PlayStation 4 Pro face à PS4 Slim et PS4
La PlayStation 4 Pro est un OVNI, et surtout la première représentante d’une nouvelle ère pour les consoles de jeu vidéo. Deux fois plus puissante que la PS4 originale, elle arrive seulement trois ans après et Sony insiste sur le fait qu’elle fait partie de la même génération.
Tous les jeux PS4 seront compatibles à la fois sur la PS4 normale, la PS4 Slim ou la PS4 Pro, mais seule la dernière est capable d’afficher des jeux 4K (et d’autres en Full HD en montant à 60 ips). Alors, laquelle choisir ?
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La PlayStation double-épaisseur
Dès le premier abord, la PlayStation 4 Pro surprend par sa taille. À côté de la récente Slim, elle fait figure de géante.
Plus longue, plus large, plus lourde, elle est aussi nettement plus épaisse (55 mm contre 39 mm). La différence est aussi flagrante qu’entre un hamburger normal et un Big Mac (et cette fois, les photos collent à la réalité).
Le retour de la prise optique !
La PS4 Pro est nettement mieux dotée en ports que la petite Slim.
Non seulement on retrouve une sortie audio optique, mais aussi une prise USB à l’arrière, bien pratique, par exemple, pour connecter le fameux casque de réalité virtuelle PlayStation VR.
La plus grosse
Toutefois la comparaison avec la PS4 Slim n’est pas juste. La PS4 Pro se pose plus en remplaçante de la PS4 originale.
Face à l’originale, la différence de taille est moins prononcée. Mais là où il y avait la place pour une PS4, il y aura la place pour une PS4 Pro.
Finition identique
Outre sa taille, la PS4 Pro se distingue par sa finition. Comme la PS4 Slim, elle se pare d’une coque en plastique granité qui ne laisse pas une très bonne impression. Elle se marque également très facilement (traces de doigts, rayures, etc.)
La PS4 originale faisait meilleur effet, même si elle n’était pas plus résistante en pratique.
Changement de disque dur
Comme ses soeurs, la PS4 Pro est munie d’un disque dur interne au format 2,5″, SATA et surtout – amovible. Tout possesseur de la console peut décider de le remplacer pour un modèle de plus grande capacité, ou plus rapide, pourquoi pas un SSD.
Il suffit pour cela d’ouvrir la trappe située à l’arrière de la console, sécurisée par une unique vis. Merci Sony de maintenir cette possibilité, qui manque cruellement à la Xbox One/One S.
Adieu brillant, adieu tactile
Comme la PS4 Slim ou la PS4 “châssis C” avant elle, la PS4 Pro abandonne les boutons tactiles du premier modèle. Des boutons élégants, certes, mais un tantinet facétieux, voire carrément agaçants.
Sony s’est rabattu sur des boutons physiques, plus fiables. Leur finesse nous inquiète tout de même un peu.
Consommation : entre Slim et PS4
La nature ambivalente de la PS4 Pro commence à apparaître lorsqu’on mesure sa consommation en jeu. Dans un titre comme Infamous First Light capable de profiter sa capacité de rendu 4K, et sur une télé 4K, la PS4 Pro est poussée dans ses limites et consomme énormément pour une console : 167 W à la prise. C’est encore plus que la PS4 originale, et tout simplement deux fois plus de watts que la PS4 Slim dans le même jeu. Oui, mais la PS4 Slim n’affiche qu’en 1080p !
Dans un jeu moins exigeant, comme MGS V, l’écart est beaucoup plus réduit, une quinzaine de watts au maximum. Dommage que la PS4 Pro engloutisse encore plus de 60 W en lisant un Blu-ray.
Moins bruyante, sauf en 4K
Les mesures de bruit montrent elles aussi les deux visages de la PS4 Pro. Au repos elle se montre presque aussi discrète que la PS4 Slim et nettement plus silencieuse que la première PS4. Dans un jeu 4K exigeant comme Infamous First Light, elle peut être plus bruyante que la Slim. Toutefois, la Slim fait beaucoup varier la vitesse de son ventilateur, si bien que nous avons mesuré entre 38 dBA et 47 dBA pendant notre session de test. La PS4 Pro est bien plus constante.
C’est dans un jeu pour PS4 “pas Pro” que la PS4 Pro se révèle la plus intéressante : quand son SoC ne consomme pas son maximum, il est très efficacement refroidi par son ventirad, prévu pour des consommations plus élevées. Par conséquent, son ventilateur peut demeurer à basse vitesse, si bien que, dans MGS V la PS4 Pro est la plus silencieuse des PS4. Au contraire, la PS4 Slim, dont le ventirad est miniaturisé, doit ventiler plus fort.
Plus de détails, mais en 4K
Venons-en au point crucial pour toute console de nouvelle génération (même si Sony s’en défend) : la qualité graphique. Dans ce chapitre, la conclusion est très simple : n’achetez pas un PS4 Pro si vous n’avez pas de téléviseur 4K. Dans les quelques jeux mis à jour pour la PS4 Pro que nous avons pu tester (comme Uncharted 4, ci-contre), la différence de qualité de rendu en Full HD est trop faible pour justifier le prix de la Pro.
Sur un écran 4K, en revanche, le saut qualitatif est évident. Les PS4 “Full HD” restent très satisfaisantes grâce à l’upscale automatique (souvent de bonne qualité) réalisé par le téléviseur, mais clairement, la PS4 Pro offre une expérience supérieure, notamment en 4K native.
Conclusion
Pour
+ Qualité d’affichage 4K
+ Silence de fonctionnement sur des anciens jeux
+ Consommation maîtrisée même en 4K
+ Compatibilité parfaite
Contre
– Prix
– Gains en Full HD trop faibles
– Design et finition sans saveur
Verdict
Au final, oui, la PS4 Pro est sans conteste la meilleure PS4 du marché. Pourtant, elle récoltera des avis très différents selon la personne à qui on demande. Celui qui a investi dans une télé 4K à la faveur de l’euro devrait être séduit par la qualité d’image fournie. Au contraire, celui qui reste en Full HD et qui n’avait pas encore de PS4 aura tout intérêt à se reporter vers la PS4 Slim, tout aussi capable, plus mignonne et nettement plus abordable. Reste la cohorte de ceux qui ont un écran Full HD et possèdent déjà une PS4 de première génération. Eux devront trancher entre prix, qualité d’image et investissement à long terme.