Introduction
En matière de refroidissement, les avis sont partagés à la rédaction. Les cartes graphiques constituent le parfait exemple : certains évitent tant que possible les cartes graphiques équipées d’un ventilateur radial parce que généralement doté d’un rapport débit/bruit inférieur. On peut donc leur préférer un dissipateur surmonté de deux voire trois ventilateur axiaux comme ceux que l’on avait vus lors du comparatif de GTX 670. Ceci dit, cette dernière solution peut avoir des conséquences néfastes sur l’overclocking du processeur, sans parler de l’encombrement.
En effet, les ventilateurs axiaux diffusent la chaleur au sein du boîtier, tout particulièrement dans la zone du processeur, ce qui n’arrange en rien les éventuels problèmes de température déjà exacerbés par l’augmentation de la tension et des fréquences. Le watercooling a le mérite de gérer efficacement ces deux problèmes, mais encore faut-il pouvoir en supporter le coût et le fait que la configuration perd alors en portabilité : son poids augmente, et la fragilité du système de refroidissement demande un soin particulier.
On oublie souvent un compromis intéressant pour réduire les nuisances sonores sans faire de sacrifices sur la portabilité : choisir un meilleur boîtier.
Dans un contexte où la performance est définie par l’équilibre entre refroidissement et bruit, les portes de boîtier munies d’une grille d’aération faisant face aux composants les plus audibles constituent une mauvaise solution : le bruit réfléchit est généralement inférieur au bruit direct, sachant que les surfaces bénéficiant d’une isolation acoustique contribuent à accentuer cet effet. Ces dernières ont également l’avantage de réduire les vibrations et d’altérer la fréquence de résonance, souvent au point où on ne la perçoit plus.
Antec P280 | Azza Silentium 920 | Cooler Master Silencio 650 | |
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Dimensions | |||
Hauteur | 52,6 cm | 46 cm | 47,9 cm |
Largeur | 23,1 cm | 22,5 cm | 20,7 cm |
Profondeur | 56,1 cm | 50 cm | 52,6 cm |
Espace au-dessus de la carte mère | 3,3 cm | 2 cm | 3,3 cm |
Longueur maximale carte graphique | 33 cm | 31,2 cm | 26,6 – 43,4 cm** |
Poids | 10,2 Kg | 7,3 Kg | 13 Kg |
Ventilation d’origine | |||
Frontale (alternative) | 2x 120mm (aucune) | 1x 120mm (aucune) | 2x 120mm (1x 140mm) |
Arrière (alternative) | 1x 120mm (aucune) | 1x 120mm (aucune) | 1x 120mm (aucune) |
Supérieure (alternative) | 2x 120mm (aucune) | Sans (aucune) | Sans (1x 140/120mm) |
Latérale gauche (alternative) | Sans (aucune) | Sans (aucune) | Sans (aucune) |
Latérale droite (alternative) | Sans (aucune) | Sans (aucune) | Sans (aucune) |
Baies | |||
5,25″ externe | 3 | 4 | 3 |
3,5″ externe | 0 | 1 | 0 |
3,5″ interne | 6 | 5 | 7 |
2,5″ interne | 6* +2 | 5* | 1*** |
Equerres PCI | 9 | 7 | 7 |
Insonorisation | |||
Portes | Polycarbonate | Mousse | Mousse |
Sommet | / | Mousse | Mousse |
Façade | Mousse | Tissus | Aluminum plein |
Prix | 120 € | annoncé à 80$ | 125 € |
*sur rack 3,5″, **Slots 1 à 6, sans cage à disques durs médiane, ***via adaptateur sur backplane 3,5″ externe |
La plupart des approches pour diminuer les nuisances sonores se retrouvent dans les trois boîtiers testés aujourd’hui : matériaux épais pour bloquer le bruit (façade du Cooler Master Silencio 650), mousse diminuant la réflexion acoustique (panneaux supérieur et latéraux de l’Azza Silentium 920), systèmes anti-vibrations (film de polycarbonate pour l’Antec P280). Avant d’évaluer l’efficacité de ces techniques, commençons par passer les trois boîtiers en revue pour voir ce qui en fait à nos yeux des modèles à considérer.
Antec P280
Pour rappel, nous avons déjà consacré un article au P280. Très sobre, le boîtier d’Antec se distingue par une plaque d’aluminium sur sa façade avant ainsi qu’une grille d’aération supérieure pour deux des trois ventilateurs 120 mm inclus.
La connectique avant est positionnée à la verticale du sol. Ce choix a le mérite de rendre les ports facilement accessibles, mais les câbles qui pendent gêneront l’ouverture/fermeture de la porte.
Antec a choisi de placer une mousse insonorisante derrière la porte et non pas entre le plastique et la plaque d’aluminium qui la composent, de manière à étouffer les bruits qui pourraient s’échapper de l’entrée d’air.
Le P280 est livré sans aucun ventilateur en aspiration, mais il est possible d’en rajouter deux derrière le filtre alvéolé. Ces derniers souffleraient alors directement sur la cage à disque dur sachant que cette dernière a également été conçue pour atténuer le bruit venant de la carte graphique.
Les 9 équerres PCI permettent d’accueillir des cartes mères démesurées, ce qui donnera d’autant plus de marge de manœuvre avec un modèle ATX pour installer une longue carte graphique en bas, ainsi que plusieurs cartes filles tout en laissant accessible la connectique de ces dernières.
Antec a manifestement pensé à tout le monde entre les passe-cloison pour le watercooling et le réglage des ventilateurs : il est possible de passer rapidement sur l’une des deux vitesses proposées. Nous préférons cependant brancher les ventilateurs à 3 points directement sur la carte mère pour gérer leur rotation en fonction des températures.
A l’intérieur du P280
Les neuf équerres PCI du P280 ont été conçues pour laisser passer autant d’air que possible tout en conservant une rigidité suffisante. Le bruit aura donc tendance à être émis dans cette direction qui est la moins pénible pour nos oreilles. De la même manière, la zone rectangulaire qui accueille les deux passe-cloison est optimisée pour un flux d’air maximal.
Antec a laissé juste assez d’espace entre le panneau de la carte mère et la porte droite du boîtier pour y faire passer un câble d’alimentation ATX 24 points. Le rangement des câbles pourra donc se faire en intégralité dans cette zone avec d’autant plus de facilité que quatre passe-cloison sont répartis le long du panneau de la carte mère.
Les ventilateurs supérieurs pourraient être branchés directement à la carte mère, mais Antec fait une fois encore le choix d’une alimentation distincte (via une prise molex), permettant ainsi de régler les ventilateurs par des sélecteurs de vitesse au dos du boîtier.
La façade du P280 n’a pas été conçue pour être retirée facilement, après quoi l’accès aux trois baies 5,25 pouces est bien plus aisé.
Sachant que le boîtier peut gérer les cartes mères allant jusqu’à 33 cm de large, le P280 pourrait même facilement accueillir une carte mère E-ATX ou presque : les passe-câbles seraient alors obstrués. Mieux vaut donc rester sur de l’ATX d’autant plus que la partie gauche de la cage à périphériques de stockage peut accueillir deux ventilateurs 120 mm supplémentaires.
S’agissant du stockage, le P280 offre six emplacements pour disques durs 3,5 pouces ainsi que deux prévus pour des périphériques 2,5 pouces.
A l’intérieur du P280 (suite)
En plus d’être équipés de patins anti-vibrations, les racks 5,25 pouces disposent également de trous pour accueillir des périphériques 2,5 pouces. Les deux emplacements supérieurs sont simplistes, mais parfaitement adaptés pour recevoir des SSD 2,5 pouces.
Antec a insisté sur le fait que le P280 a été spécifiquement conçu pour réduire les nuisances sonores de configurations taillées pour le jeu. Le placement des deux ventilateurs supérieurs fait donc débat : on pourrait être tenté de le placer à côté de soi, alors qu’il a tout intérêt à être placé sous un bureau de manière afin d’atténuer le bruit qui s’échappe par le sommet du boîtier.
Nous apprécions tout particulièrement le fait que la seule entrée d’air à la base du boîtier, destinée à l’alimentation, soit pourvue d’un filtre.
Pour ne rien gâcher, ce filtre est très facilement manipulable grâce à une languette. Il rajoute à peu près 1 centimètre à la largeur du boîtier par rapport aux dimensions indiquées sur la première page.
La feuille de polycarbonate permet d’alourdir et de rigidifier les panneaux latéraux du P280, réduisant ainsi les vibrations.
Condition sine qua non pour figurer dans ce comparatif, le P280 propose bien une prise USB 3.0 native, ainsi qu’une prise USB 2.0 et un connecteur Audio HD. Antec fait l’impasse sur un adaptateur USB 3.0 vers USB 2.0 qui aurait pu avoir un intérêt pour les vieilles cartes mères, de même que l’AC97 qui ne sert plus qu’aux cartes mères antédiluviennes. En clair, les choix du constructeur nous semblent être les bons.
Montage avec le P280
Le P280 est livré avec un guide d’installation rapide, 6 serre-câbles et un sachet de vis assez généreux : on y trouve de longues vis à épaulement, entretoises et même quelques-unes destinées au radiateur.
Nous précisons « longues » vis à épaulement, parce que ces dernières sont prévues pour éviter d’écraser les patins anti-vibrations lorsque l’on installe un disque dur 3,5″ sur les racks. Antec a clairement estimé que les périphériques de stockage 2,5″ susceptibles d’être installés de manière durable dans le P280 sont des SSD qui ne génèrent donc pas de vibrations, ce qui nous semble juste.
Les périphériques optiques viennent s’enficher en façade, après quoi il faut rabattre un loquet dont les pointes s’insèrent dans les pas de vis.
Comme on le voit ci-dessus, le P280 s’est parfaitement accommodé de notre carte mère Asus P9X79 WS malgré son format (30,5 cm x 26,7 cm).
Entre son esthétique et ses ventilateurs supérieurs, le P280 semble être le boîtier idéal pour s’intégrer en toute discrétion dans son environnement, à côté d’une corbeille en aluminium par exemple. Nous verrons plus loin si l’on peut en dire autant de ses performances acoustiques.
Azza Silentium 920
Comme le P280, le Silentium 920 est également équipé de mousse insonorisante mais Azza a opté pour une approche particulière, puisque c’est la partie en relief des portes latérales qui en est garnie.
Plus petit boîtier du comparatif, le Silentium 920 a été conçu pour être placé sur un bureau, à la gauche de l’utilisateur : l’accès à la porte, aux périphériques optiques et à la connectique frontale est optimal dans ces conditions.
Bien que le positionnement de la connectique frontale soit très pratique si le boîtier est placé sur un bureau, il faut souligner le fait qu’elle est trop limitée : un port USB 2.0 et un port 3.0, ce qui poussera à acheter une baie pour relayer des ports en façade. A ce sujet, il faut noter que l’emplacement 5,25 pouces inférieur est au format 3,5 ” à l’intérieur du boîtier, mais Azza fournit d’origine un cache adapté pour préserver l’esthétique de la façade.
Une trappe dédiée à l’emplacement 5,25 pouces supérieur permet de ne pas laisser la porte frontale systématiquement ouverte. Cette dernière est sensée s’ouvrir automatiquement dès lors qu’un disque est éjecté, mais la façade de notre graveur s’est avérée trop large pour cela. Il faudra donc prévoir démonter la façade du périphérique optique pour éviter cette situation.
Le Silentium 920 propose lui aussi deux passe-tuyaux à l’arrière. L’extraction de la chaleur émise par le processeur est confiée à un ventilateur 120 mm.
A l’intérieur du Silentium 920
Les filtres anti-poussière nécessitant un nettoyage régulier, Azza a eu le bon goût de rendre le démontage de la façade aisé. Cette dernière n’est alors plus reliée au châssis que par les câbles relayant la connectique frontale.
Si l’on trouve deux baies 3,5 pouces en façade, elles ne peuvent accueillir qu’un seul périphérique, lequel pourrait aussi trouver sa place dans une baie 5,25 pouces moyennant un adaptateur 3,5 ”. C’est à croire que les concepteurs du boîtier sont fâchés avec les caches 3,5 pouces.
Parce que le Silentium est exactement aux dimensions ATX, la marge de manœuvre pour une carte mère hors normes est quasi nulle, de même qu’il est impossible de placer une carte graphique double slot sur le dernier port PCI Express.
En y regardant de près, on peut voir que le panneau de la carte mère dispose d’entretoises moulées.
Vu le peu de place, on pourrait croire qu’il est impossible de ranger les câbles derrière le panneau de la carte mère, sauf qu’Azza a opté pour des portes latérales en relief : la mousse insonorisante qui garnit ces dernières est suffisamment souple pour y placer le câblage. La seule difficulté intervient lorsqu’il faut faire glisser la porte dans/en dehors des encoches prévues à cet effet, étant donné que la mousse ne bouge pas (ce qui est rassurant).
A l’intérieur du Silentium 920 (suite)
Comme celle qui est en façade, l’entrée d’air sous l’emplacement prévu pour l’alimentation bénéficie d’un filtre. Azza a inutilement compliqué sa manutention : pour y accéder, le boîtier doit être posé de côté.
L’emplacement inférieur pour ventilateur en façade a tout simplement été colmaté par une couche de mousse insonorisante. C’est un choix qui nous semble bienvenu : nous sommes a priori assez peu nombreux à rajouter un deuxième ventilateur à cet endroit.
Les racks sont conçus pour héberger des périphériques 3,5 pouces grâce à des encoches, sachant que l’on peut également y mettre des périphériques 2,5 pouces à condition de les visser. Azza laisse également la possibilité de visser les disques durs 3,5 ” sur deux points au fond du rack, mais l’absence de patins anti-vibrations risque alors de se faire sentir assez rapidement.
Manifestement soucieux des configurations à prix serré, Azza propose un câble USB qui se scinde en deux à son extrémité pour offrir un connecteur à la norme 2.0 et un autre en 3.0, sachant que chacun d’entre eux ne peut alimenter qu’un seul port.
De la même manière, le câble audio propose un connecteur HD ainsi qu’un connecteur AC97 en cas de besoin.
Montage avec le Silentium 920
Outre le guide utilisateur, Azza fourni un jeu de vis/entretoises, 4 serre-câbles (dont 2 réutilisables), un buzzer ainsi qu’une plaque pour la baie frontale au format 3,5 pouces.
L’installation d’un périphérique de stockage 2,5 pouces comme notre SSD nécessite donc 4 vis, tandis que les disques durs 3,5 pouces viennent tout simplement se loger le long des rails.
Le Silentium 920 offre une marge de manœuvre en largeur mais pas en hauteur : comme on le voit ci-dessus, nous avons dû faire passer le câble ATX sur le côté droit de la carte mère.
Compte tenu de sa taille réduite et du positionnement de sa connectique frontale, le Silentium 920 gagne donc à être placé sur un bureau et non pas en-dessous.
Cooler Master Silencio 650
Signe particulier du Silencio 650, sa façade en aluminium plein est suffisamment épaisse pour bloquer toutes les nuisances sonores que l’on pourrait imaginer. Pour autant, le bruit ne pourrait s’échapper sur les côté de la porte et cette dernière n’est pas la seule caractéristique inhabituelle propre au boîtier de Cooler Master.
On trouve ainsi deux trappes coulissantes au sommet du boîtier, la première cachant notamment un lecteur de cartes mémoire ainsi qu’un sélecteur de disques dur au démarrage.
On trouve également une entrée micro, une sortie casque, quatre ports USB dont deux en 3.0 ainsi qu’un contrôle à deux positions pour la ventilation (700 ou 1200 tr/min). Vu le nombre de fonctionnalités accessibles sous cette première trappe, la majorité d’entre nous tendra à la laisser ouverte en permanence ce qui n’ira pas sans provoquer une accumulation de poussière.
Derrière la porte en aluminium se trouvent un filtre anti-poussière pour les deux ventilateurs 120 mm fournis d’origine, ainsi qu’une baie 5,25 pouces externe baptisée X-Dock permettant branchement/débranchement à chaud.
Située à l’arrière du boîtier, la deuxième trappe protège une grille d’aération sous laquelle il est possible d’installer un ventilateur 120 ou 140 mm. Ce choix mérite d’être salué dans la mesure où la grande majorité n’installera pas de ventilateur : on évite ainsi des nuisances sonores ainsi qu’un chemin d’accès facile pour la poussière.
Le Silencio 650 est lui aussi adapté au watercooling comme en témoigne ses deux passe-tuyaux, positionnés suffisamment haut pour ne pas bloquer l’accès aux cartes filles. On peut voir immédiatement en dessous du ventilateur une huitième équerre PCI positionnée dans la longueur : plutôt que de se servir de cette zone pour y placer une paire de passe-tuyaux, Cooler Master a opté pour un système de maintien optimisé pour les cartes filles.
A l’intérieur du Silencio 650
Notre exemplaire de test est arrivé avec … un certain vécu, sans vis ni caches pour les baies 5,25 pouces. On peut cependant voir ces éléments sur les différents sites qui commercialisent ce boîtier.
La cage à disques durs centrale est amovible, ce qui permettra d’installer des cartes graphiques extra-longues du premier jusqu’au sixième port PCI Express de la carte mère vu que l’on passe de 26,8 à 43,4 cm disponibles.
Les deux ventilateurs 120 mm en façade à l’effigie du constructeur sont fournis d’origine. L’arrière des deux cages à disques durs comportent de nombreux pas de vis permettant d’installer un ventilateur 140 mm optionnel à hauteur souhaitée.
La plupart des surfaces internes planes du Silencio 650 sont recouvertes de mousse insonorisante, ce qui vaut notamment pour la zone jouxtant l’emplacement pour ventilateur 120 mm au sommet du boîtier.
Cooler Master a apporté un soin tout particulier aux possibilités de rangement des câbles : il y a suffisamment de place pour que les plus épais d’entre eux se croisent au-dessus de câbles plus fins. Malgré cela, l’ouverture/fermeture s’est avérée délicate du fait que la mousse insonorisante est épaisse et n’aide pas à faire glisser la porte dans ses attaches.
Bien que le Silencio 650 soit capable d’accueillir des cartes graphiques allant jusqu’à 43,4 cm de long si l’on enlève la cage à disques durs centrale, l’installation de notre Asus P9X79 WS ne s’est pas faite sans causer de problème. En effet, ses 26,7 cm de large bloquent partiellement les passe-câbles.
A l’intérieur du Silencio 650 (suite)
La cage à disques durs centrale se manie facilement grâce aux languettes à ses extrémités, ce qui nous laisse donc le choix entre trois emplacements 3,5 pouces ou bien 6,6 cm de plus pour la/les carte(s) graphique(s).
Au-dessus de cette cage, on peut voir le backplane qui relaie le X-Dock.
Le backplane situé à droite de la cage à disques durs inférieure permet de choisir le périphérique de démarrage via sélecteur au sommet du boîtier. Malheureusement, celui-ci ne gère pas les SSD 2,5 pouces en natif : il faudra donc trouver un adaptateur 3,5 pouces permettant d’aligner correctement les connecteurs.
Notons que c’est ce même backplane qui alimente l’interrupteur contrôlant la rotation des ventilateurs.
Cooler Master a été généreux sur le filtre anti-poussière à la base du boîtier : ce dernier protège non seulement l’entrée d’air de l’alimentation, mais aussi celle d’un ventilateur 120 mm optionnel.
Sur notre exemplaire de test, la mousse insonorisante était plus épaisse au niveau de la porte droite que de celle de gauche. La logique aurait voulu l’inverse pour faciliter le passage des câbles derrière le panneau de la carte mère, mais nous avons cependant remonté le boîtier tel qu’il nous est parvenu.
Le connecteur audio se sépare en deux pour offrir une connexion HD ainsi qu’une AC’97. L’intégralité des connectiques USB relaient les ports que l’on trouve au sommet du boîtier, ainsi que le lecteur de cartes mémoire.
Montage avec le Silencio 650
Outre les vis et entretoises, Cooler Master fournit une douzaine de serre-câbles non amovibles, un buzzer, des rails 3,5 pouces pour la baie inférieure ainsi qu’un adaptateur 2,5 pouces pour le X-Dock.
Cet adaptateur n’est malheureusement pas compatible avec les rails : seul le backplane supérieur est donc compatible avec un périphérique de stockage 2,5 pouces.
L’adaptateur permettrait d’éviter les problèmes d’alignement de la connectique dans la cage inférieure, sauf qu’il ne peut y être fixé.
La manipulation des périphériques optiques est rendue facile par un système de loquet.
Comme nous l’avons signalé plus tôt, notre carte mère obstrue quelque peu les passe-câbles mais pas au point de les rendre inutilisables. La densité de la mousse insonorisante sur la porte droite du boîtier a rendu cette dernière encore un peu plus difficile à fermer après avoir monté la configuration. Malgré ces petits problèmes, on parvient à un résultat aussi fonctionnel que propre.
Plutôt que de s’appuyer sur des diodes en façade, c’est par le biais d’un bandeau lumineux à son sommet que le Silencio 650 signale son fonctionnement. La trappe protégeant la connectique supérieure peut donc également servir à minimiser les témoins d’activité.
Configuration du test
Composants | |
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Processeur | Intel Core i7-3960X (Sandy Bridge-E): 3,30 GHz, hexacore O/C à 4,25 GHz (34x 125 MHz) pour 1,4 Volt |
Dissipateur | Coolink Corator DS 120mm |
Carte mère | Asus P9X79 WS: LGA 2011, Intel X79 Express, firmware 0603 (11-11-2011) BCLK O/C à 125 MHz |
DRAM | G.Skill F3-17600CL9Q-16GBXLD 16 Go (4 x 4 Go) DDR3-2200 Benchmarks effectués en DDR3-1600 CAS 9 |
Carte graphique | NVIDIA GeForce GTX 580: GPU à 772 MHz, GDDR5-4008 Ventilateur à 100 % pour les tests en charge |
SSD | Samsung 470 Series MZ5PA256HMDR, 256 Go |
Alimentation | SeaSonic X760 SS-760KM ATX12V v2.3, EPS12V, 80 Plus Gold |
Logiciels et pilotes | |
OS | Microsoft Windows 7 Ultimate 64 bits |
Graphiques | ForceWare 296.10 WHQL |
Chipset | Intel INF 9.2.3.1020 |
Nous avons délibérément eu la main lourde sur le choix des composants pour assembler une configuration à la consommation et aux nuisances sonores plus élevées que la moyenne, d’où le Core i7-3960X overclocké à 4,25 GHz, le dissipateur aux prestations correctes ainsi qu’une GTX 580 de référence. Le ventilateur radial de cette dernière est particulièrement bruyant à plein régime, ce qui nous a servi pour les mesures en charge. Nous l’avons laissé atteindre sa cadence minimale avant d’effectuer les mesures au repos.
Benchmarks | |
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Prime 95 v25.8 | 64 bits, Small FFT, 11 threads |
3DMark 11 | Version 1.0.1.0, profil extrême, test graphique n°1 en boucle |
RealTemp 3.40 | Moyenne des températures maximum pour les 6 cores à pleine charge |
Sonomètre Galaxy CM-140 SPL | Positionné à 50 cm, niveau corrigé à 1m (-6db), mesures en dBA |
Températures, bruit et rendement acoustique
Rappelons que le P280 dispose d’un réglage à deux positions pour ses ventilateurs, tandis que Silencio 650 dispose non seulement de fonctions similaires, mais aussi d’une trappe coulissante sur sa partie supérieure. Les deux boîtiers ont donc été testés suivant les deux réglages qu’ils proposent, après quoi nous avons ouvert la trappe du Silencio 650 pour en mesurer les conséquences sur la température CPU.
Orienté avant tout pour le jeu tout en disposant d’éléments pour atténuer les nuisances sonores, le P280 affiche les plus faibles températures internes parmi les trois boîtiers testés aujourd’hui. Le Silencio 650 se classe second et l’on notera que l’ouverture de la trappe au sommet sans ajout de ventilateur n’a presque pas d’effet sur la température globale.
Le P280 dispose d’une double grille d’aération supérieure sous laquelle se trouvent deux ventilateurs audibles. Bien que les mesures sonores soient faites à 45° par rapport au panneau frontal, les nuisances sonores qui s’échappent ailleurs influent forcément les relevés par dispersion. Le Silentium 920 tire son épingle du jeu ici, suivi par le Silencio 650 lorsque les ventilateurs de ce dernier sont réglés sur « low » (700 tr/min).
La première étape pour rapporter les températures au bruit consiste à attribuer un score élevé à de faibles nuisances sonores. Nous avons fait la moyenne des températures pour les trois boîtiers avant de la diviser par la température moyenne de chacun d’entre eux, afin d’avoir une échelle inversée de performances thermiques. Les nuisances sonores moyennes de chaque boîtier ont ensuite été divisées par la moyenne des trois modèles, de manière à obtenir une échelle de performances acoustiques.
Le rendement acoustique est qualifié de relatif parce qu’il permet de situer les boîtiers par rapport à une moyenne de 100 %. Vu qu’il est impossible d’afficher un rendement supérieur à 100 %, la moyenne a donc été arrêtée à 0 %.
Le P280 présente un rapport refroidissement/bruit supérieur de 9,1 % par rapport à la moyenne. Pour autant, ses nuisances sonores lui permettent-ils de se positionner comme boîtier silencieux ? Les 42 dB relevés à pleine charge sont en dessous de ce que nous considérons comme étant le seuil de pollution sonore. Reste qu’avec des composants énergivore à l’intérieur, le P280 s’est avéré moins silencieux que la concurrence.
Conclusion
La plupart de nos comparatifs prennent en compte la notion de rapport performance/prix, sachant que nous cherchons sans arrêt à affiner la définition de ce rapport. Pour grossir le trait, un simple graphique faisant le lien entre performances et prix n’est pas forcément pertinent lorsque qu’un produit tend à vieillir prématurément.
Fort heureusement, nous n’avons pas fait de constat de ce type aujourd’hui. Il s’avère même que le moins cher des trois boîtiers testés aujourd’hui se classe second au niveau du rendement acoustique.
La chasse aux coûts est palpable sur l’Azza Silentium 920, de la finesse de ses parois à sa maigre connectique frontale. Malgré cela, l’installation de notre configuration de test n’a posé aucun problème et nous avons apprécié la présence de filtres anti-poussière non seulement en façade, mais aussi sous l’alimentation (malgré le fait que ce dernier soit peu pratique à entretenir). Reste à connaître son prix qui sera déterminant : à moins de 60 euros, il pourrait sortir du lot, mais il est annoncé à 80 $ aux USA.
Le Silencio 650 compte bon nombre de fonctionnalités supplémentaires par rapport au Silentium 920 qui justifient son prix (125 euros en moyenne) : épaisseur de ses parois, connectique frontale riche, sélecteur de périphérique de démarrage, lecteur de cartes mémoires et quelques extras. La façade en aluminium plein est particulièrement plaisante sachant que le boîtier a été conçu pour le silence bien entendu, mais aussi pour être capable d’accueillir une configuration orientée jeux. Néanmoins, ses petits défauts comme l’unique emplacement pour périphérique 2,5 pouces l’ont empêché de faire l’unanimité à la rédaction.
Enfin, presque tous les voyants sont au vert pour le P280 sauf que ce dernier s’avère moins silencieux que la concurrence du jour. Le boîtier de Cooler Master ressort donc en tête parmi les trois boîtiers.