Avec Athena, Microsoft veut faire de l’intelligence artificielle à moindre coût

Microsoft souhaite s’émanciper de NVIDIA dans le domaine de l’intelligence artificielle et serait en train de développer sa propre puce de machine learning en partenariat avec AMD sous le nom de code “Athena”.

Microsoft projet IA Athena
©Microsoft

La conférence Microsoft’s Ignite, réservée aux développeurs et aux professionnels de la tech, va avoir lieu très bientôt, entre le 14 et le 17 novembre 2023. Microsoft a déjà fait la promotion de sa conférence en “teasant” l’annonce de nouveaux projets. Certains de ces projets tourneraient autour de l’intelligence artificielle, une technologie que Microsoft souhaite démocratiser.

Microsoft se tient donc prêt et s’apprêterait à dévoiler l’avenir de sa technologie de processeur utilisant l’intelligence artificielle. C’est le cas notamment avec le projet “Athena”(à ne pas confondre avec celui d’Intel portant le même nom) visant à émanciper Microsoft sur la question de l’IA mais aussi dans le but de diminuer drastiquement les coûts de fabrication.

Actuellement, pour alimenter ses services d’intelligence artificielle, Microsoft utilise les GPU NVIDIA H100, reconnus pour leurs capacités. Parmi ces services, on peut retrouver le chatbot de Bing ou encore Copilot, le nouvel assistant de Windows (qui rencontre quelques difficultés).

Après avoir investi massivement dans OpenAI, l’entreprise ayant créé Chat GPT (que Microsft utilise actuellement), la firme de Redmond voudrait s’éloigner de NVIDIA en créant son propre processeur dédié à l’IA.

Une nouvelle puce pour faire de l’IA à moindre frais

En développement depuis 2019, la puce maison de Microsoft, connue sous le nom de code “Athena” n’utilisera plus la technologie NVIDIA, mais celle de son concurrent direct, AMD. Ce nouveau projet serait un partenariat et aiderait donc Microsoft à créer sa propre puce vouée à l’intelligence artificielle. Actuellement, on compterait 300 personnes travaillant sur cette puce, qui aurait deux fonctions principales : faire fonctionner les systèmes de chatbot de Microsoft, mais aussi les entraîner.

Le but final de ce projet étant de faire des économies et de s’affranchir de NVIDIA, dont Microsoft serait trop dépendant. Selon une enquête récente, NVIDIA détiendrait pas moins de 95 % du marché des puces dédiées au machine learning et à l’IA. Un monopole qui coûte cher à Microsoft, qui souhaite s’en défaire avec Athena et faire au passage des économies substantielles.

Aujourd’hui, faire fonctionner Chat GPT avec des puces créées par NVIDIA coûterait pas moins de 700 000 dollars par jour, pour l’équivalent de 36 centimes la requête. Des coûts pharaoniques qui poussent naturellement Microsoft dans une autre direction.

Source : Neowin