | Présente Ne participe pas au refroidissement |
Performances jeux en Full HD
Deux choses nous sont apparues lors des tests. Tout d’abord, AMD a réussi à résoudre les problèmes de la Radeon RX 580 (lors de son lancement, elle se plaçait parfois derrière la RX480), de sorte que la hiérarchie interne est rétablie. Ensuite, on constate que les mises à jour des pilotes Radeon ont permis un gain de performance supérieur à celui enregistré sur les GeForce GTX 1060 6 Go et 3 Go. Ces dernières progressent aussi, mais moins nettement.
Les graphiques suivants parlent d’eux-mêmes, si les cartes graphiques GeForce dominaient clairement lors du lancement dans les jeux anciens, cette avance a depuis diminué. La MSI RX 580 Mech 2 8 Go surpasse la RX 580 Phantom Gaming X testée dernièrement et rivalise, voire surpasse la GeForce GTX 1060 6GB dans presque tous les jeux testés.
Performances jeux en QHD
En quad HD, la MSI Radeon RX 580 Mech 2 fait toujours bonne figure grâce à ses 8 Go de mémoire. Les cartes équipées de 4 Go de mémoire ou moins sont par contre à la peine. Chacun décidera si la Radeon RX 580 est une excellente carte pour jouer en Full HD ou bien si on est prêt à quelques concessions pour jouer en quad HD.
La fréquence de rafraîchissement est la plupart du temps suffisante, mais l’expérience visuelle est nettement améliorée si on joue sur un écran équipé de la technologie FreeSync (ou G-Sync avec une carte NVIDIA) qui lisse les légères baisses de FPS.
Consommation électrique
Commençons par la consommation dans différents scénarios. Que ce soit en mode multi-écrans ou bien en décodage vidéo, la consommation a nettement baissé par rapport à la génération précédente. Il faut par contre que tous les moniteurs aient la même résolution. Au repos, la carte consomme 16 W, ce qui est un peu élevé.
En jeu, la carte s’octroie 217 W, bien plus que la plupart des cartes concurrentes, et en test de torture, la consommation s’envole à 253 W. La limite de consommation fixée par MSI est donc… toute relative !
On enregistre des pics de consommation à 390 W qui, s’ils restent ponctuels, n’en demeurent pas moins impressionnants. Si la plupart des boîtiers d’alimentation modernes sont en mesure de fournir ponctuellement une telle débauche de Watts, cela reste vraiment impressionnant. Pas besoin cependant d’un boîtier à 800 W, à moins de sessions prolongées de Furmark. Assurez-vous toutefois d’avoir une alimentation bien solide pour encaisser les pics à long terme.
La volonté de MSI de garantir une fréquence élevée de manière constante a donc un coût significatif en termes de consommation. Pour soutenir cet appétit sur la durée, il faut aussi une tension qui tienne la route. Le graphique suivant montre que MSI est parvenu à maintenir la tension à un niveau plutôt stable. On constate simplement quelques pics à 1,25 V en test de torture, sur lesquels nous reviendrons.
Avec un maximum à 1,25 V et une moyenne aux alentours de 1,1 V, la carte ne fait pas vraiment preuve de frugalité. De quoi se faire du souci pour le refroidissement.
Charge sur les lignes 12 V
Tout d’abord une remarque concernant le connecteur d’alimentation externe 12 V. La carte tire au maximum 203 W (185 W environ en jeu) sur ce seul connecteur, ce qui est encore acceptable, même si deux connecteurs à six broches auraient permis une meilleure répartition. Cet unique connecteur à huit broches n’est au final problématique que dans le cas d’un overclocking extrême où la consommation sur ce connecteur dépasserait les 230 W. Dans ce cas seulement, on dépasserait la norme. Mais probablement pas pour longtemps, la carte n’étant vraiment pas conçue pour un tel traitement.
Observons maintenant la consommation sur le connecteur 12 V de la carte mère. La norme PCI SIG préconise de ne pas dépasser 5,5 A, ce qui correspond à 66 W. Les 75 W colportés ici et là sont inexacts puisqu’ils incluent la spécification ATX selon laquelle un boîtier fournit parfois une tension supérieure à 12 V. La norme en elle-même ne nomme que l’intensité maximale fixée à 5,5 A, laquelle est donc à considérer à la lettre. Le graphique montre qu’il n’y a pas d’inquiétude à se faire à ce niveau. L’intensité maximale continue est en effet bien en dessus de la limite fixée. Malgré sa consommation élevée, la carte respecte donc scrupuleusement les normes et ne présente aucun danger pour les autres composants.
Graphiques détaillés de la consommation et de l’intensité du courant
Au repos, la carte consomme 16 W, avec une intensité du courant très faible, ce qui permet en outre que les ventilateurs restent à l’arrêt, même boîtier fermé.
En jeu, on voit clairement la marque du système de régulation Power Tune, avec des pics largement au-dessus de la moyenne. Mais la plupart des boîtiers d’alimentation sont en mesure de faire face à ces pics, pour peu qu’ils ne soient pas de trop médiocre qualité.
Le test de torture révèle des pics encore plus importants, qui commencent à être un peu inquiétants. MSI aurait peut-être dû implémenter un monitoring différent ou une limite de consommation moins élevée.
Températures et fréquences
Overclocking possible
Un overclocking à base d’augmentation de la limite de consommation serait assez inutile, puisque la carte dispose par défaut d’une marge très élevée. Sans augmenter la tension, la carte était en mesure de garder une fréquence de 1425 MHz de manière stable et même 1450 MHz avec les ventilateurs au maximum. On pourra atteindre 1475 MHz dans la plupart des jeux, mais la stabilité n’est alors plus garantie. La mémoire tournait à 2250 MHz de manière stable, mais sa température se rapprochait alors des 85°C maximum.
Fréquences par défaut
Nous récapitulons dans le tableau suivant la fréquence de Boost et la température enregistrées en début et fin de test. Précisons que la fréquence est supérieure dans certains jeux moins violents pour le GPU.
Début | Fin | |
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Sur banc de test | ||
Temp. GPU | 44 °C | 74 °C |
Fréquence GPU | 1380 MHz | 1380 MHz |
Temp. ambiante | 22 °C | 22 °C |
Boitier fermé | ||
Temp. GPU | 45 °C | 75 °C |
Fréquence GPU | 1380 MHz | 1380 MHz |
Temp. dans boitier | 25°C | 44°C |
Graphiques détaillés de la température et de la fréquence
Pour mieux cerner le rapport entre température et fréquence, voici le graphique d’évolution de ces deux paramètres pendant les 15 premières minutes d’échauffement. On constate une différence importante au niveau des températures selon que la carte se trouve sur table de test ou dans un boîtier fermé. La fréquence reste étonnamment constante, au plaisir probablement du joueur un peu crâneur : 1380 MHz étant plus que la plupart des cartes concurrentes.
En test de torture, le comportement de la carte reste similaire avec une fréquence dépassant les 1300 MHz, grâce au Power Limit très élevé.
Analyse infrarouge des températures à la surface du PCB
Pour finir cette partie, nous analysons à l’aide d’images infrarouges la répartition des températures sur le PCB dans différents scénarios. Pour ce faire, on a ôté la plaque arrière, qui ne participe de toute façon pas au refroidissement.
En jeu
Dans le jeu The Witcher 3 (très violent pour le GPU), les températures sont très correctes. On enregistre 77°C en dessous du package sur banc de test et 85°C au niveau des convertisseurs de tension.
Jeu boîtier fermé
La température des convertisseurs de tension n’augmente curieusement pas, seuls la mémoire et le package chauffent un peu plus. Cela signifie que les ventilateurs tournent plus vite pour compenser, puisque la cible de température fixée par MSI est assez peu élevée. Nous verrons ce que ça signifie au niveau des nuisances sonores.
Test de torture
En test de torture, la consommation augmente nettement, ce qui se ressent au niveau des températures. Les 30 W supplémentaires se transforment en chaleur et doivent être évacués d’une façon ou d’une autre.
Torture boitier fermé
la température augmente encore aux points névralgiques, sauf au niveau des VRM. Les ventilateurs, eux, s’en donnent à cœur joie.
On peut donc en conclure que le système de refroidissement parvient à dissiper l’énorme dégagement de chaleur de la carte. Que cela ne se fasse pas dans le silence, il faut bien s’en douter.
Ventilation et bruit
Ventilation
Le mode semi-passif est bienvenu sur une carte consommant seulement 16W au repos. La courbe d’évolution de la vitesse des ventilateurs choisie par MSI est plutôt conservative. Après une période d’échauffement où les ventilateurs tournent modérément, leur vitesse augmente rapidement au-delà des 50°C. On observe aussi que la carte est très sensible à l’environnement dans lequel elle est placée, puisque les ventilateurs tournent nettement plus vite boîtier fermé pour maintenir la cible de température.
Même chose en test de torture. On peut donc dire que la carte s’en sort vraiment bien avec ses deux ventilateurs, mais qu’ils tournent vraiment vite boitier fermé. Voyons ce que cela signifie en termes de nuisances sonores.
La carte ne possède donc pas de réserves pour être plus silencieuse, mais on pourrait la rendre encore un peu plus bruyante pour de meilleures températures.
Vitesse max. des ventilateurs sur banc de benchmark | 1295 tpm (max) |
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Vitesse moy. des ventilateurs sur banc de benchmark | 1256 tpm (chaude) |
Vitesse max. des ventilateurs boitier fermé | 2152 tpm (max) |
Vitesse moy. des ventilateurs boitier fermé | 2108 tpm (chaude) |
Nuisances sonores (moyenne) | 40,6 dB (chaude, en jeu, boitier fermé) 42,1 dB (chaude, test de torture, boitier fermé) |
Nuisances sonores (au repos) | 0 dB |
Impressions subjectives | Bruits de roulement Légers bruits du moteur aux environs de 1 KHz Bruit du brassage d’air modéré Crissement des bobines imperceptible |
Nuisance sonores
Boîtier fermé, on mesure 42,1 dB à 50 cm de distance, c’est à dire plus que la limite psychologique des 40 dB au-delà de laquelle on peut parler de carte bruyante. En jeu, on enregistre 40,6 dB. Le graphique ci-dessous effectué dans notre laboratoire montre le spectre sonore de la carte ; il vient compléter nos impressions subjectives.
Il faudra donc particulièrement veiller à ce que le flux d’air au sein du boîtier soit suffisant pour éviter des nuisances sonores supplémentaires. Ou alors il faudra réduire la cible de puissance à 180 W. À ce niveau la carte se montre alors silencieuse, et le nombre de FPS perdus n’est pas dramatique.
Conclusion
Résumé
MSI récidive comme sur la R9 390X Gaming 8GB. Le constructeur a de nouveau tenté de se démarquer sur cette RX 580 Mech 2 8 Go, en n’étant pas regardant sur son côté énergivore, de quoi ravir votre fournisseur d’électricité. Il faut reconnaître que la carte est bien réalisée que ce soit au niveau du PCB ou du système de refroidissement, et côté sobriété, on pourrait même dire qu’elle est réussie. Parmi les RX 580 disponibles sur le marché, la Mech 2 est donc le modèle qu’on aura tendance à vous conseiller d’acheter.
Il faudra cependant bien faire attention à jouer pendant les heures creuses pour ne pas faire exploser la facture d’électricité. Sans conteste, on a ici la RX580 la plus rapide sur le marché. La carte se montre aussi assez bruyante, mais 217 W en jeu doivent bien être dissipés d’une façon ou d’une autre. C’est le prix à payer pour une carte très rapide et correctement refroidie.
Conclusion
- Sobre
- Fréquences au top
- Bien conçue
- Refroidissement solide
- Gourmande
- Bruyante
Cette carte est excellente, mais attention à sa consommation. On pourrait sans problème vivre avec 3 à 4 ips de moins dans les jeux, mais avec une consommation inférieure de 30 W et moins de bruit. C’est aussi ce qu’on peut faire avec cette carte, voilà pourquoi c’est le modèle qu’on vous conseille parmi les RX 580. Il existe toujours un marché pour les grosses cylindrées bruyantes et bois-sans-soif. Alors si vous avez déjà un V8, foncez, cette carte est faite pour vous. Ses 1425 MHz sont quasiment imbattables et même si on n’atteint pas le niveau d’une Vega, la plupart des GeForce GTX 1060 6 Go restera sur le carreau.