Asus Eee PC 900 : plus grand c’est mieux

Un « nouvel » Eee PC

Avant même la sortie du Eee PC en janvier 2008, la majorité des gens attendaient déjà la version 9 pouces car un écran de 7 pouces est considéré par beaucoup comme trop petit. Après de folles spéculations, de la plateforme Atom à l’écran tactile en passant par le GPS, le Eee PC 900 est finalement là.

Dans l’absolu, il peut décevoir : en dehors de l’écran plus grand et du trackpad multitouch, les différences sont minimes avec le modèle 701. Le Eee PC 900 est dans la continuité du Eee PC 701 : il reprend les mêmes concepts, corrige certains des défauts, en garde d’autres et en apporte quelques uns. Alors en pratique, que vaut cet ultraportable à 399 € ?

Le Eee PC, c’est quoi ?

Pour les amateurs de nouvelles technologies qui sont restés dans une grotte les six derniers mois (Wolrd of Warcraft peut faire des ravages), rappelons ce qu’est exactement le Eee PC. Notre test du premier modèle, le Eee PC 701, pourra vous aider, mais voici un petit résumé.

Easy to…

Le nom de cette machine vient de « Easy » (facile). Easy to play (facile de jouer), Easy to work (facile de travailler) et Easy to learn (facile d’apprendre). C’est un concept d’ultraportable à bas prix, destiné à être utilisé comme machine d’appoint. Entendons-nous bien : ce n’est ni un smartphone ni un PDA, mais bien un PC portable, qui utilise une plateforme des plus classiques et des systèmes d’exploitation prévus à la base pour un usage « informatique personnelle ». Asus a réussi un coup de maître avec cet appareil, qui est un beau succès, et beaucoup de constructeurs essayent de se lancer sur le même marché.

La réalité

Dans la pratique, il faut bien en convenir, certains des objectifs de la machine ne sont pas atteints : sur les trois « Easy » du nom de la machine, il y en a un qui est totalement inapproprié (le Easy to play) et les deux autres sont à prendre dans un concept très large : essayer d’utiliser un tableau correctement (au hasard) sur un écran de la résolution du Eee PC est du domaine de la gageure. En pratique, le Eee PC est une machine parfaite pour les blogueurs, pour prendre des notes rapidement ou pour lire des e-mails mais ne peut pas être réellement considéré comme une machine qui va servir à travailler ou à jouer.

Les dérives

Il faut souligner aussi un point intéressant, assez courant dans le monde de l’informatique : les « fanboys ». Ce sont des personnes qui adulent (parfois à la limite de l’obsession) une machine ou une marque. Le Eee PC, de par son prix et de ses (relatives) capacités à être bidouillé, dispose d’une grande communauté de « fanboys ». Ce n’est absolument pas un problème en général, une marque a besoin de personnes comme eux et leur expérience est souvent intéressante en cas de problèmes. Mais dans le cas du Eee PC, c’est parfois assez amusant, et vous trouverez parfois des personnes qui vous affirmeront (sans rire) qu’un Eee PC peut remplacer un smartphone ou que travailler avec un écran interpolé en 1 024 x 768 (au lieu de la résolution native 800 x 480) est une très bonne idée, malgré la déformation et le flou engendré.

Le Eee PC 900, quoi de neuf ?

Sorti assez précipitamment, le Eee PC 900 est assez similaire au modèle 701, nous en avons parlé. Mais en pratique, qu’est-ce qui change ?

Un écran plus grand

La partie la plus visible est évidemment la taille de l’écran (et sa résolution) : on passe de 7 pouces en 800 x 480 à 8,9 pouces en 1 024 x 600. La définition reste identique, 133 ppp, ce qui est un rien élevé : on recommande généralement 110 ppp sur un PC portable. L’augmentation de la résolution est par contre un gros plus, globalement le seul avantage de cette machine : on évite les déplacements horizontaux dans les pages Web. En dehors de ça, l’écran est lumineux, ne souffre pas d’une rémanence excessive et est donc parfaitement utilisable.

Webcam, modem et haut-parleurs

Dans les changements mineurs, notons la webcam, qui passe de 0,3 à 1,3 mégapixel, le modem 56K qui disparaît totalement (il était juste désactivé dans le 701) et les haut-parleurs qui passent du pourtour de l’écran à la partie inférieure de la machine. Des différences cosmétiques qui ne modifient en rien l’ergonomie de l’Eee et n’apportent pas réellement d’avantages à l’utilisateur. Notons tout de même deux améliorations mineures mais intéressantes : un voyant s’illumine quand la webcam est utilisée et le micro est placé à gauche de cette dernière.

Stockage et système d’exploitation

Plus intéressant, Asus a modifié la capacité de stockage du Eee PC. On passe de 4 Go sur le Eee PC 700 4G vendu en France (2 et 8 Go existent aussi ailleurs dans le monde) à 12 ou 20 Go sur le Eee PC 900. De même, le système d’exploitation n’est plus limité à Linux, Asus va proposer Windows XP sur le nouveau Eee PC. En pratique, les modèles livrés avec Linux recevront 20 Go d’espace de stockage contre 12 Go sur les modèles Windows. Notons aussi le passage de 512 Mo à 1 Go de mémoire vive.

Le trackpad multitouch, gadget important

Enfin, notons un des coups de génie d’Asus, le trackpad multitouch. Cette option, qui est en réalité un gadget à la limite de l’inutile, a été popularisée par Apple et Asus en a profité pour l’utiliser comme fer de lance du marketing de sa nouvelle machine. Cette technologie, peu pratique sur un trackpad de cette taille, est surtout un bon moyen d’attirer le client lambda.

Mieux que Clara Morgane, le Eee PC nu

Pour notre test, nous avons décidé de mettre le Eee PC à nu, pour vérifier ce qu’il cache dans ses entrailles. Bon point pour la machine d’Asus, elle est simple à démonter, du moins par rapport au MacBook (Air et Pro) et au Lenovo X300 que nous avons précédemment testé.

La première trappe

En ouvrant la première trappe, sous le Eee PC, on retrouve la mémoire vive et le second SSD. Pourquoi second ? Car Asus travaille avec deux SSD, un en interne de 4 Go, et un second externe. La mémoire vive est une barrette de 1 Go de DDR2-400 d’origine A-DATA. Alors que le Eee PC 701 utilisait de la DDR2-667 utilisée en pratique à 280 MHz, Asus reste ici dans les spécifications de base. Le SSD est quant à lui installé dans un emplacement miniCard. Ce connecteur, pendant interne de l’ExpressCard, propose deux interfaces : du PCI-Express 1x et de l’USB 2.0. Nous verrons par la suite que cette double interface est importante.

Enlever le clavier

La deuxième étape consiste à enlever le clavier. Notre modèle de test utilise un modèle QWERTY mais Asus proposera évidemment une version AZERTY en France. Attention, il y a de grandes chances que le modèle AZERTY soit un simple QWERTY renommé, comme sur le 701, avec une touche « Entrée » sur une seule ligne et une touche « M » plus petite que les autres. Sans que ce soit foncièrement gênant, c’est à souligner.

Le radiateur prend toute la coque

Une fois le clavier détaché, il suffit d’enlever quelques vis pour accéder à la plaque d’aluminium qui sert de radiateur au processeur et au chipset. Sous cette dernière, on peut retrouver les composants les plus importants du Eee PC et sa carte mère, plutôt imposante pour un ultraportable.

Carte mère P900

La carte mère porte le nom de P900 et on peut remarquer, en bas à gauche, l’emplacement des composants du modem 56K, absent. Les trois composants les plus importants sont le processeur (un Celeron-M), le Northbridge (Intel i910GML) et le Southbridge (ICH-6M). On peut aussi remarquer le lecteur de cartes d’origine Panasonic et une puce ENE KB3310 pour la gestion du clavier.

La deuxième face

Une fois retournée, la carte mère nous montre deux emplacements miniCard, un connecteur SO-DIMM, une puce Realtek (pour le codec HD Audio), une puce Atheros (pour la gestion de l’Ethernet) et le SSD interne. Il utilise des puces de mémoire flash Samsung et un contrôleur Phison (prévu à la base pour les cartes Compact Flash). On retrouve aussi une carte Wi-Fi dans un des emplacements miniCard, équipée d’une puce Atheros.

Les composants choisis par Asus

Asus a gardé des composants très proches de celui du Eee PC 701 dans la version 900. Processeur, carte graphique ou Ethernet sont identiques.

Un Celeron-M plus rapide

Asus a gardé le Celeron-M 353 dans le nouvel Eee PC, mais le cadence maintenant à sa fréquence nominale. On passe donc de 630 MHz (9 x 70 MHz) à 900 MHz (9 x 100 MHz). La mémoire est synchronisée avec le processeur et Asus utilise de la DDR2-400. Le TDP de ce processeur, basé sur le Dothan, est de 5 W. Il est compatible MMX, SSE et SS2, est gravé en 90 nm et dispose de 512 Ko de mémoire cache de niveau 2. Pour ceux qui trouvent le Eee PC trop rapide, il est possible de passer sa fréquence à 630 MHz dans le setup du BIOS.

Une carte graphique toujours aussi lente

La carte graphique reste le calamiteux GMA 900 intégré au chipset i910GML. Cadencée à 160 MHz seulement, contre 333 MHz dans les versions les plus rapides, cette puce DirectX 9.0 utilise 8 Mo de mémoire vive comme mémoire vidéo. Attention, le GMA 900 n’est pas compatible Aero, malgré sa compatibilité DirectX 9.0, et Windows Vista ne sera donc pas totalement utilisable sur le Eee PC (ce qui n’est pas un mal, dans un sens).

Ethernet et Wi-Fi

Les deux puces qui gèrent le réseau sur le Eee PC 900 sont d’origine Atheros. Interfacées en PCI-Express 1x, elles prennent en charge l’Ethernet 100 mégabits/s et le Wi-Fi 54 mégabits/s (802.11g). La carte Wi-Fi est installée dans un emplacement miniCard et peut donc être remplacée. Notons que le modem 56K, présent dans le Eee PC 701 mais pas activé, est ici absent (même si la carte mère comporte les emplacements nécessaires pour son intégration).

SSD, miniCard et USB

Point intéressant, Asus a modifié la façon de stocker les données sur le Eee PC. Alors que le modèle 701 utilisait 4 Go de mémoire flash soudés sur la carte mère avec un contrôleur Silicon Motion, le Eee PC 900 est un peu différent.

12 ou 20 Go

Le Eee PC 900 propose en fait deux possibilités : 12 ou 20 Go d’espace de stockage. Comment obtenir ces deux valeurs atypiques ? En utilisant 4 Go de mémoire soudés sur la carte mère et en proposant le reste sur une carte en interne. En pratique, on retrouve donc 4 + 8 Go ou 4 + 16 Go. Autant sous Linux c’est relativement transparent, autant sous Windows cette organisation peut poser problèmes : le SSD de 4 Go est considéré comme « c : » et le SSD de 8 Go comme « d : ». C’est assez peu pratique et ça peut surtout poser des problèmes avec certains programmes, qui nécessitent parfois de s’installer uniquement sur « c : » ou qui ont besoin d’un espace libre important sur ce dernier.

miniCard en USB 2.0

Point intéressant, le second SSD est installé sur une carte miniCard. Ce connecteur, qui est destiné à remplacer le miniPCI, est en pratique un ExpressCard interne. Ceux qui suivent l’actualité savent que l’ExpressCard propose en fait deux liens : un PCI-Express 1x et un USB 2.0. Mais Asus utilise un connecteur modifié et le SSD est en fait interfacé en IDE, Asus utilisant seulement un format physique miniCard mais avec un pin-out différent. En pratique, le SSD d’Asus est donc une carte Compact Flash. Le contrôleur utilisé, un Phison PS3006, est une puce destinée à la base aux cartes Compact Flash mais utilisée ici comme contrôleur pour un SSD (la différence entre les deux est assez faible à l’utilisation).

Des SSD relativement efficaces

Au niveau de la vitesse, c’est relativement efficace en lecture et assez moyen en écriture. Le temps d’accès, mémoire flash oblige, est bon (0,5 ms). Notons que notre modèle de test utilisait le SSD de 16 Go de la version Linux, nous ne pouvons pas certifier que la version 8 Go offre les mêmes performances. La majorité des contrôleurs permettant de paralléliser les lectures et les écritures, le SSD de 8 Go (qui utilise moins de puces) sera a priori moins efficace. On obtient environ 40 Mo/s avec le SSD interne de 4 Go et 30 Mo/s avec le modèle secondaire de 12 Go, deux valeurs correctes sans être extraordinaires.

L’ergonomie de la machine et le multitouch

L’ergonomie du Eee PC 900 est la même que celle du Eee PC 701 : moyenne.

Le clavier reste le même

Le clavier est identique, avec les mêmes touches trop petites. Notre modèle de test un un QWERTY mais les versions AZERTY devraient rester identiques, avec la touche M trop petite et la touche Entrée sur une seule ligne. Notons le problème récurrent de la barre d’espace surélevée sur la gauche, à cause de la nappe de connexion.

Le trackpad est mieux

Sans parler du multitouch, le trackpad est par contre bien plus réussi : plus grand et un rien plus précis. De plus, les deux boutons sont enfin séparés. Il est bien plus pratique que celui du Eee PC 701, c’est un bon point.

Un trackpad multitouch, et après ?

Vendu comme la grosse nouveauté de ce Eee PC, le trackpad multitouch reste pour nous de la poudre aux yeux. Sur le principe, c’est assez séduisant : on peut utiliser des « gestes » avec plusieurs doigts pour effectuer des actions précises. Utiliser le défilement avec deux doigts, zoomer en rapprochant deux doigts, etc. En pratique, c’est assez moyennement utile. Le défilement est pratique, mais le zoom manque réellement d’intérêt et est surtout très saccadé : on a plus l’impression d’une suite d’image que d’un véritable zoom. C’est utilisable, mais sans réel intérêt, donc.

USB 2.0, VGA, etc.

Les ports USB 2.0 sont bien placés et correctement alimentés, la prise VGA fonctionne bien, l’Ethernet aussi. Comme sur notre premier Eee PC, la prise jack 3,5 mm est un peu serrée et à tendance à rayer les connecteurs, un mauvais point. Dans l’absolu, les connecteurs sont bien placés et efficaces, rien à redire.

Poids et épaisseur

Asus parle de moins de 1 kg, c’est précis : nous avons pesé le Eee PC 900 à 998 grammes. Une fois une carte SD insérée, on est pile-poil à 1 kg. Les dimensions sont proches de celles du Eee PC classique : 22,5 cm de largeur (la même), 17 cm de profondeur (5 mm de plus) et 3,38 cm d’épaisseur au maximum.

Le bundle

Notons pour terminer le bundle assez simple : le Eee PC, sa batterie, un adaptateur secteur, deux DVD et une housse. Cette dernière est assez moyenne, et ne protégera votre Eee PC que des chocs très faibles. Les deux DVD servent à réinstaller Xandros (sur notre modèle de test) et à installer les pilotes pour Windows.

L’autonomie et la batterie

Le principal problème du Eee PC : l’autonomie et la batterie. C’est assez simple : l’autonomie est mauvaise.

La même batterie, ou presque

La batterie du Eee PC 900 est la même que celle du Eee PC 701, du moins d’aspect. En pratique, notre modèle de test utilise une batterie de 4 400 mAh (32 Wh) contre une 5 200 mAh sur le Eee PC 701 (38 Wh). On a donc un CPU plus rapide, un écran plus grand et une batterie moins puissante, cherchez l’erreur. Notons que nos confrères américains ont reçu une batterie de 5 800 mAh avec le Eee PC 900 (42 Wh). Point intéressant, les batteries sont physiquement identiques : un Eee PC 900 peut donc recevoir la batterie d’un Eee PC 701 sans aucun problème.

Asus confirme : 4 400 mAh en Europe

Nous avons contacté Asus pour avoir le fin mot de l’histoire, et la réponse est simple : tous les Eee PC 900 qui seront vendus en Europe seront équipés de la batterie de 4 400 mAh. À Hong Kong, ou le Eee PC a été lancé il y a peu, l’utilisation de batteries de 4 400 mAh a créé un tollé chez les utilisateurs et la firme a promis de les changer pour des 5 800 mAh. En sera-t-il de même en Europe ? Seul l’avenir nous le dira.

Une autonomie en diminution

En pratique, on se retrouve donc avec une autonomie très faible, bien en dessous de celle du Eee PC 701. Pour un ultraportable, une autonomie d’à peine plus de deux heures (2 heures 07) nous semble un peu faible. En vidéo, l’autonomie est même descendue à seulement 1 heure et 36 minutes, moins que la durée de beaucoup de films. En désactivant le Wi-Fi et en diminuant la luminosité, il devrait être possible de tenir entre 2 heures 30 et 2 heures 45, ce qui reste dans l’absolu un peu faible.

Un chargeur plus compact

Point intéressant, Asus a modifié le chargeur : d’un modèle intégré dans la prise, on passe à un système plus classique, avec un bloc relié au secteur d’un côté et à la machine de l’autre. Il est plus compact que le modèle livré avec le Eee PC 701, ce qui est un avantage.

Le système d’exploitation : Linux ou Windows

Asus va proposer deux OS différents avec le Eee PC : Windows XP ou Linux.

Linux, dans la continuité

Notre modèle de test était sous Linux, et le système est dans la continuité de celui du Eee PC 701. En dehors de la résolution plus élevée, qui permet donc d’afficher plus de choses, le reste est identique. Le Xandros choisi par Asus est efficace, simple à utiliser et réactif. Les applications installées prennent parfaitement en compte les spécificités de la machine et la gestion du multitouch fonctionne bien. Rien à redire. Notons que le mode bureau étendu n’a pas voulu s’installer, certains paquets semblant absents du repository configuré. La version Linux de la machine sera livrée avec 20 Go de mémoire flash.

Windows XP fonctionne bien

Nous n’avons pas pu tester la version spécifique de Windows XP destinée à l’Eee PC mais les premières informations indiquent qu’il s’agit simplement d’un Windows XP Home allégé (a priori avec des pilotes en moins). Comme Asus fournit un CD contenant les pilotes avec le Eee PC 900 Linux, nous avons donc installé notre propre copie de Windows XP. C’est réactif et bien plus utilisable que le Eee PC 701 : Windiows s’accommode bien plus facilement de la résolution du 900 (1 024 x 600) que du 800 x 480 du premier Eee PC. Tout fonctionne parfaitement sous Windows, il n’y a rien à redire.

Mandriva est compatible

Pour ceux qui n’aiment pas Xandros et qui préféreraient mourir plutôt que d’installer Windows XP, il existe d’autres distributions compatibles avec le Eee PC. Nous avons pu tester Mandriva 2008 Spring dans les locaux de la société (nous allons en reparler) et le Eee PC 900 est totalement supporté. Les deux seuls soucis (un problème de détection de la webcam et un défaut dans la gestion de la mise en veille S3) ont été corrigés rapidement et la distribution française sera parfaitement compatible dès la sortie du Eee PC en France.

En pratique, le choix du système est donc de votre ressort, en sachant que la version Linux dispose de 20 Go de mémoire contre seulement 12 Go pour le modèle sous XP. Attention, pour ceux qui voudraient installer leur propre version de Windows XP sur le Eee PC, un lecteur optique externe est nécessaire ainsi qu’un CD intégrant le Service Pack 2 de Windows XP.

Alors, que vaut le Eee PC 900 ?

En conclusion, que vaut le Eee PC 900 ? Difficile à dire. Il faut bien comprendre une chose, on aime ou on n’aime pas, mais on est rarement indifférent. Trois cas de figure peuvent se présenter selon nous.

Si vous avez aimé le Eee PC 701…

Vous avez aimé le Eee PC, vous adorerez le 900 : écran plus grand, même encombrement, quelques améliorations ergonomiques et plus de mémoire sont des avantages indéniables. Pour peu que l’autonomie un peu faible ne vous dérange pas, il risque bien de remplacer votre 701.

Si vous avez détesté le Eee PC 701…

Le Eee PC est pour vous le pire concept de 2008 ? Vous n’aimerez pas le 900 : l’écran plus grand est un plus, mais le clavier reste très moyen (voire mauvais) et la machine manque de puissance. De plus, une autonomie d’à peine deux heures pour un ultraportable est évidemment rédhibitoire. Jamais un Eee PC ne passera entre vos mains.

Pour les autres…

Le Eee PC 900 est un ultraportable correct pour son prix, 399 €. Raisonnablement rapide, son équipement est complet pour une machine d’appoint. Malgré son autonomie un peu faible, il devrait rendre de fiers services aux personnes qui ont besoin d’un PC portable en toutes circonstances. Si on le prend pour ce qu’il est, un ultraportable d’entrée de gamme, il est parfaitement adapté à beaucoup d’usages. Sans être un concurrent direct des véritables ultraportables (Vaio TZ, par exemple), c’est une bonne machine qui vaut son prix.